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ALOfe

ALMODOVAR DEL CAMPO, ville d’Espagne (Manche), province et à 35 kilom. S.-O. de Ciudad-Real, à. 66 kilom. 0. de Valdepeïias, par 38<> 44’ de lat. N. et 6° 30’ de long. 0. ; 10.362 hab. Almodovar est le lieu de naissance de don Baldomero Espartero, duc de la "Victoire.

  • ALMOEFF (Nils-Wilhelm), acteur suédois,

né à Stockholm le 24 mars 1799. — Il est mort dans cette ville le 26 février 1876.

ALMOG1A, ville d’Espagne (Andalousie), province et il 13 kilom. N.-O. de Malaga, a 15 kilom. E. d’Alora, par 36° 51’ de lat. N. et 6» 56’ de long. O. ; 7.892 hab.

ÀLMONTE, ville du Dominion du Canada, province d’Ontario, à 35 kilom. N. de Perth et à 45 kilom. S.-E. d’Ottawa, par 45<> 16’ de lat. N. et 78» 36’ de long. O. ; 2.684 hab. Almonte est située sur le chemin de fer d’Ottawa-Carleton-Place-Perth. C’est un des principaux centres manufacturiers delà province, surtout pour les lainages.

ALMUDEVAR, ville d’Espagne (Aragon), province et k 20 kilom. S.-O, de Huesca, a 42 kilom. N.-E. de Saragosse, par 42° 1’ de lat. N. et 20 50’ de long. O. ; 2.981 hab. Almudevur est assise dans la plaine de Violada, près du chemin de fer de Lerida à Saragosse.

ALMUNECAR, ville d’Espagne (Andalousie), province et à 50 kiloin. S. de Granude et à 60 kilom. O. de Malaga, par 36<> 45’ de lat. N. et 6<>6’ de long. O. ; 8.194 hab. Située à 4 kilom. environ au N.-E. de la pointe de la Concepcion, elle est bâtie au bord de la mer, sur une colline accidentée qui se termine par la pointe rocheuse de San-Cristobal, de chaque côté de laquelle se trouve une baie àplage de sable. Station importante pour le commerce de cabotage.

ALMUBADIEL ou EL VIZ1LLO, ville d’Espagne (Manche), province et k 65 kilom. S.-E. de Ciudad-Real et k 52 kilom. S. de Manzanarez ; 1.650 hab. Almuradiel se trouve sur le chemin de fer de Madrid-Jaen, au pied des pentes septentrionales de la sierra Morena, à 740 mètres d’altitude, au N. du fameux défilé de Despenaperros. ALONCLE (Antoine-Félix), officier et écrivain militaire français, né le 29 décembre 1824. — Il était directeur d’artillerie à ■ Rochefort lorsqu’il fut nommé colonel, le 4 décembre 1877, et, le même mois, membre du conseil des travaux de la marine. Cet officier distingué est mort le 9 février 1878.

ALONG (baie D’). V. Allong.

ALOPHE (Marie-Alexandre), peintre, né à Paris le 6 juin 1812, mort k Mehun-sur-Yèvre en août 1883. Élève de Roqueplan et de Delaroche, il s’adonna à la peinture de genre et au portrait, ainsi qu’à la lithographie. Il obtint une médaille de troisième classe en 1S44 et une médaille de deuxième classe en 1S47. Nous citerons parmi les œuvres de cet artiste de talent : la Fin d’une journée ; les Enfants du jardinier (1838) ; le Retour de la moisson ; Souvenirs des Pyrénées (1842) ; Bienfaisance, vertu du riche, et Résignation, vertu du pauvre ; le Dernier Regret (1844), tableau dont la lithographie est devenue populaire S3us le titre de : le Dernier Ami ; la Sœur de Saint-Vincent de Paul (1848) ; Sainte Geneviève, patronne de Paris ; la Mère heureuse ; la Mère malheureuse (1851) ; Enfants de pécheurs attendant leur père ; Regrets et repentir (1852) ; la Prière du matin (1869) ; des Anges visitant une croix (1865) ; Elude de femme endormie (1867) ; Un page ; Silence du soir (1869) ; Dans les bois (1870) ; En pleine campagne (1877) : la lecture de Faublas ; Découragement (1879). Il a exposé, en outre, un grand nombre de portraits, notamment ceux d’Eugène Guinot, de Frédéric Bérat, de Afme Sabatier, de Henri Lemoine, de M. Duceltier son propre portrait. Le dernier qu’il ait fait a figuré au Salon de 1883., ALOPONOTE s. m. (a-lo-po-no-te-dugr. alapos, dépourvu d’écaillés et nôtOS, dos).-Zoo ! . Genre de reptiles sauriens dépourvus d’écaillés sur le dos et sur le cou. Ce genre ne comprend qu’une espèce vivant à Saint-Domingue (aloponotus Ricordi, Duméril). Ce reptile, long de 0, n,40 à om,50, est remarquable par la crête formée d’écaillés qui règne tout le long du dos et de la queue et par un goitre garni d’un fanon qui pend sous la gorge lorsqu’elle se dilate.

