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se manifesta une certaine animosité contre vous ?

« R. Oui, citoyen.

« D. Comment votre ancien bataillon s’est-il conduit pendant le siège ?

« R. D’une manière admirable.

« D. À quoi attribuez-vous l’acte du 13 avril ?

« R. À l’incorporation de nouveaux éléments, surtout de très-jeunes gens ?

« D. Je sais que dès le principe vous reçûtes l’ordre de vous saisir des coupables, ce que vous ne fîtes pas, déclarant que vous aimiez mieux les voir laver leur tache devant l’ennemi.

« R. C’est vrai, et j’ajouterai, puisqu’on a prétendu que j’étais la cause qui empêchait de marcher le 13, que le lendemain, sur 150 hommes partis du Champ-de-Mars, 82 seulement étaient avec leur compagnie à la porte Bineau.

« D. Il est certain que vous avez toujours voulu marcher. Ceci est à votre honneur.

Interrogatoire du capitaine G…

« D. Depuis quand êtes-vous capitaine ?

« R. Depuis peu de jours ; j’ai été nommé après le 18 mars.

« D. Comment était composé votre bataillon ?

« R. De nouvelles recrues, surtout dans les 5e et 6e compagnies.

« D. Comment ont vécu vos hommes le 13 avril ?

« R. Je les ai envoyés chez eux manger. Les vivres sont arrivés à cinq heures et demie. Comme il était tard, je ne fis distribuer que le pain,

« D. Il résulte de ce que nous voyons que certains hommes ne veulent plus marcher qu’ayant non-seulement mangé, mais encore des provisions pour l’avenir. C’est fâcheux, et il est triste de voir la Fédération entreprendre de si grandes choses avec de pareils hommes dans ses rangs. Le chef de légion était-il ivre ?

« R. Oui, légèrement. Il était animé ; ce qui le prouve bien, c’est qu’il a fait sortir le drapeau des rangs.

« D. Je ne vous comprends pas ! Il est vraiment honteux d’entendre des choses semblables dites par un officier indigne. Vous saurez que W… n’a fait que son devoir en prenant le drapeau, que n’étaient plus dignes de posséder des soldats tels que vous. Avez-vous vu W… plusieurs fois ivre ?

« R. Oui, à Vitry, à Buzenval et à Châtillon, où la colonne dut se débander pour ce fait.

« D. Vous savez qu’il souffrait d’une maladie à la jambe gauche ?

« R. Oui, mais quand il était gris, et il balbutiait beaucoup.

« D. En somme, vous êtes parti de la place Vendôme avec le bataillon ?

« R. Oui, et c’est quand on a vu que c’était W… qui commandait qu’on n’a pas voulu marcher.

« D. Quel est l’effectif du bataillon ?

« R. Il y a 6 compagnies présentes, mais non au complet. Il y a fort peu d’anciens gardes.

« D. À W… Jusqu’où avez-vous accompagné la colonne ?

« R. Jusqu’à vingt mètres de la porte Bineau.

« D. À G… Vous vous êtes battu les jours suivants ?

« R. Oui, et j’ai été blessé au bras.

Interrogatoire du capitaine S…

« D. Vous êtes ancien soldat ?

« R. J’ai été sous-officier au 28e de ligne.

« D. Arrivé aux remparts, vous avez refusé de marcher et ramené à la mairie le chef de légion prisonnier. Le lendemain vous êtes rentré dans Paris ?

« R. Avant de partir de la place Vendôme, on fit appel au patriotisme des gardes ; malgré tout, rue du Faubourg-Saint-Honoré, la débandade commença quand on vit que W… commandait.

« D. Mais pourquoi l’avait-on nommé deux fois commandant ?

« R. Parce que son concurrent, le nommé G…, était un réactionnaire, et que W… seul se présentait.

« D. Pourquoi êtes-vous rentré dans Paris ?

« R. Parce que toute ma compagnie m’avait quitté. J’ai vu à la porte Bineau le commandant W… dans une grande surexcitation. On l’empêchait de s’emparer du drapeau.

