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2.800 kilom. carrés de superficie^ altitude moyenne 490 mètres. Ces pentes n’ont l’aspect d’une chaîne de montagnes que vues du côté de la plaine. Vis-à-vis, entre le Rhin, la Moselle et la Nahe, s’élève le Hundsriick, 4.730 kilom. carrés, altitude moyenne 690 mètres. Cette chaîne, riche en minéraux, a pour point culminant leWalderbeskopf, 814 mètres, et se trouve à 12 kilom. N.-O. de Birkenfeld. Entre la. Moselle et la Meuse s’étend une contrée inégale et montueuse, VArdenne, 385 kilom. carrés, hauteur moyenne 450 mètres ; ses pentes sont tristes, froides et manquent en partie de forêts. Plus au N. se trouve le triste plateau tourbeux de HaheVenn, 935 kilom. carrés, altitude moyenne 665 mètres. Ce plateau, qui dérive des Ardennes et s’avance vers Malmédy et Eupen jusqu’à la Roer, forme les groupes de montagnes les plus septentrionales de la rive gauche du Rhin. Ces hauteurs sont plus remarquables par leur structure et leur développement que par leur altitude. VEifet, qui a 7.260 kilom. carrés et 680 tnètres d’altitude moyenne, s’étend de la rive gauche de la Moselle, dans le Luxembourg, à Bonn sur le Rhin. Presque dépourvu de bois, il présente des croupes uniformes, couvertes de bruyères grises ou de tourbe noire ; de vastes espaces sont couverts de pierres. Ce plateau porte des traces de nombreux volcans qui firent irruption à travers les schistes, les calcaires et les grès au bord de l’ancienne mert aujourd’hui remplacée par des plaines basses. Les volcans de l’Eifel sont peut-être, à l’exception d’un mont basaltique des environs de Giessen, l’Aspenkippel, les seuls de l’Allemagne où se voient encore des cratères distincts. Le Westerwald, 2.800 kilom. carrés, altitude moyenne 440 mètres, s’étend entre la rivière de Lahn et celle da Sieg. Ces hauteurs, ça et là déboisées, sont en partie couvertes de tourbe. Au N. de Sieg s’étendent les montagnes da Sauerland, 7.000 kilom. carrés, altitude moyenne 700 mètres, qui traversent la Westphalie de l’E. À l’O. Le Vogelsberg {Montagne des Oiseaux), 2.550 kilom. carrés, altitude moyenne 474 mètres, point culminant Tauflstein, 772 mètres, est une des masses basaltiques les plus importantes de la terre : c’est la Sibérie de la Hesse. Les laves décomposées sont d’une grande fertilité, et les arbres fruitiers qu’elles nourrissent sont parmi les plus vigoureux et les plus productifs de l’empire ; mais la haute élévation de la région et la rareté des eaux ont empêché la culture de se développer. Les routes et les chemins de fer l’entourent, mais sans la traverser. Un proverbe dit que le Vogelsberg ■ jouit de neuf mois d’hiver et de trois mois de froid >. Le massif de la Rhceii, 3.245 kilom. carrés, altitude moyenne 725 mètres, est situé en partie en Bavière, en partie dans la Hesse prussienne. Ce n’est qu’un massif de cônes basaltiques, dont les roches, souvent horizontales, sont couvertes de mousses et de tourbières. Les vallées ne sont que de simples ravins ouverts entre les coulées de laves et n’ont ni profondeur ni variété dans les formes. On trouve peu de villages bâtis sur les pentes de la Rhoan. Le point culminant, l’CEchsenberg, a 734 mètres d’altitude. Au N. du Vogelsberg, les collines de la Hesse vont rejoindre les roches aux bords du Rhin. Elles occupent une superficie de 8.305 kilom. carrés, avec une altitude moyenne de 32S mètres. Ces hauteurs ne se présentent nulle part en chaînes régulières : au S., elles forment des cônes isolés, entre Cassel et Marbourg ; au N., elles forment des