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noitçaitune sentence, crachait sur la pierre, recommençait trois fois cette formalité et lançait le caillou en avant de toutes ses forces pour conjurer les esprits qui planaient sur la route. Tout ce qui arrive d’heureux Ou de malheureux est attribué à l’action d’un de ces génies. Chez les Achântls, on éloigne les mauvais en jetant en l’air de la poudre d’or, des mets pulvérisés, en enterrant des animaux vivants, etc. ; en temps d’épidémie, la foule parcourt en hurlant les rues du village, comme pour effrayer les esprits que l’on rend responsables du fléau et les refouler.

En Amérique, le Peau-Rouge suppose en toute chose un esprit voulant et pensant. S’enivre-t-il ? il se déclare irresponsable de l’ivresse, sous prétexte que d’esprit de la liqueur • est cause de tout le mal. Les manitous (esprits) sont bons ou mauvais, mais toujours très capricieux ; ils ont presque tous une origine naturiste, c’est-à-dire que l’animisme des Indiens dérive de la nature bien plus que du culte des morts. La même observation s’applique aux Esquimaux, qui comptent autant de classes d’esprits que la nature elle-même présente de catégories : esprits de la mer, du feu, des montagnes, de l’air, etc. Les indigènes des Antilles, lorsque Colomb les découvrit, avaient des croyances analogues : chacun d’eux avait son ckemi protecteur. La religion des Caraïbes avait un caractère animiste trèa accentué : pour ces Northmen du nouveau monde les esprits n’étaient autres que les âmes des défunts, et la différence des sexes se perpétuant après la mort, ils pouvaient se multiplier ; ils apparaissaient aux vivants sous une forme animale. Chez les tribus indiennes de l’Amérique du Sud l’animisme est général, et l’on y vit dans un perpétuel état de crainte. Enfin, nous mentionnerons parmi les peuples animistes de l’Amérique méridionale les Abipones, lesCharruas, les Puelches, les Kuégiens et les Araucaniens.

Si nous passons en Oeéanie, nous constatons que «-la foi aux esprits détachés de toute connexité permanente avec des objets naturels déterminés » occupe une place importante dans la religion polynésienne : l’éternueinent est regardé comme la sortie d’un esprit qui s’est introduit dans le corps. En Mélanésie, les insulaires distinguent très nettement la matière des choses et leur esprit En Micronésie, le culte ancestral est très répandu. En Australie, les naturels croient à des esprits inférieurs, tous turbulents et taquins (ingnas), et les indigènes tasmaniens, aujourd’hui disparus, en voyaient partout : dans les buissons, les sources, les rochers, les arbres.

Les peuples ouralo-altaïques sont animistes par excellence V. chamanisme.

En résumé, l’animisme se rencontre chez tous les peuples primitifs. L’homme, ayant admis que son esprit pouvait quitter son corps et ayant assimilé la nature des objets a la sienne, ne tarda pas a croire que chez tous les êtres animés 1 esprit pouvait, comme chez lui, « quitter son enveloppe ordinaire, se transporter loin d’elle, se cacher sous d’autres formes et même ne pas prendre du tout de forme visible » ; puis, il s’accoutuma a croire à l’existence d’esprits ne se rapportant plus à rien de spécial dans la nature, mais doués d’un pouvoir supérieur. L’animisme, dérivé du Culte ancestral et du naturisme, engendra la sorcellerie ou commerce avec les esprits, et le fétichisme, qui n’est autre chose que la croyance à la présence d’un esprit dans un objet quelconque. Tout cela a été exposé ex-professo par M. A. Réville, dans l’ouvrage cité plus haut. Les conclusions de Tylor (Civilisation primitive) méritent aussi qu’on les mentionne. Pour Tylor, l’animisme du monde sauvage moderne est le représentant suffisamment Adèle de l’animisme des races les plus antiques du genre humain. « L’animisme sauvage, fondé sur la doctrine des âmes, doctrine que le monde civilisé a poussée bien au delà de ses limites primitives, puis se développant pour embrasser une doctrine plus large d’êtres spirituels, animant et contrôlant l’univers dans toutes ses parties, n’est en somme qu’une théorie des causes personnelles qui se transforme en une philosophie générale de l’homme et de la nature... Constitue-t-il une formation primitive, appartenant à la civilisation inférieure, ou se compose-t-il en tout ou partie de croyances ayant leur origine dans quelques civilisations supérieures, croyances transmises par adoption ou par dégradation chez les peuples non civilisés ? Les témoignages en faveur de la première solution du problème semblent suffisamment solides et ne rencontrent pas de preuves contraires capables de les ébranler. En effet, l’animisme des tribus inférieures, système primitif qui se soutient de lui-même, qui reste toujours en contact étroit avec les témoignages directs des sens, constitue un système que l’on pourrait raisonnablement s attendre à trouver chez le genre humain, en admettant qu’il ne se soit jamais élevé au-dessus de l’état sauvage. Or, il ne semble pas que l’animisme des nations civilisées Boit en rapport aussi direct et aussi complet avec leur état intellectuel.» Suivant Tylor, l’animisme sauvage représente donc le système primitif par lequel aurait commencé la longue éducation du monde. On constate en effet q, ue diverses croyances ou pratiques,

