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fession de foi ; j’ai la ferme conviction que, sugement pratiquées, elles peuvent seules mettre une fin aux luttes et aux compétitions des partis, nous éviter de nouvelles révolulions, nous donner l’ordre, la prospérité, la liberté k l’intérieur, la paix h l’extérieur et permettre à la France de reprendre la place qu’elle mérite dans le conseil des notions.» Elu député par 13,813 voix, M. Blandin est allô siéger a gauche, dans les rangs de la majorité qui a pris pour tâche de fonder définitivement la République. Il a signé le manifeste des gauches du 18 mai 1877 et a voté l’ordre du jour de défiance du 19 juin contre le cabinet de Broglie-Fonrtou.

BLANDOSIUM ou BANDUSIUM, ancienne ville d’Italie, dans l’Apulie, près de Venusia, la patrie d’Horace. Dans le voisinage de Blandusium se trouvait la fontaine de Blandusieou Bandusie, chantée par ce poète.

  • BLANGY, bourg de France (Calvados),

ch.-l. de cant., arrond. et à 9 kilom. de Pontl’Evêque ; pop. aggl., £71 Lab. — pop. tôt., G40 hab.

  • BLANGY-SUR-BRESLE, bourg de France

(Seine-Inférieure^ ch.-l. de cant., arrond. et à 30 kilom. de Neufehâtel, sur la rive gauche de la Bresle ; pop. aggl., 1,250 hab. — pop. tôt., 1,599 hab. — L’église Notre-Dame, bâtie au xive Mècle, est classée parmi les monuments historiques. Ce bourg possède des moulins importants.

BLANGY (Bon-Henri-Pierre, vicomte), homme politique français, né en 1756, mort en 1827. Il émigra en 1791, servit dans les armées étrangères et rentra en France sous le Consulat. En 1815, il fut élu député de l’Eure. À la Chambre, il se montra clérical ardent. — Son fils, qui avait hérité de ses idées, a publié : Réponse d’un Français catholique au terrible adversaire de M. le comte Lanjuinais (Paris, 1818, in-8°).

BLANKEEL s. m. (blan-kèl). Métrol. Monnaie du Maroc, valant environ 10 centimes.

  • BLAISQUART DE BAILLEUL (LouisÉdouard-Marie),

prélat français. — Il est mort à Saint-Denis (Seine) en décembre 186S.

  • BLANQUEFORT, bourg de France (Gironde),

ch.-l. de cant, arrond. et à 8 kilom. de Bonleaux ; pop. aggl., 2,384 hab. — pop. tôt., 2,747 hab. Son territoire produit des vins rouges et des vins blancs, ces derniers connus sous la dénomination de vins blancs de Graves.

  • BLANQUET (Théodore - Xavier - Albert),

littérateur français. — Il est mort au Vésinet, près de Paris, en 1875. M. Blanquetafaitiongtemps une chronique.à la itéerte, sous le nom de Ctiry«nln. Outre les ouvrages de lui que nous avons cités, on lui doit : les Bains de mer des côtes normandes (1859, in-12) ; la Vie au quartier latin (1868, in-12) ; les Femmes (1875, in-12), sous le pseudonyme de Chrysale.

  • BLANQUETTE s. f. — Bot. Syn. de blanchette, espèce d’agaric.

"BLANQUI (Louis-Auguste), homme politique. — Le 14 août 1870, dans la soirée, une étrange nouvelle se répandit dans Paris. Vers trois heures.quelques émeutiers avaient tenté, revolver au poing, de s’emparer des fusils renfermés dans la caserne de pompiers située boulevard de la Villette. Il y avait eu résistance de la part de la sentinelle et du petit nombre d’hommes composant le poste. Des sergents de ville étaient accourus, une mêlée s’était engagée, et les insurgés durent céder le terrain et s’enfuir, poursuivis par la foule, qui les prit pour des espions prussiens et maltraita un certain nombre d’entre eux. À l’issue de cette échauffourée, de nombreuses arrestations eurent lieu, et les principaux accusés furent traduits devant le conseil de guerre, qui prononça onze condamnations, dont six à la peine de mort. Aucune exécution pourtant n’eut lieu. Des débats il résulta que Blanqui, rentré depuis quelques jours à Paris, avait été l’instigateur de ce mouvement ; mais il échappa à toutes les poursuites. La chose lui fut d’autant plus facile que les préoccupations étaient alors à la frontière, et lorsque, le 4 septembre, la France se vit délivrée de l’Empire, le premier acte du gouvernement de la Défense nationale fut une amnistie.

