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Aucune des œuvres de M. Browning ne permet de mieux saisir le procédé qu’il emploie, sa « manièrei, comme nous dirions en France ; on la trouvera analysée et appréciée à l’article Browning.

L’Anneau et le Livre est un poème étrange, dans lequel l’auteur s’abandonne avec complaisance a son humeur chercheuse ; il nous fait assister à de véritables fouilles morales, à des reconstructions psychologiques de caractères. Quelle patience il faut au poète pour écrire de telles œuvres, et de quel talent doit-il faire preuve pour les rendre intéressantes ! Celle que nous venons d’analyser renferme d’incontestables beautés ; sa publication a beaucoup contribué à établir la notoriété de son auteur, et elle lui conquit l’admiration d’un grand nombre de partisans

jusqu’alors exclusifs du poète Teunyson.

Anneau du Nibelunf (l’), grand drame lyrique en quatre parties, texte et musique de Richard Wagner, représenté à Bayreuth les 14, 16, 17 et 18 août 1876. Des quatre opéras qui composent cette tétralogie : l’Or du Rhin (Das Rheingold), la Walkyrie (Die Watkûre), Siegfriedet le Crépuscule des Dieux (Dus Gœtterdsmmerung), les deux premiers avaient été déjà joués en 1869 et en 1871. Cette oeuvre gigantesque est le fruit de plus de vingt années de travail ; elle demanda deux ou trois ans de répétitions pour être mise au point ; enfin elle fut représentée dans un théâtre construit tout exprès, sur le plan et sur l’emplacement choisis par le maître. Envisagé dans son ensemble, le poème offre un cycle complet : quand le rideau s’ouvre, à la première soirée, les différentes races des Dieux alors toutes-puissantes sur la terre, engagent une lutte qui leur sera fatale ; quand il se ferme sur le dernier tableau de la tétralogie, le Walhalla brûle, le règne des Dieux est fini, celui de l’homme commence. Entre ces deux points extrêmes se déroule toute une suite d’événements empruntés par Wagner au cycle légendaire allemand et adaptés à la scène d’une façon plus ou moins heureuse, mais incontestablement avec un profond sentiment poétique. Résumons-les brièvement.

Rheingold. La terre appartient à trois groupes distincts de divinités : les Nains (Nibelungen), qui se cachent dans les grottes, les cavernes, habitent les profondeurs mystérieuses où ils passent leur existence à forger ; les Géants, répandus sur la surface terrestre, alors inculte et rugueuse ; les Dieux, enfin, qui demeurent sur les hautes montagnes et ont avec ! eux la belle Freia, la déesse d’amour, la Vénus antique. Jusqu’alors une paix profonde a régné sur la terre ; mais elle va être troublée par la dispute de t’or, de ce métal dont la valeur était restée ignorée et. qui court en paillettes sautillantes dans les flots bleus du Rhin, gardé par des Ondines. Le plus puissant et le plus rusé des Nains, Albéric, entendit, un jour qu’il errait sur les bords du fleuve sacré, les Ondines causer entre elles. ■ Celui-là serait tout-puissant, disaient-elles, qui s’emparerait de l’or que nous gardons et qui en ferait un anneau. ■ Et Albéric, enchanté d’avoir surpris leur secret, tend aussitôt un piège. Il fait la cour aux Ondines, les attire par d’insinuantes paroles et, tandis qu’elles écoutent charmées, le précieux métal disparaît et avec lui le séducteur. Alors Albéric forge l’anneau, découvre d’immenses trésors qui gisaient dans les entrailles de la terre, et, fort de son talisman, il va jusqu’à railler et menacer les Dieux. Mais ce mouvement d’orgueil est bientôt puni. Les Dieux ont fait construire par les Géants un superbe palais-forteresse, le Walhalla, et ont stipule que la belle Freia serait le salaire des ouvriers. L’œuvre achevée, les Dieux ne veulent plus tenir leur promesse. Que eerait le Walhalla sans la déesse d’amour ? Ils proposent alors aux Géants de les payer avec une partie de L’or que le Nain imprudent, avec des provocations insolentes, s’est vanté de posséder. Le marché est accepté. Wotan et Loge, le dieu du feu, se mettant aussitôt en campagne, poursuivent Albéric, lui arrachent le trésor, l’anneau dont la perte fuit éclater de terribles malédictions dans la bouche du Nain. Cependant les Géants attendent toujours ; on apporte l’or, et comme d’après les conventions ils doivent en recevoir autant qu’il en faudra pour cacher Freia, ils emportent tout, jusqu’à, l’anneau que les Dieux ont dû mettre pour que le regard de la déesse disparaisse. Mais la malédiction du Nain a produit son effet ; deux Géants, les deux frères Fafner et Fasolt, se disputent l’anneau, se battent, et Fasolt tombe frappé à mort. Cependant les Dieux, sur un immense arc-en-ciel, aux sons d’une marche majestueuse, se rendent à leur nouveau palais, tandis que retentissent en bas, dans les flots du Rhin, les gémissements des Ondines qui pleurent et redemandent leur or perdu pour toujours :

