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238 AMPÈ AMPÈ AMMPH AMPH
deuxième stance

A toi la terre fleurie,
A toi la douceur des cieux
Et l’amour de la patrie
Que tu porteB dans tes yeux,

Patrie ! Patrie ! Doux pays natal, etc.

* AMOUROUX (Charles), membre delà Commune de Paris, né à Chalabre (Aude), le 14 décembre 1843. — Il est mort à Paris, le 24 mai 1885. Lors de l’insurrection canaque à la. Nouvelle-Calédonie, Amouroux demanda l’autorisation de prendre paît à sa répression et se fit remarquer par sa bravoure a la tête d’une petite compagnie de volontaires. De retour en France aprè3 l’amnistie de 1SS0, il se fixaà paris et collabora au • Mot d’ordre >, à la à Convention nationale■ et au ■ Radical », Lors des élections législatives du 21 août 1881, il posa sa candidature dans la première circonscription de Saint-Étienne, comme socialiste, mais il échoua avec 7.095 vois contre M. Bertbolon, qui fut élu par 9.625 voix. Le 31 octobre de cette même année, il fut nommé, par 1.672 voix, membre du conseil municipal de Paris, dans le quartier de Charonne, contre Sick, qui avait soutenu la candidature de Qambetta. Amouroux siégea dans le groupe socialiste autonomiste. Il vota les motions les plus radicales et fit des rapports notamment sur l’admissibilité des associations ouvrières aux adjudications publiques, sur les logements a bon marché, sur la création d’un canal du Nord à Paris. Réélu le 4 mai 1884 par 3.511 voix, il devint vice-président du nouveau conseil municipal, où il combattit, le 25 juillet, la proposition de M. Chubert demandant une indemnité pour les survivants de la Commune. La mort de M. Bertholon ayant laissé vacant un siège de député à Saint-Étienne, Amouroux se porta de nouveau candidat et fut élu, le 5 avril 1885, par 7.360 voix contre 6.365 données à M. Duché, radical. Le 9 mai suivant il prononça a la Chambre un discours contre la loi sur les récidivistes. D’une activité fiévreuse, se surmenant depuis longtemps, Amouroux fut atteint d’une lièvre typhoïde, qui l’emporta au bout de quelques jours.

AMOVO-INAMOVIBLE adj. Chir. Se dit de bandages qui sont destinés à être à la fois amovibles et inamovibles, de telle sorte qu’on puisse examiner l’état du membre fracturé sans déplacer les fragments. V. bandage.

AMPALAMASIND, village de l’Ile de Madagascar, a l’O. de Tumatave, sur une haute montagne, à 60 kilom. environ du littoral. Cet endroit est un lieu de convalescence pour les Européens atteints de fièvres.

AMPÉLION s. m. (an-pè-li-on —rad. ampelis, nom d’oiseau). Zool. Genre d’oiseaux fondé par Cabanis aux dépens du genre Cotinga (ampelis) et renfermant les formes à bec court et épais, avec tes narines recouvertes de plumes en soies serrées. Les ampéiions ont la même livrée dans les deux sexes ; les autres caractères sont : plumage souple et fourni ; ailes aiguës, première rémige peu développée ; queue moyenne, terminée carrément, tarses et doigts courts. Beaucoup de ces oiseaux américains sont revêtus de brillantes couleurs : tels sont l’umpélion à ceinture (ampelion cinctus Tsch.), vert varié de jaune, portant des bandes larges et étroites et des taches noires ; on peut encore citer les A. cucullata Sws., armata Hafr. et melanocephala Sw. du Brésil, de la Colombie et de l’Equateur.

AMPELLA s. f. (an-pel-la). Astr. Planète télescopique découverte par Borreily. V. planète.

AMPÉLOPTÉRIS s. f. (an-pé-lop-té-riss — du gr. ampelos, vigne ; pteris, fougère). Bot. Genre de fougères polypodiacées, se rencontrant aux Indes, et très voisines des gonioptéris, si elles ne sont pas identiques.