« D. Je dois constater que vous avez accepté un grade très-imprudemment et que vous n’avez pas l’air de comprendre vos devoirs. Le lendemain, avez-vous reçu les vivres ?

« R. Oui, ceux de la veille ; puis je suis allé à la mairie, où je n’avais que quelques hommes avec moi.

Interrogatoire du capitaine L…

« D. Depuis quand êtes-vous capitaine ?

« R. Depuis le 7 avril.

« D. Avant, avez-vous assisté à quelques affaires ?

« R. Oui, à Châtillon et au plateau d’Avron, comme garde mobile.

« D. Quel rôle avez-vous joué le 13 avril ?

« R. J’étais à l’arrière-garde. Je m’approchai du commandant W…, quand je le vis entouré par les hommes. J’ai cherché à le protéger en l’accompagnant à la mairie, où le conduisaient une centaine d’hommes.

« D. Le lendemain, vous êtes allé aux avant-postes ?

« R. Oui.

« D. Ne vous semble-t-il pas que vous n’avez pas fait votre devoir ?

« R. Non ; car nous ne pouvions marcher sans avoir des hommes. J’ai usé de toute mon influence, mais tout a été en vain.

« Interrogatoire du capitaine T...

« D. Vous êtes ancien militaire ?

« R. Oui ; j’ai quatorze ans de service. J'ai été médaillé à Buzenval, où j’ai entraîné mes hommes au feu. J’ai été nommé capitaine il y a un mois.

« D. Vos hommes vous obéissent-ils facilement, d’ordinaire ?

« R. Très-difficilement. Je n’ai pu en aucune façon les faire marcher le 13 au soir. À la porte Bineau, il me restait deux sergents et un garde. Je suis rentré dans Paris pour pouvoir le lendemain rallier le bataillon.

« D. Vous êtes volontaire ?

« R. Oui.

« D. Savez-vous quelque chose des habitudes de W… ?

« R. Il buvait un peu, le fait était notoire.

« Interrogatoire du capitaine D...

« D. Vous commandez la 6e compagnie, et vos hommes n’ont pas voulu marcher ?

« R. En effet, ils ont déclaré que, n’ayant pas de cartouches, ils ne marcheraient pas. Je n’avais que cinq hommes avec moi à la porte Bineau.

« D. Le lendemain, quand on battit le rappel, les hommes se présentèrent-ils ?

« R. Il en vint trois, et encore étaient-ils sans armes.

« D. Avez-vous assisté aux violences commises sur le commandant W… ?

« R. Non. Seulement, je lui ai pris le bras, voyant qu’il chancelait. C’est en le quittant que mes hommes ont déclaré qu’ils voulaient se retirer.

« D. En effet, votre compagnie a signé une protestation qui peut donner une idée de son moral. On s’y plaint de la façon la plus amère du commandant W…, qu’on accuse de toutes sortes de choses : d’incapacité, d’avoir mal administré le bataillon, enfin de faits qu’on trouve étranges venant de la part de citoyens qui ne devraient jamais discuter les ordres qu’ils reçoivent.

« Interrogatoire du lieutenant B...

« D. Vous avez laissé vos hommes revenir dans Paris ?

« R. Ils sont revenus malgré moi. J’ai fait tout mon possible pour les retenir.

« D. Vous les avez quittés un instant à la porte Bineau ?

« R. Oui, et c’est pendant ce temps-là qu’on a entouré le commandant W… Je l’ai accompagné à la mairie avec la troupe.

« D. Je ne crois pas qu’un spectacle aussi triste ait jamais été donné. Quand on vous réclame à Neuilly, vous allez lâchement à la mairie reconduire votre commandant. Il est vrai que le lendemain vous avez fait votre devoir. Cela doit être pris en considération.

« Interrogatoire du sous-lieutenant J...

« D. Vous étiez porte-drapeau. Vous avez refusé de marcher à l’ennemi ?

