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gynécologie, la thérapeutique, etc., y sont traitées avec une remarquable compétence. Le volume se termine par une revue nécrologique.

Année unilosophique (i/), publication philosophique annuelle, fondée en 1868 par

M. François Pillon. Cette publication n’a duré que deux années, elle fut interrompue par les événements de 1870. Elle ne compte donc que deux, volumes in-12, qui parurent, le premier, au commencement de l’année 1868, et le second, au commencement de l’année 1869. L’objet de l’Année philosophique était de faire connaître chaque année le mouvement des idées générales dans les divers ordres de connaissances, d’examiner, de discuter et de juger les doctrines contemporaines. M. Pillon marque clairement cet objet, et en même temps le point de vue philosophique auquel il entend se placer, dans un avertissement mis en tête du premier volume. • La philosophie, dit-il, n’est pas une branche particulière, mais la synthèse du savoir humain. Toutes les sciences relèvent de la philosophie par leurs méthodes, par leurs rapports entre elles, par leurs principes et leurs théories. Log-ique, !morale, psychologie, esthétique, science du langage, science des religions, histoire, politique, économie politique, sciences physiques et cosmologiques, sciences biologiques et anthropologiques : elle embrasse tout ; rien ne lui est étranger. Vaste, comme on le voit, est le domaine de l’Année philosophique. Elle s’adresse à tous les esprits curieux des idées générales, des nouveaux horizons intellectuels, des controverses suscitées par les grands problèmes, des tendances et des directions de l’esprit moderne en tous ordres de spéculations. Notre but n’est pas seulement d’analyser les ouvrages, d’exposer des doctrines ; l’Année philosophique n’entend passe borner au rôle de rapporteur ; elle examine, elle discute, elle juge. Pour cela, des principes sont nécessaires. Nos principes sont ceux du rationalisme critique, du criticisme, dont Kant est le père, mais du criticisme dégagé de ces impasses de la raison qu’on appelle les antinomies kantiennes, et de ces idoles de la vieille métaphysique qu’on appelle l’infini, l’absolu, la substance. »

Chacun des deux volumes de l’Année philosophique renferme deux parties d’inégale étendue : 1° des études critiques Sur le mouvement philosophique contemporain ; 2» une jevue très complète, avec analyse sommaire, des ouvrages à portée philosophique parus dans le cours de l’année. Ainsi, dans le premier volume se trouve la bibliographie philosophique de l’année 1867, et dans le second, celle de l’année 1868. Les études que contient le premier volume sont au nombre de huit : lo De la philosophie du xixe siècle en France, par M. Charles Renouvier ; 2» La moraie et les moralistes, par M. Félix Henneguy ; 3° La morale inductive et le principe d’utilité, par M. Pillon ; 4° La morale indépendante et le principe de dignité, par M. Pillon ; 50 Les théoriciens de l’art, par M. René Ménard ; 6° Les historiens de l’art, par Alfred Deberîe ; "0 Travaux récents sur la linguistique et la mythologie, par M. Louis Menard ; S° Les doctrines historiques au commencement de la seconde moitié du xixe siècle, par M. Pillon. Les études que contient le second volume sont au nombre de trois : 1» L’infini, la substance et la liberté, par M. Charles Renouvier ; 2<» Une nouvelle religion en Asie, par M. Pillon ; 30 Les religions de l’Inde, par M. Pillon.

Les études qui, dans ce recueil, ont été le plus remarquées et qui méritent le plus d’attention par leur originalité, leur valeur et leur importance philosophique, sont celles de M. Renouvier et de M. Pillon. Elles ont reçu des journaux philosophiques et politiques du temps un accueil très sympathique. Elles ont été, depuis lors, assez souvent citées. Elles ont contribué a réveiller l’esprit philosophique en France, à modifier l’enseignement de la philosophie dans notre Université, et à donner dans cet enseignement une place prépondérante à la doctrine de Kant. Le travail de M. Renouvier sur la philosophie du xixa siècle en France est une œuvre magistrale où se trouve une critique très forte des doctrines qui ont régné sur les esprits dans la première moitié du siècle, notamment de celles de Saint-Simon, de Bucbez, d’Auguste Comte et de Littré, de Proudhon et de Cousin. L’étude sur l’infini, la substance et la liberté, du même auteur, témoigne d’une

