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contre les Normands, soit sur la Loire, soit sur la Vilaine. Ce camp forme un carré long entouré de fossés ; des fragments d’armes en ont été extraits. »

Aveugles (Essai sur l’instruction des), par le docteur Guillié (Paris, 1819, in-8°J. Le docteur Guillié était, sous la Restauration, chargé des cours et des consultations à l’hospice Saint-Cosme ; il traitait donc, en parlant de l’instruction des aveugles, une matière qui était pleinement de sa compétence. Son livre est une sorte de manuel pratique, à l’aide duquel tout père de famille ou tout instituteur peut arriver à donner à un enfant aveugle une certaine dose d’instruction et le moyen de gagner sa vie. Les difficultés semblent assez grandes au premier abord. « L’éducation des clair-voyants, dit le docteur Guillié dans son introduction, commence, pour ainsi dire, avec leur naissance. Tout contribue à leur développement ; ils imitent avec facilité les jeux des compagnons de leur enfance ; ils lisent dans la physionomie de leur nourrice, et les regards d’une mère sont pour eux la meilleure leçon. Tout cela est perdu pour l’aveugle, enseveli pour jamais dans les ténèbres ; il est obligé de tout créer, puisqu’il n’a rie» vu ; l’acte le plus simple en apparence pour les autres enfants devient pour lui une chose nouvelle.- L’instituteur ne réussira jamais s’il n’est persuadé que l’aveugle sent les choses tout autrement que nous, qu’il n’attache pas aux mots les mêmes idées, s’il ne devient enfin l’élève de son disciple et s’il n’étudienvec lui. »

L’ouvrage du docteur Guillié est divisé en trois parties. Dans la première, l’auteur expose des considérations générales sur l’esprit et le caractère des aveugles ; la seconde est consacrée aux aveugles célèbres ; ils sont plus nombreux qu’on ne croit : Uiodore, le grand géomètre, un des maîtres de Cieéron ; Aufidius ; Eusèbe l’Asiatique ; Didyme d’Alexandrie, le maître de saint Jérôme, de Rufin, de Palladius, d’Isidore ; Aboubola, célèbre poète arabe ; John Gower, poète anglais ; Marguerite de Ravenne ; Malaval ; Comiers ; Sauuderson ; l’aveugle de PuUeaux, que Diderot a célébré ; le naturaliste Huber, de Genève ; Pougens, Bérard, le peintre Aiiastasi, etc. Celui-ci n’est pas le seul artiste aveugle qui ait acquis de la célébrité ; l’auteur cite encore le statuaire Gombasius de Volterre, l’organiste Chauvet, les compositeurs Carulli et Givet.

Dans la troisième partie, qui est la plus importante, le docteur Guiflié rend compte des procédés employés dans l’institution des Jeunes-Aveugles pour arriver k leur donner une

instruction complète et à leur faire apprendre un métier. L’instruction proprement dite, l’explication de la lecture par l’impression des livres avec des caractères en relief, l’écriture, la géographie, les langues, la musi•■ ; e vocale et instrumentale, font l’objet des iiuit premiers chapitres ; les autres ont trait aux travaux manuels et indiquent comment on apprend aux aveugles le tricot, la filature, la confection des filets, des chaussons et des tapis de lisière, l’art du tisserand, la vannerie, la corderie, le rempaillage des chaises, la confection des paillassons, le brochage, etc. On peut aussi leur apprendre certains jeux, comme les dames et les échecs, les jeux de cartes même, en se servant de cartes marquées par des piqûres, etc. Ces explications sont accompagnées da planches qui en facilitent Tint’ lligence.

  • AVEYKON (département de l’), division

administrative de la France, dans la partie méridionale, formée de l’ancien Rouergue et du Querey. Il doit son nom à l’Aveyron, qui y a sa source et la plus grande partie de son cours. Ses limites sont : au N., le département du Cantai ; à l’E., ceux de la Lozère et du Gard ; au S., ceux du Tarn et de l’Hérault ; à l’O., ceux du Tarn et du Tarn-et-Garonne. Sa forme est celle d’un quadrilatère irrégulier, dont la grande diagonale, dirigée du N.-E. au S.-O, a une longueur de 112 kilom. Superficie, 882,064 hectares, dont 354,458 en terres labourables, 135,346 en prairies naturelles, 19,387 en vignes, 61,278 en autres cultures ai borescentes, 172,963 en pâturages, landes et bruyères, 130,901 en forêts, bois, étants, cours d’eau, chemins et terres incultes. C’est un des plus grands départements de la France.