Le lendemain même de la déchéance de Napoléon III et de sa famille, Blanqui publia, à Paris, la Patrie en danger, journal quotidien qui devint bientôt l’organe des ultra-radicaux. Blanqui réclamait dans sa feuille, un instant fort en vogue, l’institution de la Commune, la suppression des cultes et l’affectation des églises à des usages nationaux, l’enrôlement forcé et l’armement des prêtres, qu’il demandait qu’on mît aux avant-postes. Il se prononçait en même temps pour la construction des barricades, le rationnement, la mise en commun des subsistances ; enfin, à ces mesures considérées par lui comme des moyens de salut public, il ajoutait la dénonciation des suspects et des bonapartistes. Ce programme devait plaire par son radicalisme même aux éléments appelés en dernier lieu à former les bataillons des anciennes communes de la banlieue annexées à Paris, et Blanqui fut élu commandant du 169e bataillon, à Montmartre ; mais il ne garda pas longtemps son commandement, et, le 10 octobre, de nouvelles élections ayant eu lieu, il ne fut pas réélu.

Nous ne referons pas ici l’histoire de la journée du 31 octobre (v. au t. XI, p. 1225, octobre 1870 [journée du 31]). On sait que le nom de Blanqui figura sur la liste des membres appelés à former un comité provisoire chargé de remplacer le gouvernement. Prévenu de sa nomination vers cinq heures du soir, Blanqui quitta à six heures le bureau du journal la Patrie en danger, se rendit à l’Hôtel de Ville, et là, invité par des gardes nationaux à prendre possession de son poste, il s’assit à une table et signa des ordres pour assurer le succès de la nouvelle révolution. La plupart ne purent être exécutés. À cela paraît s’être borné le rôle joué par Blanqui dans cette journée. Poursuivi dans les premiers jours de novembre, ainsi que la plupart des individus désignés comme les instigateurs du mouvement, il fut l’objet d’une ordonnance de non-lieu, laquelle d’ailleurs n’empêcha pas qu’il ne fût arrêté plus tard.

Après l’insuccès du 31 octobre, Blanqui sembla ne plus se mêler aux réunions publiques et on le vit s’adonner tout entier à la rédaction de son journal ; mais les lecteurs diminuaient de jour en jour, et la Patrie en danger disparut le 6 décembre faute d’acheteurs. L’armistice arrive. Blanqui, dont la candidature, au 8 février 1871, n’avait réuni que 52,389 voix sur 328,970 votants, quitta Paris et se rendit dans le Midi. On a prétendu, mais sans pouvoir le prouver, que son voyage, fait à l’instigation du Comité central, n’avait eu d’autre but que de préparer les départements méridionaux à l’avènement de la Commune. Ce qui est certain, c’est que Blanqui ne cessa de correspondre, durant les mois de février et de mars, avec les membres les plus actifs de ce comité, et, bien qu’absent, il fut élu, le 26 mars, membre de la Commune pour le XVIIIe arrondissement par 14,953 voix. C’est alors que le chef du pouvoir exécutif le fit arrêter et conduire au fort du Taureau, avant même qu’il eût pu rentrer à Paris et prendre possession de son poste. Traduit, le 15 février 1872, devant le 4e conseil de guerre de la 1ère division séant à Versailles, pour participation à un attentat dans le but d’exciter à la guerre civile et complicité d’arrestation et de séquestration des membres du gouvernement de la Défense nationale, il fut condamné à la déportation dans une enceinte fortifiée. Sa peine ayant été commuée en détention à perpétuité, il fut enfermé au fort de Quélern. Depuis, son état de maladie l’a fait incarcérer à Clairvaux, où il est encore (juillet 1877).

Blanqui s’est refusé jusqu’à ce jour à signer son recours en grâce. Il n’a même pas cédé aux instances de sa vieille sœur, dont le dévouement pour lui n’a jamais faibli. Des démarches actives ont été faites dans le but de faire améliorer le sort de Blanqui ; on a proposé de l’interner dans une ville de la colonie algérienne ; on a parlé également de son transfert aux îles Sainte-Marguerite. Il est permis d’espérer qu’au moment où viendra enfin l’heure de la clémence, on n’oubliera pas ce vieillard, qui, somme toute, n’a pas pu prendre part à la Commune et a été le seul a payer l’échauffourée du 31 octobre.