Or pur, or limpide,

Oh 1 viens encore rayonner,

lAimineux jouet des Ondines,

Dans les profondeurs des ondes.

La Walkyrie. Wotan, le maître des Dieux, a eu rt’Erda, la déesse de la terre, neuf vierges guerrières appelées les Walkyries et dont lalnée est Brunehilde. Mais le Dieu ne s’est pas contenté dus Déesses ; dans un des voyages qu’il afaits sur terre, il a aimé

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une simple mortelle, et de cette union passagère sont nés deux jumeaux, Siegmound et Sieglinde. Leur mère est morte peu de temps après ; les enfants se sont dispersés. Un jour Siegmound, devenu homme, se voyant poursuivi par de3 ennemis nombreux, vient demander asile à Hounding, le mari de sa sœur I Sieglinde, qu’il ne connaît pas. Les jeunes I gens s’éprennent bientôt de la passion la plus violente et s’enfuient, Siegmund avec l’épée arrachée du tronc d’un frêne où Wotan l’avait mise et qui doit rendre invincible son possesseur. Aux actes suivants, nous assistons à la poursuite des amants et à leur châtiment. Brunehilde, la Walkyrie, les protège ; mais Fricka, la femme de Wotan, est implacable ; elle exige qu’ils expient le crime d’inceste commis sans le savoir et qu’Hounding soit vengé. Hounding et Siegmound se rencontrent. Ils se battent. L’amant, grâce à son arme, se débarrasserait facilement du mari ; mais Wotan intervient, et, de sa propre main, tue son fils. Quant à Brunehilde, qui a voulu sauver les coupables en désobéissant aux Dieux, descendue au rang des mortelles et plongée dans un sommeil profond, elle est condamnée par son père à rester sur un roc entouré de flammes, éternellement jaillissantes, jusqu’à ce qu’un homme courageux, un chaste héros, vienne la délivrer.

Siegfried, De l’union incestueuse du frère et de la sœur est né Siegfried. Sa mère, la malheureuse Sieglinde, est morte en lui donnant le jour. L’enfant a été élevé par le Nain Mime, frère d’Atbéric, qui l’a recueilli par charité et aussi dans l’espoir que le fils de Siegmound servirait un jour sa vengeance en le débarrassant de Fafner, le Géant, qui possède maintenant l’anneau et qui, pour mieux le garder, s’est transformé en un dragon redoutable. Mime ne s’est pas trompé. Le jeune homme a le courage intrépide d’un héros ; il n’a jamais eu peur. Comme il a appris du Nain le métier de forgeron, il rassemble les tronçons de l’épée invincible remise par Brunehilde à Sieglinde, après le meurtre de Siegmound, les forge à nouveau et l’arme retrouve sa vertu première. Conduit par le Nain, ayant aux mains l’épée de victoire, Siegfried va combattre le monstre. La lutte est terrible, mais le dragon expire, et son sang éclabousse son vainqueur ; alors Siegfried, à qui Mime n’avait jamais révélé le mystère de son origine, apprend par les oiseaux de la forêt qui il est et ce qu’il doit faire : prendre l’anneau dans la caverne du monstre, déjouer le projet du Nain qui voudra l’empoisonner en lui offrant à boire, délivrer enfin la plus belle de toutes les femmes, la Walkyrie, qui attend dans sa prison de feu qu’un chaste héros vienne la réveiller. Siegfried obéit. Il s’empare du talisman ; Mime arrive avec un breuvage, mais au moment où il tend la coupe de poison, Siegfried lui plonge son épée entre les deux épaules. Le dernier acte est consacré tout entier à la Walkyrie, autour de laquelle rôde sans cesse Wotan, désespéré du sort qu’il a infligé à Brunehilde sa fille chérie. Siegfried parait après avoir traversé l’Océan enflammé. Un baiser du chaste héros la réveille, et l’opéra se termine par un chant tout vibrant de passion et d’amour.

