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curie a ses privilèges et son emploi. Moins civilisés et moins industrieux que les Chinois et que les Indous, les Birmans ont un type physique différent du type chinois et du type indou ; ils ressemblent aux Javanais. Le tatouage passe à leurs yeux pour un signe de virilité. Ils professent le bouddhisme, et leurs traditions religieuses sont les mêmes que chez les Singalais. L’instruction élémentaire, m ; iis réduite aux plus simples notions, est très-répaEdue parmi eux. M. Craufurd s’occupe du système militaire, des impôts, du commerce intérieur, de l’industrie, des produits du sol, de la géographie, de l’histoire, des mœurs et du langage des Birmans. Observateur et diplomate, il est très-sobre de détails personnels ; son livre est très-clairement écrit ; plein de renseignements neufs et curieux, il intéresse le savant et l’antiquaire. C’est un des plus beaux ouvrages auxquels aient donné naissance les événements politiques suscités par les entreprises de la Compagnie des Indes.

AVAHI s. m. (a-va-i). Mamm. Genre de lémuriens, voisin du genre indri.

  • AVAILLES, village de France (Vienne),

ch.-l. decunt., arrond. et à36 kilom. de Civruy, sur la rive droite de la Vienne ; pop. aggl., S2l hab. — pop. tôt., 2,074 hab.

AVALITES, ville de l’ancienne Afrique, sur les bords du Sinus Avalites, au sud du détroit de Bab-el-Mandeb. C’est aujourd’hui Zeilah, dans le royaume d’Adel.

  • AVALLON, ville de France (Yonne),

cli.-l. d’arrond., à 51 kilom. d’Auxerre, au sommet d’un rocher escarpé dont le Cousin baigne la base ; pop. aggl., 5,059 hab.pop. tôt., 5,816 hab. L’arrond. comprend 5 cant., 72 comin., 44,016 hab.

AVA1.0N, presqu’île d’Angleterre, comté de Somerset, auS.-O.de Wells. Cette presqu’île, à laquelle ses marais profonds ont fait donner le nom d’île d’Avalon, était célèbre dans les traditions légendaires du moyen âge. C’était à Avalon que le Caron de la mythologie du Nord, Barinte, conduisait les âmes des morts. Ce fut dans cette île que l’enchanteur Merlin et le barde Taliesien transportèrent le roi Arthur, qui venait de recevoir une blessure mortelle à la bataille de Carnlann. C’est également la que l’auteur du roman intitulé Guillaume au Court nez fait transporter par des féos Renoard et plusieurs guerriers. Dans la presqu’île d’Avulon s’élève la ville de Glastonbury, où l’on adorait jadis, sous un pommier, une laie allaitant ses marcassins.

AVALON, presqu’île de l’Ile de Terre-Neuve, il laquelle elle est reliée par un isthme étroit dans sa partie S.-O. Elle est formée par les baies de Plaeentia et de Trinity. Son sol sablonneux est à peu près improductif. Elle est très-fréquentée par les pêcheurs à la morue :

Avant in noce, opérette en un acte, paroles de SIM. Mestépès et Paul Boisselot, musique de M. E. Jonas ; représentée aux Bouffes-Parisiens le 24 mars 1865. C’est un petit ouvrage écrit avec talen". ai dont l’instrumentation est fort ingénieuse.

  • AVANTAGE s. m. — Encycl, Jurisp. V.

précifut, au t. XIIL du Grand Dictionnaire.

AVANTI, ancienne et puissante ville de l’Indoustan, une des sept villes sacrées des Indous. C’est aujourd’hui Oudjicin.

  • AVANT-MUR s. m. — Anat. Couche de

substance grise qui s’élève de la partie supérieure de la tonsille cérébrale et se recourbe vers la substance blanche de la circonvolution limitant la scissure de Sylvius. On l’appelle aussi rempart et moyau rubané.

