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dans le prisme ne peut s’expliquer que si les particules ont des dimensions de beaucoup inférieures (10.000 fois par exemple) à la longueur d’onde de la lumière, c’est-à-dire au dix-millième de millimètre, arrivons aux évaluations de Thomson. On sait que le cuivre et le zinc mis en contact, c’est-à-dire extrêmement rapprochés, car il n’y a pas de contact absolu, se chargent d’électricité et par conséquent s’attirent ; s’ils se fusionnaient en une seule matière, les forces électriques effectueraient un travail qui équivaut à une certaine quantité de chaleur. La quantité d’électricité mise en jeu, et par conséquent le travail des forces électriques, augmentent avec la surface, c’est-à-dire au fur et à mesure que les masses de cuivre et de zinc sont plus divisées.

On peut concevoir que cette division soit telle, que la chaleur équivalente au travail effectué par les forces électriques, quand les particules se fusionnent, soit suffisante pour amener effectivement la fusion en un alliage homogène. Or, on sait par expérience la quantité de chaleur dégagée dans la formation de cet alliage, qui est le laiton. En s’appuyant sur diverses données expérimentales, dont quelques-unes, il est vrai, laissent un peu de place à l’incertitude, on calcule que, si les particules métalliques étaient réduites à 36 billionnièmes de millimètre, la quantité de chaleur de combinaison serait notablement supérieure à celle qu’on observe. On doit en conclure que les particules doivent avoir des dimensions supérieures à 0mm,000 000 036.

Une troisième évaluation est fondée sur la considération des phénomènes capillaires. On sait qu’une surface liquide se comporte comme une lame de caoutchouc tendue; en particulier, une bulle d’eau de savon peut être assimilée à un ballon de caoutchouc; en y insufflant du gaz par un tube, on la distend mais, si on laisse l’orifice du tube libre, la bulle se dégonfle et diminue de diamètre. Or, pendant que l’on souffle une bulle de savon, sa température s’abaisse, et ce phénomène est corrélatif de la diminution de tension superficielle quand la température croit. On a calculé que, si l’on pouvait réduire l’épaisseur de la bulle à 50 billionnièmes de millimètre et si les données expérimentales pouvaient s’appliquer, par extrapolation, à ce cas irréalisable, la quantité de chaleur qu’il faudrait fournir à la bulle pour maintenir sa température en équilibre avec le milieu ambiant, et sans compter celle qui équivaut au travail nécessaire pour vaincre les forces moléculaires, est suffisante pour échauffer une masse d’eau quatre fois plus grande à 100°. On ne peut guère concevoir un pareil résultat et l’on est conduit à admettre que la tension superficielle à température constante est beaucoup diminuée quand on arrive à une telle ténuité; mais cette diminution de tension superficielle ne se conçoit elle-même que si l’épaisseur de la lame est de l’ordre de grandeur du rayon de la sphère d’action moléculaire et qu’il n’y ait plus qu’un petit nombre de particules dans l’épaisseur. La quatrième méthode d’évaluation se fonde sur la théorie cinétique des gaz; elle ne peut être expliquée ici ; nous dirons seulement que le calcul conduit au nombre 50 billionnièmes de millimètre pour les dimensions des particules. Tous les nombres trouvés sont du même ordre de grandeur, et si l’on peut donner par une image frappante l’idée de la grosseur des dernières particules matérielles, on peut dire que ces particules sont à un grain de plomb ce qu’un grain de plomb est par rapport à la Terre. Autrement dit, si l’on pouvait construire un microscope assez puissant pour faire paraître un grain de plomb de chasse aussi gros que la Terre, ses molécules paraîtraient sensiblement de la grosseur d’un grain de plomb.

ATOMON s. m. Syn. de jusquiame noire.

ATOPITE s, f. (a-to-pi-te — du gr. atopos, étrange). Miner. Variété de roméine (antimoniate de chaux).

ATOPOCHILUS s. m. (a-to-po-ki-luss ― du gr. atopos, inusité ; cheilos, lèvre). Zool. Genre de poisson silurien de la famille des Arius, habitant la côte occidentale d’Afrique.