Le Crépuscule des Dieux. Brunehilde est devenue la femme de Siegfried. Plusieurs années se sont écoulées. Siegfried chasse et guerroyé au dehors. Un jour il entre chez un roi voisin, Gounther, qui gouverne avec Hagen, le fils du Nain Albéric. Gounther et lui se lient d’une amitié loyale et franche ; mais Hagen a vu l’anneau que. porte Siegfried et veut à tout prix le posséder. Il fait boire à l’hôte un breuvage magique qui, en l’enflammant d’amour pour Goutroune, la sœur de Gounther, lui fait oublier tout son passé, sa femme Brunehilde, à ce point qu’il consent à aller la chercher pour son nouvel ami Gounther et à la lui donner pour époux, tandis que lui sera le mari de Goutroune. Brunehilde est amenée de force chez Gounther par le perfide Siegfried. Alors, quand elle apprend l’odieux marché, quand elle voit son mari ayant au bras une autre femme, elle fait éclater son désespoir ; ses reproches, sa douleur laissent insensible Siegfried, toujours sous le charme du breuvage d’oubli. Mais Hagen poursuit son projet. Il tuera Siegfried dans une chasse. Brunehilde aura sa vengeance et lui, l’anneau. Siegfried tombe en effet sous les coups du Nain, et le malheureux, retrouvant un instant la mémoire, expire en prononçant le nom de Brunehilde. Hagen veut alors s’emparer de l’anneau, mais le bras du mort Se soulève et sa main se ferme. "Vient ensuite une scène superbe. Des chasseurs rapportent le corps du héros ; au fond, on dresse le bûcher des funérailles. Brunehilde parait. Pâle, échevelée, elle se penche sur le bien-aimé, détache doucement de ses doigts glacés l’anneau fatal, le lance dans le Rhin pour le rendre aux Ondines et se précipite elle-même avec son cheval dans les flammes du bûcher. Au dernier tableau de la tétralogie, la fin des Dieux est consommée, le Walhalla brûle, les filles du Rhin ont repris leur or et une nouvelle ère s’ouvre sur la terre, où l’amour humain va rayonner dans toute sa splendeur.

Ce poème, d’une conception grandiose, est malheureusement alourdi de redites, da répétitions interminables, et écrit dans une langue qui tient plus du pathos que de la poésie.

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Lors de la première représentation de l’ensemble, en 1876, le Rheingold fit une profonde impression. On remarqua au début le choeur des filles du Rhin, sur sa longue pédale en mi bémol ; leur scène avec Albéric, les accents désespérés de Freia, qui va être livrée aux Géants comme prix de leur ouvrage, les lourdes sonorités annonçant l’entrée de Fafner et de Fasolt, et surtout la scène finale, la marche des Dieux se combinant avec les plaintes des Ondines. À la seconde soirée, la Walkyrie parut contenir à côté de beautés éclatantes des longueurs démesurées, plus accusées encore que dans l’œuvre précédente ; pas de chœur, pas d’ensemble (sauf celui des Walkyries au troisième acte), des déclarations interminables entre Wotan, Fricka et Brunehilde, au second acte, capables de lasser l’attention la plus patiente. Cependant les premières scènes, l’entrée de Siegmound épuisé, l’amour qu’il conçoit pour Sieglinde et qui va toujours grandissant (Lied du Printemps), avaient bien disposé le public ; et il oublia ses heures d’ennui en entendant la conclusion magistrale de l’opéra, la célèbre Chevauchée des Walkyries avec son rythme persistant et ses dessins de violons, la scène de Wotan et de Brunehilde, où la phrase vocale revêt une ampleur superbe, et qui se termine (Incantation du feu) par des sonorités merveilleuses. Ces fragments ont été depuis souvent exécutés à Paris dans les concerts classiques, ainsi que le Lied du Printemps. Siegfried produisit moins d’effet. On remarqua pourtant la chanson de Mime, sa scène avec Siegfried, celle où le jeune héros forge l’épée brisée, et qui contient de remarquables effets d’orchestre ; au second acte, le Chant de l’Oiseau, d’une grande poésie, et le duo de la Walkyrie et de son libérateur. La dernière soirée, celle du Crépuscule des Dieux, fut la plus rude ; poème et partition parurent terriblement confus. Il y a, cependant, de grandes beautés, surtout dans ce dernier acte où, depuis la mort de Siegfried jusqu’à l’apothéose finale, voix, chœurs et orchestre s’unissent pour produire les effets les plus saisissants et les plus grandioses.

