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Feuille nécessaire, contenant divers détails sur les sciences, les lettres et les arts, donnait une liste fort curieuse des soixante-treize almanachs publiés à Paris, en l’an de grâce 1760. Le célèbre Almanach de Gotha [v. Gotha, bu tome XVI du Grand Dictionnaire), qui existe encore aujourd’hui et qui a un débit considérable, fut fondé en 1763. On trouve des détails intéressants sur cette célèbre publication dans le Voyage au pays des milliards de M. Victor Tissot, qui, pendant qu’il recueillait sur place des documents pour son livre, eut la curiosité de rendre visite a M. Rothberg, propriétaire de l’Almanach de Gotha. En 1763, dit M. Tissot, dont nous résumons le récit, il était de mode de parler français dans toutes les cours d’Allemagne. Voltaire, chassé de Berlin, était venu se réfugier à Gotha, et son passage dans cette résidence y avait mis plus que jamais à la mode le goût de la langue et de la littérature françaises. Un almanach allemand eût été d’allures trop roturières pour paraître dans le grand monde. M. Rothberg, qui en est le créateur, le comprit et publia l’ouvrage en français. En 1783, M. Klupfel, qui avait accompagné en France, en qualité de précepteur, le prince héritier de Saxe-Gotha, revint avec son élève, et eut l’idée d’agrandir cet almanach en ajoutant au titre de : Almanach de Gotha, ce sous-titre : Contenant diverses connaissances curieuses ou utiles. Il ajouta à la généalogie des familles souveraines des notices sur les bases du calendrier, des conseils d’hygiène, des articles sur l’organisation du corps humain, le récit des principales découvertes et des renseignements sur les inventeurs. Après avoir publié l’histoire de la perruque et de la barbe, il donna, en 1785, des modèles de déclarations d’amour chez tous les peuples. On voyait aussi des modes dans ce recueil : il donnait des coiffures et des habillements de Paris, Berlin, Leipzig et Dresde. Les gravures étaient charmantes. Quand Napoléon 1er envahit l’Allemagne, il s’occupa de l’Atmanach de Gotha. Le 20 octobre 1807, il écrivit à M. de Champagny, alors ministre des Affaires étrangères : ■ Le dernier Almanach de Gotha est mal fait. D’abord, il y est question du comte de Lille, et puis de tous les princes de la Confédération, comme s’il ne s’était fait aucun changement dans la constitution de l’Allemagne ; les noms de la famille de France y sont en termes inconvenants. Faites venir le ministre de Gotha et faites-lui comprendre qu’il faut qu’au prochain almanach tout soit changé... Vous demanderez que cet article vous soit communiqué. • Par suite de cet ordre, on se borna a indiquer, l’année suivante, les naissances et les mariages des princes et des princesses de la maison de Saxe, de France, des rois et des princes de la Confédération du Rhin. En 1810, on y plaça les portraits de tous les Napoléons devenus rois. En 1813, M. Perthes père fut obligé de réimprimer trois fois son almanach. En 1814. l’édition était presque tirée, lorsque les événements rendirent a M. Perthes son indépendance.

Citons encore parmi les almanachs qui ont acquis une véritable notoriété historique l’A tmanach des Gourmands, fondé par Grimod de La Reynière en 1802. Un de ses biographes, M. Gustave des Noiresterres, nous a conservé l’avertissement qui était placé en tête du volume, et qui mérite d’être rapporté tant à cause de sa singularité que de son impertinence : • Le bouleversement opéré dans les fortunes, par une suite nécessaire de la Révolution, les ayant mises dans de nouvelles mains, et l’esprit de la plupart de ces riches d’un jour se tournant vers les jouissances purement animales, on a cru leur rendre service en leur offrant un guide sûr dans la partie la plus solide de leurs affections les plus chères. Le cœur de la plupart des Parisiens opulents s’est tout à coup métamorphosé en gésier ; leurs sentiments ne sont plus que des sensations, et leurs désirs que des appétits ; c’est donc les servir convenablement que de leur donner en quelques pages le moyen de tirer, sous le rapport de la bonne chère, le meilleur parti possible de leurs penchants et de leurs écus. • Malgré cette irrévérence grande à l’égard du public, peut-être même & cause de cette irrévérence, .’Almanach des Gourmands obtint un immense succès. Il ne tarda pas a devenir une autorité en matière gastronomique, et le roi de Suède lui-même voulut témoigner sa satisfaction aux éditeurs.

