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Grenier, le comte Oscar ; Couder, Popolani ; Hittemans, Saphir ; Mmes Schneider, Boulotte ; Aline Duval, Clémentine ; Vernet, Fleurette, etc.


BARBEBON s. m. (bar-be-bon — rad. barbe.) Bot. Un des noms vulgaires du salsifis sauvage. || On dit aussi Barberon.

BAHBEDETTE-CIIEBMEI.A1S (Joseph-Jean),

jurisconsulte, né aux Faucheries (Ille-et-Vilaine) en 1784, mort en 1626. Il se fit une grande réputation comme avocat, et devint, dans la suite, président du tribunal civil de Fougères. Il eut une part considérable au Répertoire de la nouvelle législation, et publia un Traité des attributions des juges de paix (1810), ouvrage justement estimé.

BARBED1ENIHE (Ferdinand), industriel, né à Rouen, vers 1805, a fondé, en 1841, une maison destinée à la reproduction en bronze des plus beaux morceaux do la statuaire antique ou moderne. Il s’associa avec Achille Colas, inventeur des procédés de réduction, cj, put offrir successivement au public plus d’o mille sujets tirés des grands musées de l’Europe. Il a. obtenu des médailles d’honneur dans plusieurs expositions.

BARBÉIER. V. BaRBÉYIÎR.

BARBELÉ, ÉE adj. (bar-bo-lé — rad. barbe). So dit d’une arme dont le fer est garni do pointes ou dents qui s’opposent à ce qu’on le retire do la plaie : Une flèche barbelée. Des traits barbelés. Un hameçon barbelé. Pour peu que la pointe barbelée du harpon eût pénétré dans les chairs du caïman, il est probable que nous en serions venus à bout. (E. Gonzalès.) il On a dit aussi barbelu, ue.

BARBELET s. m. (bar-be-lê — rad. barbe. les hameçons étant barbelés). Teclm. Outil à faire des hameçons.

BARBELLE s. f. (bar-bè-le — dimin. do barbe). Bot. Nom donné aux barbes des fruits des composées, quand elles sont constituées par des poils à ramifications courtes, roides, droites, cylindriques, obtuses, comme dans les centaurées, il On les appelle aussi bareuliïs.

— Moll. Syn. d’irtcfrue.

BARBELLE, ÉE adj. (bar-bèi-lé — rad. barbelle). Bot. Muni de barbelles : Squammellules

BARBELLÉES.

BARBELLINE s. f. (bar-bèl-li-ne — rad. barbe). Bot. Section du genre stashéline, famille des composées, tribu des carduacées ou cynarées, dont le fruit glabre est surmonté d’une aigrette à soies munies de barbes très-fines.

BARBELLULE s. f. (bar-bèl-lu-lo — dimin. de barbelle). Bot. Nom donné aux barbes des fruits des composées, quand elles sont hérissées de petits appendices coniques, aigus, analogues à des épines, comme dans les asters.

BARBELLULE, ÉE adj. (bar-bèl-lu-lérad. barbellule). Bot. Qui est garni de barbel Iules.

BARBELU adj. V. BARBELÉ.

BARBÉ-MARKO1S (François, marquis de), homme d’État, magistrat et littérateur, né a Metz en 1745, mort à Paris en 1837. Il remplit, avant la Révolution, d’importantes fonctions diplomatiques, fut intendant général de Saint-Domingue de 1785 a 1789, représenta Louis XVI à la diète de Ratisbonne (1792), et fut nommé, en 1795, maire de Metz, puis membre du conseil des Anciens. Soupçonné avec raison d’être d’intelligence avec le parti royaliste, il fut déporté à la Guyane au 18 fructidor 1797, obtint son transfèrement à l’île d’Oléron et revint à Paris après le 18 brumaire. Le premier consul, sur les recommandations de Lebrun, le nomma conseiller d’État, puis ministre du trésor, place qu’il conserva jusqu’en 1805. À cette époque, une fausse mesure de finances le fit destituer par Napoléon, qui le traita avec une grande dureté. En quittant le cabinet de l’empereur, le malheureureux fonctionnaire dit, les larmes aux yeux : « J’ose espérer que Votre Majesté ne m accusera pas d’être un voleur. — Je le préférerais cent fois, répondit Napoléon : au moins, la friponnerie a des bornes ; la bêtise n’en a point, à En 1805, il avait été chargé de traiter de la cession de la Louisiane aux États-Unis. Sa disgrâce ne dura point. Il fut nommé, en 1808, président de la cour des comptes et entra au sénat en 1813. La Restauration l’appela à la pairie, puis au ministère de la justice. Il reprit, eu 1815, ses fonctions de premier président de la cour des comptes, qu’il exerça jusqu’en 1834. Comme la plupart des fonctionnaires qui ont traversé ces époques orageuses, ce personnago ne s’honora point par la dignité du caractère. Il devait tout à Napoléon, qu’il avait fatigué de sa servilité, et il vota sa déchéance en 1814, pour se rallier aux Bourbons. Pendant les Cent-Jours, il tenta de se rapprocher de l’empereur, qui le repoussa avec le dernier inépris. Ses discours officiels sont remarquables par la platitude des formules adulatrices. C’est lui qui disait au comte d’Artois, eu l’accompagnant dans une visite aux hôpitaux : « À la présence du petit-fils de Henri IV, les douleurs vont se taire, et Votre Altesse Royale n’entendra que des bénédictions. » On a de Barbé-Marbois quelques ouvrages sur les finances et l’agronomie, ainsi qu’une Histoire de la Louisiane (Paris, 1829).

