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ressenties depuis lors. Il vint passer quelques saisons aux eaux de Bohême, recouvra assez de lucidité pour traduire en russe, k Dresde, la Fiancée de Messine, de Schiller, s’occupa aussi de travaux astronomiques et vint, en dernier lieu, se confiner dans un de ses domaines de Wologda, près de Moscou, où il languit de longues années avant de mourir. Une édition de ses Œuvres complètes a paru dans la Collection des classiques russes, de Smirdin (Saint-Pétersbourg-, 1834, in-8«). Elles se composent d’odes, d’élégies, de poèmes, d’épiires et de quelques essais de critique en prose.

BATKA, nom de famille de plusieurs musiciens allemands, dont les principaux furent : Laurknt, né à Lischau, en Bohême, vers 1705, mort à Prague en 1759. Il fut maître de chapelle dans plusieurs églises de cette dernière ville et laissa cinq enfantsqui s’adonnèrent également à la musique. — Wences- LAS, qui naquit à Prague, où résidait son père, et mourut au commencement du xix» siècle. Il dirigea la musique de chambre de l’évêque de Breslau, fut très-habile sur le basson et laissa des concertos qui restèrent inédits.Martin, qui succéda à son père dans sa place de maître de chapelle à Prague et qui fut un violoniste distingué. On lui doit plusieurs morceaux écrits pour son instrument favori.

Michel, né en 1755, mort en 1808, et qui fut excellent violoniste. — Antoine, né en 1759, mort en 1820. Il possédait une voix magnifique et devint musicien de chambre de l’évêque de Breslau. — Jean, fils de Michel, qui naquit à Prague vers 1791. Ce musicien alla se fixer k Pesth, où il resta jusqu’à la fin de ses jours. On lui doit divers morceaux pour piano.

BATOU-KHAN ou BATHY-KHAN, souverain du KaptS’hac. V. Batu-Khan, au tome 11 du Grand Dictionnaire.

  • BATRACHOÏDES s. m. pi. — Encycl.

Iehthyol. Ce genre, déjà difficile à classer, l’est devenu davantage encore par l’incertitude de ses délimitations, par les espèces qu’on a voulu y introduire ou en retrancher arbitrairement. Le nom qu’il porte, du reste, est emprunté à une espèce, e gadus raninus, qu’on tend aujourd’hui h éloigner du genre batrachoïde, et qui ne serait même pas un Rade, mais une blennie. Valenciennes, qui a conserve dans le genre deux espèces appelées par Linné gadus tau et cotius gruniens, ne rapproche les batracftoîdes ni des gades ni des cottes, mais d’un genre absolument différent, celui des baudroies. Quant au nom de batrachoïde, fondé sur la ressemblance qu’offre avec un têtard de batracien une espèce aujourd’hui étrangère au genre, on peut encore le conserver, le tau, qui est devenu le type du genre, offrant lui-même quelque ressemblance avec un têtard. Valenciennes,

après avoir remanié le genre, le caractérise comme il suit : tète large et plate ; gueule largement fendue, ordinairemement garnie de barbillons (peut-être faudra-t-il séparer les espèces privées de ce caractère) ; dorsale très-courte, suivie d’une autre très-longue s’étendant jusqu’à la caudale ; pectorales pédiculées, portées sur des bras courts et plats et situées en arrière des ventrales ; jugulaires à trois rayons ; mâchoires, palatin et vomer garnis de dents ; sous-opercule armé de deux fortes épines ; membrane branehiostége k six rayons.

Des deux espèces que nous avons citées, le tau se trouve dans toutes les mers ; le cotte grognant ou coq bruyant se trouve à Batavia. L’épithète singulière qu’on lui applique rappelle, non pas une faculté qu’il partagerait avec les trigles de produire des sons vocaux, mais simplement son nom hollandais, qui veut dire, en effet, coq bruyant, mais qui désigne proprement le coq de bruyère, et qu’on a transporté à cette espèce de batrachoïde. Quel rapport de forme peut-on avoir aperçu entre l’oiseau et le poisson ? Nous l’ignorons complètement ; mais on sait que les dénominations vulgaires sont souvent fondées sur des rapprochements plus étranges encore que celui-ci.

BATRACHOSIOPLASTIE s. f. (ba-tra-kozi-o-pla-su). Exi-i&inii de la membane muqueuse et accotement de ses bords avec les levies d’une incision qu’on fait au k)ste appuie grenouillette.

BATRACHOSPERMELLE s, f. (ba tra-kosper-iue-le). Bul.fcjyn.de BATRACHOSPliRME.