Mais ce n’était pas seulement en France et en Allemagne que les almanachs s’étaient répandus. Des 1732, en Amérique, l’illustre Benjamin Franklin avait imagine de publier un almanach, sous le pseudonyme de Richard Saunders. Il le continua pendant environ vingt-cinq ans. On l’appelait communément Almanach du bonhomme Richard

{V. SCIENCE DtJ BONHOMME RICHARD, BU

tome XIV du Grand Dictionnaire). Franklin, avec une remarquable intuition, avait pensé dès le premier jour que ce genre de publication serait un véhicule excellent pour répandre l’instruction parmi les gens du peuple,

?ui achètent rarement d’autres livres. Il s’eforça

donc de le rendre amusant et utile. Il eut l’idée de remplir de proverbes tous les petits espaces qui se trouvaient entre les jours fériés du calendrier ; et, parmi ces proverbes, il choisit de préférence ceux qui recommandaient le travail et l’économie comme

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moyen d’arriver à la fortune, celui-ci par exemple : Il est difficile qu’un sac vide se tienne debout. En 1757, il réunit tous ces proverbes i qui contenaient, disait-il, la sagesse des siècles et des nations •, et il en forma un discours suivi qu’il mit en tête de l’almanach de cette même année, comme ia harangue adressée par un sage vieillard à des gens qui assistaient à une vente publique. Cet essai reçut l’approbation universelle : il fut reproduit par tous les journaux américains et réimprimé en Angleterre, sur une f rende feuille de papier, pour servir de taleau dans les maisons. En France, on en fit deux traductions ; les curés et les seigneurs en achetèrent un grand nombre d’exemplaires

fiour les distribuer à leurs paroissiens et à eurs paysans. Il y a différentes éditions de ce morceau célèbre intitulé : Le Chemin de la fortune ou la Science du bonhomme Richard. On en trouvera la traduction dans les Essais de morale et d’économie politique de Franklin, publiés en 1879 p ; ir M. Édouard Laboulaye, d’après le texte anglais de Vaughan et Jared Spurks, qui est le plus simple et le plus précis.

On peut conclure de tout ce qui précède qu’il y aurait, pour le bibliographe et le moraliste, une curieuse étude à faire des almanachs au point de vue de l’histoire de l’instruction des classes populaires par les

livres. En Allemagne, avant l’invention de l’imprimerie, l’almanach s’enseignait dans les écoles ; on le faisait même apprendre par cœur, et, pour qu’il se gravât plus facilement dans la mémoire des enfants, on avait mis le calendrier en vers barbares, comparables à ceux où Claude Lancelot devait, deux siècles plus tard, enfermer les Racines grecques. Mélanchton, ami et disciple de Luther, introduisit dans la rédaction aea almanachs une réforme importante, qui ne tarda pas à porter ses fruits. Il avait compris qu’une froide nomenclature des divisions astronomiques ou conventionnelles du temps ne pouvait en aucune façon servir au développement de l’intelligence du lecteur. Il y joignit des notions usuelles et d’une utilité pratique journalière, et il fut ainsi l’innovateur, en quelque sorte, de ces leçons de choses dont l’introduction dans nos écoles primaires exerce une heureuse influence sur les enfants. C’est dire qu’il avait deviné le rôle qu’était appelé à jouer l’almanach dans l’éducation populaire, comme Franklin devait lui-même le comprendre par la suite. De nos jours les almanachs se sont multipliés, pour ainsi dire, à l’infini. La liste de ces petits livres, dont quelques-uns sont des chefs-d’œuvre de vulgarisation, occupe annuellement trois grandes pages de la table bibliographique du • Journal général de l’Imprimerie et de la Librairie »• Un grand nombre n’intéressent que des localités ; nous les laisserons de cfité, nous contentant de dresser la liste, déjà bien longue, de ceux qui n’ont pas un caractère local : Almanach-Album des Célébrités contemporaines ; Almanach amusant ; Almanach annuaire de iElectro-chimie et de l’Electricité ; Almanach astrologique, scientifique, astronomique, etc. ; Almanach Barrai ; Almanach chantant ; Almanach comique et anecdotique ; Almanach comique, pittoresque, drolatique, etc. ; Almanach de France et du Musée des Familles ; À Imanach de la Chasse illustrée ; Almanach de la France illustrée ; Almanach de la Fraternité universelle ; Almanach de l’Agriculture ; Almanach de la Jeune Chanson française ; Almanach de la Mode illustrée et des Mères de famille ; Almanachde la Police correctionnelle ; Almanach de la République française ; Almanach de l’Armée du Salut ; Almanach des Abrutis ; Almanach des Bons Conseils ; Almanach des Cafés-Concerts français ; Almanach des Campagnes : Almanach des Chaumières ; Almanach des Cocottes ; Almanach des Dames et des Demoiselles ; Almanach des Parisiennes ; Almanach des saints cœurs de Jésus et de Marie ; Almanach des Spectacles ; Almanach du Bon Catholique ; Almanach du Bon Citoyen ; Almanach du Calembour ; Almanach du Charivari ; Almanach du Comic-Finance ; Almanach du Cultivateur ; Almanach du Figaro ; Almanach du Jardinier ; Almanach du Jardinier amateur ; Almanach du Paysan ; Almanach du Pèlerin ; Almanach du Savoir-Vivre ; Almanach du Voleur illustré ; Almanach financier ; Almanach français ; Almanach général de Médecine et de Pharmacie ; Almanach Gressent ; Almanach historique et patriotique ; Almanach illustré à l’usage des Jeunes Mères ; Almanach illustré de l’Ami des Campagnes ; Almanach illustré de la Première Communion ; Almanach du Petit Moniteur universel ; Almanach Lunatique ; Almanach manuel de la Bonne Cuisine ; Almanach parisien ; Almanach pour rire ; Almanach prophétique, pittoresque et utile ; Almanach proverbial ; Almanach républicain électoral illustré ; Almanach royal illustré ; Almanach scientifique.