I

BARBÉ DE MARBOIS (Maurice), frère du précédent, fut successivement président de la cour royale de l’Ile do France, président do l’assemblée coloniale et président de la cour d’appel, place qu’il n’eut point honte de con. server en 1810, lorsque les Anglais s’emparèrent de l’île. En 1797, il avait contribué à l’expulsion des commissaires du Directoire, dont la mission se rattachait à l’exécution des décrets concernant l’abolition de l’esclavage, et à de vastes plans d’attaque contre les possessions anglaises de l’Inde. Il est mort dans cette colonie, en 1830, après soixante ans de séjour.

BARBEN (la), village et commune de Franco (Bouches-du-Rhône), arrond. et à 24 Ml. d’Aix, cant. de Salon ; 350 hab. La colonie romaine établie à Aix possédaitde nombreuses et belles villas sur le territoire de cette commune, dans la vallée de la Touloubre, où l’on rencontro encore des ruines imposantes. Beau château, avec terrasses suspendues, dans un site pittoresque.

BARBÉNIE s. f. (bar-bé-nî). Bot. Genre do plantes peu connu et non encore classé.

BARBENTANE ; comm. du dép. des Bouchesdu-Rhône, arrond. d’Arles ; pop.agel. 1,929h, — pop. tôt. 3,132 h. ; près du confluent de la Durance et du Rhône ; territoire fertile, ruines d’un vieux château.

BARBER (Mary), femme poëte irlandaise, née à Dublin vers 1712, morte en 1757. On a d’elle un recueil de poésies, qui se recommande surtout par un profond sentiment de la morale.

BARBERA s. m. (bar-be-ra). Hortic. Variété de raisin, il On dit aussi barbarou.

BARBEREAU (Auguste-Mathurin-Balthazar), compositeur français, né à Paris le 14 novembre 1799, entra au Conservatoire en 1810 et y étudia le contre-point sous Reicha. En 1824, sa cantate intitulée Agnès Sorcl lui valut le premier grand prix de composition et le séjour de Rome comme pensionnaire du gouvernement. À son retour à Paris, il entra, en qualité de chef d’orchestre, au théâtre des Nouveautés, donna à cette scène plusieurs ouvertures et collabora aux Sybarites de Florence, opéra représenté en 1831. L’année suivante, il fut appelé à diriger la musique du Théâtre-Français. Plus tard, de 1836 à 1838, il devint chef d’orchestre du Théâtre-Italien. En 1854 et 1855, il a dirigé l’orchestre de la société de Sainte-Cécile. On lui doit un Traité d’harmonie (1843-1845), et une série de mémoires intitulés : Eludes sur l’origine du système musical (Metz, 1852, grand in-8°).

BARBERET (Denis), médecin, né à Arnayle-Duc (Bourgogne) en 1714, mort en 1770. Il exerça tour à tour la médecine à Dijon, à Toulon et dans les armées. Il s’est fait connaître surtout par de bons mémoires couronnés par la société royale d’agriculture de Paris et diverses autres sociétés savantes et académies. Les principaux sont les suivants : Sur la meilleure manière de cultiver la vigne et de faire le vin (17fil) ; Sur les maladies épidémiques des bestiaux (1765) ; Sur la nature et la formation de la grêle, etc.