Il est divisé en 5 arrondissements, comprenant 42 cantons et 289 communes. Cheflieu de préfecture, Rodez ; sous-préfectures, lispalion, Millau, Saint-Afl’rique et Villefranche. Pop. tôt., 402,474 hab. Aux termes de la loi constitutionnelle, il nomme 3 sénateurs et il est représenté à la Chambre par 7 députés. Il fait partie de la 10» région militaire, dont Rodez est une subdivision ; de la 7e inspection des ponts et chaussées, do la 28e conservation des fuiêls et de l’arrondissement minéralogique du S.-O., dont Rodez est le chef-lieu ; il ressortit à la cour d’appel de Montpellier, à l’académie de Toulouse, et le iiocèse de Rodez est suffragaiit d’Albi.

«Considéré dans son ensemble, dit M. Fisquet, le département de l’Aoyron forme en quelque sorte un cirque immense et élevé, s’ouvrant et s’abaissant à l’O. vers les plaines du Querey et de l’Albigeois, s’appuya ut au N. sur les derniers contre-forts des chaînes de la Margeride et du Cantal, à l’E. et au S. sur les rampes des hautes montagnes qui se AVEY

parent le bassin hydrographique du Rhône et de la Méditerranée du bassin de la Garonne et de l’Océan. Le sol de la contrée est inégal et fortement accidenté. Sur le pourtour, une enceinte à peine interrompue de monts abrupt", dont les sommets atteignent presque la hauteur des neiges éternelles ; au centre, une chaîne montueuse, qui traverse de l’E. À l’O. tout le département et se rattache, vers son extrémité 0., d’une part au plateau primitif du centre de la France, et de l’autre à la montagne Noire. Dans l’intervalle qui sépare ces diverses chaînes, de vastes plateaux calcaires et quelques plaines basses, entrecoupées de nombreuses collines ; enfin, à travers ces montagnes, ces collines et ces plateaux, des vallées étroites et profondes, tels sont les traits les plus saillants de la topographie du l’Aveyron. Mais, si l’on trouve dans le département des régions dont l’aspect aride et désolé produit une impression pénible, de sombres vallées, d’affreux précipices qu’on ne peut contempler sans horreur, on y rencontre aussi, par une heureuse compensation, toutes les beautés des pays de montagnes : ce sont de majestueuses forêts, des vallées aux flancs tantôt nus et décharnés, tantôt ornés de tout le luxe d’une végétation vigoureuse ; des gorges qui, resserrées d’abord entre d’aflïeux rochers, s’élargissent tout à coup pour former de riches et riants bassins ; des ruisseaux qui fuient, silencieux, limpides et calmes, à travers les prairies et les champs qu’ils fécondent, et, plus loin, mugissent, écument, se précipitent avec fracas au milieu des rocs éboulés qu’ils rongent et déchirent ; ce sont des sources aussi remarquables par l’abondance que par la limpidité de leurs eaux ; de belles cascades, dos abîmes, des grottes profondes creusées par la nature ; ce sont, en un mot, des sites qui changent, se renouvellent sans cesse et dont l’aspect, tour à tour simple ou majesteux, gracieux ou sauvage, riant ou mélancolique, provoque la curiosité, excite l’admiration du voyageur, fournit un aliment inépuisable au zèle studieux du peintre et du naturaliste. •

Trois sortes de terrains principaux constituent le sol de l’Aveyron ; des terrains calcaires et volcaniques occupent l’O. et le centre du pays : c’est la partie la moins fertile ; des terres schisteuses, granitiques et quartzeuses se trouvent dans la région S. ; le sol des vallées, composé d’alluvions, est en général très-fécond et produit toutes les sortes de céréales. Dans le N., le sol, montueux, coupé par des torrents et des précipices, est graveleux ; les céréales n’y viennent point ; c’est le pays des châtaigniers. Les montagnes de l’Aveyron forment deux groupes distincts ; celles qui avoisinent le Lot sont des ramifications des monts du Cantal ; celles de Levezou, entre les sources de l’Aveyron et leTarn.sont un prolongement des Cévennes. Les points culminants sont : la Rogière de Saint-Chély (],428 mètres), le Lagast (923 mètres), le Saint-Guiral (1,502 mètres), les Vernhettes (1,001 mètres), le Delpal (1,000 mètres), l’Arbre-de-Louradou (585 mètres).