BATRACHUS s. m. (ba-tra-kuss). Ichthyol. Syu. de bathachoïdk.

BATRACINE s. f. (ba-tra-si-ne — du gr. batrachos, grenouille). Substance venimeuse que les Indiens Chocounos font sortir de la peau d un petit batracien eu le tenant einbruché près du feu.

BATTAGLIA (Diouisio), peintre de l’école vénitienne, né à Vérone vers la fin du xve siècle. Il commençait à se faire connaître vers 1530. On lui attribue plusieurs tableaux qui ne paraissent point être de lui, et les œuvres qui sont regardées connue étant bien de sa inuin consistent eu une fresque peinte sur une façade de maison, près de l’église Sainte-Catherine, k Vérone, et en quelques décoralions dont il aurait orné la maison des fcjanè’uineki. UATTA1LI.E (Charles-Aniable), chanteur français. — 11 est mort à Paris en 1872.

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  • BATTE s. f. — Pièce de la cuvette qui

sert à maintenir un sabre dans le fourreau.

■ BATTERIE s. f. — Encycl. Batterie flottante. Les batteries flottantes furent employées pour la première fois par la France et l’Angleterre dans la guerre d’Orient et opérèrent dans la mer Noire et la Baltique. Jusqu’alors, c’étaient les grands et beaux vaisseaux de ligne, dont le prix de revient est si élevé, qui avaient dû se hasarder sous le feu des batteries des côtes, p.our toutes les opérations de siège, de blocus ou de bombardement ; mais il y avait une disproportion évidente entre les moyens d’attaque et les moyens de défense, et il était désastreux de risquerun vaisseau de plusieurs millions, portant 1,500 hommes et armé de 80 canons, contre une muraille de peu de valeur, défendue par quelques batteries. On résolut de créer, à l’aide de batteries flottantes, de véritables flottes de sièges, et l’on construisit à cet effet des navires de guerre d’un nouveau modèle, ayant peu de tirant d’eau, peu de hauteur au-dessus de la flottaison et protégés contre les boulets pleins, creux ou rouges et contre les bombes par un solide blindage de fer. Un essai avait déjà été tenté par le général d’Arçon en 1782 pour le siège de Gibraltar. Il avait imaginé de faire construire des bâtiments à double muraille, dont l’intervalle était rempli par du sable mouillé, continuellement arrosé par des jets de pompe et sur lesquels il avait installé une puissante artillerie. Ces batteries se comportèrent d’abord assez bien, et les premiers boulets rouges qui les atteignirent restèrent sans effet ; mais à la fin ce la première journée où on les employa, elles furent toutes incendiées. L’idée fut reprise eu 1854 ; mais on substitua avec plus d’efficacité une carapace de fer forgé de. 4 à 5 pouces d’épaisseur à la double muraille de bois et au sable humide du général d’Arçon.

Dans ces batteries flottantes, les qualités nautiques furent naturellement sacrifiées a l’objet qu’on se proposait. Chacune d’elles ne reçut qu’une mâture disposée de manière k être enlevée entièrement au moment du combat et une machine à vapeur de faible puissance faisant mouvoir une hélice, de façon que la batterie pût évoluer et prendre sans aide une position favorable à l’action de ses pièces. Elle en portait seize du plus gros calibre. Les plaques de fer du pourtour avaient une épaisseur de 105 millimètres et descendaient jusqu’à 60 centimètres au-dessous de la flottaison ; le pont était recouvert d’un blindage de 35 centimètres, suffisant pour mettre k l’abri de bombes de 22 centimètres. La machine était de 150 chevaux et le tirant d’eau de 2">,50. Ces navires, longs de 53 mètres sur 14 de laigeur et 5 de profondeur, pesaient, sans leur armement, 1,500,000 kilogrammes ; leur forme était lourde et disgracieuse.

Cinq batteries flottantes furent construites par la France et lancées en mars 11155 ; elles portaient les noms de Cougrêue, la Foudroyante, la Dévastation, la Lave et la Tonnante et furent expédiées dans la mer Noire ; les Anglais dirigèrent les leurs sur Kinburn. La Tonnante, la Dévastation et la Lave se comportèrent très-bien sous le feu des batteries russes ; la première reçut 66 boulets dans son bliimage tans être entamée ; mais l’expérience ne fut pas aussi favorable du cô ;é des qualités nautiques, trop négligées. A peine si les batteries flottantes pouvaient se mouvoir ; elles gouvernaient mal ; il fallait les remorquer péniblement durant toute la traversée et les placer jusque sous le feu.

