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économique, est rendue plus attrayante par des récits anecdotiqties et des descriptions pittoresques de la France africaine.

Algérie (l/) et les Questions algériennes, par Ernest Mercier (1883, l vol.). L’auteur ava.it déjà fait paraître L’Algérie en 1880, qu’il définissait lui-même • Un ouvrage d’actualité, présentant les résultats obtenus et l’exposé impartial de la situation •. Ce premier livre, tableau Adèle et complet à. la vérité, avait le grave défaut de ne conclure sur aucune des questions posées par l’auteur. C’est cette lacune que M. Mercier a comblée dans son nouveau volume, en ne conservant du premier que l’historique de l’Algérie au moment de la conquête française. Il passe en revue les événements qui se sont accomplis depuis le mois de mars 1879, soumet à l’examen critique les différents systèmes de colonisation essayés jusqu’à ce jour, étudie l’administration de la justice, de l’instruction publique, etc. Ce livre emprunte une partie de sa valeur à la position même de son auteur, établi depuis très longtemps en Algérie comme interprète juré pour la langue arabe. Plusieurs pages sont consacrées aîaTunisie, que, à son avis, la France ne doit pas tarder à annexer ; il conclut sur ces mots : ■ Nous estimons que ce moment est proche et ne saurait être retardé sans danger. »

Algérie romaine (l’), par M. Gustave Boissiëre (Paris, 1883,2 vol. in-16). M. Boissière, recteur de l’Académie d’Alger, avait déjà traité ce sujet dans sa thèse de doctorat, qui fut couronnée par l’Académie française. En le reprenant, il lui a donné un développement considérable. Il compare tout d’abord l’Algérie de Salluste avec l’Algérie contemporaine, décrit la physionomie du pays, le caractère des indigènes, suit toutes les phases de la conquête depuis Zama juaqu à la réunion des deux Mauritanien en province romaine, explique minutieusement les principes de colonisation adoptés par les RomainSj les rouages de l’administration et les réformes introduites sous l’empire jusqu’à l’invasion des Barbares. De plus, il signale aux savants les épigraphes intéressantes et les monuments curieux dont on connaît encore mal le secret. M. Boissière est, en même temps qu’un érudit, un patriote militant, et il double l’intérêt de son livre par d’ingénieux rapprochements entra l’Algérie du passé et celle d’aujourd’hui. Il pense avec raison que la France, dont la tâche en ce pays est si importante, peut puiser d’utiles leçons dans les principes qui dirigèrent la politique de Rome à l’égard de ses provinces. « Si Rome, dit-il, respectait l’autonomie de ses provinces et l’indépendance des hauts fonctionnaires qu’elle y envoyait, si elle pratiqua toujours à leur égard ces maximes larges et libérales et garda ces allures décentralisatrices, chaque gouverneur à son tour, dans les limites parfois si étendues de la contrée qu’il administrait, dans les vastes frontières de son commandement, observait les mêmes règles de conduite, la même méthode politique, et faisait en quelque sorte bénéficier sa province et ses subordonnés de ce même libéralisme systématique, de cette même autonomie administrative, de ce même respect, en un mot, des traditions et des franchises locales». Ce respect des mœurs et des institutions, les Anglais le pratiquent de nos jours sur tous les points du globle, et c’est peut-être à ce respect qu’ils doivent de pouvoir conserver sans trop de peine leur immense empire colonial.

ALGINE s. f. (al-gi-ne). Chim. Substance azotée visqueuse que l’on trouve dans les

Îliantes marines et plus particulièrement dans es algues.

Encycl. M. Stanford a le premier isolé et étudié l’algine, qu’il extrait des algues qui servent, à Glasgow, à la préparation de l’iode. Le varech, que la marée jette à la côte est constitué par deux variétés d’algues rouges ou laminaires, laminaria digitata et Z. stenophylla. Pour isoler l’algine, on traite les algues à l’ébullition par du carbonate de soude ; la solution filtrée est additionnée d’acide sulfurique qui précipite l’algine. Cette nouvelle substance ressemble a l’albumine, mais elle ne se coagule pas comme cette dernière par la chaleur et ne se prend pas comme la gélose en masse par le refroidissement. L’algine possède quatorze fois la viscosité de l’amidon et trente-sept fois celle delà gomme arabique. Elle contient tout l’azote ainsi que toutes les parties nutritives des herbes marines et convient parfaitement à la préparation des gelées. L’algine isolée par filtration se dissout dans les carbonates alcalins avec lesquels elle forme des alginates solubles. Les alginates de chaux, de baryte, de strontiane et les alginates métalliques sont insolubles. On connaît encore une série d’alginates doubles des métaux avec l’ammoniaque ; ils sont tous très solubles. L’algine, soit pure, soit sous forme d’alginate de soude,