Îirofonde connaissance de l’histoire de la phiosophie. M. Renouvier s’applique à y montrer, par l’analyse des divers systèmes, une corrélation naturelle entre l’intinitisme, le substantialïsme et le déterminisme. Dans son travail sur la morale inductive, M. Pillon réfute l’utilitarisme de Stuart Mill par des arguments qui ont été souvent reproduits, notammeut par M. Guyau dans son livre de la Morale anglaise contemporaine. L’étude consacrée par le même auteur à la morale indépendante établit contre Proudhon et Massol que, si la morale est indépendante de la théologie et de la métaphysique, elle ne l’est pas de la psychologie, et que le principe de dignité, c est-à-dire le devoir de respecter la personne humaine, n’est pas un fait d’expérience, mais un principe rationnel, une loi de l’esprit. L’article sur les doctrines historiques du commencement de la seconde moitié du

xix« siècle était, de tous ceux que renferment le premier volume, le plus accessible au grand public ; il répondait au sentiment de l’opposition libérale contre l’Empire ; aussi est-ce celui qui a obtenu dans la presse le plus vif succès. M. Pillon y combat avec vigueur le déterminisme et l’optimisme historiques. Le travail sur les religions de l’Inde est une étude d’histoire religieuse fort appréciée, aujourd’hui encore, par les hommes compétents. M. Pillon y montre comment le panthéisme brahmanique est né du polythéisme védique et a donné naissance au nihilisme bouddhique.

Voici le jugement que portait sur l’Année philosophique, en 1868, dans le journal « la Gironde », un écrivain très au courant des matières philosophiques, M. Paul Glaize : ■ Un livre qui, comme l’Année philosophique, se recommande par des vues aussi larges et aussi hautes, par des conséquences aussi fécondes, dont le sens moral est aussi élevé que la critique y est sérieuse et vraiment approfondie, n’est pas seulement un vrai service rendu à la philosophie et à l’esprit humain ; c’est aussi un cri de liberté et de délivrance qui doit retentir sur le champ de la vie morale pratique et de la politique militante 1 »

Année politique (i/), par André Daniel. Collection annuelle fondée en 1874 dans le but de résumer périodiquement les événements politiques accomplis, soit en France, soit à l’étranger. L’auteur, publiciste de talent, qui se cache sous Je pseudonyme d’André Daniel, s’attache à analyser le mécanisme de ces événements, à en faire comprendre le pourquoi et le comment, à dégager aussi de cet exposé l’intérêt qu’offre partout aujourd’hui la lutte des partis et des opinions. Bien quefM. Daniel s’efforce d’être impersonnel, il lui est impossible > de faire abstraction complète de ses sympathies et de ses idées », et, si aucune profession de foi n’est explicitement développée dans le recueil, il est aisé de voir que l’auteur, justement ennemi de la tyrannie de droite comme du despotisme démagogique, appartient au parti républicain conservateur, c’est-à-dire qu’il entend la politique à la manière du « Journal des Débats » ; il dépasse rarement les limites de ce républicanisme modéré qui ressemble souvent au monarchisme. Il est du moins très courtois, même lorsqu’il juge sévèrement ses adversaires. La France tient une large place dans l’Année politique, et certaines questions extérieures y sont développées avec toute l’ampleur désirable. En revanche, plusieurs États étrangers nous paraissent un peu négligés : on n’aperçoit pas toujours suffisamment le lien qui, en politique comme dans les autres sciences, rattache les effets à leurs causes, lorsque M. Daniel s’occupe des événements qui, hors de nos frontières, n’ont pas avec nos propres affaires une relation étroite.