BARBERI (Philippe de), théologien italien, né à Syracuse, vivait dans la seconde moitié du xvc siècle. Il était inquisiteur de la foi pour les îles de Sicile et de Malte. Il a laissé un çrand nombre d’ouvrages, parmi lesquels nous citerons seulement : Tractatus de discordia Wter Eusebium, Hicronymum et Aurelium Augustinum... ; Donatus theologus, quo theologicœ quesiiones grammatir.a arte solvuntur ; Libellus de animarum immorialitate ; Libellus de diuina Providentia, etc.

BARBERI (Jean-Antoine), médecin italien, né à Carmagnola, mort vers 1666, était professeur à Turin, et publia Medicus practicus et plusieurs autres ouvrages.

BARBERI ou BARBERY (Antonio), graveur italien, travaillait à Rome vers 1700. Il a gravé un Plan de Rome (1697), avec l’indication des principaux monuments, et trente-six planches pour 1 ouvrage intitulé : Studio d’architettura civile, etc., publié par Domenico de Rossi (1702, 1711, 1721).

BARBERI (François), jurisconsulte italien, vivait à la fin du xvin» siècle ; il était procureur fiscal sous Pie VI, et chargé, en cette qualité, d’instruire la plupart des procès criminels. Fort savant dans les lois romaines, magistrat intègre, mais serviteur un peu trop complaisant do la cour de Rome, il fit condamner le fameux Cagliostro à la détention perpétuelle, et justifia ie meurtre odieux de Basseville, envoyé de la République française, ou du moins en rejeta la responsabilité sur le fanatisme populaire, mais sans ordonner aucune poursuite. En 1799, il refusa son adhésion à la république romaine et subit quelques persécutions.

BARBERI (Jean), architecte romain, peintre en perspective, exécuta, en 17S6, la façado de la nouvelle sacristie de Saint-Pierre de Rome.

BARBERI (Joseph-Philippe), lexicographe italien, vivait au commencement de ce siècle. Il a publié : Grammaire des grammaires italiennes, ou Cours complet de langue italienne (2 vol. in-s°, Paris, 1819) ; Traité des temps de la langue française et de la langue ita-

lienne ; Nouveau dictionnaire grammatical italien-français et français-italien, etc.

BARBERIE s. f. (bar-be-rî — rad. barbe). Art de raser la barbe. Il Dans quelques communautés, lieu où l’on fait la barbe, il V. mot.

BARBERIN s. m. (bar-be-rain). Ichthyol. Poisson du genre dos mulles.

BARBERIN, INE adj. (bar-be-rain, i-nerad. Barbarie, syn. âçBarbarie). Econ. agric. Se dit d’une race de moutons originaire do Barbarie : La race barberine.

Bnrbei-inc, comédie en trois actes, en prose, •par Alfred de Musset. Le comte Ulric, gentilhomme bohémien, rencontre h la cour de Hongrie un jeune baron hongrois, Adolphe do Rosemberg. Ulrie a laissé, au fond de son vieux château gothique, sa douce et fidèle compagne Barberine, pour venir s’enrôler sous la bannière de Béatrix d’Aragon, reine de Hongrie. Quant au baronnet, sa principale idée, en quittant sa vieille tante pour venir a la cour, a été de se faire un peu voir du beau sexe, contre lequel il compte diriger la grosse artillerie de son immense fortune et des charmes personnels qu’il se suppose. Les deux gentilshommes en viennent tout naturellement à se faire des confidences réciproques, et Ulric ne peut s’empêcher d’avouer sa tristesse en songeant h la créature adorée qu’il a laissée derrière lui. C’est alors que, de plaisanterie en plaisanterie, Adolphe de Rosemberg en arrive à parier avec Ulric que, si celui-ci s’engage à ne rien écrire a sa femme de ce qui s’est passé entre eux, il triomphera promptement de la vertu de Barberine. La gageure est tenue, et c’est la reine elle-même qui est prise pour témoin dans ce singulier duel. Adolphe part aussitôt pour la Bohême, et, introduit auprès de Barberine par une lettre de recommandation qu’Ulric lui a donnée, il commence aussitôt le siège. Mais Barberine n’a pas sitôt oublié son mari, dont elle pleure chaque jour le départ, et elle s’aperçoit bientôt des intentions du baron : « Quoi ! lui dit-elle, si je consentais à vous écouter, ni l’amitié, ni la crainte de Dieu, ni la confiance d’un gentilhomme qui vous envoie auprès de moi, rien n’est capable de vous faire hésiter ? — Non, sur mon âme, rien au monde, répond étourdiment Rosemberg. — Vous trahiriez de bon cœur un ami ? — Oui, pour un regard de vous. — Attendez-moi donc, » dit Barberine ; et elle sort, laissant Adolphe dans une vaste chambre en compagnie d’un rouet et d’une quenouille. Bientôt après, on entend les fenêtres se fermer, et le bruit de verrous qu’on met aux poïtes ; puis un guichet s’ouvre dans la muraille : « Seigneur Rosemberg, dit la voix de Barberine, vous êtes venu ici commettre un vol, le plus odieux et le plus digne de châtiment, le vol de l’honneur d’une femme ; vous êtes donc emprisonné comme un voleur. Si vous voulez boire et manger, vous n’avez d’autre moyen que de filer, et l’ordinaire de vos repas sera scrupuleusement augmenté ou diminué selon la quantité de fil que vous filerez, à On s’imagine la fureur du pauvre baron, ses cris, ses lamentations, ses menaces, ses prières. Mais la faim est un tyran qui en soumettrait de plus vigoureux que le jeune Adolfhc, et il se décide à filer, quand on annonce arrivée de la reine et du comte Ulric. Barberine les a prévenus, et ils viennent constater l’issue de la gageure, au grand bonheur d’Ulric et à la honte du baronnet, qui jure, mais un peu tard, qu’on ne l’y prendra plus. On reconnaît, dans cette comédie, les qualités ordinaires d’A. de Musset : toujours même esprit, même grâce, même parfum de poésie, même style élégant et châtié ; et, par-dessus tout, cette originalité de bon aloi qui est ia marque distinctive du talent de l’auteur, ennemi-né de ce qui est vulgaire, Barberine n’a jamais été jouée.