massifs et des montagnes couverts de forêts. Le point culminant a 595 mètres dans le Habiehtswald. Entre Cassel et Ksch’weage s’élève la montagne la plus connue de la Hesse, le Afet’ssner, qui domine toute la contrée. À l’E. et à l’O. de la vallée moyenne de la Weser s’étend un pays de hauteurs ayant 6.875 kilom. carrés de superficie et une altitude moyenne de 300 mètres. La plus célèbre de ces hauteurs, te Tentoburgerwald, fameuse par la défaite des légions de Varus, se prolonge vers les plaines de Hanovre et disparaît aux bords de l’Ems. Le principal chemin de fer de l’Allemagne du Nord, celui de Cologne à Berlin, traverse un des cols du Teutoburgerwald. Le groupe des montagnes du Harz, qui s’élève à l’E. de la Weser, est un des plus remarquables de l’Allemagne. Sa superficie est de 4.620 kilom. carrés, avec une altitude moyenne de 498 mètrès-, son point culminant est ie fameux Brocken (1.141 mètres), couvrant une superficie de 110 kilom. carrés. Le Harz, formé de quartz percé de granit et d’autres roches éruptives, est couvert de forêts et aussi riche en métaux que l’Erzgebirge. Le Brocken, avec la gorge voisine de la Rosstrappe, est le but d’excursions favorites des habitants de Magdebourg, de Berlin, de Hanovre, de Hambourg et de Brème.

Le Thùringerwald (Forêt de Tburinge) est un massif oblong, barrière éruptive de porphyre et de granit : c’est le parc de l’Allemngne. Il couvre une superficie de 17.765 kilom. carrés, avec une altitude moyenne de 585 mètres ; le point culminant, Grosser Beerberg, a 984 mètres de hauteur. Dans peu de contrées les arbres, composés de hêtres, de pins, d« sapins et d’épicéas, sont aussi bien soignés. Le Thùringerwald sépare, mieux que la ligne du Mein, l’Allemagne du Nord de ^Allemagne du Sud.

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La chaîne de montagnes qui forme la frontière vers la Bohême et qui se trouve en partie en Allemngne peut se diviser en huit parties différentes : 1<> le Bœhmarwald (Forêt de Bohême) ; 2° le Bayerischerwald ou Baîerwald ; 3° le Fiehlelgebirge (Montagne des Pins), et l’Klstergebirge ; 40 l’ErZ ! ?ebirge (Monts Métalliques) ;5» l’Elb-SamLteingebirge ; 6° le Lausitzergebirge

(Montagnes de la Lusace) ; 7° l’isergebirga et le Riesengebirge (Monts l-ser et Monts Géants) ; S» le Glatzergebirge. Toutes ces chaînes de montagnes occupent une superficie de 57.640 kilom. carrés, dont 36.410 kilom. carrés en Allemagne, avec une altitude moyenne de 544 mètres. Lo Bœhmerwatd, long de 222 kilom., large de 30 kilom, a pour point culminant le mont Arber, 1.455 mètres. Il se compose de chaînes irréguliéres, les unes parallèles, les autres transversales, mais toutes courent du N. — O. au S.-O. De formation granitique, il prend des formes hardies et sauvages, et il est couvert d’épaisses forêts, en partie vierges.^ Sa beauté est dans ses ruisseaux. La superficie du Bœhinerwald est de 11.825 kilom. carrés, dont 5.555 en Allemagne, d’une altitude moyenne de 812 mètres. Le Bayerischerwald a une superficie de 2.585 kilom, carrés, entièrement en Allemagne, d’une altitude moyenne de 725 mètres, et son point culminant, Dreitannenriegel, a 1.216 mètres. C’est la partie occidentale et la plus basse du Bœhmerwatd. Le massif du Fiehlelgebirge, dont le point culminant, leSchneeberg, a 1.063 mètres, est situé dans la partie N.