« R. Non. Les hommes d’escorte m’ont empêché de sortir, en disant qu’ils ne voulaient pas que le drapeau allât à Versailles.

« D. Et qu’en avez-vous fait ?

« R. Je l’ai porté à la mairie, où je suis revenu le lendemain demander au commandant W… l’autorisation de réunir le bataillon pour qu’il se réhabilitât de la faute de la veille. Pour moi, j’ai été blessé.

« Interrogatoire du sous-lieutenant D...

« D. Vous êtes des plus compromis. Qu’avez-vous fait, arrivé aux remparts ?

« R. Je n’ai pris aucune part au désordre.

« D. Vous avez dit qu’il ne fallait pas marcher ?

« R. Non ; j’ai demandé des cartouches.

« D. Vous avez signé la protestation de la 6e compagnie contre le citoyen W… ?

« R. Oui.

« D. Vous n’avez pas marché le lendemain, vous qui êtes un ancien soldat ?

« R. J’ai suivi mes chefs.

« Le citoyen W… D… m’a adressé très-violemment la parole en me réclamant des cartouches.

« D. Au capitaine D… Pendant la pause de vingt minutes faite à la porte Bineau, avez-vous vu le citoyen D… parler au citoyen W… ?

« R. Oui, mais sans le menacer.

« Interrogatoire de B… père.

« D. Vous avez arrêté le chef de légion et procédé à son arrestation ?

R. Je n’étais pas là au moment du tumulte, j’ai vu seulement le chef de légion entouré. Un peu après, il est tombé à mes pieds. Il était ivre. Je ne l’ai pas vu après cela.

« Le citoyen W… ne reconnaît pas B… parmi ceux qui l’ont frappé. Il était seulement près de lui.

« Interrogatoire de B… fils.

« D. Vous n’avez pas voulu marcher contre l’ennemi ?

« R. Le colonel W… nous avait trompés a Châtillon, et nous ne voulions pas le suivre. Je n’ai rien dit pour empêcher le bataillon de sortir. On a pu voir que, le lendemain, je suis allé regagner mon poste.

« D. Avez-vous vu frapper le citoyen W… ?

« R. Je l’ai vu tomber, mais non frapper.

« W… (Après quelque hésitation). Je reconnais B… fils pour être un de ceux qui m’ont saisi. Il m’a pris par le bras.

« D. Quelles étaient vos relations avec les B… ?

« R. Celles de bons voisins.

« Interrogatoire de T…

« D. Quelle part avez-vous prise aux événements du 13 avril ?

« R. Aucune, étant exempt de service à la suite d’une entorse prise à Châtillon. J’étais absent le 13. Je n’ai vu le commandant W… que le lendemain, où je l’ai accompagné à la mairie.

« Le citoyen président ordonne ensuite qu’on introduise le premier témoin.

« Le capitaine R…, cité à la requête de G…, constate qu’on vint chercher le 105e bataillon par ordre du général Dombrowski. Il commandait une compagnie. Il a vu le capitaine G… se battre tout le jour à Neuilly avec la plus grande bravoure.

« M.., quarante-sept ans, ciseleur, commandant, se présenta le 13 avril à la place Vendôme pour réunir les compagnies de marche de la 11e légion. Il venait de Neuilly pour demander des renforts. La 11e légion avait refusé de marcher, et à la place on lui donna trois bataillons, parmi lesquels se trouvait le 105e ; pas un homme ne voulut sortir de Paris. Les officiers avaient bien essayé, place Vendôme, de faire marcher les gardes, mais tout avait été inutile. Il ne se rappelle pas bien quelle fut l’attitude du commandant W… Les hommes, dit-il, voulaient si peu avancer que, je regrette de le dire, mais j’ai dû à un moment mettre le pistolet au poing pour les y forcer.