  • BLANZAC, bourg de France (Charente),

ch.-l. de cant., arrond. et à 26 kilom. d’Angoulême, sur la rive droite du Né ; pop. aggl., 678 hab. — pop. tôt., 830 hab. — Donjon ruiné du xiie siècle ; église classée parmi les monuments historiques.

  • BLANZY, bourg de France (Saôneet-Loire),

cant. et k 13 kilom. de Montcenis, arrond. et k 40 kiloin. d’Autun, sur la Bourbince ; pop. aggl., 1,824 hab. — pop. tôt., 3,302 hab. — Importantes mines de houille. BLAPS s. m. — Encycl. Entom. Les blaps sont en général privés d’ailes ; leurs élytres sont soudés entre eux et recouvrent leur abdomen, en se prolongeant en pointe. Leur prothorax est presque carré, et leur corps, de forme oblongue, se rétrécit antérieurement. On les trouve dans les lieux sombres et humides, où ils se tiennent cachés pendant le jour ; mais ils sortent la nuit pour chercher leur nourriture. Dès qu’ils sont arrêtés par un obstacle qui leur fait craindre un danger, ils répandent par l’anus une liqueur d’une odeur nauséabonde. On présume que leur larve ressemble beaucoup à celle des ténébrions. Parmi les espèces de ce genre, nous citerons le blaps mueioné, qui se trouve en Suède, le blaps obtus, qu’on voit dans les environs de Paris, et le blaps gigas, du midi de la France.

  • BLAQD1ÈB.E (Paul), compositeur français.

— II est mort en 1S08.

  • BLASON s. m. — Littôr. Pièce composée

de petits vers à rimes plates, et renfermant un éloge ou un blâme.

  • BLASTE s. m. — Bot. Arbrisseau de la

Cochinchine.

8LASTÉMATIQUE adj. (bla-sté-ma-ti-ke — rad. blastème). Qui a rapport au blastème ; qui en provient, qui en est formé ; Masse

BLASTEMATIQUE.

BLASTEUX, EUSE adj. (bla-steu, eu-zerad. blaste). Se dit d’un tissu générateur d’un autre tissu.

BLASTOCARDIE s. f. (bla-sto-kar-dî — du gr. blastos, germe ; kardia, cœur). Tache germinative, ainsi nommée par Wagner, parce ’ qu’il la regardait comme le centre de forma- ’

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tion de l’ovule, il On l’appelait aussi blastocélie.

BLASTOCHYLE s. m. (bla-sto-chi-le — du gr. blastos^germe ; chulos, suc). Liquide qui remplit l’ovule des plantes.

BLASTOCYSTE s. f. (bla-sto-si-ste — du gr. blastos, germe ; kustis, petit sac). Syn. de

VÉSICULE GERMINATIVE.

BLASTOSTROMA s. m. (b !a-sto-stro-ma — du gr. blastos, germe ; strâma, couche). Portion du blastoderme qu’on appelle aussi tache embryonnaire.

BLATIÈRE s.f. (bla-tiè-re— rad. blatier). Sorte de bât dont se servaient les blatiers de Picardie.

  • BLATIPf (Henri), médecin français.-Parmi

les derniers ouvrages qu’il a publiés, nous citerons : les Courses de taureaux (1803, in-8°) ; De la rage chez les chiens et des mesures préservatrices (1863, in-8»j ; Nos cruautés envers tes animaux, au détriment de l’hygiène, de la fortune publique et de la morale (1867, in-18).

BLATTI s. m. (bla-ti). Bot. Nom indigène des sonneraties.

BLATTIDES s. f. pi. (bla-ti-de). Syn. de

BLATTIENS.

BLATTINES s. f. pi. (bla-ti-ne). Syn. de

BLATTIENS.

