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ANÎ)A.

tants de Grenade bivouaquèrent autour de grands feux allumés dans les rues et sur les places publiques. Lorsqu’on apprit les épouvantables désastres survenus dans les localités voisines, la panique augmenta encore à Grenade ; plus de 20.000 habitants s’enfuirent et allèrent camper sous des tentes dans les environs de la ville. Cinquante-six villes et villages ont été atteints par le fléau ; en moins de dix secondes, une vingtaine de ces localités ont été détruites. Dans la soirée du 25 décembre, dès les premières secousses, 1.320 maisons s’écroulèrent dans la ville d’Alhama ; quelques jours plus tard, 280 autres maisons restées chancelantes, s’effondraient à leur tour. On retrouva 576 cadavres sous les décombres de cette petite cité, naguère si animée. Elle n’existe plus, et l’on a jeté les fondements d’une nouvelle cité non loin de celle qui a sombré. Parmi les nombreuses petites localités anéanties, se trouve aussi Abumélas, qui était une des plus florissantes et des plus pittoresques bourgades de la province. De ses 477 maisons, 463 se sont effondrées et 517 de ses habitants ont péri sous les décombres. Pendant plus d’un mois, des secousses incessantes continuèrent d’ébranler l’Andalousie ; elles ont renversé plus de 3.000 maisons, et ont fait périr autant, d’êtres humains.

Le fléau a produit ça et là des effets secondaires étranges et curieux. Une zone de territoire, dans laquelle se trouve compris le village de Guavejar, a glissé sur la pente de la montagne lentement, pendant plusieurs jours. Des crevasses profondes se sont ouvertes dans le roc près de Torax et ailleurs ; dans les environs de Periana, quelques maisons ont disparu, englouties tout a coup dans les entrailles de la terre. La plus grande crevasse est celle de Guevéjar, village adossé au cerro de Gogollos, à 10 kilomètres de la ville de Grenade ; elle a plus de 3 kilomètres de longueur, et sa profondeur n’a pu être déterminée. Les maisons qui occupaient l’espace même où le sol s’est ou vert, on tété subitement englouties. L’église a disparu dans le gouffre béant, et on voit encore le sommet du clocher, qui dépasse a

Ïieine la surface du sol. En maints endroits, es flancs des montagnes ont été déchirés, et de ces énormes fissures sont sortis des rlots d’eau bouillante. On affirme aussi que, depuis la secousse, la rivière Gogollos a changé son cours ; et l’on penche a croire qu’il y a eu un exhaussement du sol dans certaines régions de la zone ébranlée.

Quelle a été la cause de cette violente secousse qui, en si peu d’instants, a suscité de si grands désastres ? ■ À cette question, dit M. Arnold Boscowitz dans son ouvrage les Tremblements de terre, on ne saurait répondre sans hésiter. Le problème est complexe, et pour le résoudre de nombreuses hypothèses ont été proposées. On y a vu les effet3 du feu central ; d’autres observateurs, frappés surtout de l’état morcelé des masses rocheuses qui constituent le Sol andalou, ont affirmé que le phénomène s’est produit par des éboulements souterrains ; d’autres enfin, ont pensé qu’il était dû au rétrécissement du sol, par suite du refroidissement lent et continu de la surface terrestre. Si je devais dire quelle a été la cause immédiate du tremblement de terre d’Andalousie, je dirais que, dans ma pensée, cette cause est le calorique souterrain, qui enfante aussi les volcans. Toute cette région de l’Espagne appartient au bassin volcanique de la Méditerranée, où se dressent le Vésuve, l’Etna et le Stromboli, bassin incessamment agité par le feu intérieur qui depuis trente siècles travaille à se faire jour dans 111e de Santorin, et soulève du fond de la mer des flots enflammés. Il y a là un immense foyer d’activité souterraine, foyer qui alimente les montagnes de feu. de 1 Asie centrale, côtoie la mer Caspienne, touche aux rivages africains, traverse la Méditerranée, et s’étend jusqu’aux lies Açores où le volcan de Ténériffe élève su cime couverte de neige et de fumée. Aussi, chaque fois que la terre a tremblé sur un point quelconque de ce vaste système, la secousse a été ressentie sur quelque autre point de la zone. Lors du grand tremblement de terre de Lisbonne, en 1755, toute la zone volcanique a été ébranlée ; et tandis que le sol tremblait en Espagne, le fond de la mer était secoué. De même, en 1884, au moment où le fléau allait ravager l’Andalousie, le fond de la Méditerranée aussi bien que celui de l’Océan fut ébranlé ; et non loin des Açores, on ressentit h bord des navires de violentes secousses, accompagnées de terribles grondements sous-marins. Le feu est en plein travail dans cette immense fournaise, comme s’il faisait des efforts pour s’échapper de la mince écorce qui le tient captif. Ce travail est tellement apparent, qu’au plus fort de la récente commotion, la population andalouse s’attendait à voir s’ouvrir un cratère enflammé, et qu’on avait même signalé, comme un fait certain, l’apparition d’un volcan dans la sierra Elora. Bien que le fait n’ait pas été confirmé, je ne serais pas surpris de voir un jour, après de violentes secousses, éclater dans la péninsule ibérique un volcan nouveau, comme on a vu surgir le monte Nuovo sur la plage napolitaine, ou le volcan de Jorullo, »ur les hautes terrasses du Mexique. «