— Encycl. Le genre Atopochilus, fondé par le docteur Sauvage, est caractérisé par ce naturaliste : narines placées l’une contre l’autre, la postérieure avec une valvule ; tête osseuse en dessus ; bouche tout à fait inférieure, en fente longitudinale ; dents en soies, mobiles et disposées sur plusieurs rangs, à la mandibule ; dents fines, courtes et mobiles, formant une large bande à la mâchoire supérieure ; une rangée transversale de dents sétiformes au vomer ; lèvre inférieure épaisse, pendante, verruqueuse ; un barbillon à l’union de la lèvre inférieure et de la supérieure ; ouverture branchiale petite ; isthme très large ; une épine à la nageoire dorsale, celle-ci courte ; une épine à la pectorale ; nageoire adipeuse courte. L’espèce-type dédiée à Savorgnan de Brazza, est un petit silure noir, long de 0m,10, avec les nageoires transparentes, la caudale marquée de noir ; la tête a le quart de la longueur totale. Cette espèce (atopochilus Savorgnani Sauvg.) a été découverte dans l’Ogôoué, région de Doumé, par M. Marche, voyageur naturaliste français.

ATRACTOMONAS s. f. (a-tra-kto-mo-nass — du gr. atraktos, fuseau ; monas, monade). Zool. Genre d’infusoires flagellates à corps fusiforme, possédant une bouche bien développée et un seul flagellum.

ATRACTYLATE s. m. (a-tra-kti-latt — rad. atractyligue). Chim. Combinaison saline de l’acide atractylique.

ATRACTYLINE s. f. (a-tra-kti-li-ne — rad. atractylis). Chim. Substance gommeuse, inodore, d’une saveur sucrée particulière, qui se forme quand on saponifie l’acide atractylique par la potasse ou la baryte.

Encycl. L’Atractyline C20H30O6 est soluble dans l’eau et l’alcool, insoluble dans l’éther. L’acide sulfurique la dissout en prenant une couleur jaune qui vire au pourpre quand on chauffe. Elle a une réaction acide. L’atractyline se dédouble sous l’action de l’hydrate de potassium en une glucose et une matière cristallisable appelée atractyligénine.

ATRACTYLIQUE adj. (a-tra-kti-li-ke — rad. atractylis). Chim. Se dit d’un acide extrait de la racine l’atractylis gummifera.

— Encycl. L’acide atractylique

C30H54S2O18

existe à l’état de sel bipotassique

C30H52K2O18

dans la racine sèche. On épuise celle-ci par l’eau bouillante, et, après évaporation à sec de la solution obtenue, on reprend par l’alcool à 85°. L’atractylate de potassium cristallise dans la solution alcoolique filtrée et concentrée. Les cristaux purifiés sont redissous dans l’eau, et la solution additionnée de sous-acétate de plomb qui donne un précipité d’atractylate de plomb. Celui-ci mis en suspension dans l’eau et traité par l’hydrogène sulfuré fournit une solution d’acide atractylique que l’on concentre à consistance sirupeuse, mais qui ne cristallise pas.

L acide atractylique est soluble dans l’eau, doué d’une saveur styptique ; il rougit fortement la teinture de tournesol. Il est tribasique et donne 3 genres de sels où 1, 2, 3 atomes d’hydrogène sont remplacés par autant d’atomicités métalliques. Les sels de la seconde série sont les plus stables. Sous l’action du chlorure de baryum, à l’ébutlition, il donne de l’acide valérianique, de l’atractyline et une résine en même temps qu’il y a précipitation de sulfate de baryum. Le même mode de décomposition s’effectue dans la solution aqueuse, lentement à froid, rapidement à l’ébullition. L’acidé atractylique se comporte donc comme un glucoside atractylo-divalérianosulfurique. D’ailleurs la saponification se fait en deux temps, et dans la première phase on obtient en même temps que l’acide valérianique de l’acide β-atractylique C20H38S2O16.

L’acide β-atractylique est tribasique comme l’acide atractylique.