BLAVET (Emile-Raymond), publiciste français, né à Cournonterral, près de Montpellier (Hérault), le 14 février 1838. Ce fut par la porte de l’Université que M. Blavet entra dans la vie publique. Il professa successivement à Tournon, h Clermont-Ferrand et à Nice. Alphonse Karr habitait alors cette dernière ville. À son contact, M. Blavet devint journaliste. Dès 1860, il jetait la toge aux orties pour courir le guilledou de l’article de fantaisie dans la Gazette de Nice et pour fonder le Lazzarone, feuille qu’il rédigeait à lui tout seul, avec cette incroyable activité qui n’est pas la moindre de ses qualités. Celles-ci, du reste, frappèrent tellement l’auteur des Guipes qu’il conseilla à son jeune ami d’aller k Paris, conseil que suivit M. Blavet. Après avoir débuté par un portrait fort réussi d’Alphonse Karr au Club d’Aurélien Scholl et travaillé avec plus d’honneur que de profit au Nain jaune de Grégory Ganesco, M. Blavet apprit que Polydore Millaud allait publier le journal’ Je Soleil, et il parvint, non sans peine, k se faire admettre dans la rédaction du nouveau journal. Du Soleil, M. Blavet passa au Camarade, d’Aurélien Scholl, une feuille qui aurait vécu si l’esprit suffisait pour faire vivre, puisa la Situation, journal dirigé contre les ambitions de la Prusse et contre l’unité allemande, puis au Figaro, dont, h partir de 1868, il devint l’un des collaborateurs les plus assidus. Surgissent la guerre et le siège. M. Blavet ne quitte pas Paris. 11 s’engage dans les éclaireurs de Poulizac, une vaillante poignéo de volontaires qui opère au nord de la place, et dont il partage les fatigues, les expéditions, les dangers. Après la Commune, nous le retrouvons k Versailles, où il fonde le Mural, journal ou plutôt brochure hebdomadaire, une sorte de Lanterne conservatrice très-violente et très-acerbe, et qui ne compta qu’une vingtaine de numéros. 11 entra ensuite k YEclair et de là au Gaulois, où il remplit en 1874 les fonctions de secrétaire de la rédaction, et dont la rédaction en chef lui est confiée depuis décembre 1876.

M. Emile Blavets’est quelque peu occupé de théâtre. C’est ainsi qu’il a collaboré avec ses confrères du Figaro a. une revue représentée, sans trop de succès, en 1868 aux Menus-Plaisirs, et qu’il a donné à M. de Saint-Albin, aux Folies-Dramatiques, le Ruy Blas d’en face, une des pièces, il le constate lui-même avec une belle humeur exempte de rancune, les plus sifflées qui aient paru Sur le théâtre. Il a écrit un opéra en quatre actes, le Bravo, dont son ami Salvayre a. écrit la musique.

M. Emile Blavet est félibre, comme Alphonse Daudet, Paul Arène, etc., ami particulier de Mistral et de Roumanille.

  • BLAVIER (Édouard), ingénieur.— Admis

à l’École polytechnique en 1819, il entra en 1821 à l’École des mines, puis il devint ingénieur ordinaire en 1826 et ingénieur eu chef en 1840. De 1847 à 1849, M. Blavier fut attaché aux mines de la Compagnie d’Anzin, en qualité de directeur général, et, en 1856, il devint inspecteur général des carrières du département de la Seine. Il a été nommé inspecteur général des mines en 1858 et promu officier de la Légion d’honneur deux ans plus tard. Outre plusieurs mémoires, on doit à M. Blavier : une Notice statistique et géologique sur les mines et le territoire à anthracite du Maine (1834, in-s°) ; Essai de statistique minéralogique et géologique du département de ta Mayenne (1837, in-S0) ; Études géologiques du département de l’Orne (in-8«), etc. En outre, il a collaboré au Grand atlas souterrain de la ville de Paris.

" BLAVOYER (Joseph-Arsène), homme politique français. — Elu député k l’Assemblée nationale le 8 février 1871, par 27,675 vuix, il alla siéger au centre droit, dans les r ; uigs des orléanistes. Il vota pour les préliminaires de paix, pour l’abrogation des lois d’exil et la validation de l’élection des princes d’Orléans,

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cour les prières publiques et la pétition des évêques, pour lu proposition Rivet et le pouvoir constituant de l’Assemblée, contre la proposition Ravinel, demandant l’installation des ministères k Versailles, contre le maintien des traités de commerce, etc. M. Blavoyer se joignit aux orlé ; mis ; es qui contribuèrent, sous la direction du duc de Broglie, à renverser M. Thiers (24 mai 1873) et à établir un gouvernement de combat destiné, d’après ses auteurs, à supprimer la République et la liberté et k rétablir la monarchie. M. Blavoyer appuya toutes les mesures de réaction proposées par le cabinet. Après l’échec des tentatives de restauration monarchique, il vota pour le septennat, continua àsuivrelamâme ligne politique, essentiellement rétrograde, se déclara contre les propositions Périer et Maleville (juillet 1874), mais finit par donner son vote k la constitution du 25 février 1875. Il devint ensuite un des soutiens du cabinet Buffet et vota la loi

  • ur l’enseignement supérieur. Après la dissolution

de l’Assemblée, il se présenta sans succès devant les électeurs de l’Aube et depuis lors (1876) il est rentré dans la vie privée.