    • ANDAMAN (lies), archipel du golfe de

ANM

Bengale. — Encycl. Nous extrayons d’un ouvrage intitulé : On the aboriginal inhabitants of the Andaman Islands(1885, Londres, 1 vol. in-8<>), publié par un homme qui habite ce pays depuis de longues années, M. E.-H. Wan, quelques détails curieux sur les habitants de ces lies, jusqu’ici peu connus.

Ils paraissent particulièrement favorisés de la nature, car on ne rencontre parmi eux ni idiots, ni maniaques, ni déments. À part quelques bosses assez rares, les déformations Bont inconnues, et il faut en dire autant de l’albinisme, du polydactylisme, du strabisme, etc. La maladie abat vite les indigènes, mais, par contre, ils guérissent très rapidement aussi, et leurs blessures paraissent moins douloureuses que chez les Européens. La petite vérole n’existe pas ; mais en revanche... l’autre leur a été apportée il y a une dizaine d’années, et, malgré les plus grandes précautions, elle se propage, par suite d’une coutume locale, dans des proportions effroyables : toute femme qui allaite fait aux nourrissons de ses amies la politesse de leur offrir le spin, de sorte qu’un seul enfant atteint suffit pour communiquer la syphilis à un grand nombre de mères. Les autres maladies les plus répandues sont : laflèvre paludéenne, le catarrhe, le rhumatisme, la tuberculose, la pneumonie et les maladies de cœur. «Les femmes accouchent assises, la jambe gauche allongée, le genou droit replié pour pouvoir saisir la jambe entre les bras, le dos appuyé ; la section du cordon se fait au moyen d’une coquille de cyrène ; la femme se repose pendant deux ou trois jours après l’accouchement ; celui-ci est toujours normal et facile. »

Les rites funéraires sont tout fa fait curieux. Un enfant est-il mort, la famille commence par pleurer pendant quelques heures autour du petit cadavre ; puis, tandis que les autres parents se rasent la tête, se barbouillent tout le corps avec une pâte formée d’argile et^ d’eau et s’appliquent un paquet de la même boue sur le front, la mère rase la tête de son enfant, lui peint la figure, le cou, les poignets et les genoux, et 1 enveloppe dans Se larges feuilles, après lui avoir ramené les genoux contre le menton, à la façon des momies américaines. < Le père creuse un trou dans sa maison, sur l’emplacement du foyer, en général, et l’on y place le corps, après avoir soufflé sur la figure en signe d adieu. On comble la fosse, et l’on entoure la maison de guirlandes de feuillage indiquant qu’il y a eu une mort. La mère déposa sur la tombe une coquille contenant de son propre lait, pour que l’âme de l’enfant, censée hanter le lieu où il a expiré, trouve de quoi se nourrir. Puis toute la famille quitte la maison pour un certain temps (trois mois en général), consacré au deuil, et pendant cette période elle s’établit ailleurs, à une distance de deux ou trois milles au moins, vivant dans la solitude et la tristesse, s’abstenant do toute distraction, parfois même de certains mets. Au bout du temps convenu, on revient à la maison mortuaire, et un parent intime s’en va déterrer le cadavre en putréfaction, le nettoie au bord de la mer ou d’une rivière et en prépare le squelette. Le crâne est remis entier à la mère, qui le porte à un cordon passé autour du cou ; les os sont cassés pour en faire des colliers ; les parents portent ceux-ci à leurs amis et connaissances, après avoir enfin enlevé le paquet de boua de leur front, et il y a une grande assemblée avec chants et pleurs, — c’est la fin du deuil, « Pour un adulte, le cérémonial est le même, sauf les détails spéciaux à l’enfance, et sauf que l’ensevelissement se fait en dehors de la hutte.