fourra être employée avec avantage pour apprêt des tissus. Elle conserve l’élasticité aux étoffes et leur communique un toucher épais et moelleux. L’alginate d’alumine ammoniacal donne un apprêt émaillé inaltérable au contact de l’eau après dessiccation. L’algine peut encore servir à émulMonner les huiles et l’alginate de soude permet de prévenir lesincrustations de chaudières. L’al-


ginate de chaux a un poids spécifique voisin de celui de l’ivoire. On peut fort bien travailler au tour la cellulose algine ; son poids spécifique 1,4 est plus élevé que celui de l’ébène.

* ALGLAVE (Emile), jurisconsulte et publiciste français, né à Valenciennes le 27 avril 1842. — Le 20 décembre 1878, M. Emile Alglave fut attaché comme agrégé a la faculté de droit de Paris ; nommé professeur titulaire à cette même faculté, le 17 août 1885, il y enseigne la science financière avec un remarquable talent. Il a, en 1880, représenté le ministre de l’Instruction publique au congrès littéraire et préhistorique de Lisbonne. En 1886, il a fait une vigoureuse campagne pour faire attribuer à 1 État le monopole des alcools {v. alcool). Depuis 1878, il a publié : La personnalité de l’État en matière i d’emprunt, en collaboration avec L. Renault (Paris, 1880, in-8°) ; la Lumière électrique, en collaboration avec J, Boulard (Paris, 1882, in-8°).

, ALGOA, grande baie de l’Afrique australe, dans la colonie anglaise du Cap, entre le cap Récife au S.-O. et le cap Voody au N.-E., distants l’un de l’autre de 61 kilom. La baie reçoit les eaux des rivières de Zwartkop, de Coega et de Sunday, etc. Sur ses côtes méridionales se trouvent la ville et le port Elisabeth, d’où l’on fait une grande exportation de laines. La côte est formée par une chaîne non interrompue de dunes de sable qui s’étend à l’intérieur entre 2 à 3 kilom. Beaucoup de ces dunes ont une altitude de 105 à 135 mètres au-dessus du niveau de la mer et sont entièrement arides. La terre a un aspect très uniforme. Derrière les dunes de saule, les terres s’élèvent jusqu’à de grandes hauteurs, 300 à 360 mètres, et elles sont couvertes d’herbes et d’épaisses forêts de jungles entremêlées. Dans la partie S.-O. de la baie se trouve l’Ile de Sainte-Croix, ainsi nommée par Barthélémy Diaz, le premier Européen qui y soitdescendu. Sa surface est presque un roc aride accore au N.-E., tandis que la côte opposée est moins élevée et présente un peu de végétation. Un grand nombre de pingouins et de mouettes viennent s’y réfugier, et les pêcheurs de veaux marins s’y établissent momentanément pour faire la chasse à ces animaux, qui fréquentent les roches voisines, surtout celle nommée l’Ile Jahbel. LesîlesBird se trouvent dans la partie extrême N. de la baie, à 57 kilom. N.-E. du cap Récife et à 5 kilom. S.-O. du cap "Woody. C’est un groupe d’îlots et de rochers, dont le plus grand fut nommé Bird par les survivants du « Doddington •, qui s’y perdit, il y a un siècle environ. Cet Ilot est le refuge d’une grande quantité d’oiseaux de mer et il est couvert de plusieurs pieds de guano d’une mauvaise qualité. On n’y trouve d’autre eau douce que celle qui s’accumule dans les creux des rochers après la pluie. Les œufs y sont abondants dans la saison de la ponte. La baie d’Algoa est le seul refuge contre les vents violents du N.-O. sur cette partie de l’Afrique ; elle abonde en poissons.

ALGODONALES, ville d’Espagne, province de Cadix (Andalousie), a 12 kilom. N. de Ronda et à 152 kilom. N.-E. de CaiHx, sur le versant de la sierra de Ronda ; 5.126 hab.