Si dans ces opuscules la forme n’est pas toujours irréprochable, il y a toujours quelque profit à retirer de leur lecture, et l’on peut leur appliquer Ce brocard flatteur : Plus habet in r’ecessu, quam in fronte promittit, que l’on peut traduire ainsi : • Ils renferment plus de science que leur aspect modeste ne l’annonce. ■ À ce titre l’almanach est le véritable livre du peuple.

AlmanpelK de la Révolution (l/ES), par

Henri ’Webuhiiiger (1884, 1 vol. gr, in-18).

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Le travail de M. Welschinger embrasse la période qui va de 1788 à 1800, époque à laquellelaiiberté d’écrire récemment proclamée

ht apparaître de tous côtés une multitude de livres, de brochures, de journaux... et d’almanachs. L’autaur, pour apporter l’ordre et la clarté dans une matière aussi diffuse, a ingénieusement divisé les productions qu’il étudie en trois groupes : almanachs politiques, almanachs littéraires et almanachs techniques, La première famille, de beaucoup la plus nombreuse, commence à l’Almanach des Honnêtes Gens, par Sylvain Maréchal, paru en 1788, et va jusqu’à Y Almanach du XIX» siècle. Elle est aussi la plus intéressante au point de vue historique, car elle présente la peinture de la Révolution à ses différentes phases. La seconde partie constitue un document littéraire d’une certaine importance, car elle apporte un argument de plus en faveur de deux vérités non pas absolument nouvelles, mais très curieuses à noter : d’une part, même aux jours les plus sanglants, l’esprit et la gaieté française ne perdirent jamais leurs droits, et d’autre part une note qui se retrouve presque à chaque page dans les productions écloses à cette époque terrible, c’est — le croirait-on ?— une sensibilité fade, ou mieux encore une fatigante sensiblerie. La troisième famille, celle des techniques, comprend les almanachs géographique, chronologique, agricole, etc. Le volume est clos par une série de pièces annexes concernant le calendrier républicain, et par une bibliographie des principaux almanachs de la

Révolution.

ALMANNAGJA (gja, ravin), crevasse célèbre dans le district d’Aanœ ou d’Arnses, partie S.-O. de l’Islande, au N. de Tingvalla, a 40 kilom. N.-E. de Reikiavik et à 50 kilom. N. d’Eyrarbakki, sur le littoral de l’océan Atlantique. Almannagja est un des phénomènes les plus remarquables de l’Islande. Elle se dirige du S.-O. au N.-O. pendant 8 kilom. entre deux murailles de rochers : celle de l’O. a une hauteur de 60 mè* très ; celle de l’E., de 40 à 50 mètres. Le fond du ravin, large de 30 à 40 mètres, est couvert d’herbes. Le chemin qui conduit au fond de cet abîme est une espèce d’escalier, étroit et rapide, formé par un écoulement, La petite rivière d’Œksar y forme une belle cascade en se jetant perpendiculairement du haut des rochers pour ensuite parcourir le ravin, couvert de gazon épais ; elle se perce un chemin à travers les roches orientales du ravin et se jette dans le lac de Tingvalla.