-E. de la Bavièro et rtîlie le Bœhmerwnldà l’Erzgebirge. Il occupe une superficie de 2.585 kilom. carrés, dont 2.310 en Allemagne, avec une altitude moyenne de 730 mètres. Le Fichtelgebirge est composé de granit et de gneiss percé ça et là de basaltes. Le sol manque de culture, aussi bien k cause de ses pentes rocheuses que de son climat rigoureux. Peu de villes se trouvent dans ces massifs. Diverses rivières descendent du Fichtelgebirge : le Mein, qui se jette dans le Rhin ; la Naab, affluent du Danube ; la Saale et l’Elster, qui se dirigent vers l’Elbe. L’Erzgebirge a une longueur de 138 kilom, une largeur moyenne de 37 kilom. et une hauteur moyenne de 726 mètres. Sa plus haute cime, le lieilberg, a 1.275 mètres. Sa superficie est de 10.230kilom. carrés, dont 8.030 pour l’Allemagne. Formé de granit et de gneiss, il est riche en exploitations minérales et, quoique très peu fertile, extrêmement peuplé. UElbsandsteingebirge a une superficie de 1.870 kilom. carrés, dont 1.210 en Allemagne, avec une altitude moyenne de 278 mètres. Il se trouve sur les deux rives de l’Elbe, entre l’Erzgebirge et les Sudètes, et il est composé en grande partie de grés. On y trouve des sites remarquables par leur beauté et la forme singulière des roches. Le Lausitzergebirge, qui a une superficie de 4.235 kilom. carrés, dont 1.980 kilom. carrés en Allemagne, et une altitude de 310 mètres, est un mélange de plateaux, de vallées et de montagnes en tonne de pics. Le pays se divise en trois parties distinctes ; la formation de grès domine dans les chaînes. L’Isergebirge est formé de trois rangées parallèles de granit, avec des escarpements schisteux et cristallins. Il forme la partie N.-O. du Riesengebirge, qui recouvre une superficie de 7.095 kilom. carrés, dont 4.950 kilom. carrés en Allemagne, avec une altitude moyenne de 500 mètres. Le Jtiesengeèirge, où se trouva la Schneekoppe (Dôme des Neiges), 1.605 mètres, la montagne la plus élevée de toute l’Allemagne, est un rempart de granit, dont la crête suit la frontière de la Silésie prussienne. C’est, d’après la légende, le repaire du génie malin de Ruebezahl, qui en garde les trésors souterrains, dispose des éléments à son caprice, commande aux orages et fait toutes sortes de niches aux humains. Le Glatsergebirge a une superficie de 8.250 kilom. carrés, dont 6.325 kilom. carrés en Allemagne, et une altitude moyenne de 471 mètres. Au N.-O. du Riesengebirge s’étend une plaine uniforme, à peine interrompue çà et là par quelques dunes.

À l’E. de Berlin, de petites collines forment un massif insulaire, la « Suisse de la Marche >. Autour de tous ces pays montagneux s’étendent de grandes plaines. La grande plaine de l’Allemagne du Nord forme comme un golfe entre le Harz, l’Erzebirge et la Thuringe. Tous les grands

fleuves qui l’arrosent y coulent lentement dans la même direction du N.-O. La largeur de ces plaines varie de 200 kilom. entre les montagnes da l’O. et la mer du Nord jusqu’à 400 kilom. entre les Riesengebirge et la mer Baltique. La basse Allemagne présente dans son ensemble un ancien fond de mer qui s’est desséché peu à peu. Le sol, d’une fertilité très inégale, repose sur une base de roche, percée pur-^i par-là de lignite, de craie de Jura et de chaux de coquilles. Il est formé de couches sédimentaires de marne, d’argile, da terre glaise, de gravier, de sable, de fer, de gazon, de masses d’infusoires, de limon, d’alîuvions de toute sorte et parsemé de blocs erratiques de toutes dimensions. Ces plaines sont tantôt comme de véritables mers de sable (Silésie et Brandebourg), tantôt elles présentent de légères ondulations (Poméranie et Mecklembourg), tantôt elles sont couvertes de bruyères(Hanovre). Enfin, en Westphalie,