ANDANCE, comm. de France (Ardèche), arrond. et à 22 kilom. N. de Tournoi), cant. et à 10 kilom. S. de Serrières, sur la rive droite du Rhône ; 1.212 hab. Le bourg, assez commerçant (filature de soie, fabrique de chaux, corderie, bois de construction, etc.), est desservi par le chemin de fer de Lyon à Ntmes par Le Teil. Un pont suspendu, le premier qui ait été jeté sur le Rhône, relie Andance à Andancette, du département de la Drôme. On y voit encore les ruines d’un château fort, et, sur la petite montagne du Châtelet, les vestiges d’un temple païen.

  • andantÉ s. m. (pi. des andanié).-L’Académie,

d’accord avec l’usage qui a

prévalu, écrit àndahte, sans accent. I) PI. des

ANDANTES.

ANDAQOIS, grande tribu de l’Amérique du Sud (république de Colombie). Ces aborigènes habitent vers les sources du fleuve de Magdalena, dans le département de Tolima. On voit encore les ruines de leur ville sainte dans la vallée de San-Agostino. Vaincus et pourchassés par les Espagnols, les Andaquis s’enfuirent dans les bois et passèrent en partie de l’autre côté des Andes, dans les forêts, vers le fleuve des Amazones. Aujourd’hui ceux qui restent dans la république de Colombie se sont mêlés en grande partie avec les blancs.

, ANDELARRE (Jules - François Jaqvjot, marquis »’), homme politique français, né à Dijon le 25 octobre 1803. — Il est mort le 30 novembre 1885. Depuis 1876, il vivait dans la retraite, ne s’occupaut plus guère que de questions agricoles. Les derniers écrits qu’il a publiés sont : La détresse de l’agriculture et le libre échange (1880, in-8°) ; CEnquête

ANDË

agricole de 1879 devant la Société nationale d’agriculture (1881, in-8°).

ANDEMAINTCNUM, nom latin de Langres.

ANDERDON (William-Henry), écrivain et jésuite anglais, né à Londres le 26 décembre 1816. Il appartient à une famille de quakers, qui l’envoya faire se3 études à l’université d’Oxford. En 1846, il entra dans l’Église anglicane ; mais, comme son oncle Manning,

qui devint cardinal, il se convertit au catholicisme en 1850, passa quelque temps à Paris, puis se rendit à Rome où il se fit ordonner prêtre. De 1858 à 1864, il professa la théologie à l’université catholique de Dublin, Après avoir rempli une mission en Amérique, il retourna à Rome et se fit admettre dans la Société de Jésus en 1874. Le P. Anderdon a acquis la réputation d’un prédicateur distingué. On lui doit plusieurs ouvrages, notamment : Saint François et les Franciscains ; Voyage au Purgatoire ; Bonneval, une histoire de la Fronde (1857), ouvrage qui a été traduit en français sous le titre de Antoine de Bonneval (1871, in-12) ; Owen Evans, le CrusoS catholique (1862) ; Après-midi avec les saints (1863) ; les Femmes de la déformation, trad. en français par Mme Abiïc-Encontre (1865-1869, 3 vol. in-12) ; Dans la neige, récits du mont Saint-Bernard (1866) ; YÉsope chrétien (1871) ; le Bitualisme est-il honnête" ! (1877).