Année aeientifique et Industrielle (l’J, par Louis Figuier. En 1857, M. Louis Figuier eut l’idée de dresser en un volume l’inventaire des faits scientifiques et des découvertes industrielles de quelque importance qui s’étaient produits dans le courant de l’année 1856. Ce recueil rencontra auprès du public une faveur si marquée, que l’auteur n’hésita pas à renouveler sa tentative l’année d’après, et que, depuis lors, il la poursuit régulièrement avec un succès sinon croissant, du moins toujours égal. Tous les ans il paraît un volume. Dans chacun d’eux, les matières sont groupées sous des titres généraux.astronomie, météorologie, mécanique, physique, chimie, art du constructeur, voyages, histoire naturelle, médecine et physiologie, hygiène, agriculture, arts industriels, etc. Cet ensemble, déjà si riche, se compléta encore par des comptes rendus de travaux des Académies, des Sociétés savantes, des congrès, et par des notices sur les savants morts dans l’année. On pourrait reprocher à M. Figuier de donner quelquefois trop de place à des faits d’importance secondaire, au détriment de certains autres d’un ordre supérieur, et de se laisser aller à des descriptions qui ne sont pas toujours d’une rigoureuse exactitude, etc. Mais quoi ! il répondrait d’abord qu’aucune œuvre humaine n’est parfaite, et ensuite que son recueil est fait moins pour les vrais savants que pour les gens du monde qui s’intéressent aux choses de la science. Quoiqu’il en soit, il faut savoir gré à cet infatigable vulgarisateur d’avoir donné asile dans sa précieuse collection à une multitude de découvertes, d’inventions et de faits nouveaux, que sans elle on ne saurait plus où retrouver au bout d’un certain temps. C’est, en résumé, une nomenclature si utile qu’on ne pourrait s’en passer.

ANNENKOFF (Paul), écrivain russe, né à Moscou en 1813, mort à Dresde le 25 mars 1887. Lorsqu’il eut terminé ses études à Saint-Pétersbourg, il entra, comme employé, au

ministère des finances, puis il voyagea à l’étranger pour compléter son instruction et il écrivit sur les pays qu’il visitait des lettres qui parurent dans une revue intitulée les « Annales de la patrie ». Ces lettres, spirituellement écrites, commencèrent à appeler sur lui l’attention et lui valurent, à son retour en Russie, d’être bien accueilli dans Je monde littéraire. Par la suite, il visita Paris, où il se trouvait lorsque éclata la révolution

de 1848, puis il fit une excursion dans la région du Volga, et il publia sur ces deux derniers voyages des lettres pleines de finesse et de saveur. À partir de cette époque, Annenkoff s’adonna presque exclusivement à la critique artistique et littéraire. Il écrivit dans divers journaux et revues un grand nombre d’articles et d’études, qu’il a réunis depuis en volumes. Il a publié, en outre, une édition des Œuvres de Pouchkine, avec une biographie et des notes, et un ouvrage très estimé : Alexandre Sergeiévich Pouchkine au temps d’Alexandre /«.

ANNENKOFF (Nicolas-Ivanovitch), botaniste et agronome russe, né en 1819. Ses études terminées à Moscou, il devint professeur dans différents collèges de cette même ville et publia plusieurs travaux, parmi lesquels nous citerons : Flora mosquensis exsiccata ; deux séries d’articles écrits en français, de 1849 à 1851, dans le « Bulletin de la Société impériale des naturalistes de Moscou », sous les titres : Observations sur la floraison de quelques plantes cultivées et Observations sur les plantes indigènes des environs de Moscou ; ensuite, Cours d’économie forestière ; Dictionnaire botanique des plantes russes et étrangères, rédigé en latin, en russe, en allemand et en français, etc. En 1853, M. Annenkolf a été nommé directeur de l’école d’agriculture de Moscou. En 11860, il a fondé dans cette ville le journal l’Agriculture.

ANNÉRODITE s. f. Miner. Niobate d’urane, variété de saroarskite.

ANNEZIN, commune de France (Pas-de-Calais), arrond., cant. et à 2 kilom. O. de Béthune, près de la Lawe, affluent de droite de la Lys ; 1.230 hab. Briqueterie, tannerie, Société d’exploitation des mines deVendinlès-Béthune.

ANNIHILATIONISTE s. m. (ann : ni-i-la-sio-ni-Ste

— rad. annihilation). Celui qui croit à l’anéantissement définitif de l’âme du pécheur impénitent.