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les plaines prennent le caractère d’une vaste tourbière. Les terres les plus grasses appartiennent, soit aux districts riverains des fleuves, soit au littoral de la mer du Nord. Le principal marais tourbeux est celui de Bourtanges, qui s’étend à perte de vue, le long des rives de l’Ems et du Weser. La fameuse lande de Luneboure s’étend entre l’Aller et l’Elbe inférieur ; elle est couverte de bruyères alternant avec des bois de hêtre et de bouleaux, entremêlés de bouquets da chênes. Dans cette lande paissent 600.000 moutons noirs, et l’on trouve d’innombrables ruches d’abeilles. Le chemin de fer de Hanovre et Harbourg traverse maintenant la lande de Ltinebourg, parsemée d’anciennes tombes (/sTueuenoraeèer). La région orientale n’est pas entièrement plate ; son altitude va jusqu’à 400 mètres. Un tiers de la Prusse proprement dite et de la province de Posen ne consiste qu’en sables et en steppes. La superficie des plaines, qui ne dépassent pas 162 mètres d’altitude avec une moyenne de 56 mètres au-dessus du niveau de la mer, est de 295.515 kilom. carrés. La hauteur moyenne de l’empire allemand est de 2i3i>)66. Répartie sur la hauteur moyenne de l’Europe, elle augmenterait son altitude de lim,91.

Hydrographie. Tous les fleuves de l’Allemagne du Nord paraissent avoir beaucoup dévié de leur direction primitive, par suite de grandes oscillations du sol, qui auraient eu pour effet de rejeter, en tout ou en partie, de l’O. À l’E., le cours inférieur de la plupart d’entre eux. Aucun des grands cours d’eau qui arrosent l’Allemagne n’appartient exclusivement à l’empire. L Ems est le plus occidental des fleuves de l’Allemagne septentrionale. Il naît dans les montagnes de la Senne, au N. du plateau de Paderborn, coule vers l’O. jusqu’à Rheine, puis au N., reçoit en Hanovre la Haase près de Meppen, et la Léda au-dessus de Leer, tourne au N.-O. pour se jeter, avec une largeur de 1.800 mètres, dans le golfe de Dollart, sur les rives duquel se trouve Emden, port trè3 important et fortifié, avec un excellent mouillage, même pour les vaisseaux de ligne. L’action des marées remonte jusqu’à Leer. Le cours de l’Ems est de 320 kilom. ; la superficie de son bassin, 21.631 kilom. carrés. Son bassin est plat, sablonneux, infertile ; la partie inférieure est toute couverte de marais, de landes et da tourbières. Le Weser est formé par la Werra et la Fulde ; son cours commence au confluent de ces deux rivières, La Werra prend sa source dans le Frankenwald et, après un cours de 259 kilom., se réunit, près de Munden, avec la Fulde. Cette rivière descend des Rhœngebirge, arrose Fulda, Cassel et se réunit à Ta Werra après un cours de 192 kilom. Le fleuve prend alors le nom de Weser, court au N., passe à Hamlen, à Minden, où il s’ouvre un passage à travers des collines hautes de 300 mètres, qu’on appelle la porte de Westphalie, passe à Nimbourg, k Brème, le deuxième port maritime de l’Allemagne, et se jette dans la mer à 48 kilom. au N. de Brème, par une trè3 large embouchure. Son lit est peu profond et embarrassé de bancs de sable ; la navigation pour les gros navires s’arrête à 16 kilom. au-dessous de Brème, à Bremerhafen, point où s’embarquent les émigrants pour l Amérique. Les affluents les plus importants du Weser sont l’Aller, la Leine et la Hunte ; son cours est de 314 kilom. et son bassin présente une superficie de 46.050 kilom. carrés. La mer forme dans les côtes du bassin, qui sont fort basses, le golfe de Jade, avec le port militaire de Wilhemshafen. Le bassin du Weser est une sorte de golfe plat, humide