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toutes naturelles dans l’animisme inférieur, existent dans l’animisme supérieur chez les paysans plutôt que chez les hommes cultivés, et à l’état de vestige d’un autre âge plutôt qu’à l’état de production de l’époque ; aussi trouve-t-on souvent dans la religion des sauvages l’explication de doctrines ou de cérémonies des religions civilisées, tandis que le contraire n’a presque jamais lieu.

ANISOMÉTROPIE s. f. (a-ni-so-mé-tropi — du grec anisos, inégal ; métron, mesure ; ops, œil). Physiol. Inégalité de convergence dans les deux yeux, un œil étant, par exemple, normal et 1 autre hypermétrope ou myope, ou bien l’un myope et 1 autre hypermétrope.

"ANISOPLIE s. f.—Ent. Genre d’insectes coléoptères pentamères lamellicornes se rapprochant des hannetons et nuisibles à l’agriculture, il On emploie de préférence la forme latine anisoplia.

— Encycl. Le genre Anisoplia est extrêmement répandu et compte un grand nombre d’espèces. Dans nos pays, on trouve surtout Yanisoplia arvicola ou agrieola qui est d’un noir bronzé et mesure de 8 à 15 millimètres, et l’A. horticola qui est d’un vert foncé brillant et atteint la même taille que le précédent

En 1880, une autre espèce, l’A. atistriaca, a fait des ravages considérables dans la province d’Odessa. Cet insecte, appelé couzka par les habitants de la Chersonèse, a la couleur de la cannelle et la taille de ses congénères d’Occident. Ses métamorphoses s’accomplissent sous terre dans une période de deux ans. Au second printemps, des myriades de ces insectes montent à la surface du sol ; à ce moment on en a recueilli jusqu’à dix boisseaux par acre de terre ensemencée. L’insecte parfait s’attaque aux épis qu’il dévore entièrement. L’A. austriaca accomplit des migrations lointaines. Quand il a paru pour la première fois, en 1865, dans le district de Malitopol, on n’en avait jamais entendu parler en Russie ni dans aucun pays voisin. On ne sait d’où il est venu.

ANISOPODES s. m. pi. (a-ni-so-po-dedu grec anisos, inégal ; pous, pied). Zool. Sous-ordre de crustacés de l’ordre des Isopodes, caractérisés par un corps plus ou moins comprimé latéralement, à abdomen muni de pattes biramées ne faisant pas office de branchies. Les anisopodes se divisent en trois familles : Tanaïdes, Anthurides, Pranizides. Tous ces crustacés sont de petite taille et marins.

¥ANISSON-DUPKRRON (Roger - Léon), homme politique, né à Paris le 27 avril 1829. — Elu député à Yvetot le 5 mars 1876, il siéga à droite, applaudit au coup d’État parlementaire du 16 mai, et vota, le 19 juillet 1877, pour le ministère de Broglie-Eourtou, contre lequel la majorité vota un ordre du jour de blâme. Après la dissolution de la Chambre, M. Anisson-Duperron se représenta dans l’arrondissement d’Yvetot avec l’appui du gouvernement et fut réélu député par 8.370 voix contre 4.627 obtenues par le candidat républicain. Il vota constamment avec la minorité monarchique, notamment contre l’amnistie, se prononça contre toutes les réformes qui suivirent l’avènement de M. Grévy à la présidence de la République, et échoua à la députation lors des élections du 21 août 1881, où il eut 5.142 voix contre 6.084 données au candidat républicain, M. Lechevallier. Depuis lors il a vécu dans la retraite. ANISURIQUE adj.—Chim. Se dit d’un acide que Ton trouve dans l’urine lorsqu’on a introduit de l’acide anisique dans l’organisme.