A travers l’empire britannique, par le baron de Hübner (1886, 2 vol. in-8º)). Ce nouvel ouvrage du baron de Hübner, déjà auteur d’une Promenade autour du monde, est en réalité un second Voyage autour du monde, l’empire britannique étant disséminé à peu près sur toutes les parties du globe. L’éminent diplomate visite successivement la colonie du Cap, les républiques de Transvaal et d’Orange, le Bazoutoland et le Zoulouland, gagne de là l’Australie, la Nouvelle-Zélande, puis, en passant par Java et Ceylan, l’Inde, qu’il parcourt entièrement, de Madras à Bombay et Delhi jusqu’au Kaboul, en revenant par Bénarès et Calcutta. De l’Inde, il touche une seconde fois l’Australie, et, en traversant le Pacifique pour se rendre à San-Francisco, s’arrête quelque peu aux lies Norfolk, Fidji, Samoa ; de Portland, où il va par mer, après San-Francisco, il se rend au Canada et de là à New-York, où il se rembarque pour l’Europe. Son voyage avait duré quatorze mois, du 29 juin 1883 au 29 août 1884, et il avait parcouru exactement 99.942 kilom.

L’intérêt de ce journal de voyage est double, M. de Hübner examinant les pays qu’il visite à la fois en touriste qui recueille des impressions pittoresques, et en homme d’État qui scrute la force ou la faiblesse des institutions. En somme, pour aller tout de suite à sa conclusion, il voit l’empire britannique encore très solidement assis, et pour de longues années, dans ses innombrables annexes, malgré le réveil des nationalités qui se fait ça et là sentir, comme au Cap et au Canada, et il estime que l’Inde est pacifiée définitivement. L’avenir seul peut condamner ou justifier ces vues optimistes, mais l’opinion d’un observateur exact et désintéressé tel que le baron de Hübner a du poids. Quant à l’Australie, il n’est pas loin de croire à sa séparation prochaine de la métropole, l’opinion publique, assez peu éclairée, du reste, en politique générale, subissant l’influence continue et efficace d’une presse et d’orateurs de carrefour plus que radicaux, qui reçoivent leur mot d’ordre des Trades Unions d’Angleterre et d’Amérique. A propos d’une question quelconque où les Australiens croiront voir, de la part du gouvernement central, un mépris de leurs droits ou un déni de justice, le lien qui les unit à la mère patrie peut se tendre jusqu’à se briser. Ce n’est que grâce à la puissance de son armée navale que l’Angleterre maintient sa domination sur tant de peuples divers, et, d’un autre côté, cette puissance navale n’existe que grâce à ces colonies qui l’alimentent et lui permettent de se déployer. Tel est le cercle vicieux, au moins en apparence, où s’agita la grandeur de l’Angleterre.

La partie pittoresque de l’ouvrage ne le cède en rien à la partie politique ; elle plaît d’autant plus que l’auteur ne vise nullement à la richesse descriptive du styliste et se contente de marquer ce qu’il a vu, d’un trait sobre et précis. Appartenant au monde officiel, c’est généralement le monde officiel qu’il voit et qu’il recherche ; d’abord, il y trouve la meilleure source d’informations pour les sujets d’enquête qui le préoccupent, puis il se meut avec lui dans son élément ordinaire. C’est avec la plus grande satisfaction, par exemple, qu’il voit partout l’Anglais toujours le même, dînant ou lunchant aux mêmes heures, sous toutes les latitudes, en frac noir, en cravate blanche et la fleur à la boutonnière. Qu’il aille au Cap ou dans l’Inde, il y est reçu avec le même cérémonial. Mais heureusement il ne s’arrête pas à ce décor superficiel et, sans jamais toutefois pénétrer bien à fond dans les couches populaires, il en voit cependant assez pour que le tableau ne garde pas une ennuyeuse monotonie ; car s’il est agréable au voyageur, après des mois ou des semaines de privations, de se retrouver au bout du monde dans un milieu européen, le lecteur serait loin d’éprouver le même plaisir. D’ailleurs, il est des pays, comme aux îles Fidji, Samoa, Norfolk, M’bao, etc., où le monde officiel lui-même, souverains, chambellans et dames de la cour, manque absolument de la tenue de rigueur. Cette partie de l’exploration, qui occupe un bon tiers du second volume, est aussi amusante qu’instructive. La rencontre de M. Hübner avec le roi de Samoa est piquante. « Nous entendîmes derrière nous, dit-il, les pas précipités d’un homme essoufflé qui avait apparemment hâte de nous dépasser. On l’arrêta et nous fîmes route ensemble. Cet individu portait une chemise qui ne sortait pas des mains de la blanchisseuse et un pantalon de toile qui s’en allait en loques. Ses traits manquaient de distinction et l’expression de sa physionomie était à l’avenant. Nous perdîmes notre peine à vouloir lui arracher un seul mot ; à tout ce qu’on lui disait il répondait par de gros rires. Ce ne fut qu’aux approches de la maison des réunions publiques, vers laquelle il dirigeait ses pas, que j’appris son nom : c’était tout simplement le roi. J’éprouvai alors quelque scrupule en songeant au sans-gêne avec lequel j’avais apostrophé Sa Majesté. »