BARBERIN1, nom d’une famille célèbre, originaire de Semifonte, en Toscane, qui s’établit "à Florence dès le commencement du xtc siècle. Sa plus grande illustration, Maffeo Barberini, fut élu pape en 1023, sous le nom d’Urbain VIII. {V. ce nom.) Trois neveux de ce pape, François et deux du nom d’Antoine, furent élevés par lui au cardinalat ; un quatrième, Taddco, fut mis h. la tête de ses troupes. Les Barberini, peu satisfaits de tant d’honneurs et de richesses, se rendirent maîtres des duchés do Castro et de Ronciglione et voulurent tenter la conquête de celui de Parme. Mais le due Édouard Farnèse dispersa leur armée sans combat et les força de renoncer à leur projet. À la mort d’Urbain VIII, en 1644, ils perdirent toute leur puissance et se réfugièrent en France, auprès de. Mazarin, qui les réconcilia avec le saint-siége, fit lever le séquestre îHs sur leurs biens et leur conserva la principauté de Palestrine. Leurs descendants l’ont gardée jusqu’à nos jours. Outre leur insatiable avidité, on reprochait aux Barberini d’avoir enlevé des pierres du Colisée pour la construction d’un palais, et l’on afficha contre eux, sur la fameuse statue de Pasquincette épigramme :

Quod non Barbari feccrunt, Barberini fecerc.

Il y eut encore, parmi les membres de cette famille, Antoine Barberlni, surnommé le Vieux, né à Florence en 1569, mort en 1045 ; il était frère du pape Urbain VIII et devint cardinal et évêque de Sinigaglia. Il a laissé des Constitutions synodales pour son évêché, et divers autres écrits.

BARBERINI ou BARBERINO (François), poète et jurisconsulte italien, né près de Florence en 1264, mort en 1348, étudia la jurisprudence et devint notaire public après la mort de son père. Il est surtout connu par l’ouvrage intitulé : Documenti d’amore, imprimé à. Rome en 1640. Il se compose de douze parties, qui renferment en quelque sorte la philosophie morale do l’amour.

BARBERINI (Bonaventure), archevêque de Ferrare, né dans cette ville en 1674, mort en 1743. Il était entré fort jeune dans l’ordre des capucins ; mais sa mauvaise santé l’obligea ensuite à passer dans celui des franciscains. Il composa plusieurs ouvrages, parmi lesquels des Orazione italiane, publiées à Forli vers 1718, et qui furent accueillies avec beaucoup de faveur.

BARBERINO-DI-MUGËLLO, bourg du royaume d’Italie, préfecture et à 30 kil. N. de Florence ; 1,100 hab. Fabrication très-importante de chapeaux de paille. Aux environs, villa royale de Cafaggioîo, jadis résidence des Médicis. |] Barberino-m-Val-d’Esca, bourg du royaume d’Italie, préfecture et h. 30 kil. S. de Florence ; 750 hab. fromages très-renommés ; berceau de la famille des Barberini, lieu natal d’Urbain VIII et de plusieurs cardinaux.