  • ALMA-TADÉMA (Lawrence), peintre anglais,

d’origine hollandaise, né à Dronryp le 8 janvier 1836. — Il s’est fixé à Londres, où il est devenu associé de l’Académie royale et de la Société des aquarellistes. Il est en outre membre honoraire de l’Académie royale d’Ecosse. Il a exposé en 1877 : Un* audience chez Agrippa, tableau de petite dimension, dans lequel on retrouve la distinction et l’archaïsme savant qui ont fait sa réputation. En 1878, il envoya à l’Exposition universelle dix tableaux, qui figurèrent parmi les œuvres des peintres anglais : Galerie de peinture, Galerie de sculpture, Un empereur romain, la Fête des Vendanges, Une audience chez Agrippa, Une fêle intime, Après la Danse, Un jardin romain, la Danse pyrrhique, la Dernière plaie d’Égypte. Deux de ces tableaux n’avaient point encore été exposés à Paris : la Danseuse et le Jardin romain. Dans le premier, l’artiste areprésenté une bacchante nue, presque de grandeur naturelle, qui, après avoir beaucoup dansé, est tombée, épuisée, tenant encore à la main son thyrse fleuri. On peut reprocher à cette figure une certaine vulgarité et des formes pauvres. Le second tableau, le Jardin romain, est de beaucoup supérieur. C’est une toile pleine de charme. « Nous avons ici, dit M. Paul Mantz, la gaieté et le calme, quelque chose qui rit dans le ton et dans la lumière, quelque chose qui rêve. Nous avons surtout la parfaite harmonie de l’ensemble produite par la discipline rigoureuse du détail. Rien ne parle trop haut, et la note la plus brillante reste discrète et douce... La lumière, avec ses délicatesses et ses transparences, c’est la qualité maitresse chez M. Alma-Tadéma. Il croit que la perspective est une des formes de la justice : il met les choses a leur plan et à leur place. Le regard entre dans ses intérieurs et s’y promène librement. Il nage dans les fluidités d’une atmosphère subtile. » Les œuvres exposées par ce maître en 1878 lui valurent, avec une médaille de première classe, la croix d’officier de la Légion d’honneur. Depuis cette époque, il s’est borné à envoyer à nos Salons annuels : les Saisons, quatre panneaux (1880) ; et En Route pour le temple de Cérès (1881). — Sa femme et son élève, Mme Laura-Thérésa Alma-Tadéma, s’est adonnée également à la peinture. Elle a envoyé aux Salons de Paris : le Miroir (1873) ; le Coin de feu (1874) ; Daffodocondiffies (1877) ; Un bas bleu (1878), et Une dévideuse (iSSl).

ALME1DA (Joseph-Charles d’), savant, né a Paris en 1822, mort dans cette ville le 8 novembre 1880. Après avoir été préparateur de physique au lycée Henri IV, il fut chargé de professer cette science au lycée d’Alger, puis au lycée Henri IV, et prit le grade de docteur es sciences. Pendant la guerre de 1870, il lit partie de la commission scientifique de la Défense nationale, et y joua un rôle impor ALMO

tant. M. d’Almeida était surtout un vulgarisateur ; bienveillant à l’égard des jeunes professeurs, il a toujours prodigué ses encouragements aux innovateurs, à ceux surtout

dont les inventions pouvaient être appliquées aux arts industriels ; c’est même dans le but de propager et de mettre à la portée de tous les découvertes scientifiques, qu’il créa, en 1872, le Journal de physique théorique et appliquée, dont il resta toujours le principal réducteur, et qui a rendu d’incontestables services. Il fut aussi, en 1873, l’un des fondateurs de la Société française de physique. Le 20 janvier 1879, il avait été nommé inspecteur général hors cadre de l’instruction publique, enseignement secondaire, ordre des sciences. Outre sa thèse de doctorat sur la Décomposition par la pile des sels dissous dans l’eau, on lui doit un ouvrage estimé : Cours élémentaire de physique (1862), en collaboration avec M. Boutan, et des mémoires publiés dans divers recueils, notamment : Sur la Vérification, de l’aréomètre de Baume, avec M. Berthelot.

ALMË1DA, ville du Brésil, province d’Espirito-Santo, près de l’embouchure du rio des

Reis Magos ; 4.500 hab. Elle fut fondée en 1580 par les jésuites. Coton, bois de construction, oranges. Église des Saints-RoisMages.