« O…, capitaine au 64e bataillon, cité à la requête de W…, dépose : J’étais de garde à la mairie du VIIe arrondissement quand on amena le commandant W…, qu’on disait ivre. Cela n’était pas vrai ; il a pu être ivre avant ; mais, pour sûr, il ne l’était pas quand on l’a amené.

« U. R…, chef d’institution, membre de la Commune, maire provisoire du VIIe arrondissement, vit amener à la mairie le commandant W… par quatre gardes et quelques officiers ; il était une heure du matin. On accusait W… de s’être trouvé gris à la tête de ses troupes. On lui reprochait de s’être laissé tomber par terre. Je n’ai rien vu qui montrât qu’il fût dans un état d’ébriété. Je fis d’abord des reproches aux gardes qui insultaient le commandant W…, et je les engageai à se rendre au ministère de la guerre, ce que ne voulurent pas faire les officiers.

« Il a vu souvent le commandant W… en état d’ivresse, mais il est étonné de voir des hommes comme les accusés avoir à répondre à un fait de lâcheté. Le commandant lui-même fit le lendemain un acte des plus honorables : pensant que tout pouvait s’arranger, et pour faire cesser l’animosité contre lui, il prit le fusil d’un garde et marcha au milieu des gardes, renonçant à son grade.

« Le capitaine B… a vu le citoyen W… en état d’ivresse à la place Vendôme. Ses discours étaient incohérents ; il gesticulait beaucoup.

« Le citoyen W… — Ces accusations sont une chose convenue. Je répète que, si j’avais eu des habitudes d’ivrognerie, on ne m’aurait pas nommé chef de bataillon.

« Le caporal M… a accompagné le bataillon jusqu’aux remparts, où les hommes ont refusé d’aller plus loin. Le citoyen W.. était ivre.

« P…(François), docteur en médecine, membre de la Commune, ancien chirurgien-major du 105e bataillon, cité à la requête du commandant W…, donne sur lui de bons renseignements.

« Après avoir fait retirer l’accusé, le président demande au témoin si la maladie de la jambe gauche de W… a pu être produite par des habitudes d’intempérance. Le témoin croit que le cas de l’accusé provient plutôt d’anciennes fatigues.

« Après l’audition de plusieurs autres témoins, dont la déposition ne fait que relater des faits déjà connus, l’audience est suspendue à trois heures un quart du matin.

« À trois heures trois quarts, la cour rentre en séance. Le président annonce que, vu les faits résultant des débats, le 105e bataillon tout entier est incriminé et qu’il sera statué sur sa conduite.

« Après avoir entendu la défense des accusés, la cour se retire à quatre heures et demie dans la salle des délibérations.

« Elle en ressort au bout d’une heure un quart, et le citoyen président prononce l’arrêt suivant :

« Attendu que le nommé S…, capitaine de la 5e compagnie, a pris le commandement de la colonne du 105e, qui a rétrogradé vers la ville de Paris le 13 avril au soir ;

« Que l’accusé D…, capitaine de la 6e compagnie, rentré isolément chez lui, après avoir quitté le rempart, a provoqué de sa compagnie une réclamation collective où il imputait à crime à ses chefs de l’avoir conduit à l’ennemi ;

« Attendu que le citoyen D… (un autre accusé) a provoqué son bataillon à refuser l’obéissance pour marcher à l’ennemi ;

« Attendu que le citoyen B… fils a outragé, par paroles et à plusieurs reprises, son supérieur le colonel W…, chef de légion ;

« Attendu que les citoyens L..., J… et B…, après avoir ramené les troupes en ville, le 13 avril, les ont conduites au feu le 14 et y ont fait leur devoir ;

« Attendu qu’il n’y a pas de charges suffisantes contre les citoyens W…, G…, B… père et T… ;

« Attendu que la faiblesse générale des chefs élus et la lâcheté collective des soldats du 105e bataillon peuvent être imputées à tout le bataillon,

« Déclare les accusés D..., S… et D… coupables de refus d’obéissance pour marcher à l’ennemi, leur accorde le bénéfice des circonstances atténuantes ;