  • ELAYE, ville maritime de France (Gironde),

ch.-l. d’arrond., à 33 kiinm. de Bordeaux, sur la rive droite de la Gironde ; pop. aggl., 3,274 hab. -~ pop. tôt., 4,478 hab. L arrond. compre. A 4 cant., 56 comm, 57,569 hab. Le territoire de Blaye produit des vins rouges estimés.

  • BLAYMARD ou BLEYMARD (i.e), bourg

de France (Lozère), ch.-l. de canton, arrond. et k 24 kilom. de Mende, près des sources du Lot ; pop. aggl., 430 hab. — pop. tôt., 575 hab. Fabriques de cadis et de serges.

  • BLAZE DE BURY (Ange-Henri Blaze,

dit), littérateur français. — Les derniers ouvrages qu’il a publiés sont : les Écrivains modernes de l’Allemagne (1868, in-12) ; la Légende de Versailles (1870, in-12) ; les Maîtresses de Goethe (1872, in-12), livre très-intéressant ; les Femmes et la société au temps d’Auguste (1875, in-so), etc.

BLAZNAVATZ (Milivoï-Petrovitch), général et homme d’État serbe, né à Blaznavatz en 1826, mort en avril 1873. Il entra fort jeune dans l’armée, où il se fit remarquer par sa vive intelligence et par ses aptitudes militaires. Capitaine en 1847, il prit part en 18(0 a une expédition contre la Hongrie et fut promu peu.après chef de bataillon. M. Blaznavatz obtint alors d’aller perfectionner ses études militaires à l’étranger. Après avoir passé quelque temps à Vienne, il se rendit en France, suivit les.cours de l’École d’application de Metz, puis passa un certain temps à Paris, où il s’occupa particulièrement d’étudier les questions administratives et économiques. M. Blaznavatz visita ensuite la Blgique, portant principalement son attention sur la fabrication des armes, et, après avoir acquis des connaissances très-variées, il retourna dans son pays. Le prince de Serbie, Michel Obrenovitoh, fut vivement frappé de son mérite. Désireux d’introduire dans son petit État des réformes administratives et militaires, il appela auprès de lui AL Blaznavatz, qu’il nomma en 1861 ministre de la guerre et ministre des travaux publics. Celui-ci se mit aussitôt k l’œuvre. Non-seulement il réorganisa l’armée, créa des établissements militaires, mais encore il s’occupa d’une façon toute particulière de développer la richesse nationale en créant des voies do communication, en donnant une grande activité aux travaux publics et en introduisant d’importantes améliorations dans l’instruction publique, jusqu’alors si négligée en Serbie. Lorsque le prince Michel périt assassiné (10 juin 1868), il resta k la tête des affaires, maintint l’ordre pendant qu’on envoyait chercher à Paris, où il faisait son éducation, le jeune Milan, neveu du prince Michel, lo fit proclamer prince de Serbie et fut élu pur la Skouptchina membre du conseil de régence avec MM. Ristitch et Gavrilovitch. Comme régent, il continua les réformes commencées, assura l’établissement du régime constitutionnel et exerça sur la direction des affaires une influence prépondérante. Lorsque le prince Milan fut proclamé majeur (1872), Blaznavatz devint président du conseil et prit le portefeuille de la guerre-. Il remplissait ces doubles fonctions lorsqu’il mourut dans toute la force de l’âge. Par ses idées libérales, par son esprit sagement réformateur et par son habileté politique, Blaz navatz était considéré, k juste titre, comme l’homme le plus éminent de son pays.

  • BLÉ s. m. — Bot. Blé des Canaries, Nom

vulgaire de l’aipiste. Il Blé de vache, Nom vulgaire de la saponaire et du sarrasin.

BLECHNÉES s. f. pi. (blè-kné — rad. blechne). Bot. Tribu de la famille des fougères, ayant pour type le genre blechne.

BLÉCHROPE s. m. (blé-kro-pe — du gr. blêchros, hébété ; ops, œil). Ornith. Genre d’oiseaux, de la famille des gube-mouches, comprenant quatre ou cinq espèces.

  • BLEME s. m. — Encycl. Entoin. Ce

genre, détaché du genre trechus par Ziegler, a été rejeté par Dejean, qui en range les espèces dans les genres trechus et bembidium. Nous croyons cependant devoir retenir ce nom au moins pour une espèce, lo blèitie