En 1859, lors de la guerre il’Italie, quatre nouvelles batteries flattantes un peu modifiées, le Pei-ho, le Saigon, le Paixltans et le Puleslro, chacune pourvue d’une machine de 150 cnevaux et armée de 12 canons, furent construites dans les chantiers de la marine. Elles étaient destinées à opérer sur le lac de (jarde, contre Peschiera, et la paix de Viilafranca ne permit pas de les utiliser eu Italie, mais elles servirent dans les mers de Chine et au Mexique. Depuis, la construction des navires cuirassés, Jsans faire abandonner complètement les batteries flottantes, a conduit à les transformer et à en faire de véritables navires de guerre. Le fameux Monitor des Etals-Unis, qui a donne sou nom k ces nouveaux engins de destruction, n’était en réalite qu’une batterie flouante perfectionnée.

V. MONITOR.

UATT1ADES, nom patronymique des descendants Ue Battus, qui régnèrent k Cyrène de 631 k 432 av. J.-C. V. Battus, au t. Il du Grand Dictionnaire.

DATTIER (Simon), jurisconsulte suisse, né en 1620, niorten 1C81.11 étudia le droit moins en jurisconsulte qu’eu philosophe et en historien, puis lit de nombreux voyages en Italie, où il séjourna plusieurs années, s’arrêtant successivement k Vérone, Padoue, Fcrrare et

Rome. Il revint dans son pajs uatal en pas- I saut par Naples, Florence, Pise et Milan, A ] son retour k BàU, il fut chargé d’enseigner, la rhétorique et la morale, puis il obtint une chaire de droit en 1678. Ou lui doit plusieurs ouvrages, parmi lesquels nous citerons : Disseitatio de virtute (Bâle, 1C60, in-4o) ; Disputatio de prsmiis et congrua itlorum dhtri-bulione (Bàle, 1666, in-4o) ; De liberalilate (Bàle, 1G67, in-4o) ; Posiliones aliquot cou- j traversas ex diversis utriusque juris civilis et

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canonici arliculis coactx (Bâle, 1668, in-4o) ; Exercitatio de republiea mixta (Bâle, 1672, in-4o) ; Disputatio de majestate (1674) ; Disputatio de exercitinjuriummagistratus (1674) ; Disputatio de pacificationibus (1674) ; Tractatiopolitica armorum iisqueconnexorum (Bâle, 1674, in-4o).

BATTIER (Samuel), médecin suisse, né à Bâle en 1667, mort en 1741. Il commença par étudier la langue grecque, puis les mathématiques, que lui enseigna Bernouilli, puis il s’adonna k la médecine et se fit recevoir docteur en 1790. Il vint alors à Paris, où il se lia avec plusieurs savants et littérateurs de l’époque. On lui doitplusieurs ouvrages, parmi lesquels nous citerons : Dissertatio de génératione humana (1650, in-4o) ; Spécimen philologicum, sive observationes in Diogenem Laerticum(695-1705) ; Dissertationes de mente humana (1697-1701, in-4o) ; Disquisitio de idea Dei non innala in qua Lockius adversus Scherlokium vindicatur (1721, in-4o). On lui doit également quelques commentaires sur le Nouveau et l’Ancien Testament.

BATT1ST1M (François), improvisateur italien, né en 1747, mort en 1825. Il fut professeur de littérature latine dans un collège de jésuites et conserva ce poste jusqu’à l’entrée des Français à Rome. On lui doit quelques poésies, qui furent três-goûtées de ses contemporains.

BATTORI, nom d’une ancienne et noble famille originaire de la Hongrie. V. Bathori, au tome II du Grand Dictionnaire,

BATUTA (Abn-Abdallah-Mohammed-Ebn), voyageur maure du Xive siècle. Il parcourut tout l’Orient, visita la Perse et de là se rendit en Chine. M. Kosegarten a publié en 1818 un récit des voyages de Batuta. Cet ouvrage, écrit en latin, a été traduit en anglais par Samuel Lee en 1829.

  • BATZ, bourg de France (Loire-Inférieure),

cant. et k 3 kilom. du Croisiu, arrond. et à 21 kilom. de Saint-Nazaire ; pop. aggl., 1,152 hab. —pop. tôt., 2,733 hab. L’ancienne chaîne d’Iles où se trouvent le Pouliguen, le bourg de Balz et Le Croisic est attachée de Euis quatre siècles au continent par des terres asses que les indigènes ont découpées en marais salants, devenus actuellement inutiles et se changeant en marais sauniâtres.