ANDERLEDY (Antoine-Marie), général des jésuites, né à Brigue, dans le Valais (Suisse) le 3 juin 1819. Élève des jésuites qui tenaient le collège de Brigue, il enlra dans leur ordre comme novice en 1838. Après avoir enseigné la littérature au collège de Fribourg, il alla étudier la philosophie et la théologie d’abord à Rome, puis à Fribourg, Lorsqu’en novembre IS47 les jésuites furent expulsés de la Suisse, le P. Anderledy fut arrêté. Rendu peu après à la liberté, il se réfugia à Chambéry, qu’il quitta, dès l’année suivante, pour se rendre dans l’Amérique du Nord. Là il reçut la prêtrise et fit partie de la mission de Greenbay dans l’État de Wisconsin. Rappelé en Europe en 1850, le P. Anderledy fut chargé de diverses missions en Belgique et en Allemagne. Après s’être adonné avec succès à la prédication, il fut appelé à former des religieux de son ordre, devint successivement recteur du séminaire des jésuites à Cologne (1853) et à Paderborn (1866), et fonda en 1865 le collège de Maria-Laach, un des plus vastes établissements de la compagnie de Jésus. Possédant un vaste savoir, joignant à la connai-ssance des langues anciennes celle du français, de l’allemand, de l’anglais, de l’italien, de l’espagnol, le P- Anderledy fit preuve d’une gronde intelligence dans lesmultiples fonctions dont il fut chargé. En 1870, il fut appelé à faire partie du conseil supérieur de l’ordre et nommé assistant des provinces de nationalité germanique. Il devint à partir de ce moment le plus utile auxiliaire du général de l’ordre le P. Beckx, qui lut accorda toute sa confiance. Ce dernier ayant demandé, en raison de son grand âge, à être déchargé de ses fonctions, la congrégation des profès, réunie le 24 septembre 1883, lui donna pour vicaire général et coadjuteur avec future succession le P. Anderledy, qui peu après prit la direction supérieure de l’ordre. À la mort du P. Beckx, le 4 mars 18S7, il lui a succédé comme général. On lui doit un ouvrage intitulé Instituto déliaSocietà diGesû, qui a été réédité en 1886.

ANDERSCH, anatomiste allemand de la fin du xvue siècle, qui a donné son nom à un ganglion. V. ganglion.

ANDERSEN (Karl-Christian-Thorvald), littérateur danois, né à Copenhague, le 26 octobre 1828. Son père, qui était Islandais, étant retourné à Reykiavik, le jeune Andersen fut élevé en Islande ; mais plus tard il revint à Copenhague, où il étudia le droit et les sciences historiques. En 1S58, il fut attaché au Musée d’antiquités du château de Rosenborg, et depuis il en est devenu le conservateur. Il fit de nombreux voyages en Italie, en France, en Allemagne, et parcourut la presqu’île Scandinave en tous sens. Andersen a déployé une grande activité littéraire. On a de lui de nombreuses poésies, des nouvelles pleines de fines observations et des relations de voyages écrites avec beaucoup de verve. Parmi ses œuvres poétiques, qui ont été accueillies avec faveur et dont quelques-unes sont populaires en Danemark et en Norvège, nous citerons : Une couronne sur an cercueil de travailleur (1857) ; la Paix et la Guerre (1858) ; les Chemins du son (1862) ; Petits poèmes (1863) ; Scènes de voyages (1864) ; Sur l’Arno et sur le Gange (1865) ; la Lumière et l’Ombre (1868) ; Poésies (1870) ; Une vie dans les chaînes (1873) ; etc. Il se montre prosateur élégant dans les six recueils de nouvelles et d’études intitulés : Tableaux de genre (1867-1879) ; ce sont pour la plupart d’excellentes études de mœurs danoises et islandaises. Andersen a publié aussi un grand recueil de chants populaires islandais sous le titre de : Islandske Folkesagn (1862, 1864, 1877), ainsi qu’un recueil de chansons serbes, traduites en danois, sous le titre de Gusle, serbiske Folkesange (1875). Il a décrit avec soin et avec méthode les collections du musée qu’il dirige, dans deux ouvrages considérables, qu’on pourrait appeler des ■ catalogues raisonnés» ; ils sont intitulés : Rosenborg (1867)

ANDE

et Collection chronologique des rois danois (1870). Il a également collaboré à plusieurs partitions musicales, et a composé avec N. Gade Korsfarence et Kalamis.

ANDERSON (Alexander), graveur américain, né à New-York le 21 avril 1775, mort k Jersey-City le 17 janvier 1870.Son père le destinait à la médecine, et dès qu’il eut terminé ses premières études à lui fit prendre un diplôme de docteur ; ou plutôt, selon toute probabilité, il le lui acheta, car on lit dans les biographies d’Anderson qu’après avoir exercé pendant « plusieurs années », il abandonna la médecine « à vingt-trois ans • pour se consacrer entièrement k la gravure. Il avait dès sa plus tendre enfance manifesté un goût très vif pour cet art : à l’âge de sept ans il gravait des planches sur bois pour l’illustration d’un volume intitulé le Miroir de l’âme ; ce sont les premières qui furent exécutées en Amérique (1782), et a ce titre Anderson est un innovateur. Il a montré un très grand talent dans ses œuvres, dont les principales sont les illustrations des Drames de Shakespeare, celles de l’Anatomie de Bell, le portrait de François Ier dans VBistoire de Charles Quint de Robertson, etc. ANDERSON (Arthur), économiste et financier anglais, né en 1792.— Il est mort à Norwood, le 28 février 1868.