— Encycl. L’acide anisurique CWHHAzO* est analogue- par sa constitution à l’acide hippurique ou benzoyl-glycocolle. On peut dire que c’est de l’acide hippurique où le radical benzoyle C71150 est remplacé par le radical anisyle C811702, ce qu’on représente par la formule développés :

/ H Az — C2H«O.OH

CSH’Oî

On obtient en effet l’acide anisurique en traitant le glycocolle argentique par le chlorure d’anisyle ; il y a en même temps formation de chlorure d argent.

ANJEK (pron. agnièrë), port de mer de l’île de Java, grand archipel asiatique. Cette localité a été entièrement détruite le 27 juillet 1883, à la suite du grand tremblement de terre du détroit de la Sonde. Une vague énorme, haute d’une trentaine de mètres, submergea soudainement la ville et emporta toutes les habitations et toute la population.

ANJOU (Laurent-Antoine), écrivain et administrateur suédois, né le 18 novembre 1803. Il se fit recevoir docteur en philosophie (1830), puis en théologie (1845) et fut chargé de professer l’histoire ecclésiastique à l’université d’Upsal. Son mérite lui valut d’être appelé à siéger au conseil du roi, qui le chargea en 1855 du ministère de l’instruction publique et des cultes. En 1859, le docteur Anjou devint évêque de Visby. On lui doit plusieurs ouvrages, dont les plus remarquables sont : Histoire de la Réforme en Suède (1850-1852, 3 vol. in-8°), et Histoire de VÉglise de Suède de 1593 à la fin du xvne siècle (1866).

ANKARA. Y. ANTANKARAS.

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ANKOUKO, rivière d’Afrique, dans la partie méridionale de l’État libre du Congo. Affluent supérieur du Lekoulve, ce cours d’eau se réunit avec la Loufira avant de se jeter dans le lac de Kassali ou Kikoudja. Ses sources se trouvent par 11° 58’ de lat. S. ; son cours se dirige du S. au N. ; il passe par Ampolas.

ANKOVE, contrée de la partie centrale de l’Ile de Madagascar, entre 19° 30’ et 20» de lat. S. Le sol de tout le pays est rougeâtre, ferrugineux et composé d’un tuf ocreux et de glaise tellement compacte qu’on s’en sert pour construire les murailles des maisons. Les montagnes dénudées paraissent être riches en cuivre. Sur les nombreux lacs qui couvrent la surface du sol on rencontre des baudes de pluviers, des canards, des sarcelles et des hérons. La population, très clairsemée dans la partie méridionale du pays, devient plus dense à mesure qu’on avance vers le nord.

ANKYLOSTOME s. m. (an-ki-lo-sto-me — du gr. agkulos, courbe ; stoma, bouche). Helminth. Petit ver nématoïde, long de 3 à 4 millimètres, que Dubini a découvert en 1838 à Milan dans le duodénum et le jéjunum de l’homme. Sa bouche, munie de huit dents, se fixe à la muqueuse de l’intestin, où il forme une ecchymose lenticulaire. Uankylostome duodènal a fait, à un moment donné, un grand nombre de victimes parmi les mineurs du Saint-Gothard. Ce serait la mauvaise qualité des eaux bues par les ouvriers qui aurait introduit dans leur intestin des centaines de parasites semblables. En 1882, M. Perroncito a reconnu que l’ankylostome s’attaque aux mineurs de Saint-Étienne, produisant chez eux les mêmes effets qui ont été observés sur les mineurs du Saint-Gothard, de Schemnitz, etc. et d’où résulte cette maladie connue sous le nom d’anémie des mineurs. En la même année 1882 M. P. Mégnin constatait la présence de ces parasites chez le chien. V. DOCHmib et ANGOILLULE. Il On écrit aussi anchy-

LOSTOME,

ANK.YLOSTOMIASE s. f. (an-ki-lo-stomia-ze — rad. ankylostome). Illèi. Maladie de langueur causée par l’ankylostome et s’attaquant particulièrement aux mineurs. On l’appelle aussi anémie des mineurs, anémie pernicieuse. Cette maladie, considérée autrefois comme rare, a été observée fréquemment à l’hôpital de Turin sur des ouvriers ayant travaillé au percement du Saint-Gothard. On trouve dans les selles les œufs du ver parasite visibles au microscope. Les ferrugineux sont sans action sur ce genre d’anémie, qui se traite par les vermifuges.