et froid, couvert de bruyères, de laudes et de marais sablonneux, infertiles, excepté sur le bord des rivières, L’Elbe n’appartient que pour sa partie inférieure à l’Allemagne. Il naît en Bohême (Autriche-Hongrie), dans les montagnes des Géants, à 1.384 mètresd’altitude. Ses principales sources sont : la Fontaine-Blanche, au pied de la cime de Schneekoppe, et les onze fontaines de l’Elbe, sur le pré Navorien ; l’eau réunie prend aussitôt le nom d’Elbe et se précipite, par une belle cascade de 85 mètres d’altitude, dans la vallée d’Elb-Grand. L’Elbe sort de la Bohème par une ouverture fort étroite, en traversant des montagnes de grès très escarpées. Il descend dans le royaume de Saxe, où il coule presque directement du S.-E. au N.-E. dans la plus belle vallée du royaume. Il arrose Kœnigstein, forteresse bâtie sur un roc à pic, à 300 mètres d’altitude, passe à Pirna, Pilnitz, château célèbre, à Dresde et arrose Meissen pour entrer en Prusse, où il baigne Muhlberg, Torgau, Wittemberg, Dessau, Magdebourg. De là, il coule directement au N. jusqu’au confinent de la Havel, où il reprend sa direction au N.-O. ; il sépare le Hanovre du Mecklembourg et de laHolstein-, arrose notamment Hambourg, et se jette dans la mer du Nord par une embouchure de 15 kilomaprès avoir reçu de nombreux afrluents, que nous avons mentionnés au tome Vil du Grand Dictionnaire. Son bassin est de 143.327 kilom. carrés, dont 59.000 kilom. carrés appartiennent à l’empire d’Autriche-Hongrie. Il est navigable pendant 838 kilom. et les marées se font sentir à 163 kilom. de son embouchure. À Hernskretschen, l’altitude du fleuve est de 113 mètres ; à Dresde, 100 ; à Magdebourg, 45 • à Wittenberg, îo, et à Har

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bourg, 2 mètres. Sa largeur à Melnik est de 130 mètres ; à MBgdeboiirsr, 240 ; à Hambourg, 500 ; h Blankensee, 3.750, "t à B unsbuttel, 7.500 mètres. Le bassin de l’Elbe est un pays bas, presque tout de plaines et de sable, couvert de forêts, de marécages, de petits lacs ; il est lieu fertile, mais bien cultivé, très peuplé et parcouru par une multitude de routes. Les côtes du bassin sont très basses, plates, sablonneuses et infertiles. L’OoVr prend sa source dans les montagnes de Moravie. Il traverse toute la Silésie, le Brandebourg et la Poméranie, où il forme de vastes marécages et des lacs tourbeux. Il coule du S.-E. au N.-O. À Garz, il se divisa en deux bras qui forment une multitude d’Iles et de canaux. Clui de l’E., le plus navigable, se nomme la Reglitz ; celui de l’O. garde le nom d’Oder-, tous deux fa réunissent au-dpssous de Stettin pour former ensuite un vaste lac, appelé le Stettiner-Maft*, lequel a 60 kilom. de long sur 40 de large, et communique à la mer par trois embouchures. : la Peena à l’O., la Swine au milieu et la Dievennw à l’E., en formant les deux lies Ûsedom. 400 kilom. carrés, et Wollin, 250 kilom. carrés. Le bassin de l’Oder présente, en général, un pays plat, marécageux, couvert dans sa partie méridionale, de grandes forêts et, dans sa partie septentrionale, de landes, de tourbières et de lacs ; la terre, peu fertile, est riche en 1>ois et en pâturages ; elle est cultivée et habitée par une population activa et industrieuse. La Vistule (en allemand, Weichsel) a ses trois sources, à 5.10 mètres d’altitude, dans la Silésie autrichienne, à l’K. du défilé de Jablvinka, qui sépare les Beskides des Carpath-’s centrales. Elle arrose les plaints de Polosrne et entre en Prusse un peu au-dessus de Thorn, tourne ensuite an N.-E., arrose Graudenz, passe près da Marienwerder et se divise ensuite en deux bras : celui de droite, appelé No ?at, passe près de l’Elbing et finit dans le Frische H’ff ; celui de gauche garde le nom de Vistule, forme l’Ile de Nogat, arrose Dantzig et se jette dans la mer Baltique, à 4 kilom. de cette ville, près de Weichelsmiinde. Son bassin a une superficie de