ANDERSON (Henry), géomètre et géologue américain, né le 6 janvier 1798. — En 1874 il reçut la mission d’observer le passage de Vénus. Pendant son voyage, il visita l’Australie, puis se rendit dans l’Inde, au Thibet, et contracta, pendant une excursion dans tes monts Himalaya, une maladie dont il mourut à Lahore le 19 octobre 1875.

  • ANDERSON (William), théologien et prédicateur

écossais, né à Kilsyth (comté de Stirling) en 1800. — Il est mort le 15 septembre 1812.

  • ANDERSON (Robert), général américain.

Il était né le 14 juin 1805.— Élève de l’École militaire de West-Point, il prit part k la guerre de Black-Hawk et k celle du Mexique. Il était devenu major lorsqu’éclata la guérie de la Sécession (1861), pendant laquelle il se conduisit brillamment, ainsi que nous l’avons dit au tome Ief du Grand Dictionnaire. Après sa belle défense de Charleston, il commanda la brigade du Kentucky, à la tête de laquelle il combattit les sécessionnistes. La guerre terminée, il se démit de son grade et ouvrit un bureau d’affaires. Il est mort à Nice le 27 octobre 1871.

ANDERSON (Rasmus-B.), écrivain américain, né à Albion (États-Unis), le 12 janvier 1846. Il est professeur de langues Scandinaves à l’université de l’État de Wisconsin. Grâce au concours d’Ole-Bull, le richissime violoniste norvégien, Anderson parvint à former une remarquable bibliothèque Scandinave, fort connue aux États-Unis sous le nom de Mimer’s Library. Elle appartient aujourd’hui à l’université du Wisconsin. On a de nombreux ouvrages d’Anderson ; presque tous, sinon tous, ont trait à l’histoire et à la littérature Scandinaves. Quelques-uns sont écrits en norwêgien, mais la plupart en anglais. Également maître des deux idiomes, Anderson écrit dans l’un comme dans l’autre avec clarté et précision. Son style a même parfois beaucoup de charme. Toutefois, et bien que ses travaux soient presque tous de première main, les idées et les théories du fécond écrivain ne sont pas toujours suffisamment étayéea. Voici les principaux ouvrages d’Anderson : Den Norske Maalsag (1874), ouvrage écrit en norvégien, et dans lequel l’auteur établit le développement historique des langues Scandinaves ; Julegrave, recueil de légendes en langue norvégienne (3cédit., 1879) ; L’Amérique n’a pas été découverte par Christophe Colomb (3a édit., 1877), livre dans lequel Anderson s’attache à démontrer la réalité de la découverte du nouveau monde par les Scandinaves au xe siècle ; Norse Mythotogy (1875), un des meilleurs ouvrages sur la mythologie Scandinave ; la Moderne Edda (1880) ; les Légendes des Vikings du. Nord (1877) ; et enfin, Violons et fabricants de violons, ouvrage fait en collaboration avec Ole-Bull, et dans lequel Anderson raconte avec talent et en érudit la vie de quelques violonistes célèbres, en même temps qu’il expose la théorie du violon, c’est-à-dire les différentes méthodes adoptées par les fabricants de violons.

ANDERSSEN (Adolphe), joueur d’échecs allemand, né à Breslau le 6 juillet 1818, mort dans cette ville le 13 mars 1879, ' enseignait les mathématiques dans sa ville natale lorsqu’il se prit de passion pour le jeu d’échecs. Devenu de première force, il prit part à plusieurs concours, soit en Allemagne, soit à l’étranger, et il en sortit souvent victorieux, notamment à Londres, où il battit en 1851, l’Anglais Stauton. En 1858 il entra en lutte avec Barnes, Bird, Harrwitz, Loder, Mongredier et l’Américain Morphy, qui finit par l’emporter sur lui. Outre de nombreux articles, publiés dans des journaux spéciaux, sur la théorie et des combinaisons du jeu d’échecs, Anderson a publié un volume intitulé Soixante compositions originales.

ANDERSSON (Nils-Johann), botaniste suédois, né dans la prov. de Smaeland |le 20 février 1821, mort à Stockholm le 27 mars 1880.