ANNECY-LE-V1ECX, commune de Franco (Haute-Savoie), arrond., cant. et à 4 kilom. N.-E. d’Annecy, sur un des coteaux qui bordent le lac ; 1.327 hab. Le bourg possède une fonderie spéciale de cloches, une minoterie, etc., et l’on voit aux environs un certain nombre de villas ou de petits châteaux modernes.

  • ANNÉE S. f. — Encycl. Admin. Année

scolaire. "L’année scolaire est l’espace de temps qui s’écoule entre la rentrée des classes et le jour où les divers établissements d’enseignement public ferment leurs portes pour permettre aux élèves et aux maîtres de jouir des vacances. Dans tes lycées et collèges, l’année scolaire est de dix mois. Les cours commencent dans les premiers jours d’octobre et cessent dans les premiers jours du mois d août.

Dan3 les écoles normales primaires, l’année scolaire, dont le décret du S juillet 1866 avait fixé la durée à dix mois et demi, n’est plus guère que de dix mois. Les cours, qui finissent dans les derniers jours de juillet, après les examens du brevet simple, ne reprennent que dans les premiers jours d’octobre. On s’explique difficilement que dans ces écoles, où le travail est si sérieux et l’application si grande, le temps des vacances soit si parcimonieusement mesuré aux maîtres et aux élèves.

Dans les écoles primaires, l’année scolaire est de dix mois et demi. Les conseils départementaux ont été unanimes à reconnaître

qu’un mois do vacances accordé aux instituteurs était insuffisant. Les préfets fixent, en général, la rentrée des classes du 20 au 25 septembre et la sortie du S au 10 août. Nous constatons avec peine l’inégalité que l’on cherche à maintenir entre l’enseignement secondaire et l’enseignement primaire, en favorisant le premier au détriment du second.

Pour les écoles maternelles, l’année scofaire est de douze mois. Les cours ne sont jamais interrompus. Nousne voyons pas d’inconvénient à ce que les jeunes enfants, pour lesquels la classe n’est autre chose qu’une continuelle récréation, soient constamment surveillés à l’école maternelle. Leur esprit se forme mieux là que partout ailleurs, et leur corps se développe autant que leur intelligence. Les familles, du reste, sont, pour la plupart, allégées par l’école maternelle. Mais il faut songer aux maitresses, qui, elles, dépensent une somme très grande d’activité et supportent de rudes fatigues. A leur égard on ne saurait admettre la permanence des cours qu’à une seule condition : c’est que chaque maîtresse disposera de six semaines de vacances et sera suppléée par une adjointe ou une sous-directrice.

Année financière (i/), par Louis Reynaud, fondée en 1883. C’est une histoire sommaire des événements financiers et commerciaux de chaque année, dont nous ne saurions mieux faire comprendre l’objet qu’en donnant une courte analyse d’un volume quelconque, par exemple celui que M. Reynaud consacre à 1832. En premier lieu, l’auteur traite des finances publiques, de la situation budgétaire et du programme de M. Tirard. Passant aux chemins de fer, il examine la question du

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rachat, contre lequel il se prononce, et les recettes des grandes compagnies. Puis, il s’occupe avec détail des sociétés financières, insiste sur la faillite de l’Union générale et passe en revue les principales institutions de crédit. Un chapitre relatif aux Compagnies d’assurances, est très substantiel et très clair. Enfin, sous la rubrique « Entreprises diverses ■, M. Reynaud apprécie au point de vue spécial qui l’intéresse l’expédition de Tunisie, les affaires urbaines de Paris, la situation des finances ottomanes, etc. On le voit, l’Année financière est une revue pour ainsi dire historique.