ALMB1RIM, ville du Portugal (Estramadure), district et à 5 kilom. E. de Santarem et a 56 kilom. N.-E. de Lisbonne, près de la rive gauche du Tage, par 39° 14’de lat. N. et 10° 56’ de long. O. ; 3.710 hab.

  • ALMELOVEEN (Théodore JaNSSON d’),

médecin hollandais, né à Mydrecht, près d’Utrecht, en 1657, mort à Amsterdam en 1712.

— Son principal ouvra.%e, Inventanav-antiqua (Amsterdam, 1684, in-8<>), est une histoire critique de la médecine, l’auteur recherchant parmi les nouvelles découvertes faites en anatoniie ou en thérapeutique celles qui étaient sûrement ou probablement déjà connues des anciens. Ce traité est suivi d’un Onomasticon rerum invenlarum plus général, où sont indi âués les noms des principaux inventeurs epuis l’antiquité la plus reculée, c’est dire que l’auteur emprunté aux traditions et aux légendes fabuleuses tout autant qu’à l’histoire. Jansson d’Almeloveen est encore l’auteur de De balneis antiquorum, traité des bains chez les anciens ; d’un recueil intitulé Opuscula (Amsterdum, 1686, in-8"), composé de : Antiquitalum e sacris profanarum spécimen, remarques particulières, le plus souvent médicales, sur divers passages de la Bible ; de Conjectanea et d’un Plagiariorum Syllabus, dont le titre indique suffisamment 1 objet. Sa Bibliotheca promissa et latens (Gouda, 1688, in-8°), est un catalogue, par noms d’auteurs ou d’imprimeurs, des ouvrages qu’ils n’ont pas fait paraître, quoiqu’ils les eussent promis ou qu’on ait sur eux des indications précises prouvant qu’ils ont été composés.

ALMENABA (cerro de), cime culminante de lal sierra d’Alcaraz, en Espagne, dans la province d’Albacete ; 1.802 mètres d’altitude.

ALMBT4DRA, ville du Portugal (Reira-Baixa), district et à 55 kilom. N.-E. de Guarda, à 10 kilom. du confluent du rio Côa et du Douro ; 1.500 hab.

ALMENR.XDER (CharlesJ, musicien ailé mand, né à Ronsdorf le 3 octobre 1788, mort le 13 septembre 1848. Il a composé quatre concertos pour le basson, son instrument favori, un grand nombre de fantaisies pour musique militaire, etc. ; mais il est plus connu comme facteur d’instruments de musique. Il était, depuis 1822, à la tête de la fabrique de la maison Schott, de Mayence, et il a introduit plusieurs modifications heureuses dans la construction du basson.

ALMÉRAS-LATOUR (baron Louis-Michel), magistrat français, né à Vienne (Isère), le 19 août 18U. Il est fils d’un général du premier empire, né le 15 mars 1768, mort le 7 janvier 1828, qui en 1823 devint gouverneur de Bordeaux. M. Alméras-Latour débuta, en 1834, comme substitut à Saint-Marcellin, d’où il passa à Valence, puis à Grenoble en 1843 comme substitut du procureur général. Avocat général depuis 1849, il porta la parole, en 1855, dans la fameuse affaire de Mlle de La Merlière et du miracle de La Salette. Devenu quelque temps après premier avocat général, puis, en 1861, président de chambre, toujours à Grenoble, il fut nommé l’année suivante premier président de la cour de Metz, officier de la Légion d’honneur le 12 août 1865, et enfin conseiller à la cour de cassation le 20 juillet 1867. M. Alméras-Latour a été mis à la retraite au mois d’août 1886.

ALMERODK-GROSS, ville de Prusse, province de Hesse, à 20 kilom. S.-E. de Cassel et à 70 kilom. N.-O. de Gotha, par 51<> 15’ de lat. N. et 70 26’ de long. E. ; 2.477 hab. Fabriques de graisse et de poteries ; mines de lignite.

ALMODOVAR, ville du Portugal, district de Btija (Alemtejo), à 162 kilom. S.-O. de Lisbonne et à 58 kilom. S. de Beja, par 37" 27’ de lat. N. et 10» 22’ de long. O.j 3.759 hab. Almodovar est à 215 mètres d’altitude, près des sources du rio Cabres,

affluent de droite du Gmidiana. C’est la patrie de l’orientaliste portugais J. de S. Ant. Moura, mort en 1845.