191.406 kilom, carrés, dont la plus grande partie appartient à la Russie. Le bassin de la Vistule est un pays très bas, plein de boue et de marécages, à travers lequel les communications sont difficiles. Il est mal cultivé et faiblement peuplé, excepté dans la partie septentrionale, fertile surtout en céréales. Les côtes sont bas=es, couvertes de lacs et forment le golfe de Dantzig, qui communique avec le lac maritime du Frische HafT. La Pregel est formée par trois rivières, dont le cours prend la forme d’une croit. La plus importante est AnSeranp, qui sort d’un chapelet de la^s, parmi lesquels le Spirdingsee et le Mauersee sont les plus grands. Elle arrose Gumbùvn. Insterbourg, Joejendorf et Kcenlgsbei’g et finit, an-dessous de cette ville, dans le Frische Haff, après un cours de 176 kilom. Le bassin de la Pregel, qui occupe une superficie de 24.344 kilom. carrés, est un pays plat, plein de laes, de landes et de bnue, où les communications sont très difficiles. Le Niémen, qui pa«se à Ttlsitt, n’appartient que pour une faible partie à l’Allemagne ; il débouche en plusieurs bras dans le Kiirisehe Haff. Le Danube (v. ce mot au tome VI du Grand Dictionnaire) appartient seulement, par son bassin supérieur, à l’Ailemaffne, qu’il traverse Sur une longueur de 581 kilom. Si pente, depuis ses sources dans la Forêt Noire, a 810 mètres d’altitude jusqu’au Passa", qui est à 274 mètres d’altitude, est de 536 mètres ; son bassin sn Allemagne est de 56.045 kilom. carrés. Les diverses rivières qui descendent des Alpes pour se jeter dans le Danube se ressemblent par leur régime torrentiel et par la nature du terrain qu’elles ont à traverser. Les affluents de gauche sont peu considérables, parce que la ceinture du fleuve est très rapprochée. Les huit premiers ne sont que des torrents ; laWernitz, la première rivière de quelque importance, a 80 kilom. ; viennent ensuite l’AHmilhl, 200 kilom., la Naab et la Regen. Les affluents de droite sont importants et considérables. On trouve d’abord sept torrents de 20 à 40 kilom. ; ensuite commencent les grandes rivières, dont les larges vallées forment la riche et belle plaine du Danube. L’Uli-r, qui descend des Alpes Algaviennes, a un cours de 180 kilom. La Gunz, la Mindel, la Suzam et la Si-hmutter sont des rivières de 64 à 72 kilom. de cours ; le Le.^h (219 kilom.) reçoit à frauch" la Vertach ; la Paar, l’Ilm, l’Abens, la Gross-L-iber et la Klein-l.aber sont des rivières de 50 à 80 kilom. ; l’Iser a 245 kilom.. la Fils 140 kilom. ; l’Inn, sorti d’une suite de lacs près du col de Matola.qui sépare les Alpes Centrales des Alpes Rhétiques, est la véritable tête du Danube, bien qu on place les sources de ce fleuve dans la Forêt Noire. Son cours est do 432 kilom. ; il se termine à Passau par un lit large de 230 mètres, tandis que le Danube n’en a que 150. L’Inn forme, avec son affluent laSalzach, la limite entre la Bavière et l’empire d’Autriche-Hongrie. Ses glaciers ont une superficie de 183 kilom. carrés. L’asppet général de la partie supérieure du bassin du Danube est une grande plaine de forme pentagonale, de 500 mètres d’altitude moyenne. C’est la plaine la plus étendue de l’Allemagne méridionale, fertile, peuplée de 6 mil»