Au point de vue hydrographique, le département de l’Aveyron appartient au bassin de la Garonne par le Tarn, le Lot et l’Aveyron, affluents ou sous-affluents de cette rivière. Le Tarn entre dans le département près de Peyreleau, arrose Compeyre, Millau, Creyssels, Compreignac, Saint-Rome, Broquiès, reçoit les eaux du Mensan, de la Muse, du ruisseau de Verrières, de la Joute, de la Dourbie, du Cernon, du Dourdou, de la Rance et pénètre, au-dessus de Trébas, dans le département auquel il donne son nom. Le Lot entre dans le département de l’Aveyron près de Saint-Luurent-d’Olt, arrose, pendant un par-Cours de 87 kilom., Pomayrol, Saint-Geniez, Sainte-Eulalie, Saint-Côme, Espalion, Estaing, Entraygues, sert de limite à l’arrondissement de Rodez, baigne Giancl-Vabres, puis Livinhac-le-Haut, Bouillac, Balaguier, S : il-vagnac, se grossit de la Tueeyre, du Dourdou (rivière qui porte le même nom qu’un affluent du Lot), de la Diége, du Rieumort et pénètre aussi dans le département du Lot. L’Aveyron prend sa source vers l’extrémité E. du département, près de Séverac-le-Chàteau, arrose Gayue, Palmas, Gages, Rodez, Belcastel, Villefranche, Najac, La Guépie, Yaren, Saint-Antonin, se grossit de la Serre, de l’Alzou et du Viaur, qui reçoit lui-même les eaux du Varairons, de la Cadousse, du Violou, du Séor, du Lieux, du Lézert, du Jnotil et du Candoux ; son parcours dans le département est de 150 kilom.

On jouit dans l’Aveyron d’un climat pur, qui cependant est assez rigoureux sur les montagnes. L’hiver dure environ six mois sur les plateaux du N., où la neige tombe en abondance et ne fond que difficilement. I.e climat est chaud dans la région E., où se trouvent de beaux vignobles. Les récoltejs en céréales, abondantes et hâtives dans le S., sont nulles ou tardives dans le N. Les terres labourables produisent principalement du blé, du seigle, de l’avoine et de l’orge, mais en quantité inférieure à la consommation. La culture du maïs est répandue dans le S. et le S.-E, ; celle du sarrasin et de la pomme de terre, dans toutes les régions. Les prairies naturelles sont abondâmes, principalement sur le flanc des montagnes et dans les vallées. Le mûrier ne prospère que dans la partie S. ; le châtaignier est cultivé en grand dans les montagnes et sur les plateaux du N.

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Les bois couvrent un peu moins du dixième du département ; les arrondissements d’Espalion et de Rodez sont ceux qui en contiennent le plus. Les essences dominantes sont le hêtre, le chêne et le sapin. Les loups et les re- | nards sout nombreux dans les montagnes ; i les forêts ne renferment ni Sangliers ni chevreuils, mais les lièvres et les lapins y pullulent, ainsi que dans les landes ; le gibier à ’ plume est aussi très-abondant.

On élève dans le département un grand nombre de chevaux et de mulets, ces derniers pour les exporter surtout en Espagne. L’abondance des pâturages a fait multiplier les bêtes k cornes ; dépendant le département tire du Cantal ses bœufs de labour, l’espèce du pays n’étant pas assez robuste. Les moutons du Larzac sont renommés pour la qualité de leur chair et la finesse de leur laine ; les chèvres et les porcs sont aussi élevés en grand ; c’est avec le lait des brebis qu’on fait les fromages de Roquefort, une des productions les plus connues du pays. Les vins de l’Aveyron sont agréables et délicats, mais on général de qualité médiocre. Entre Peyrusse et Aprières s’étendent de vastes truffières dont les produits sont expédiés partout.

L’industrie manufacturière du département consiste en fabriques d’étoffes de laine et de draps communs, en tanneries et ganteries ; mais ces fabrications ne viennent qu’en second ordre ; c’est l’industrie minérale et métallurgique qui tient le premier rang. La

houille, le fer et le cuivre, répandus sur presque toutes les parties du territoire, font sa principale richesse, et les usines de Decazeville, Aubin et Firmy, qui occupent près de G,000 ouvriers, fournissent k la consommation environ 40,000 tonnes de fonte par an. La fabrication des rails et du fer en barres y est aussi poussée avec vigueur.

Le département de l’Aveyron possède trois Sources d’eaux thermales très-fréquentées : ce sont celles deSylvanès, employées contre la phthisie pulmonaire, les rhumatismes, la paralysie, les scrofules ; de Cransac, eaux ferrugineuses froides, que les médecins prescrivent dans les cas de chlorose, de leucorrhée, de fièvres rebelles ; etiJo Cainarès-d’Andabre, eaux gazeuses et salines, employées contre les aflections bilieuses, les obstructions du foie, les ulcères atoniques, les affections des voies urinaires et des organes utérins. Quelques autres sources moins connues se trouvent encore à Salles-la-Source, Sainte-Marie, La Trueyre, Costrix, etc.