ANKYLOTOSTÉOTOMIE s. f. (an-ki-lo-tosté-o-to-ml — de ankylose et ostéotomie). Chirurg. Ostéotomie pratiquée en cas d’ankylose osseuse pour établir une articulation artificielle : AraYLOTOSTÉOTOMtB trochléiforrne.

ANKYRODERME s. m. (an-ki-ro-der-me — du gr. agkura, ancre ; derma, peau ; à cause des spicules calcaires en forme d’ancre qui se trouvent dans la peau). Zool. Genre d’Holothuries créé par MM. Danielsen et J. Koren en 1878 pour un petit animal dragué dans les mers norvégiennes. Deux nouvelles espèces, ï’ankyroderma Perrieri et A. hispanicum, ont été récoltées dans l’Atlantique par 1 expédition du « Travailleur i en 18S2 et décrites par M. Petit dans le toine VII du « Bulletin de la Société philoinatique > de 1883.

Anna Karénine, roman du comte Tolstoï (1877 ; trad. en français en 1885). Ce roman est très estimé des Russes, comme présentant les plus exactes peintures de leur pays et de leur société aristocratique. L’auteur, suivant un procédé qui lui est assez ordinaire, y a combiné à dessein deux récits, qui n’ont presque entre eux de lien qu’au début du livre, et qu’il fait alternativement se succéder chapitre par chapitre, l’un consacré aux amours adultères de deux de ses personnages, le comte Wronsky et Anna, femme du ministre d’État Karénine, et l’autre aux amours légitimes de Levine et de Kitty Cherbatzky. Wronsky devait épouser Kitty ; il rencontre Anna et rompt le mariage projeté ; Levine ne tarde pas à le faire oublier, et se marié à sa place. Pendant que Wronsky et Anna Karénine sont en proie à leur passion coupable se déroule l’existence calme de cet heureux ménage, comme pour mettre plus en relief toutes les situations fausses, les déboires, les amertumes, les humiliations de l’autre, et ce n’est pas le moindre mérite de Tolstoï d’intéresser autant le lecteur par cette idylle que par le drame qui le côtoie. On lui a reproché à tort des longueurs et de la monotonie. Un critique, M. Paul Bourde, remarque à ce propos qu’Anna Karénine ressemble aux paysages russes : une plaine sans fin, coupée de maigres bois de bouleaux, des marais, des champs de seigle avec des isbas pelotonnées en village, et de loin en loin une petite ville surmontée de dômes d’églises. C’est en vain que vous attendez un endroit plus caractéristique que les autres ; l’ensemble seul, par l’effet continu, vous frappe d’une inoubliable impression. De même, dans le roman de Tolstoï, on se hâte d’arriver aux grandes scènes, aux morceaux de bravoure qu’un auteur fiançais n’aurait pas manqué d’y mettre, mais il n’y

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en a point. • Ces incidents secondaires que vous voudriez passer, l’écrivain s’y arrête pour vous apprendre quelque chose de ses personnages par leur façon de penser, de parler et d’agir. Laissez-vous aller, et peu a peu, de l’ensemble de ses observations minutieuses se dégagera une impression de vie large et intense. Comme dans le paysage russe, plus vous irez et plus vous serez subjugué par l’intensité tout à fait anormale du tableau, et vous admirerez que le même écrivain ait pu joindre cette patience, cette netteté et cette sincérité, jamais lassées dans le détail, à une pareille ampleur de vision. •