A travers la vie, par Francis Pittié (1885, in-18). Le général Pittié avait déjà publié un livre de poésies, qui avait pour titre : le Roman de la vingtième année. Pour donner l’idée exacte de l’inspiration qui dans A travers la vie anime le soldat-poète, il suffirait au besoin de faire un court emprunt au début et à la fin de ce nouveau livre. « Quelque jugement qu’on porte sur mon œuvre, dit-il dans sa préface, on y pourra constater, pendant une période de plus de trente années, la recherche ou la poursuite obstinée de l’idéal. » Puis, en adressant au pays des chimères son dernier hommage et son dernier voeu, il dit à la France :

Chevalier de la lyre, apôtre de l’épée,
Je veux, soldat armé pour l’honneur de ton nom,
Comme un vivant emblème unir sur mon pennon
Les fleurs de la légende aux fleurs de l’épopée.


Nous voilà donc prévenus : notre poète cherche l’idéal « à travers la vie ». Jeune, il le demande à l’art et à l’amour ; homme fait, il l’attend de la philosophie. L’amoureux était charmant, l’artiste délicat, le philosophe se montre mélancoliquement résigné :

Mai sur l’épaule des collines
Répand les fleurs comme un décor :
Cloches, ô cloches cristallines,
Cloches du cœur, sonnez encor

Juillet a mûri les javelles :
Gai, les longs soirs et les beaux jours !
Volez vers les amours nouvelles,
Ailes du cœur, toujours ! toujours !

L’hiver vient ; la nuit va descendre ;
Novembre embrume les sommets :
Flammes du cœur, faites-vous cendre !
L’amour est mort, et pour jamais.


Mais, au-dessus de ses incarnations diverses, un autre homme se dégage et les domine toutes : le patriote et le soldat va jusqu’à reprocher au poète d’avoir trop longtemps rêvé :

Certes, j’ai tendrement et paresseusement
Bercé mon faible cœur aux cadences des rimes ;
Épris des vals profonds et des neigeuses cimes,
O désert, j’ai goûté ton mol enivrement.
Hantant des lacs muets les tristesses sublimes,
Ou remplissant les bois du bruit de mon tourment,
J’ai tenté d’oublier, ne fût-ce qu’un moment,
La terre, impur jardin où fleurissent les crimes.


Mais ramené soudain à la réalité :

— Quoi ! me suis-je écrié, tandis qu’a mon côté,
Sous la fer des méchants, la vertu terrassée
S’épuise en vains efforts, et pleure et se débat,
Pour des rêves sans but j’oubliais le combat ?
Ceins le glaive vengeur, ô Muse courroucée !


Parfois le vers du général Pittié prend une solennité tragique, et se hausse jusqu’à devenir, sans effort, superbement épique. Tel est, par exemple, le morceau intitulé : la Colère de Pallas :

Dans la forêt immense et sinistre, parmi
Le frémissant amas des chênes centenaires,
D’un tragique sommeil je m’étais endormi.

Par delà les confins des orbites lunaires.
Rayant le sombre azur d’aveuglantes clartés,
Dans le ciel bas et lourd roulaient de sourds tonnerres.