ALORCINIQUE adj. (a-lor-si-ni-ke — rad. aloès et orcine). Chim. Acide alorcinique C9H»0O3 ou C«Hî.(CH3)2.OH.C02H. Acide cristallisé extrait de l’aloès et présentant dans sa constitution un certain rapport avec l’orcine.

— Encycl. Cet acide, étudié par Weselsky, s’obtient en fondant l’aloès sucotrin avec trois fois son poids de soude caustique. La masse reprise par l’eau, additionnée d’acide sulfurique, puis agitée avec l’éther, cède à ce dernier l’acide alorcinique mélangé d’acide acétique, d’acide paroxybenzoïque et d’orcine. Par évaporation de la solution éthérée, l’acide paroxybenzoïque dépose le premier des cristaux que l’on retire ; on ajoute de l’eau, on traite par l’acétate de plomb, on filtre, on précipite l’excès de plomb jjar HS, on filtre de nouveau, on neutralise les acides par le carbonate de baryum ; on agite avec de l’éther qui ne dissout plus que

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l’orcine et l’entraîne en se rassemblant à la partie supérieure. Après décantation, les acides sont remis en liberté par l’acide sulfurique qui précipite le baryum k l’état de sulfate ; enfin, l’acide alorcinique se sépare des autres par cristallisation dans l’eau.

Séché dans le vide, il fond k 97°. Par distillation, il se transforme en anhydride alorcinique. Il réduit l’azotate d’argent et le réactif de Fehling. Le sous-acétate de plomb donne un précipité qui rougit à Vair. La potasse fondue le dédouble en acide acétique et orcine. Les alorcinates de baryum, de calcium, de cuivre sont solubles dans l’eau et dans l’alcool.

Anhydride alorcinique C’s11180*. Ce corps cristallise en lamelles fusibles k 138°, se sublimant sans décomposition. Il résulte de l’action delà chaleur sur l’acide alorcinique dont deux molécules s’unissent avec élimination d’eau.

À l’orgue, grand tableau de M, Lerolle, qui figura au Salon de 1885. Il représente un intérieur d’église dont on ne voit que la partie supérieure. Placée sur la plate-forme d’un orgue d’église, une jeune fille est en train de chanter devant le public placé dans le chœur, mais invisible pour le spectateur, à cause de la hauteur du point de vue. Derrière elle et sur la même plate-forme, quelques amateurs privilégiés semblent écouter avec ravissement, en se recueillant pour mieux entendre. Le sujet est très simple, mais présenté d’une manière assez imprévue, etl’extrême justesse du ton donne un très grand aspect à la scène, qui est conçue dans un mode à la fois grave et doux.

ALOYS10 (Antonio), musicien italien, né vers 1816, mort à Venise le 20 septembre 1874. Il est surtout connu par deux inventions musicales. La première consiste en un nouveau système de notation qui bouleversait complètement la méthode usuelle, en supprimant la portée et l’armure de la clef. L’auteura exposé sa théorie dans un ouvrage intitulé ; Nouveau système de notation musicale, pour faciliter la lecture, l’exécution et la composition de la musique au moyen de caractères mobiles (1872, 1 vol. in-8°). La seconde création d’Aloysio est celle d’une famille d’instruments qu’il a nommés métallicordes. Ils diffèrent très peu, d’aspect et de forme, des instruments ordinaires à archet, mais outre les cordes à boyau ils ont un jeu de cordes métalliques. Si cette adjonction augmente considérablement l’intensité du son, par contre elle lui fait perdre en harmonie ce qu’il gagne es puissance. Les métallicordes ont, en outre, l’inconvénient de coûter fort cher. Cependant, après la mort de l’inventeur, leur fabrication a été continuée par son frère, M. Giuseppe Aloysio.