Annale» archéologiques, fondées par Didron aîné, continuées par Édouard Didron. Le ter mai 1844 paraissait le premier fascicule de cette publication qui devait être, selon la pensée de son fondateur, l’organe de l’apostolat archéologique et comme un instrumentde la Renaissance chrétienne dans l’art. Sous le titre de Conservation, la première partie de chaque numéro comprend tout ce qui est relatif, comme théorie et surtout comme pratique, à l’entretien, la réparation, la restauration des monuments bâtis, sculptés, peints et même écrits ; la seconde partie, l’Étude, est comme un manuel d’iconographie grecque et latine, surtout d’iconographie chrétienne ; les œuvres de toute civilisation, de tout âge, de toute destination y trouvent place à l’occasion. La troisième partie donne des modèles à choisir pour les églises, l’orfèvrerie, les vêtements sacerdotaux et même les livres liturgiques. Enfin, dans la quatrième, les Mélanges, on trouve toutes les nouvelles archéologiques relatives à l’étude, à la découverte et à la conservation des monuments. Les Annales archéologiques paraissaient par fascicules mensuels ; le fondateur espérait même publier un fascicule tous les quinze jours, mais le succès ne répondit pas à son attente, et, dès 1S4S, il ne parut plus que six livraisons par an. En 1869 s’achevait le vingt-cinquième volume de la collection, grossie de deux autres volumes par M. Édouard Didron, de 1869 à 1872, après la mort de son oncle, Didron alué, le fondateur. En 1872, une note prévint les abonnés que les Annales allaient cesser de paraître devant l’impossibilité matérielle de continuer une œuvre qui d’ailleurs n’avait plus sa raison d’être, «au moment où des préoccupations d’un autre ordre, en s’emparant de tous les esprits, font tort aux études archéologiques ■.

Cette collection des Annales est vraiment précieuse pour les monuments qu’elle renferme de l’art au moyen âge. De plus, M. Édouard Didron a eu l’heureuse pensée d’offrir à ses lecteurs une table générale des vingt-sept volumes parus, table devenue indispensable en présence de la quantité considérable de documents écrits et gravés publiés dans les Annales. Cette table, qui forme à elle seule un gros volume de 542 pages, est l’œuvre patiente d’un des collaborateurs de cette collection, M. Barbier de Montault.

Annale» de l’École libre des Sciences politique*, recueil périodique fondé le 15 janvier 18S6 et paraissant tous les trois mois. L’École des Sciences politiques ne se borne pas au rôle d’établissement préparatoire aux examens du conseil d’État, de la cour des comptes, de l’inspection des finances, du ministère des Affaires étrangères, etc. ; elle n’est pas seulement un lieu de passage pour arriver à certaines carrières publiques, mais un foyer de recherches scientifiques, entreprises et poursuivies pour elles-mêmes, sans aucune arrière-pensée de concours et d’examen. Trois ■ groupes de travail ■ ont été organisés, dans lesquels des élèves et d’anciens élèves approfondissent, sous la direction de MM. Léon Say, Ribot et Albert Sorel, des questions d’économie politique et de finances, de droit public et privé, d’histoire et de diplomatie. Les Annales de l’École libre des Sciences politiques ont été créées pour permettre de porter à la connaissance du public les principaux travaux des maîtres et des élèves et le résultat de leurs recherches érudites.

Annales de l’Édaeatioa, revue mensuelle.

V. ÉDUCATION.

Annales médico-psychologiques, journal destiné à recueillir ious les documents relatifs à l’aliénation mentale, aux névroses et à la médecine légale des aliénés. Les Annales médico-psychologiques jouissent d’une incontestable autorité parmi les spécialistes. La publication avait été interrompue durant plusieurs années ; mais elle a été reprise en 1879 sous la direction de MM. Baillarger et Lunier, et paraît tous les deux mois par cahiers formant chaque année deux volumes.

Annales du musée Guiuet. V. GUIMBT.

Annales politiques el littéraires, revue hebdomadaire, fondée le 1er juillet 1883 par M. Jules Brisson. Les Annales politiques et littéraires donnent, chaque semaine, un résumé des événements politiques, une chronique des faits littéraires, une revue des théâtres et une revue bibliographique, des nouvelles, etc. Conçues dans un esprit très libéral, elles constituent une revue variée et intéressante. M. Jules Brisson, rédacteur en chef, principalement chargé de la partie politique, a pour collaborateurs MM. Sarcey,