AMPÉLOTHÉHAPIE s. f. (an-pé-lo-téra-pi — du gr. ampelos, vigne ; therapeuein, guérir). Méd. Traitement par le raisin ayant pour objet d’obtenir un effet laxatif. A cet effet, le raisin est pris le matin à jeun pendant quelques semaines. Ce traitement convient aux personnes constipées qui supportent mal les purgatifs. || On dit aussi cure de raisin.

AMPÈRE s. m. (an-pe-re — de Ampère, nom du savant), Electr. Unité pratique d’intensité des courants électriques.

— Encycl. l/ampère est l’intensité d’un courant qui débiterait l’unité pratique de quantité (coulomb) à la seconde. On se rendra compte de la grandeur d’un ampère en remarquant que c’est l’intensité du courant que fournirait une pile Daniell de résistance négligeable et dont les deux bornes seraient reliées par un circuit formé de 100 mètres de fil télégraphique ordinaire.

On peut remarquer aussi que c’est l’intensité du courant qui, dans l’électrolysa d’un sel de cuivre, déposerait omï,6615 de cuivre à la seconde.

Avant la décision du congrès tenu en 1831, a l’Exposition d’électricité de Paris, on don AMPE

naît le nom de weber à l’unité d’intensité. L’ampère est égal à 10—t unités d’intensité du système CGS. L’introduction du coefficient 10—1 a été faite dans le seul but d’arriver a une unité qui, tout en faisant partie d’un système d’unités absolues (v. unité), permit d’évaluer les intensités que nous avons le plus souvent à mesurer, sans employer des nombres trop petits.

AMPÈRE-HEURE s. m. (an-pè-reur— rad. Ampère, et heure). Electr. Quantité d’électricité qui traverse un circuit pendant une heure lorsque l’intensité du courant est de 1 ampère. 1 ampère-heure =■ 3.600 coulombs. V. UNITÉ.

AMPÈREMÈTRE ou AMPÈRES-MÈTRE s. m. (an-pè-re-mè-tre — rad. Ampère, et du gr. metron, mesure). Electr. Sorte de galvanomètre spécialement destiné à la mesure de l’intensité d’un courant qui parcourt un circuit.

— Encycl. On peut dire que tout galvanomètre à fil très gros et très court pourra constituer un ampèremètre. Mais on donne particulièrement ce nom à certains appareils


construits dans un but purement industriel et dont les principales qualités doivent être la simplicité et la facilité de lecture.

Les plus usités sont :

L’ampèremètre ou galvanomètre à arête de poisson de Marcel Deprez ;

L’ampèremètre ou galvanomètre industriel de MM. Deprez et Carpentier ;

L’ampèremètre d’Ayrton et Perry ;

L’éleetro-dynamomètre de Siemens ;

L’ampèremètre ou galvanomètre d’Obach ;

L’ampèremètre ou galvanomètre de Lnlande ;

L’ampèremètre ou galvanomètre à mercure de Lippmann ;

L’ampèremètre ou galvanomètre à molécules orientées de Gravier ;

L’ampèremètre ou voltmètre à déviations rendues proportionnelles de MM. Marcel Deprez et d’Arsonval.

Voici une description sommaire des deux premiers appareils cités plus haut.

Galvanomètre à arête de poisson de M. Marcel Deprez. L’appareil se compose d’un aimant en fer a cheval très puissant A (fig. l). Entre les branches de cet aimant se

Fig. 1. — Galvanomètre de Deprez a arête de poisson)

trouve un cadre galvanométrique horizontal B ayant pour longueur la moitié environ de celle des branches de l’aimant. Sur ce cadre est enroulé soit un gros fil, soit une lame de cuivre formant un seul tour. À l’intérieur du cadre est un axe horizontal sur lequel sont fixées, dans un même plan, une série de petites tiges de fer doux qui, polarisées par les branches de l’aimant, constituent une série de petits aimants ayant leurs pôles à chaque extrémité (v. la fig. 2 qui re Fig. î. — Galvanomètre de Deprez. (Vue de l’armature.)

présente la vue perspective de l’armature de fer doux et des circuits galvanométriques qui l’entourent). Un index F très léger et très long, fixé à angle droit sur l’axe, permet de lire les indications de l’instrument sur un cercle gradué G. La loi des déviations de l’aiguille sous l’influence des courants n’étant pas connue, on gradue l’appareil empiriquement, et on est obligé de 1 étalonner de temps en temps, les aimants s’offaiblissant à la longue.