Le département est traversé par six routes nationales, dont le développement est de 577 kilom., et qui ont toutes leur point d’intersection à Rodez ; les routes départementales, au nombre de quinze, ont un parcours de 754 kilom. Il est en outre desservi’de Capdenac k Rodez (05 kilom.), par un embranchement du chemin de fer de Paris à Limoges, Périgueux, Agen et Capdenac, et par deux sous-embranchements de la même ligne, de Capdenac à Toulouse et Montauban, et de Viviez k ûecazeville ; la longueur de ces divers réseaux est de 125 kilom.

  • AVEZAC-MACAYA (Marie-Armand-Pascal

d’), géographe français.— Il est mort à Paris le 14 janvier 1S75. M. d’Avezac était membre de l’Académie des inscriptions, de la Société de géographie, dont il fut longtemps le secrétaire général, de la Société d’ethnologie de Paris, k la fondation de laquelle il prit part, et de plusieurs autres sociétés savantes françaises et étrangères. M. d’Avezac, qui possédait à fond l’histoire géographique du moyen âge, ne laisse après lui aucune œuvre d’ensemble ; mais son érudition, sûre et approfondie, a fait la lumière sur un grand nombre de points particuliers dans des mémoires d’une haute valeur. Nous citerons de lui : Essais historiques sur le Bigarre (1823, 2 vol. in-S°) ; Esquisse générale de l’Afrique (IS37, in-12) ; Études de géographie critique sur l’Afrique septentrionale (1836, in-8°) ; Notice sur le pays et le peuple de Yebaus (1845) ; Notice sur les découvertes faites au moyen âge dans l’océan Atlantique (1845, in-8°) ;’les lies fantastiques de l’océan Occidental au moyen âge (1S45, Ïii-8D) ; Coup d’ail historique sur la projection des cartes géographiques [ia-S°) ; Ethicus ou les Ouvrages cosmuyrapMuues intitulés de ce nom (1852, in 4<>) ; bref récit et succincte narration de la navigation faite en 1535 et 153G par le capitaine Jacques Cartier aux ites | de Canada, etc. (1864, in-S°), avec une introduction historique ; Esquisse générale de l’Afrique et Afrique ancienne et moderne, dans ’ l’Univers pittoresque ; Campagne du navire /’Espoir (18G9, in-8°) ; les Navigateurs terre-, neuviens de Jean et Sébastien Cabot (1870, in-8°) ; Une digression géographique à proposd’un manuscrit de la bibliothèque d’Attamira (IS70, in-8°) ; Deux binettes étymologiques (1871, in-8°) ; Année véritable de ta naissance de Christophe Colomb (1873, in-8°) ; le Livre de Ferdinand Colomb (1873, in-8°).

•AVICÉBRON (Salomon ben Gabirol, dit), philosophe arabe, mort à Maïa^a eu 1070.-Le nom d’Avicébron est célèbre chez les philosophes scolastiques, qui, embarrasses par certaines idées péripatéticiennes peu ordinaires chez un philosophe arabe, sont allés jusqu’à prétendre qu’Avicébron s’était converti au christianisme. La critique moderne a longtemps révoqué en doute l’existence du personnage et même de la Source de vie, son célèbre ouvrage, qui a été cependant mille

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fois indiqué, cité, commenté par les théologiens et les philosophes. Aujourd’hui, il parait prouvé, il est au moins admis, qu’Avicébron est le même personnage que le juif urubo Salomon ben Gabirol. Quant à la Source de vie, on n’eu connaît pas le texte original ; mais M. Munek en a dérouvert, h la Bibliothèque nationale, un abrégé en langue hébraïque et une traduction latine fuite sur le texte arabe. On a donc pu se rendre compte des doctrines philosophiques d’Avicébron. C’est, au fond, un effort remarquable pour concilier avec les doctrines orthodoxes des juifs une sorte de panthéisme tiré de la philosophie d’Aristote.

•AVICÈDE s. f. — Encycl. Ornith. Après avoir classé cet oiseau dans la famille dos falconinés, les ornithologistes ont reconnu qu’il avait les plus grands rapports avec le genre eymindis et l’ont placé à côté de lui, entre les aigles-autours et les milans ; peut-être, tant les rapports sout frappants, eut-il convenu d’aller plus loin et de fondre les deux genres en un seul.