A-rnnt-Sccno (l’), vaudeville en cinq actes, en prose, de M. Ernest Blum (théâtre du Palais-Royal, septembre 1S70). La pièce est imitée du fameux Chapeau de paille d’Italie : dans le vaudeville de il. Labiche on cherche un chapeau de paille, dans celui de M. Blum on cherche un coupon d’avant-scène. Voici pourquoi. M. d’Estourelles, haut employé du ministère de la guerre, doit dîner certain soir chez son ministre ; Mme d’Estourelles ira ce soir-là & la première représentation d’une opérette, Fleur de casst’s, pour laquelle un ami de son mari, le bel Amilcar, lui a offert, dit-elle, un coupon d’avant-scène. Mais ce n’est là qu’une fri me ; sous prétexte de première, elle ira tout simplement faire une partie fine avec le bel Amilcar. Par malheur, le dîner ministériel est contremundé ; M. d’Estourelles revient, tout joyeux de profiter, avec sa femme et son ami, du coupon d’avant-scèno. Horrible embarras d’Amilcar et do madame : ils n’ont pas de coupon, ils n’ont jamais songé à l’avoir. S’ils n en trouvent pas un, l’honneur est perdu, et même on risque davantage, car d Estourelles, en qualité d’ancien colonel, prendra peut-être mai la plaisanterie. Une lueur d’espoir vient cependant briller aux yeux d’Amilcar ; il existe un coupon d’avant-scène ; il ne s’agit que de le conquérir. (J’est assez difficile, car ce coupon, qui ^e trouve en mains tierces, est, depuis le matin, poursuivi avec acharnement par un certain Beaupageot, vieil imbécile, qui a juré de le déposer aux pieds de Mlle Nina Lembùvhc, et qui scia mis infailliblement à la porte s’il échoua dans son entreprise. Aniilcarct Beaupugeutengugent une lutte à mort ; ils prennent toutes sortes de dé*

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guisements pour dépister l’adversaire et pénétrer dans la place ; enfin, lecoupon tombe entre les mains d’Amilcar : il était temps. Cette bouffonnerie n’est d’un bout à l’autre qu’un long éclat de rire.

AVE (SAINT-), village de France (Morbihan), cant., arrond. et à 4 kilom, de Vannes ; 1,500 hab. On trouve aux environs de ce village quelques ruines romaines.

AVEBURY ou ABUHY, village d’Angleterre, comté de Wilts, à 10 kiloin. O. de Marlborough ; 750 hab. Près de ce village se trouvent les ruines d’un grand temple druidique.

AVEIN, village de Belgique, province de Liège, à 12 kilom. S.-E. de Huy. Le 20 mai 1035, les Français, sous les ordres des maréchaux de Chàtillon et de Brézé, battirent les Espagnols près de cet endroit.

AVELINE (Alfred d’), pseudonyme d’André van Hassklt. V. ce nom, dans le tome XV du Grand Dictionnaire.

  • AVELLANEDA (Gertrudis - Gomez de),

femme poëte espagnole. — Elle est morte en juin 1864.

AVEMANN (Wolf), peintre allemand, né à Nuremberg, mort vers 1620. Il peignit, à l’imitation de Steenwyck, des intérieurs d’église et des vues d’architecture dont ses contemporains faisaient grand cas. Il mourut des suites d’un coup d’épée qu’il avait reçu en duel.

  • AVENEL (Denis-Louis-Martial), journaliste

et littérateur. — Il a été sous-bibliothécaire, puis, à partir de 184S, un des conservateurs de la bibliothèque de Sainte-Geneviève, fonction qu’il remplissait encore lorsqu’il mourut à Paris le 21 août 1S75.

  • AVENEL (Georges), historien. — Il est

mort à Bougival (Seine-ei-Oisc), des suites d’une attaque d’apoplexie, le îcr juillet 1876. D’après sa volonté expresse, il fut enterré civilement dans le cimetière de cette commune. M. Georges Avenel, après l’insurrection du 18 mars 1871, fit partie, avec Rane, Parent, etc., d’un comité de conciliation qui s’efforça d’empêcher la-guerre civile, puis d’y mettre un terme. Lors de la fondation de la République française (septembre 1871), il devint un des principaux rédacteurs de ce journal, où il fit paraître une série d’études sur la Révolution. Nul mieux que lui, du reste, ne connaissait cette admirable période d’enfantement et do progrès ; il était identifié, en quelque sorte, avec les personnages de cet immense drame politique. Les principales études qu’il publia de 1871 à 1874 furent réunies par lui sous le titre de Lundis révolutionnaires (1875, in-s°). Nous avons parlé ailleurs (v. révolutionnaires [Lundis], tome XIII du Grand Dictionnaire) de ce recueil, qui renferme des éclaircissements noueaux sur la Révolution à propos des travaux historiques les plus récents et des faits politiques contemporains. M. Georges Avenel avait entrepris sur Jean-Nicolas Pache un travail considérable, qui parut en partie dans la République française, et qu’une mort inattendue ne lui permit pas d’achever. On lui doit encore une édition très-complète des Œuvres de Voltaire, dite édition du Siècle, dans laquelle il a fait preuvs d’une large érudition et de beaucoup de goût.