— Adjectiv. Qui professe cet anéantissement, qui s’y rapporte,

— Eticycl. Théo). L’histoire de la doctrine annihilationiste remonte au delà de celle du christianisme : elle est, peut-être, aussi ancienne que celle de l’immortalité. Au point de vue théologique, tous les problèmes relatifs au sort du méchant, après la mort, peuvent être rangés sous trois rubriques ou ramenés à trois théories : 1» châtiment éternel ; 2» retour final à la sainteté et à la félicité ; 3» annihilation ou destruction éternelle. Chaque rubrique admet une série de nuances. Ainsi ceux qui, tout en croyant à l’existence éternelle du réprouvé, enseignent que cette existence peut devenir inconsciente et que, par cela même, le châtiment passe en quelque sorte à un état latent, sont des annihilationistes modérés, hésitants. Parmi ceux qui croient au salut anal, au pardon, et, par conséquent, à la vie éternelle du pécheur mort dans l’impénitence, la plus grand nombre font des réserves expresses ; ils pensent que ceuxlà seulement auront une vie éternelle qui n’ayant pas eu ici-bas l’occasion ou le désir d’embrasserl’Évangile deviendront chrétiens dans l’autre monde, tandis que les autres pécheurs et infidèles disparaîtront dans le néant ; ce sont, on le voit, des partisans d’une immortalité conditionnelle. Enfin, parmi ceux de la troisième classe, composée d’annihilationistes purs, il y en a qui nient absolument la résurrection du pécheur ou de l’infidèle ; tandis que d’autres affirment qu’il ressuscitera pour être voué ensuite à la destruction ou l’extinotion éternelle.

La doctrine annihilationiste, avec toutes ses nuances subtiles qu’on vient de signaler, florissait déjà parmi les Juifs deux ou trois siècles avant Jésus-Christ. Elle était enseignée dans le temple de Jérusalem en même temps que la doctrine de la résurrection. L’âme du méchant descendait dans la Géhenne, où le feu éternel la purifiait si elle était celle d’un fils d’Israël, ou la détruisait si elle était celle d’uD païen. Toutefois, le sort des païens était également réservé k trois catégories d’Israélites : celui qui est adultère, celui qui scandalise son prochain, et celui qui lui donne un nom injurieux. Les Israélites coupables de ces péchés arrivent dans la Géhenne immédiatement après leur mort ; et là, ils sont soumis, avec les gobim ou étrangers, c’est-à-dire les gentils, à un châtiment d’une durée indéfinie avant d’être anéantis par le feu vengeur. À part quelques changements de noms et quelques amplifications, cette doctrine, telle qu’elle fut enseignée à Jérusalem avant l’avènement de Jésus-Christ, se retrouve ou, plutôt, se continue sans interruption dans la théologie chrétienne. Après l’avènement du christianisme, les Israélites de la Palestine affirmaient que les judéochrétiens, les faux messies, et les épicuriens qui niaient la divine origine de la Torahsont également détruits à tout jamais dans la Géhenne. Philon, lui-même, qui est presque le contemporain des apôtres, inclinait fortement vers la doctrine annihilationiste. Quelques Pères de l’Église paraissent l’avoir adoptée ; toutefois, les passages qui, dans leurs ouvrages, y ont trait, ne sont pas absolument aftirinatifs. Après eux, un grand nombre de théologiens se sont déclarés partisans de la théorie de l’annihilation du pécheur impénitent, et, par conséquent, adversaires de la doctrine d’un châtiment éternel doctrine restée dominante dans l’Église. Dans les temps modernes, la doctrine annihilationiste a trouvé de zélés défenseurs

parmi les théologiens allemands, et, plus récemment encore, parmi les théologiens anglais et américains.