Swainson, qui a créé le genre avicède, lui assigne pour caractères : mandibule supérieure munie de chaque côté de deux dents petites et anguleuses ; mandibule inférieure munie d’une soûle dent ; nar.nes transversos ; ailés allongées, à quatrième rémige plus longue que les autres ; pattes très-courtes ; tarse de la longueur du pouce ; doigt médian très-long ; queue large, carrée, de moyenne longueur.

La seule espèce connue, Yaoicède cululoïde, est un oiseau de om,45 de longueur, ayant le dessus du dos gris foncé et brun vers la queue ; la gorge et la poitrine gris pâle ; le ventre blanc, traversé de larges bandes brunes ; la queue terminée par une large bande noire ; la cire et les pieds jaunes.

AVICOLE adj. (a-vi-ko-le — du lat. avis, oiseau, — colo, j’habite). Qui vit en parasite sur le corps des oiseaux : /nsectes avicoi.ks.

  • AVIGNON, ville de France, chef-lieu du

département de Vauoluse, sur la rive gaucho du Rhône, au milieu d’une plaine riante et fertile ; pop. uggl., 27,409 hab.— pop. tôt., 3S,196 hab. L’arrond. comprend 5 U-irit., 21 coinm., 84,259 hab,

AVIGNON (COMTAT D’). V. COMTAT, UU

tome IV du Grand Dictionnaire.

  • ÀV1GXONET, bourg de France (Haute-Garonne),

cant., arrotid. et k 7 kilom. de Villefrauche-de-Lauraguais, parle chemin de fer, bâtie en amphithéâtre sur une èmiiieiice jadis fortifiée ; pop. aggl., 918 hab. — pop. tôt., 2,043 hab.

AVIOSA s. m. (a-vi-o-za). Erpot. Nom vulgaire du boa devin.

AVIRON (Jacques Lis Batelier d’). V. Batelier, un tome II du Grand Dictionnaire.

AVIS (Jean), médecin français du xve siècle. Doyen de la Faculté de Paris en 1471, il fut, en 1473, un des cinq docteurs qui, chargés de la réforme de l’Université, portèrent contre les nominalistes la condamnation que Louis XI promulgua par un édit.

AV1TUS (saint), ermite, né dans le Périgord, mort en 570. Fait prisonnier par l’armée de Clovis a la bataille de Veuille, il fut affranchi par ses maîtres, eut, dit-on, une vision et prit l’habit monastique dans le couvent de Bonneval, près de Poitiers ; mais, renonçant ousuile à la vie commune, il vint se construire dans son pays natal un ermitage, où il passa quarante années de sa vie.

  • AVIZE, bourg de France (Marne), ch.-l.

de cant, arrond. et à 10 kilom. d’Epernay ; pop. Bggl., 1,902 hab. —pop. tôt., 1,992 hab. AVOCAT s. m. — Encycl. Avocat général. Dès le xive siècle, il existait près les parlements, concurremment avec un procureur général, des avocats du roi, chargés de défendre les intérêts du prince, taudis qu’on donnait le nom d’avocats généraux aux simples avocats chargés de plaider les causes ordinaires. Ce ne fut que beaucoup plus tard que les magistrats chargés de prendre la parole au nom du roi prirent le nom d’avocats généraux, pendant que les avocats ordinaires étaient appelés simplement avocats. Un dus premiers magistrats qui prirent le titre d’avocat général fut Antoine Séguier, en 15S7. Au parlement de Paris, il y eut longtemps deux avocats généraux, puis quatre ; les autres parlements en avaient également. Ces charges, conférées d’abord giatuitement, devinrent vénales au xviu siècle, et les avocats généraux se trouvèrent par cela même inamovibles, comme les membres de la magistrature assise. Les fonctions d’avocat général au parlement de Paris, achetées 40,000 livres à la fin du xvie siècle, augmentèrent rapidement de prix ; c’est ainsi que, en 1721, d’Aguesseau acheta 400,000 livres cette charge pour son fils.

Les avocats généraux avaient des fonctions distinctes da celles des procureurs généraux. Contrairement k ce qui existe aujourd’hui, il n’y avait point de lien hiérarchique entre eux. Les avocats généraux, indépendants des procureurs généraux, avaient le droit de prendre la parole aux audiences et dans les assemblées de chambres du parlement. Le procureur général, aidé par des substituts, était chargé de la procédure civile, de la poursuite des délits, de la police, do l’exécution des arrêts et de la surveillance des tri-