« Condamne les citoyens S… et D… (capitaine) aux travaux forcés à perpétuité, D… (sous-lieutenant) à cinq ans de prison ;

« Déclare le citoyen B… fils coupable d’outrages par paroles envers son supérieur, à l’occasion du service, et le condamne à trois ans de réclusion ;

« Acquitte les citoyens W…, G…, L…, B…, J…, T…, B… père et T…

« Les contrôles du 105e bataillon seront remis au greffe de la cour martiale, et tout garde inscrit sur ces contrôles, s’il est ultérieurement reconnu coupable d’indiscipline ou de refus d’obéissance, sera considéré comme en état de récidive.

« Le 105e bataillon sera dissous et son numéro rayé des contrôles de la garde nationale. Les officiers, sous-officiers et gardes de ce bataillon seront versés comme simples gardes dans les autres bataillons, incapables de se présenter à aucune élection civile ou militaire, à peine de nullité d’élection.

« L’audience est levée à six heures du matin. »

Nous avons tenu à reproduire ce compte rendu in extenso, pour bien faire comprendre à quel point de démoralisation en étaient venues les troupes de la Commune.

Le 25 avril, une suspension d’armes, arrêtée d’un commun accord entre les deux partis, permit enfin à la malheureuse population de Neuilly, bombardée depuis vingt-deux jours, de venir chercher un refuge dans Paris. Beaucoup s’empressèrent de mettre à profit cette suspension, mais d’autres s’obstinèrent à rester, et nous connaissons, entre autres, une famille qui séjourna pendant cinquante-deux jours et autant de nuits dans une cave.

Un décret daté du 22 avril, mais publié seulement le 25 dans le Journal officiel de la Commune, réglait une nouvelle organisation du jury. Le même numéro renfermait l’arrêté suivant, daté du 24 :

« Le membre de la Commune délégué à la justice,

« Arrête :

« Article 1er. Les juges de paix, greffiers de justice de paix, les juges, greffiers et commis-greffiers du tribunal de commerce, les notaires, huissiers, commissaires-priseurs, les juges et greffiers des tribunaux civils qui n’auront pas fait, dans les vingt-quatre heures de la publication du présent arrêté, la déclaration qu’ils continuent leurs fonctions et appliquent les dispositions légales introduites dans la législation par la révolution du 18 mars seront considérés comme démissionnaires, et il sera pourvu à leur remplacement dans le plus bref délai.

« Art. 2. Les déclarations mentionnées en l’art. 1er du présent arrêté devront être faites à la délégation de la justice, place Vendôme, 13.

« Le membre de la Commune délégué à la justice,

                 « Protot. »

De temps à autre, l'Officiel continuait de publier des nouvelles à sensation dans le genre de la suivante :

« Ce matin, à la Belle-Épine, dans une reconnaissance faite par le 185e bataillon en avant de la barricade de Villejuif, 40 hommes du bataillon ont été menacés d’être enveloppés par deux compagnies de cavaliers versaillais. La plus grande partie des fédérés a pu se replier ; quatre gardes seulement, plus avancés que les autres, n’ont pu suivre le mouvement. Se voyant cernés, ils ont, sur l’injonction de l’officier commandant une compagnie, mis bas les armes, et aussitôt, sur un signe de l’officier, ils ont été fusillés. Un d’eux a pu, mourant, regagner les lignes ; il est peut-être mort à présent à l’hospice de Bicêtre, où on l’a transporté. Dans un mouvement offensif pris par le bataillon, le corps du citoyen C…, l’un d’eux, a pu être emporté par ses camarades.

« Une commission d’enquête sur cet assassinat a été immédiatement formée. Elle est composée des citoyens Gambon, Langevin et Vésinier. »

Le fait est-il vrai ? Cela nous répugnerait à croire de la part de soldats français ; mais l’acharnement était tel de part et d’autre, qu’il peut y avoir une part de vérité.

Cependant le besoin d’argent se faisait sentir de plus en plus vivement pour la Com-