Galvanomètre industriel de MM. Deprez et Carpentier. Ce galvanomètre e3t basé sur le même principe que le précédent. Il se compose de deux aimants demi-circulaires dont les extrémités s’infléchissent vers le centre et dont les pôles de même nom sont en regard (fig. 3). Entre ces quatre pôles se

trouvent deux bobines formées de bandes de cuivre isolées, enroulées dans le même sens, Dans l’intervalle qui sépare ces deux bobines se trouve un axe vertical supportant deux aiguilles parallèles dont l’une, très petite, en fer doux, est placée dans l’axe des bobines, et dont l’autre, en aluminium, et relativement longue, est fixée au-dessus de la première, à l’extrémité supérieure de l’axe vertical {tlg. 4). Cette aiguille d’aluminium se

Fig. 4. — Disposition de l’aiguille du galvanomètre Deprez et Carpentier.

meut sur un cadran gradué empiriquement en ampères ou en fractions d’ampère. Le tout est enfermé dans une boite cylindrique en cuivre ayant l’aspect extérieur d’un baromètre anéroïde. Cet ampèremètre a besoin d’être étalonné de temps en temps. Bien que moins exact que le précédent, il est plus fréquemment employé, parce qu’il est plus commode. La figure 5 donne la vue de

Fis,

3. — Vue intérieure du galvanomètre Deprez et Carpentier.

Fig. R. — Ampèremètre industriel avec son réducteur.

cet instrument muni d’un réducteur servant a diminuer sa sensibilité, M. Carpentier construit des ampèremètres de 0 à 10, de 0 à 25 et de 0 à 50 ampères.

AMPHARÈTE s. m. (an-fa-rè-te). — Zool. Genre d’annélides tubieoles, créé en 1865 par Malingren, et comprenant un assez grand nombre d’espèces, dont la longueur varie de om,05 à om,08 et qui habitent, souvent à une très grande profondeur, les côtes du Spitzberg, du Groenland, de l’Islande, etc.


AMPHARÉTIEN, ENNE adj. (an-fa-ré-ti-in

— rad. ampharèie). Zool. Qui ressemble, qui se rapporte al’ampharète.

— s. m. pi. Groupe d’annélides tubieoles ayant pour type le genre Ampharète.

AMPHIASTER s. m. (am-fi-as-tèr — du gr. amphi, tout autour, et aster, rayon, étoile). Physiol. Ensemble des rangées de granulutions cellulaires rayonnant tout autour du noyau qui va se segmenter. (Ch. Robin.)

AMPHIBIOTIQUES s. m. pl. (an-fi-bi-o-tik

— rad. amphibie). Zool. Groupe d’insectes pseudo-nèvroptères dont les larves, vivant dans l’eau, possèdent généralement des branchies trachéennes et des stigmates oblitérés. On les divise en trois familles : Perlides, exemple : perle ; Ephémérides, exemple : éphémère ; Libellulides, exemple : libellule) ou demoiselle.

AMPHIBLESTROÏDITE s. f. (on-fi-blèstro-i-di-te — rad, amphiblesiroïde). Méd. Inflammation de la rétine ou membrane amphiblestroïde.

AMPHIBLESTROÏDOMALACIE s. f. (an-fiblè-stro-i-do-ma-la-sî — rad. amphiblestroïde et malade, du gr. malakia, mollesse). Méd. Ramollissement de la rétine ou membrane amphiblestroïde.

AMPHIBOS s. m. (an-fi-boss — du gr. amphi, aux environs ; bous, bœuf). Paléont. Genre de mammifères de la famille des Bovidés, dont les formes fossiles ont été trouvées par Falconer dans le tertiaire des collines Siwalik. Ces ruminants sont intermédiaires entre les buffles et les grands bœufs asiatiques vivants ou fossiles (bon gaurus, bibos palteogaurus).