  • ALPACA ou ALPAGA s. m. D’après l’Académie

(éd. de 1877), la forme alpaca serait préférable ; l’usage a fait prévaloir alpaga.

ALPALHÎO, ville du Portugal (Alemtejo), district de Portalegre, à 13 kilom. O. de Castello de Vide, à 27 kilom. E. de la frontière espagnole et à 50 kilom. S.-O. d’Abrantès ; 2.026 hab. Alpalhâo se trouve au pied d’un contrefort de la serra de Saô-Mamedie, k 1.025 mètres d’altitude.

Alpe homicide (1/), par Paul Hervieu (1886, 1 vol. in-18). Des dix nouvelles dont se compose ce livre, VAlpe homicide est la première, et elle peut d’autant mieux grouper les neuf autres derrière son nom, que l’auteur nous dépeint la Suisse, la Savoie, les montagnes en général, ou mieux la Montagne, mais la montagne tragique, k l’âme farouche et cruelle comme l’âme de la mer. Elles sont très sombres les impressions que M. Hervieu a rapportées de ses excursions ; et dans ces histoires poignantes ta montagne joue souvent le rôle à an personnage vivant, mais sinistre. C’est la montagne qui tue le révérend Henri Martindale, enveloppé dans un ouragan de neige sur les pentes du mont Blanc ; c’est la montagne qui tue le banquier Schuchmann, disparu au fond du glacier de Grindelwald, et qui garde méchamment le secret de cette mort où les hommes voient un crime. Le Secret du glacier inférieur est un des morceaux les plus dramatiques du recueil ; rien de plus saisissant que la procédure sommaire employée par les guides contre un des leurs, dont le voyageur est mort au fond d’une crevasse de glace.• un jour, soixante ans après, la lente descente du glacier livre le cadavre de la victime et apporte du même coup la justification de l’innocent. En d’autres récits, la montagne est là simplement comme un décor grandiose, dont l’auteur nous donne une description courte, précise, qui frappe d’autant plus, et au milieu duquel il fait mouvoir des types pris sur le vif et pleins d’originalité. Tel est, par exemple, BoUaneto dit Zigue. Bolzaneto est un drôle à la fois crédule et roué, sensible et lâche, un goujat bon enfant mis au monde pour martyriser bêtes et gens avec la conviction qu’il est une grande victime. En cinquante pages, l’auteur a pénétré tous les replis d’un caractère étrangement complexe et en a noté les contradictions, les inconséquences et les énigmes sans que cet entassement de détails caractéristiques puisse un instant paraître factice. La nouvelle intitulée tes Frères Raudaz est un autre tableau très vivant de la vie montagnarde :

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cela a été vu, bien senti et bien rendu. Le livre de M. Hervieu a une tendance générale à la douleur, avec une pitié bien marquée pour les faibles et pour les naïfs, nuance nouvelle dans la manière de la jeune école. La langue, à !a fois sobre et imagée, atteint d’autant mieux à l’effet qu’elle semble moins le viser. Du moins en est-il ainsi presque partout ; on n’en est que plus désagréablement surpris de rencontrer çk et là certaines préciosités de style tout à fait inattendues et qui détonnent dans l’ensemble. Citons-en une ou deux à titre de curiosités : Les glaciers, dit M. Hervieu, « sont si hauts, si purs, si blancs, que leur réverbération dans l’âme fait pâlir les plus clairs souvenirs des misères humaines. » Et ailleurs : 1 Si l’inquiétude de l’autre implorait une réponse, elle se contentait de lui tendre l’arc humide de sa bouche muette. » Heureusement, ces bizarreries se rencontrent rarement ; presque toujours la langue est très nette et très claire, comme si le grand souffle des montagnes avait passé k travers ces pages.

ALPEDRINHA, ville du Portugal (Beira-Baixa), district et à 32 kilom. N. de Castello-Branco et k 40 kilom, O. de la frontière espagnole, par 40° 4’de lat. N. et 9»45’ de long. O ; 1.940 hab. Alpedrinha se trouve sur les pentes méridionales de la sierra de Guardunha.