BARBEROT s. m. (bar-be-ro — rad. barbe) Méchant barbior :

Un barberot maladroit, Me charcutant par l’endroi^ Où s’entonne le breuvage, ^, Vers l’onde nu morne rivage ] M’a presque envoyC tout droit.

De L’AitmiT.

BARBEROUSSE, nom donné par les OccU dentaux à deux deys, fils d’un renégat grec ou sicilien, dont la barbe était rousse, et qui régnèrent à Alger pendant le xvic siècle. Le premier, Aroudj, jeune encore, exerça la piraterie dans la Méditerranée, et se trouva en quelques années h la tête d’une escadre de quarante galères, montées par des aventuriers turcs et maures. En 1516, il s’empara d’Alger, détrôna le cheik arabe Sélim Kutemi et se fit proclamer souverain de cette ville. Il avait déjà vaincu deux rois voisins, lorsque Charles-Quint envoya contre lui une armée espagnole considérable. Aroud) fut vaincu àTlemcen.et tué dans sa fuite (1518).Khaïr-Eddyn (dont les chrétiens ont fait liariadan), frère et lieutenant d’Aroudj, après la mort duquel il fut proclamé général de la mer et souverain d’Alger par tous les capitaines corsaires, fit hommage de ses États à Sélim 1er, sultan des Turcs, qui lui envoya deux mille janissaires, de l’artillerie et de 1 argent. Soliman It le nomma capitan-nacha/ce qui mettait à sa disposition toutes les forces navales turques. C’est alors qu’il se montra, avec André Doria, le plus grand marin de son époque. Il fortifia Alger, soumit Tunis et Biserte à. la domination de Soliman, et ne fut arrêté dans ses conquêtes que par Charles-Quint, qui lui enleva Tunis (1535). Il équipa alors une nouvelle flotte, vint ravager les côtes de l’Italie, où il fit un butin immense, et vainquit le célèbre Doria, son rival, dans le golfe d’Ambracie. En 1539, il prit d’assaut Castel-Nuovo, battit les chrétiens devant Candie, brava Doria devant Gênes, et se rendit avec sa flotte au port de Marseille, comme auxiliaire de François le contre Charles-Quint. Il alla ravager une dernière fois les côtes d’Italie, et rentra avec sept mille captifs àConstantinople, où il mourut en 1546, épuisé par l’abus des plaisirs.

Burberonaso (portrait de), tableau deVelasquez, au musée de Madrid. Le personnage que représente ce tableau est de grandeur naturelle, debout, tourné de trois quarts vers la gauche. Il a une casaque rouge et un burnous blanc. Dans la main droite, il tient uno épée nue ; dans la main gauche, le fourreau. La tête a un caractère enrayant d’énergie et do férocité. Cette peinture est-largement et puissamment brossée. Si, comme on le croit, elle représente le fameux corsaire Barberousse, elle n’a pu être exécutée d’après nature par Velasquez. Elle a été gravée au burin par L. Croutelle ; à l’eau-forte, par F, Goya.

BARBERY (Louis), graveur au burin et éditeur d’estampes, né en Savoie, selon Zani, travaillait à Paris de 1670 à 1090. On a de lui un Plan de Paris, en deux planches, et quelques portraits, entre autres celui de M’»« de Miramion, d’après P. Mignard. Il était probablement parent de Barberï (Ch ;), éditeur d’estampes, qui vivait a la même époque, et dont le nom figure au bas d’un Saint Charles Borromée donnant lacommunion aux pestiférés.

BARBES (Armand), célèbre révolutionnaire français, né à la Pointe-à-PUre (Guadeloupe) le 18 septembre 1S09, mort à La Haye le ïG juin 1870. Tout enfant, il fut conduit en France, à Fortoul, près de Carcassonne, pays de sa famille, puis son père le mit h. l’école de Sorèze, où il fit ses études. Barbes n’avait pas encore vingt ans lorsque son père mourut, lui laissant une assez grande fortune acquise dans le commerce. En 1830, son tuteur l’envoya à Paris pour y étudier le droit. La révolution de Juillet, qui avait eu.pour unique résultat de substituer sur le trône Louis-Philippe à Charles X, avait profondément déçu les espérances de la jeunesse avancée qui voulait voir se fonder la république et s’implanter la liberté. Barbes ne tarda pas à se