ALGOMA, vaste district du Dominion du Canada, dans la province d’Ontario. Situé au N. du lac Huron, il est bordé au N. par le North Channetet la rivière de Sainte-Marie, qui le sépare de l’État de Michigan (États-Unis), et à l’O. par le lac Supérieur. Sa superficie est de 100.000 kilom. carrés, avec une population de 7.000 hab., soit 14 par kilom. carré. Le pays renferme beaucoup de bonnes terres, mais le climat est rigoureux.

ALGOSTASE s. f. (al-go-sta-ze — du gr. algos, douleur ; statos, cessation). Méd. Mot employé par "Verneuil pour signifier la cessation, la suspension de la douleur.

  • ALGUE s. f. — Encycl. Bot. Les algues ne

peuvent plus être considérées comme une simple famille de cryptogames. M. Van Tieghem en fait la seconde classe de l’embranchement des Thallophytes. Les algues sont généralement pourvues de chlorophylle et capables d’assimiler le carbone en décomposant l’acide carbonique. Exceptionnellement quelques espèces sont dépourvues de chlorophylle et se comportent comme des champignons.

Pigments. Les algues contiennent, outre la chlorophylle, des pigments divers, quelquefois la xanthophylle seule. Plus souvent, la phycooyanine bleue, ou la phycophéine d’un jaune brun, ou la phycoérythrine rouge, s’ajoutent aux deux premières substances et communiquent au vert fondamental une nuance plus ou moins bleuâtre, brunâtre ou rougeâtre. L’hypoohlorine se trouve, à l’exclusion des autres pigments surnuméraires, dan a les algues d’un vert pur. Lorsque la phycocyanine accompagne la chlorophylle, celle-ci est répandue dan3 tout le protoplasma ; tandis que la chlorophylle nue ou associée à la phycophéine ou à la phycoérythrine se localise dans des corpuscules ou chroraoleucites.

Végétation. Les algues vivent dans l’eau, ou à l’air dans les lieux humides. À part celles qui sont dépourvues de chlorophylle et vivent en parasites, telles que les bactéries, elles ne se développent qu’à la lumière, aussi

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ne les trouve-t-on pas au-dessous de 400 mètres. Les algues bleues sont surtout abondantes au voisinage de la surface ; au-dessous vient la zone des algues vertes, puÏ3 celle des brunes et enfin celle des rouges. Les matériaux assimilés dans l’action de la lumière forment une réserve qui sert à l’accroissement et au cloisonnement pendant la

nuit. Aussi voit-on dans les mers polaires les algues accrottre leur thalle pendant les trois mois de nuit continuelle, aux dépens des réserves accumulées pendant les trois mois de jour.

Le thalle est quelquefois simple au point d’être formé d’une cellule unique et homogène, et en ce cas il est doué de locomotion ; d’autres fois, il est si compliqué qu’il rappelle les plantes vascuîaires avec leurs tiges, leurs feuilles et leurs racines. Il y a d ailleurs des thalles unicellulairesquioffrent une différenciation très inarquée dans leur organisation, par exemple les caulerpes, tandis que certaines algues pluricellulaires ont un tissu homogène, les ulves, par exemple. Les algues à phycocyanine ont un protoplasma sans noyau ; les autres ont un ou plusieurs noyaux dans leur corps protoplasmique. Dans certaines conditions de milieu, la membrane externe de la cellule prend une consistance gélatineuse et le thalle se désagrège, en sorte qu’une même espèce se présente tantôt avec un thalle simple, tantôt avec un thalle cloisonné, ramifié et filamenteux.

Certaines algues chlorophyllées unicellulaires vivent associées a des animaux inférieurs. V. symbiose.

Reproduction. Les algues se reproduisent soit par des spores, quelquefois recouvertes d’une membrane de cellulose, mais ordinairement nues et pourvues de cils vibratiles au moyen desquels elles se meuvent (zoospores) ; soit par des œufs, soit par les deux modes, suivant l’âge et les conditions de milieu. Les spores et zoospores, ces dernières après avoir perdu leurs cils et s’être fixées, produisent directement un tballe ; les œufs donnent soit un thalle, soit des spores ou des zoo-’pores dont le développement fournit des thalles, La propagation de l’espèce par les spores est une multiplication de la plante, la propagation par les œufs est une véritable reproduction.