AMPHICŒLE. V. amphibocœlien.

AMPHICŒLIAS s. m. (an-fisé-li-ass — du gr. amphikoilos, creux des deux côtés). Genre ue reptiles dinosauriens fossiles, créé en 1877 par Cope.

— Encycl. Les reptiles de ce genre, qui sont caractérisés par leurs vertèbres concaves des deux côtés, devaient être de très grande taille, car les vertèbres dorsales ont jusqu’à 2 mètres de long ; ils atteignaient sans doute de 20 à 30 mètres. Leurs pattes antérieures, plus longues et plus fortes que les postérieures, leur long cou devaient leur donner une attitude comparable à celle de la girafe ; ils marchaient sans doute au fond des eaux basses. On les trouve dans les terrains crétacés des montagnes Rocheuses.

AMPHICŒLIEN, ENNE adj. (au-fi-sé-li-in —du gr. amphi, des deux côtés ; koilos, creux). Anat. Se dit d’une vertèbre dont tes deux faces articulaires sont concaves, ou d’un animal dont les vertèbres présentent ce caractère. Lorsqu’une vertèbre ason plan antérieur articulaire concave, elle est dite proccelei lorsque c’est le plan postérieur, elle est dite opisthocœle. Les crocodiliens fossiles du genre Teleosaurus sont anphicœuens.

— s. m. pi. Paléont. Groupe de crocodiles fossiles renfermant les formes à vertèbres amphicœliennes, se trouvant dans le terrain jurassique, genres Mystriosaurus et Teleosaurus.

Encycl. Les crocodiliens amphicœliens avaient les deux faces articulaires des vertèbres concaves. Huxley a reconnu trois stades dans l’évolution de ces animaux. Les formes antérieures à l’époque jurassique, parmi lesquelles il faut citer les parasuchus des terrains triasiques, étaient caractérisées par un revêtement cuirassé incomplet ; le crâneallongé présentait à sa partie antérieure une ouverture pur laquelle la cavité nasale communiquait avec la bouche ; l’ouverture des narines était située extérieurement près des orbites. Dans les formes répandues depuis l’époque liasique jusqu’aux formations crétacées, les palatins se prolongent de telle sorte que l’ouverture postérieure des fosses nasales s’ouvre vers le milieu de la longueur du crâne entre le basi-occipital et le basisphénoïde (Dr Sauvage). Huxley désigne les crocodiliens jurassiques sous le nom de Mesosuchia, et les triasiques sous celui de Parasuchia. tLes téléosauriens ont des corps vertébraux biconcaves ; il est pour moi fort douteux qu’il fuille en conclure à une analogie avec les poissons, car il serait nécessaire pour cela de connaître les parties intervertébrales qui pourraient, comme cheï un grand nombre d’amphibiens, avoir été formées de cartilages. • (Gegenbaur.)

AMPHICTÉIS s. m. (an-fi-kté-iss —du gr. amphi, autour ; kteis, peigne, branchies). Zool. Genre d’annélides tubieoles, formé par Grube, précisé par Malmgren. On en connaît plusieurs espèces de om,03 à om,05 de long, habitant les côtes de la Grande-Bretagne et du Spitzberg jusqu’à 200 mètres de profondeur.

AMPHICYRTIEN, ENNE adj, (an fi-sirti-in — du gr. amphikurlos, même siguif.). Convexe des deux côiés : Certaines tortues ont des vertèbres cervicales amphicyrtiunnus.

AMPHIDINIUM s. m. (an-fi-di-ni-ommdu gr. amphi, autour ; dinos, tournoiement). Zool. Genre d’infusoires flagellâtes caractérisés par une bouche distincte, un seul flanellum, une courunne ciliaire excentrique et l’absence de plaques ventrales saillantes.

AMPHIDOXOTHÉRIUM s. m. (an-fi-do-ksoté-ri-omm — du gr. amphidoxein, être dans