Les habitants du bourg de Batz disent ne pas appartenir k la même race que les populations d’origine bretonne des villages environnants ; ils se croient de source Scandinave ou saxonne. Cependant, cette tradition n’est probablement pas antérieure au siècle dernier, et ni l’aspect physique, ni le costume, ni la langue des paludiers de Batz n’indiquent une ligne de séparation nette entre eux et leurs voisins du plateau de Guérande. Dans les deux régions, on trouve à peu près en même nombre des hommes de haute taille, aux yeux bleus, à la chevelure blonde ; les anciens costumes, qui ont k peu près disparu, sauf la coiffe des femmes, étaient de même apparence générale, et lu langue, fort rapprochée du vannelais, était jadis bretonne pour les gens de Batz et de Guérande, ainsi que pour les habitants de toute la côte jusqu au XVII« siècle ; actuellement, il reste seulement dans les hameaux avoisinant Batz 400 personnes environ parlant l’ancien dialecte,

Ce qui distinguait surtout les gens de Batz, c’était l’isolement dans lequel ils vivaient et le patriotisme local qui en était la conséquence.

Naguère, il n’y avait pas d’exemple qu’un seul des jeunes hommes de Batz se mariât avec une fille des villages bretons des alentours : la pureté de ta race était complète. Tous les habitants dur bourg sont cousins les uns des autres, et les familles qui portent le même nom sont si nombreuses qu’il faut les distinguer par des sobriquets. Plusde lamoitié appartiennent à huit familles ; une seule 00111piend 490 individus ; mais le danger que présenteraient les unions consanguines, au dire de certains physiologistes, n’existe point au bourg de Batz, k en juger par l’état de force et de santé dont témoigne la population.

BATZ-TRENQUELLÉON (Charles de), littérateur et journaliste français, né au Masd’Agenais (Lot-ei-Garonnel en 1835. Il débuta très-jeune dans le journalisme. Après avoir été attaché k la rédaction du Journal de Calais, de la Bévue de Toulouse, de la France centrale, il devint un des collaborateurs de la Guyenne, journal légitimiste qui paraît k Bordeaux, et, depuis quelques années, il en est le rédacteur en chef. M. Batz-Trenqùelléon a publie divers ouvrages, dont plusieurs ont paru sous le pseudonyme de Georges Liuoia. Nous citerons de lui : À la fenêtre, étude de mœurs (1852, in-12) ; Nouvelles (1854, 2 vol. iu-12) ; les Voix perdues (1856, in-12), recueil de vers ; le Paupérisme et les souffrances morales de la société (1857, in-S°), ouvrage couronné par l’Académie de Bordeaux ; le Devoir, comédie en deux actes et en vers, suivie de poëines et bluettes (1858, in-12) ; Variations de l’esprit public, Lois de sûreté générale (1864, 111-80) ; Nos ennemis, comédie en trois actes et en prose (1SG5, in-12), qui fut représentée avec succès au Théâtre-Français de Bordeaux en janvier 1866 ; le Béarnais, dr.mie historique eu cinq actes et neuf tableaux (1867, in-S0) ; le Dahlia bleu, comédie en trois actes et en prose (1870, in-8o), etc.

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BAUBO, BABO on Bl-XUBO, vieille femme d’Eleusis, qui offrit l’hospitalité k Cérès lorsque cette déesse, dans ses courses à la recherche de sa fille Proserpine, arriva dans cette ville. Banbo ayant présenté k Cérès un breuvage, la déesse, abîmée dans sa douleur, le repoussa, ce qui provoqua un geste peu respectueux de la part de son hôtesse ; Cerès alors, tirée de son accablement par ce mouvement, but le breuvage. Certains mythologues disent que le geste de la vieiile femmo tut répété par un enfant nommé Iacchus ; d’autres enfin, que la déesse se précipita sur le breuvage avec tant d’avidité, qu’elle s’attira les moqueries d’un jeune honime, Stella ou Stellio, que Cérès, par vengeance, changea en lézard (v. Stbllé, au tome XIV). La même fable est attribuée par certains mythographes à Misma, habitant de l’Attique, et k son fils Ascalabus.

Hèsychius fait de Banbo la nourrice de Cérès.