  • AVENEL (Paul), auteur dramatique et

littérateur.— Il est né en 1823, et non en 1824, Outre les ouvrages que nous avons cités, on doit à cet écrivain plein do verve ; les Antithèses morales (1852, in-18), poésies ; Voyage entre deux mondes (1853, 2 vol. in-8°) ; la Nuit porte conseil (1S63, in-16) ; les Lipans ou les Brigands normands (1808, iri-lG). roman historique faisant suite au Roi de Paris et au Z>hc des moines ; les Calicots, scène de la vie réelle (18B6, in-12). Il a publié des chansons politiques qui ont eu un vif succès. Elles ont paru en volume, sous le titre de Chansons (1869, in-12) ; puis elles ont’été rééditées avec des additions, sous les titres de Nouvelles chansons politiques (1870, in-18), Chants et chansons politiques (1872, in-32) et Chansons de Paul Avenel (1875, in-is). Ces chansons, qui relatent les principaux événements de l’ère impériale, sont en quelque sorte l’histoire rimée. Leur côté caustique et satirique en a fait le succès. La complainte de Martin Bitlauré est particulièrement connue. Victor Hugo, à qui M. Avenel envoya son recueil de chansons, lui écrivit : » Je félicite dans le chansonnier le poète, et je salue dans le poète le citoyen. » On doit encore à M. Paul Avenel : Souvenirs de l’invasion. Les Prussiens à Bougival (1873, in-12) et plusieurs pièces de théâtre. A celles que nous avons déjà mentionnées, nous ajouterons : 'Antichambre en amour, en un acte (1854) ; la Paysanne des Abruzzes, drame en cinq actes (1861), avecCharlieti ; les Amoureux pris par les pieds, en un acte (ISB3) ; Soyez donc concierge, en un acte (1864) ; Un oncle du Midi, en un acte (1867) ; les Amoureux de Lucette, en un acte (1868), avec Ei nest Adam ; le Beau Maréchal, tableau populaire, en un acte (18GS, in-12) ; ('Homme à tu fourchette, en un acte (1874) ; le Tour du moulinet, opéra bouffe eu un acte, musique de Ilubans (1874) ; la Revanche de Candaule, opéra bouffe, avec Thiéry. Citons encore :1a Belle Lena, opéra bouife en trois actes (1875), musiqua de Hubans, joue à l’Athénée ; les Plaisirs du dimanche, en quatre actes, avec

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! Thiéry ; les Martyrs de la chaleur, comédie.

vaudeville en cinq actes-, les Millionnaires pour rire, comédie-vaudeville en cinq actes, etc.

  • AVENIÈRES (les), village de France

(Isère), cant. et à H kilom. de Morestel, près du Rhône ; pop. aggl., 450 hab. — pop. tôt., 4,002 hab.

AVÉN1NE s. f. (a-vé-ni-ne — du lat. avena, avoine). Substance découverte par Johnston dans l’avoine.

— Encycl. h’avénine est jaune et soluble dans l’eau. Elle se distingue de la légumine en ce que l’acide acétique ne la précipite que peu à peu. La solution aqueuse ne.se coagula pas quand on la fait bouillir, mais elle se trouble par le refroidissement.

  • Avenir nnllonal (L’). NOUS avOHS, dans

le premier volume du Grand Dictionnaire, page 1046, écrit l’histoire de cette feuille courageuse, fondée le 10 janvier 1865 par M. Peyrat, et dans laquelle des écrivains de talent, tels que Frédéric Morin, Henri Brisson, Et. Arago, Desonmiz, etc., donnèrent à la démocratie tant de gagés de dévouement. Pendant huit ans, aucun, autre journal ne servit mieux les intérêts de la République. Tous les patriotes, qui avaient encouragé ses débuts, faisaient des vœux pour son succès et il se montrait digne de tant de sympathies par la netteté de ses vues et la fermeté de ses opinions. Est-il besoin de rappeler que, durant cette période, il combattit pour la liberté de la presse, le droit de réunion, la séparation de l’Église et de l’État, apportant dans toutes ses discussions une modération de formes qui faisait plus encore ressortir la vigueur de ses attaques ?

En août 1873, M. Peyrat et ses collaborateurs avaient, pour divers motifs, abandonné le journal ;.quelques-uns même avaient renoncé au journalisme, h’Avenir national, laissé aux mains d’un administrateur, fut vendu à M. Portalis, et il eut bientôt le sort du Corsaire, qu’il avait du reste remplacé : un arrêté du gouverneur de Paris le supprima, en vertu de l’état de siège, le 24 octobre 1873.