ALPENSTOCK s.m.(al-penn-stok — de l’allemand alpen, alpe ; stock, bâton). Bâton ferré, de 2 mètres k 2m.25, terminé d’ordinaire au sommet par une corne de chamois, et qui est indispensable aux excursionnistes ou même aux simples promeneurs dans les montagnes : Le piolet, ^’alpenstock, un sac sur le dos, des paquets de cordes en sautoir, des crampons et des crochets de fer à la ceinture d’une blouse anglaise à larges pattes, complétaient le harnachement de ce parfait alpiniste (Alph. Daudet).

  • * ALPES, grande chaîne de montagnes de

l’Europe centrale. Elle doit son nom soit au mot sabin alpus, qui a le sens de albus (blanc) ; soit plutôt au radical celtique alp, qui exprime une idée d’élévation ; soit enfin à une route tracée par les Romains et nommée Alpis : cette dernière appellation se serait appliquée plus tard au col que traversait cette

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voie, puis se généralisant aurait servi k désigner tout le système des Alpes.

Situation, limites, étendue. Les Alpes s’étendent du golfe de Gênes au golfe de Quarnero, dans la partie septentrionale de la mer Adriatique, décrivant une courbe immense qui sépare l’Italie de la France, de la Suisse et de l’empire Austro-Hongrois. Elles sont presque partout entourées de grandes dépressions : au S., la vallée du Pô et la mer Ligurienne (golfe de Gênes) ; k l’O. la vallée du Rhône ; au N. les vallées du Rhin, le lac de Constance et le plateau Souabe-Bavarois ; enfin, k l’E., les plaines de la Hongrie et le Danube. Les Alpes sont situées entre 43° et 48° de lat. N. et 3« et 14° de long. E. ; elles occupent presque la région centrale entre le pôle boréal et l’équateur. A vol d’oiseau, les Alpes ont un développement de près de 1.100 kilom. et plus de 1.600 kilom. en suivant toutes les sinuosités de la crête principale. La distance da Nice à Vienne, capitale de ’l’empire Austro-Hongrois, est de 1.000 kilom, par la côte des Alpes ; la largeur du système varie de 150 à 300 kilom. Entre Bassano (Italie) et Inspruck elles ont 170 kilom. ; entre Trieste et Linz, 300 kilom. La superficie des Alpes, d’après le Dr G.-A. von Kloeden, est de 295.300 kilom. carrés ; dont 93.770 kilom. carrés pour les plateaux et seulement 201.530 kilom. carrés pour les Alpes proprement dites. Des 295.300 kilom. carrés de superficie des Alpes, 34.029 appartiennent k l’Italie ; 45.977 k la France ; 34.029 k la Suisse ; 165 k la principauté de Lichtenstein et 87.275 k l’Autriche-Hongrie. La population de ces montagnes est évaluée à 7 millions d’habitants environ, dont 3 millions de race latine, 3 millions de race germanique et 1 million de race slave ; soit 23 hab. par kilom. carré. Au point de vue de la superficie, les Alpes n’occupent que le troisième rang parmi les systèmes montagneux de l’Europe : les Alpes Scandinaves mesurent 523.000 kilom. carrés ; l’Oural 330.300 kilom. carrés ; viennent ensuite les Apennins, 154.100 kilom. carrés ; lesKarpathes,90.000 kilom. carrés et les Pyrénées, 71.000 kilom. Carrés. Le tableau ci-dessous donne quelques rapports entre les Alpes et les principales chaînes du globe :

CONTREES.

LONGUEUR

kilomètres.

SUPERFICIE

kilom. carrés.

Alpes

Andes

Montagnes Rocheuses. Alpes Scandinaves... Himalaya........

Oural

Apennins

Karpathes

Pyrénées

Répandu uniformément sur le sol de notre continent, le massif des Alpes augmenterait, d’après A. de Humboldt, 1 altitude moyenne de l’Europe de 6m,50 ; tandis que les Pyrénées ne rélèveraient que de 2 mètres. D’après les calculs de G. Leipoldt, établis plus récemment, la masse des Alpes augmenterait l’altitude du sol de l’Europe de 27m,50, et les Pyrénées de 5m, oi.