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Sur un char, d’où parfois un rouge éclair s’élance
L’immortelle Pallas m’apparut tout à coup,
Dans sa droite crispée étreignant une lance,

Ceinte du glaire, altiére, héroïque, debout ;
Du casque flamboyant dont se revêt sa tète
La crinière flottait éparse sur son cou, etc.


Nous mentionnerons encore, parmi les plus belles pièces du volume : les Martyrs, A Gambetta, Fides, Béatrice, Souvenir impérissable, le Voyage de la Vierge, etc. Enfin, nous citerons une dernière poésie, où malheureusement le général ne s’est montré que trop bon prophète :

Je m’épouvante du spectacle
De ce monde méchant et laid.
Où, du maître jusqu’au valet.
Tout à la vertu fait obstacle.

Par quelque impossible miracle,
Si Dieu ne nous sauve, en effet,
O France, ô France, c’en est fait,
Et voici l’horrible débâcle.

L’écume aux dents, la flamme aux yeux,
Pareils à des loups furieux,
Tes fils ensanglantent tes rues.

O honte ! et pendant ce temps-là,
J’entends dans les brumes accrues
Hennir les chevaux d’Attila.


Cette pièce est datée de janvier 1870.

ATREBATÆ, nom latin d’Arras.

ATRÉTISME s. m. (a-tré-ti-sme — rad. atrésie). Pathol. Etat habituel d’atrésie, atrésie permanente.

* ATROPINE s. f. (a-tro-pi-ne — rad. atrope). — Chim. Alcaloïde extrait de l’atropa belladona.

— Encycl. M. Ladenburg, il y a quelques années, en a réalisé la synthèse partielle en soudant l’acide tropique et la tropine avec élimination d’une molécule d’eau.

C8H15AzO + C9H10O8 = C17H23AzO3 + H20
Tropine.
Acide tropique
Atropine.

On prépare du tropate de tropine, que l’on peut obtenir pur par cristallisation, et on le traite au bain-marie par l’acide chlorhydrique. Il se sépare, au bout d’un certain temps, une huile ; on neutralise par le carbonate de potasse. L’huile qui constitue l’atropine se concrète en fines aiguilles se dissolvant dans l’alcool et fondant à 115°. L’hyoscyamine est isomérique avec l’atropine ; elle cristallise, comme cette dernière, en aiguilles plus petites ce moins bien formées ; elle fond à 108°,5. Les produits de dédoublement de ces deux bases sont identiques. On a réussi à reconstituer l’atropine en partant de ces produits. On a préparé un produit de déshydratation de l’atropine en versant cette base dans de l’acide nitrique fumant chauifé à 50°. On obtient ainsi l’apoatropine en cristaux prismatiques incolores et inodores, fusibles à 60-62°, peu solubles dans l’eau, assez solubles dans la benzine, solubles dans l’alcool et le chloroforme. L’apoatropine ne dilate pas la pupille, comme l’atropine ; elle ne produit à l’œil qu’une légère inflammation.

Ces deux bases correspondraient aux formules de constitution suivantes :


ATROPINISATION s. f. (a-tro-pi-ni-za-si-on — rad. atropine). Méd. Introduction d’atropine dans l’œil en vue de produire la dilatation de la pupille ou la paralysie momentanée des muscles accommodateurs.

ATROSINE s. f. (a-tro-zi-ne — du lat. ater, noir). Chim. Matière noire soluble dans les acides et précipitable par l’ammoniaque extraite de la racine de belladone et qui, d’après Hübschmann, serait la matière colorante de la baie de belladone.

** ATTACHÉ s. m. — Encycl. Administ. Attachés militaires. Une ambassade accréditée auprès d’une puissance n’est pas seulement chargée de représenter son gouvernement auprès de cette puissance ; elle a encore pour mission de le renseigner : sur l’état de cette puissance sur son état politique, social, religieux, militaire, financier, agricole, commercial, industriel, littéraire, artistique. Une ambassade qui tient à cœur de remplir complètement sa mission ne doit rien laisser ignorer à son gouvernement des forces de toute nature que possède le pays où elle réside. Parmi ces forces, celle qu’il importe surtout de bien connaître, c’est l’organisation militaire du pays, c’est l’armée. Les attachés militaires des ambassades sont préeisèment chargés de cette mission, qui demande.