AVENSAN, village de France (Gironde), cant. et à 3 kilom. de Castelnau-de-Médoc, arrond. et à 27 kilom. de Bordeaux ; 1,040 hab. Fabrique de tuiles. Église romane classée parmi les monuments historiques. Près du village, belles sources et château de Saint-Genès. « Les vins d’Avensan, dit M. Ad. Joanne, qui ressemblent assez à ceux de Margaux, sont recherchés en Allemagne ; les meilleurs crus produisent environ 450 tonneaux. »

AVENTIA, ancienne divinité helvétienne, adorée spécialement à Avenches (Suisse).

AVENTIC.US LACUS, nom latin du lac de Morat.

AVENTIE s. f. (a-van-tî). Entom. Genre de lépidoptères nocturnes, de la tribu des phalénites, comprenant une seule espèce, qu’on trouve quelquefois aux environs de Paris.

  • AVERNE. — Outre l’Averne, situé en Ita.lie,

dont nous entretenons nos lecteurs au tome l’r du Grand Dictionnaire, il y avait, dans l’antiquité, plusieurs endroits portant le même nom ; et, en général, les anciens appelaient ainsi tout lien, tout marais ou marécage malsain, empoisonnant l’air de ses miasmes, toute localité, toute grotte, toute caverne dont le site solitaire et mystérieux remplissait l’âme d’épouvante ou d’horreur. Telles étaient les cavités avernales d’Adiabène, en Mésopotamie ; tel encore un marais de l’Epire, qui portait le nom d’Averne.

AVÉRON s. m. (a-vé-ron). Bot. Nom vulgaire de la folle avoine et de quelques autres graminées.

  • AVERTISSEMENT s. m.—Encycl. Procéd.

Avant la loi du 2 mai 1855, les juges de paix étaient simplement autorisés à faire délivrer des billets d’avertissement pour appeler les parties en conciliation. Cette loi a rendu les avertissements obligatoires, de façon que le juge de paix ne peut aujourd’hui juger aucun différend sans avoir appelé les parues devant lui et avoir tenté.de les concilier en dehors de toute action judiciaire. Il n’est pas sans intérêt de rechercher, autant que la chose est possible, les résultats produits par la nouvelle loi, au point de vue de la conciliation. Nous empruntons an Dictionnaire de la conversation les chiffres suivants, qui peuvent servir à dégnger ces résultats : « En 1841, sous le régime des avertissements facultatifs, le nombre des avertissements avait été de 1,470,864 ; en 1860, il s’éleva (13,307,664. On a calculé que la conciliation devant le juge de paix n’atteint pas les trois cinquièmes des avertissements lancés ; mais il faut remarquer que, au nombre des avertissements restés sans résultat, on compte, à tort selon nous, ceux qui n’ont pas été suivis de citation, c’est-à-dire qu’une conciliation préalable a rendus inutiles. Le nombre de comparutions en vertu d’avertissements tend, du reste, à s’accroître, comme celui des avertissements eux-mêmes ; la moyenne en a été, dans la période de 1856 à 1860, de 1,928,040. »

— Administ. maritime. Avertissements aux ports. On sait qu’un des résultats, le plus inattendu peut-être, de l’emploi généralisé du

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télégraphe électrique a été de faire connaître longtemps à l’avance les changements atmosphériques qui, se déplaçant dans un sens donné et avec une vitesse que deux ob<er vations suffisent à calculer, peuvent faire prévoir des changements analogues pour les pays situés sur la direction qu’ils suivent. En un mot, il est possible, dans un très-grand nombre de cas, de faire connaîtra à un point menacé la tempête qui marche sur ce point. Il suffit, pour cela, d’établir un grand nombre de stations météorologiques et de les relier entre elles, en centralisant les renseignements dans un observatoire central, chargé de les transmettre aux intéressés. Depuis le mois de mars 1875, l’Observatoire de Paris se trouve chargé, en France, de ce travail ; il reçoit de toutes les stations des renseignements journaliers, qu’il communique deux fois par jour a tous les présidents des chambres de commerce et à tous les capitaines de port. L’Angleterre s’est associée à cette œuvre utile en échangeant avec Paris une dépêche hebdomadaire, qui sera, sans nul doute, transformée en dépêche quotidienne.