Année géographique (i.’l. Sous Ce titre, M. Viviende Saint-Martin d abord, MM. Maunoir et Duveyrier ensuite, ont publié, de 1862 à 1877, une revue annuelle des voyages de terre et de mer, des explorations, missions et ouvrages relatifs aux sciences géographiques et ethnographiques. Goethe, s’entretenant à Erfurth avec Napoléon du génie scientifique de la France, lui disait avec vérité : « Ce qui caractérise votre nation, sire, ce n’est pas seulement l’urbanité, l’esprit, les dispositions sympathiques, c’est de ne pas savoir la géographie. » Pénétré de ce fait, demeuré vrai à près de soixante ans de distance, M. Vivien de Saint-Martin fonda en 1863 l’Année géographique, œuvre de diffusion, de vulgarisation dans le sens honnête du mot. Ce recueil qui, par l’infinie variété des documents qui le composaient, semblait destiné à un plein succès, cessa de paraître en 1877, malgré le zèle constant et la sincérité persistante de ses rédacteurs. Goethe, même après Sedan, aurait-il toujours raison ? La définition seraitelle encore juste ?

Pour faire comprendre le plan suivi constamment par les rédacteurs de l’Année géographique, nous donnerons ici l’analyse sommaire d’un volume pris au hasard, celui de 1863 par exemple. Nous y trouvons d’abord une étude relatant l’état des sciences géographiques et de l’enseignement de la géographie en France et en Allemagne. La

partie consacrée à l’Afrique comprend le récit des voyages de Speke et de Grant aux sources du Nil, des renseignements ethnographiques et climatologiques sur cette région et sur l’archéologie égyptienne, l’exploration malheureuse de Beurmann au Soudan, la bibliographie annuelle de l’Algérie, la course de Gerhard Rohlf dans le Sahara marocain, la colonisation du Sénégal, las moau.r3 du Dahomey. L’Amérique, i’Ooéanie, l’Asie et enfin l’Europe sont étudiées avec le même soin, et une nécrologie géographique très précise nous rappelle Tes voyages ou les travaux d’Ampère, de Bazin, de Beurmann, de Pallegoix, de Thornton, et de tant d’autres qui ont si puissamment contribué à faire connaître à l’homme les régions les plus reculées de la terre.

Année maritime (l’), publication périodique, fondée en 1877 par H. Durassier et consacrée à la revue des événements de tout genre qui se sont accomplis dans les marines Irançaise et étrangères. L’auteur a, dès l’origine, adopté un plan de rédaction dont il ne s’est jamais écarté et qu’il nous suffira d’analyser pour donner au lecteur une idée exacte de l’ouvrage.

L’Année maritime débute par l’exposé des questions de politique générale qui, à un point de vue quelconque, empiètent sur le domaine de l’art naval ou se rattachent au droit des gens maritime ; la politique coloniale est représentée par un certain nombre de résumés que l’on souhaiterait quelquefois plus complets, plus substantiels, mais qui n’en sont pas moins d’utiles points de repère. Sous la rubrique • Organisation générale, administration et personnel», M. Durassier s’occupe des réformes accomplies par les ministres de la Marine des divers pays et de la situation des budgets. Il dresse ensuite l’inventaire des constructions navales, passe en revue les progrès réalisés dans l’armement des flottes et décrit les principales expériences faites en pleine mer ou sur les côtes. Il étudie ensuite les problèmes concernant la navigation et termine par l’énumération des modifications apportées à la législation de la marine marchande. On y trouve également sur les services de l’artillerie navale, les différents systèmes de canons, canons-revolvers, blindages, cuirasses et torpilles, les indications les plus utiles appuyées sur les résultats effectifs et le rendement des divers engins au point de vue offensif et défensif constatés pendant les divers épisodes militaires de l’année.

Année médicale (l’), publication annuelle formant un volume in-18, fondée en 1878, et publiée sous la direction du docteur Bourneville, médecin de l’hospice de Bicêtre, rédacteur en.chef du « Progrès médical », etc. Les principaux collaborateurs sont MM. Aigre, G. Ballet, Baratous, R. Blanchard, F. Bottey, E. Brissaud, P. Budin, R, Calmettes, Capitan, Comby, J. Cornillon, L. Cruet, Darier, Eperon, Gilles de La Tourette, A. Josias, Kéraval. Loye, À Malherbe, P. Marie, Maunoury, Maygrier, P. Picquet, Poirier, Œttinger, F. Raymond, A. Sevestre, R. Vigouroux, etc. Ce recueil est un véritable résumé annuel des progrès réalisés dans les sciences médicales. Les questions intéressant l’anatoraie, la physiologie, la médecine proprement dite, la chirurgie, l’obstétrique, la