La nouvelle école d’annihilationistes est de date récente ; elle ne remonte guère au delà de 1842, lorsque deux célèbres théologiens américains, Henry Grew et Charles-F.-Hudson, se furent déclarés partisans delà doctrine. Ils enseignaient que l’immortalité est toute conditionnelle ; elle n’appartient qu’à ceux qui croient en Jésus-Christ, tandis que la • deuxième mort > dont parle l’Ecriture est réservée aux infidèles et au pécheur impénitent ; et ils ajoutent que cette deuxième mort signifie extinction absolue. Les principales fractions de la secte des aventistes, secte qui croit au deuxième avènement de Jésus-Christ (v. aventiste), se rallièrent à la doctrine annihilationiste. Toutefois, ici encore, il y eut des nuances. La fraction des aventistes, appelée aventistes’unis, professe que le réprouvé n’a pas de vie future, qu’il ne ressuscite pas d’abord pour ensuite subir la « deuxième mort », tandis que deux autres fractions plus nombreuses, celle des « chrétiens du second avènement » et celle des « aventistes du Septième jour », pensent que « le pécheur impénitent entrera dans la vie future à l’état inconscient, état dans lequel persévèrent, du reste, tous les morts jusqu’au jour du jugement dernier. Mais, ce jour-là, les élus entreront dans la vie éternelle, tandis que le pécheur ne sortira de son état inconscient que pour mourir delà «deuxième mort».D’autres communautés religieuses adoptèrent successivement la doctrine des annihilationistes. La plupart y ajoutèrent leurs vues particulières, par exemple, les • christadelphes » qui enseignent que, parmi les chrétiens, ceux-là seuls seront sauvés qui auront reçu le baptême par immersion, et que tous ceux qui, par un motif quelconque, n’ont pu le recevoir, les petits enfants et les malades y compris, n’ont pas de résurrection, ni par conséquent de vie future. Il en est de même des patens, des infidèles et de tous les chrétiens qui ne font point partie de l’église christadelphe.

Le nombre des annihilationistes réunis en églises ou congrégations, aux États-Unis, est évalué à IOÛ.000 environ. Bien que peu nombreuse, cette secte est animée d’un grand zèle de propagande ; elle a ses journaux, ses revues et ses écoles publiques. Parmi ses pasteurs et ses évêques, elle compte des théologiens d’une science incontestable. Tel est, par exemple, Charles Hudson, dont l’ouvrage, Christ, notre vie, expose la doctrine annihilationiste avec une remarquable habileté. Plus considérables au point de vue de l’exégèse biblique, et plus curieux au point de vue psychologique sont le livre du révérend J.-H. Pittingell, la Vie éternelle (1882), et surtout le grand ouvrage de Willtam-R. Hart, intitulé le But suprême (1882, 2e édit.). En Angleterre, l’évêque Hampden, d’Hereford, mort en 1878, a été un des plus zélés partisans de la doctrine ; et comme le dogme du châtiment éternel n’est pas imposé aux ministres de l’Église anglicane, l’évêque annihilationiste a pu prêcher librement la doctrine du haut de sa chaire épiscopale. L’œuvre de propagande de l’évêque Hampden a été continuée par le révérend Edward White. Son livre la Vie par le Christ est, pour ainsi dire, la clef de voûte de l’Église annihilationiste d’Angleterre. Un grand nombre de ministres anglicans et de ministres non conformistes se rallièrent à la doctrine, et White forma, en 1876, une société ou congrégation religieuse sous le nom de ■ Association de l’immortalité conditionnelle » (Conditional immortalily Association). Cette société, qui compte environ 1.500 membres, a publié de nombreux ouvrages en vue de répandre la doctrine de l’immortalité conditionnelle.

ANNITE s. f. Miner. Variété de mica riche en potasse et en alumine et pauvre en magnésie, se rattachant à la muscovite.

ANNlviTE s. f. (an-ni-vi-te — rad. anniviers, nom de localité). Miner. Variété de panabase (sulfure polymétallique contenant surtout du cuivre et de l’antimoine avec tin peu d’arsenic, de fer, de zinc, d’argent, de mercure). Cette variété provient du val d’Anniviers, en Suisse.

    • ANNONCE s. f. — Encycl. L’annonceaffiche et Y annonce-réclame ont acquis, depuis

une dizaine d’années, une grande importance. Il n’est si mince commerçant, si modeste fabriquant de produit de quatrième ordre qui n’ait compris que tout peut se vendre, ou, pour parler le langage technique, que tout »peut prendre», à la condition d’être bien lancé. Produire bon et à bon marché, c’est bien ; mais savoir faire autour d’une marchandise quelconque un tapage qui contraint le passant à se retourner, c’est mieux. Étant donné qu’il suffit de forcer l’attention du public, soit par une persévérance à toute épreuve, soit par un coup d’éclat, pour arriver au succès, tout vendeur de quoi que ce soit doit songer à tirer l’œil du public. L’annonce ordinaire, celle qui s’étale à la quatrième, voire même à la troisième page d’un journal, comme aussi la modeste affiche qui disparaît, à peine collée, sous une réclame