  • AVESNES, ville de France (Nord), ch.-l.

d’arrond., à 94 kilom. de Lille, sur les deux pentes d’une colline dominant la rive gaucho de l’Helpe majeure ; pop. aggl., 2,807 hab. — pop. tôt., 3,603 hab. L’arrond. a 10 cant., 153 eomm., 172,335 hab. Scierie de marbres, raffineries, savonneries, clouteries, tanneries, verreries. Commerce de grains, bois de charpente, cendres fossiles, houilles, houblons, toiles et fromages" de Maroilles.

Histoire. « Avesnes doit son origine, dit M. Ad. Joanne, à une tour élevée en 1020 par Werric II, dit le Barbu, seigneur de Leuzc, auquel le comte de Hainaut donna en lîef toutes les terres situées entre les deux Helpes. Thierry, fils de Werric, convertit en un château fort cette tour, près de laquelle il n’y avait alors que quelques chaumières, et construisit une belle église. Un de ses successeurs entoura de murailles la ville naissante, qui grandit rapidement et qui obtint, en 1200, une charte de commune ; en 1247, Marguerite de Hainaut accorda aux habitants de nouveaux privilèges.

En 1423, le comte Olivier de Bretagne se réfugia à Avesnes et en restaura les fortifications ; au milieu du xve siècle, la ville était très-florissante..Louis XI y revêtit pour la première fois la pourpre royale, le 3 août 1461 ; seize ans plus tard (juin 1477), il vint en aimes sommer les habitants de se déclarer pour lui contre le duc de Bourgogne et, sur leur refus, prit la ville d’assaut et la ruina presque entièrement. Il ne resta debout a. Avesnes que huit maisons, un couvent et l’hôpital. La place demeura déserte jusqu’au traité d’Arras (1482) ; elle était à peine reconstruite qu’elle fut de nouveau brûlée par les Français et abandonnée par ses habitants jusqu’au traité de Senlis. En 1493, Gabriel d’Albret fit réparer les fortifications, et l’archiduc Maximilien y autorisa une foire annuelle. Elle fut encore presque totalement incendiée en 1513. Louise d’Albret releva l’église et la fit ériger en collégiale (1534). Eu 1549, Philippe II fit sa joyeuse entrée à Avesnes avec son père Charles-Quint ; en 1556, il obtint de Philippe de Croy la cession de cette ville. Jusqu’à !a fin du xvie siècle, Avesnes eut à souffrir des épidémies et de la guerre.

Le 20 juillet 163 !, Marie de Médicis, quittant la France, y fut reçue par le prince d’Epinay au nom de l’archiduchesse Isabelle. Le traité des Pyrénées ayant donné Avesnes à la France en 1660, le roi y établit un bailliage en 1661. Louis XIV, lors de la campagne des Pays-Bas, séjourna six jours ù Avesnes, dont les fortifications furent augmentées et réparées par Vauban et Deville.

En 1S13, beaucoup de notables habitants d’Avesnes périrent victimes de leur dévouement à secourir les soldats atteints du tj-phus, qui revenaient du Rhin. En 1814, la ville, sans défense, se rendit aux Russes ; Napoléon y arriva le 13 juin 1815 et n’y laissa qu’une garnison insuffisante ; le 21 juin, les Prussiens l’investirent ; l’explosion d’une poudrière y causa de tels ravages qu’elle fut obligée de capituler le lendemain ; les Prussiens y furent remplacés six mois plus tard par les Russes, qui y restèrent jusqu’au mois de novembre 1818. u

AVESNES-LES-AUBERT, ville de France (Nord), cant. et à 4 kilom. de Carniêres, " arrond. et à 16 kilom. de Cambrai ; pop. aggl., 3,526 hab. — pop. tôt., 3,682 hab. Fabriques de batiste et autres tissus ; moulins à farine et à huile ; brasseries ; carrières.

  • AVESNES -LE-COMTE, bourg de France

(Pas-de-Calais), ch.-l. de cant., arrond. et à 20 kilom. de Saint-Pol ; pop. aggl., 1,391 hab. — pop. tôt., 1,484 hab.

  • AVESSAC, village de France (Loire-Inférieure),

cant. et à 6 kilom. de Saint-Nicolas-de-Redon, arrond. de Saint-Nazaire, près de la rive gauche de la Vilaine, sur une hauteur d’où l’on découvre une partie des départements d’Ille-et-Vilaine, du Morbihan et de la Loire-Inférieure ; pop. aggl., 320 hab. — pop. tôt., 3,427 hub. « Avessac est cité, dit M. Ad. Joanne, dans un cartulaire de Redon comme ayant servi d’emplacement au camp où le roi Salomon de Bretagne se retrancha, en 869, avec sou armée, pour se porter de la