  • BAUCHART(Alexandre-Quentin), homme

politique. — Président de la section du contentieux au conseil d’État en 1861, il fut nommé commandeur de la Létrion d’honneur en 1866 et appelé k siéger au Sénat le 22 janvier 1867. La révolution du 4 septembre 1870 l’a rendu à la vie privée. On lui doit : Rapport fait au nom de la commission de l’enquête sur l’insurrection qui a éclaté dans la journée du 23 juin et sur les événements du, 15 mat (1848, 3 vol, in-4o) ; Manuel de l’électeur et de l’éligible (1849, in-32).

  • BAUCHER (F.), écuyer français. — Il est

mort en 1873.

BAUCHET (Louis-Joseph), chirurgien français, ne k Violaines en 1826, mort u Paris en 1865. Il fit ses études médicales k Paris, où il prit le grade de docteur et où il se fixa. M. Bauchet devint chirurgien des hôpitaux et viceprésident de la Société auatoinique. C’était un praticien distingué, k qui l’on doit les ouvrages suivants ; Des tumeurs fibreuses du maxillaire inférieur (1854, in-8u) ; Des tubercules, au point de vue chirurgical (1857, in-8o) ; De la tliyroïdite (goitre aigu) et du goitre enflammé (1857, in-18) ; Du panaris et du phlegmon de la main (1Ï5S, in-8») ; Des lésions traumatiques d-} l’encéphale (1860, in-8o) ; Anatomie pathologique des kystes de l’ovaire et de ses conséquences pour le diagnostic et te traitement de ses affections (1859, tn-4°).

BAUCHETTE s. f. (bô-chè-te). Jeu de boule importé d’Italie, que Mazarin aimait fort, et pour lequel il s’enfermait des aprèsdîuées entières dans un jardin où personne ne pénétrait : Son crédit monta à un telpoint, qu’il entrait chez le ministre à toute heure et était un de ses rares partenaires à la bàucbettb. (J. Loiseleur.)

"BAUD, bourg de France (Morbihan), ch.-l. de cant., arrond. et à 25 kilom. de Pontivy, au bord du Blavet ; pop. aggl., 1,446 hab. — pop. tôt., 4,067 hab. « Les eaux de l’Evel et du Blavet coulant au fond des ravins ; la forêt de Camors se massant un loin, et présentant un immense rideau de sombre verdure ; des mamelons arides et rocheux s’élevant de toutes parts sur ce sol tourmenté et formant entre eux de profondes et fraîches vallées ; tout cela, dit M. Cayot-Délaudre, offre k chaque pas au voyageur les sites les plus variés et les plus curieux. •


BAUDE (Louis Baudet, dit), littérateur français, né à Paris en 1804, mort dans la méine ville en 1862. U s’adonna k l’enseignement et fut pendant quelques années professeur au collège Stanislas. Bande était un homme instruit, un latiniste habile. Il collabora au Dictionnaire des lettres, sciences et arts de Dezobry, au recueil Patria, fit des articles pour le Grand Dictionnaire universel du A’/À’o siècle, alors en voie de préparation ; il lit les traductions A’Ethicus, de Pomponius Mêla, de Vibius Sequester, de Publias Victor, de Serenus Sammouicus, pour la Bibliothèque latine française de Panckoucke, donna les traductions de Saint Augustin, de Tertullien et de Quintilien dans la collection Nisard. En outre, on lui doit : la Mythologie de la jeunesse (1843, in- !2) ; Enseignement élémentaire universel ou Encyclopédie de la jeuiifsse (1844, in-12), en collaboration avec le docteur Andrieux ; Octavie, tragédie en cinq actes et en vers (1847, in-so) ; sept petits traités in-8o dans la collection intitulée Instruction pour le peuple et comprenant : Histoire suinte (1846), Religion (1847), Histoire romaine (1847), Histoire ancienne (1841), Chronologie générale (1847), Grammaire française, philologie (1847), Choix d’un état (1849). Enfin, il a publié, avec deux anciennes élèves de la maison de la Légion d’honneur, les Cahiers d’une élève de Saint-Denis, cours d’études complet et gradué pour tes filles et pour tes garçons qui ne suivent pas tes classes du collège (1850-1855, 15 vol. in-12), dont la sa édition a paru en 1864-1865.


BAUDELAIRE (Pierre-Charles), poëte français. — Il est mort à Paris, dans une maison de santé, en septembre 1867. Dans les dernières années de sa vie, il s’était retiré à Bruxelles pour travailler plus à son aise et probablement aussi pour fuir de dangereuses excitations. Baudelaire faisait, en effet, partie de ce club des haschichins dont les séances se tenaient à l’hôtel Pimodan, et que Théophile Gautier, un des habitués également, a