Configuration physique. Géologie. La soulèvement des grandes Alpes est le dernier des grands événements géogéniques de l’Europe. Le sol est, en général, formé de gneiss ; les aiguilles élancées des grandes Alpes sont des roches de gneiss qui, d’abord horizontales, paraissent avoir été redressées. M. Favre croit que les Alpes ont été une fois plus élevées qu’elles ne le sont actuellement et Charpentier estime que les Alpes quaternaires étaient de 1.000 mètres plus hautes que les Alpes actuelles. Dans la formation de gneiss, et notamment dans la partie centrale des Alpes, on rencontre comme des lies de granit que la formation jurassique entoure sur les pentes septentrionales, depuis le golfe de Gênes jusqu’à Vienne, ainsi que dans la région méridionale. La formation houillère n’est visible que dans les Alpes Occidentales, sur une surface assez étendue, à l’E. du lac de Côme, et dans la portion méridionale des Alpes Orientales. Enfin les formations dévonienne et silurienne ne se rencontrent que dans les Alpes Orientales, entre l’Inn et l’Adda, au-dessous de Salzbourg. Les chaînes et massifs des Alpes Centrales proviennent d’un soulèvement éruptif, qui n’est pas très ancien et qui a redressé toutes les couches de formation antérieure, jusques et y compris la tertiaire. La masse de granit ne se montre que rarement k la surface des crêtes et des sommets, où elle est d’ordinaire recouverte de gneiss, tandis que les chaînes et rameaux latéraux sont principalement de formation calcaire. L’action de l’atmosphère, les changements et les transformations qu’elfe a produits, ont achevé de donner aux uns et aux autres leur configuration actuelle. Les Alpes Septentrionales sont presque toutes calcaires, tandis que les roches des Alpes

MONTAGNES

ou pics.

Points culminants.

Mont Blanc... Aconcagua....

Hooker

Galhœpiggen.. Gaurisanka...

Toll Poss

Gran Sasso... Pic de Gerlsdorf Pic de Nethou..

ALTITUDB

« a mitres.

4.810 6.970 5.000 2.560 8.840 1.68S 2.902 2.659 3.404

Occidentales sont très friables, tendres et renferment beaucoup de calcaire, de micaschiste et divers schistes modifiés. Les Alpes constituent par elles-mêmes, dans leur ensemble, un monde k part. Par leur hauteur et leur largeur, non seulement elles délimitent les États de l’Europe centrale et occidentale, mais encore leur climat, leur flore et leur faune. Nulle part on ne trouve, k côté d’un fond bouleversé de granit et de roches cristallines, un plus grand mélange de couches de tous genres. Il est généralement admis que les montagnes des Alpes ont été autrefois recouvertes de glaces, qui descendaient jusqu’à leur base ; on peut se demander si leur fonte n’a pas joué un grand rôle dans les inondations qui ont recouvert les plaines et les collines des contrées avoisinantes, et ont laissé partout des traces profondes et ineffaçables. On sait que le lac de Genève n’est qu’un renflement du Rhône ; la vallée qu’il parcourt a dû, dans l’origine, être entièrement occupée par ses eaux ; en effet, des deux côtés du lac, notamment sur le côté gauche, on observe k 100 mètres d’altitude danciennes terrasses ou berges ; les unes sont accusées par des galets, semblables k ceux que te lac façonne encore aujourd’hui ; les autres, les plus communes et les plus rapprochées de l’eau, sont uniquement formées d’argile très fine, pure, bleuâtre, exploitée sur place pour la confection des tuiles et des briques. Lesamas de galets et les argiles, pris isolément ou superposés, suivant les localités, sont indistinctement recouverts d’épais dépôts de sable grisâtre mélangé del petits cailloux, et irrégulièrement stratifiés comme dans les anciens atterrissements fluviaux.

Division générale. On distingue dans la généralité du système alpin trois grandes sections : les Alpes Occidentales, les Alpes Centrales et les Alpes Orientales. M. Dessor classe les Alpes d’après leur formation 0.0 granit et de protogyne, et il arrive k conclure qu’elles sont formées d’une cinquantaine de massifs distincts. Les trois grandes sections des Alpes se subdivisent en nombreuses chaînes dont les principales sont : les Alpes de l’Allgau, Bernoises, Cadoriques, de Carinthie,