Classification. Les algues se partagent, selon M. Van Tieghem, en quatre ordres, d’après la nature du pigment qui a, comme on l’a dit, une corrélation intime avec l’habitat : 1» cyanophycées (algues bleues) ;SocfttoropAycées (algues vertes) ; 3° phéophycées (algues brunes) ; 40 rhodophycées ou floridées (algues rouges). Ces quatre ordres sont subdivisés en 22 familles. V. cyanophycées, chloro-

PHYCÊES, PHÉOPHYCÉES, FLORIDEES.

— Paléont. Algues fossiles. Les algues fossiles sont assez rares, et cela s’explique par le peu de consistance de leurs tissus ; toutefois, parmi les cyanophycées, outre un nostoo trouvé dans le miocène, le bacillus amylobacter a laissé des traces évidentes dans la terrain houiller, les organes des plantes aux dépens desquelles il a vécu s’étant silicifiés aux différentes phases de leur désagrégation par le parasite. Parmi les chlorophycées, on peut citer quelques conferves de la craie, des caulerpes dans l’éocène, beaucoup de siphonées et de characées représentées par leurs œufs et de rares fragments de thalles, dans les terrains triasique, jurassique, crétacé et tertiaire. Les phéophycées sont amplement représentées par les diatomées, que leurs membranes siVieieuses ont préservées de la destruction et dont on retrouve les squelettes, identiques avec ceux des espèces actuelles, dans les cendres de la houille de Neweastle et de Saint-Étienne ; plusieurs fucus ont, en outre, été trouvés dans les terrains éocène et miocène. Enfin les floridées.sont représentées notamment par des spheerococcus dans l’éocène, des corallines dans le jurassique et le tertiaire.

ÀLHAMA-DE-LOS-BANOS, ville d’Espagne, province de Grenade (Andalousie), à 37 kilom. S.-O. de Grenade et à 20 kilom. S.-E. de Loja, par 37° 4’ de lat. N. et 6° 25’ de long. O. ; 7.758 hab. Bâtie dans une étroite vallée entourée de montagnes abruptes, elle possède des eaux thermales sulfureuses de 45°. La ville a donné son nom à une chaîne de montagnes. Albama a cruellement souffert lors du tremblement de terre du 25 décembre 1884, Plus de 1.230 maisons furent détruites, et l’on retira des décombres 576 cadavres. On a tenté de rebâtir la ville a quelques kilomètres de la cité détruite.

ALHAMBRA, bourg d’Espagne, province de Ciudad-Real (Manche), à 75 kilom. S.-E. de Ciudad-Real et à 30 kilom. S.-E. de Manzanarès ; 1.200 hab. Alhambra fut une ville importante sous la domination des Arabes ; on voit encore les restes de ses murailles.

ALHAURIN-EL-GRANDE, ville d’Espagne, province de Malaga (Andalousie), à 20 kilom. S.-O. de Malaga et à 15 kilom. O. de l’embouchure du Guadalhorce, par 36° 43’ de lat. N. et 7° 6’ de long. O. ; 7.461 hab. Alhaurin-El-Grande est assise au pied septentrional de la sierra de Mijas, dont l’altitude est de 1.143 mètres. La ville, située dans un pays délicieux, est le séjour préféré des riches habitants de Malaga ; elle possède des éta ALIA

blissements de bains sulfureux et des carrières de marbre.

ALHBNDIN, ville d’Espagne, province de Grenade (Andalousie), à 8 kilom. S. de Grenade, par 37" 6’ de lat. N. et 6" de long, O. ; £.500 hab. Cette ville, remarquable par une cource dont les eaux sont réputées curatives des maladies nerveuses, vient s’appuyer sur la base de la sierra Nevada,

ALHOS-VEDROS, ville de Portugal, district et k 13 kilom. S.-E. de Lisbonne, sur le bord méridional de l’estuaire du Tage et sur le chemin de fer de Setuba ; 1.860 hab.

ALHUCEMAS, nom de trois flessituées près de la côte septentrionale du Maroc, à 155 kilom. S.-E. de Ceuta, par 35° 17’ de lat. N. et 6° 5’ de long. O. Deux de ces lies sont basses, inhabitées, et souvent elles se confondent avec la côte quand on les voit de l’E. À une certaine distance. La troisième, la plus grande et la plus élevée, est accore et séparée de la côte et des autres îles par un canal très étroit de 8 à 9 mètres de profondeur ; elle est creusée profondément par la mer et les vagues qui, avec les vents de N.-E, ébranlent fortement les roches en pénétrant dans les grottes profondes qui sont creusées à sa base. Alors le sommet de l’île tremble et l’on entend des bruits ressemblant à des détonations lointaines. L’Espagne possède depuis 1873 cette île, où elle a établi une colonie pén tentiaire, comprenant une garnison de 80 soldats et 70 condamnés. Le matériel d’artillerie en bronze esc magnifique et beaucoup plus considérable qu’il n’est nécessaire pour tenir les Arabes en respect.

ALHUCEMAS, grande plaine de la partie septentrionale du Maroc, un peu au S. du présidio ou colonie pénitentiaire espagnole. Cette plaine s’avance profondément vers l’intérieur, est large, couverte de végétation, entourée par des terres qui s’élèvent de plus en plus en avançant vers l’intérieur. Le rivage, creusé en arc de cercle, est bordé par une belle plage de sable d’un accès facile par le beau tt-mps. Un grand cours d’eau, dont Ips rivières de Ris et de Mekous sont les affluents, arrose cette plaine et la fertilise. On y rencontre de nombreuses habitations et des douars à côté de bouquets de verdure ; les principaux sont ceux de Sidi-Boudaout et de Nekour. Une chaîne de

montagnes assez élevées, couvant du N. au S., limite la plaine à l’E., tandis qu’elle est bordée au S.-O, de collines ondulées, et que son extrémité N. s’abaisse en pentes régulières pour former le cap de Quilates.

ALI, ville d’Italie, province de Messine (Sicile), à 24 kilom. S. de Messine, sur la côte du détroit du même nom, k 38* l’ de lat. N. et 13° 20’ de long. E. ; 3.450 hab. Ali est assise à la base du Monte-Scuderi, sur le chemin de fer qui longe la côte de la Sicile.

AU A, ville d’Espagne, province de Caceres. (Estramadure), à 100 kilom. À l’E. de Caceres, k 14 kilom. N. de Guadiana, sur les pentes méridionales de la sierra de Guadalupe (1.588 mètres), par 39* 25’ de lat. N. et 7" 27’ de long. O. ; 2,686 hab.

ALIANELLI (Nicolas), jurisconsulte italien, né à Missanello (Basilicate) le 9 juillet 1809. Il fit ses études k Naples, donna des leçons de droit et alla exercer, en 1834, ta profession d’avocat à Potenza. Trois ans plus tard, Alianelli entra dans la magUtrature. Procureur du roi à Potenza en 1848, il donna ouvertement son adhésion aux idées libérales, ce qui lui valut, après le triomphe de la réaction, d’être destitué d’abord, puis jeté en prison et enfin condamné à dix ans de travaux forcés (17 juillet 1851). Au bout de quelques années, il recouvra la liberté et redevint avocat. Après les événements qui transformèrent l’Italie (1859-1860), il fut nommé président de la cour civile de Trani (1860), puis premier président de cette cour (1862) et, 1 année suivante, conseiller k la Cour de cassation, à Naples. En 1869, il fit partie de la commission chargée d’étudier les réformes à introduire dans le code de commerce. En 1874, à l’âge de soixante-cinq ans, il demanda sa retraite et fut nommé premier président honoraire de la cour de cassation ; enfin, en 1S76, il fut appelé à occuper un siège au Sénat. On doit à ce savant juriste un assez grand nombre d’ouvrages, parmi lesquels nous citerons : Traité sur le contrat emphytéotique (1834) ; Sur la seiiience des jugements de districts non suivis d’ap >el (1842) ; Des frais dans les procédures ciuiles (1844) ; la Consit’fution de Naples en 1848 confrontée avec celle de France en 1830, de Belgique en 1831 et a"Espagne en 1812, adoptée à Naples en 1820 (1848) ; De ta servitude légale des canaux d’irrigation (1859) ; De la réhabilitation des condamnés (1863) ; Économies à faire dans l’administration de la justice pénale (1865) ; Institutions de droit commercial (1866) ; Des livres chez les Romains (1866) ; De l’ancien théâtre romain (1870) ; le Mariage civil et les empêchements canoniques (1871) ; Des coutumes et des statuts dans les provinces napolitaines (1873), etc.

AL1ASKA, grande presqu’île de l’Alaska (États-Unis de l’Amérique du Nord), qui forme la limite entre l’océan Pacifique et la mer de Behring, du côté de l’Amérique. C’est une langue de terre qui s’étend depuis la rivière Ougagouk jusqu’au détroit d’Isa-