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moins une importance considérable, en ce qu’elles déterminent le point sur lequel doit se porter l’attention des observateurs, en ce qu’elles permettent d’espérer une prochaine découverte. »

ANGUILLE (île de l’). Elle fait partie du groupe des Petites-Antilles, dans la mer des Antilles, par 18» de latit. N. et 66" 20’ de longit. O. Elle présente une longueur de 47 kilom, sur 7 kilom. de largeur. Le pays est plat et à peu près inculte. Ch.-l-, Anguilla ; 3,000 hab. environ. Cette île, qui appartient aux Anglais, fut découverte en)651 et colonisée vingt ans plus tard.

’ * ANGUINAIRE s. m. — Ce mot est aussi employé comme substantif féminin, et alors il est synonyme d’AÉTÉB. V. aétÉB, dans ce Supplément.

ANGULARITÉ s. f.(an-ghu- !a-ri-té — rad. angulaire). Caractère de ce qui est angulaire ou anguleux : Des silex gui ont conservé leur

ANGULARITÉ.

ASGUSSOLAouAGNOSCIOLA(Sophonisbe), femme peintre italienne, née à Crémone en 1535, morte à Gênes vers 1620. Elle s’est surtout adonnée au portrait et elle dépassa en ce genre Bernardino, qui avait été son maître. Philippe II la fit venir prés de lui ; elle fit son portrait, ainsi que celui des principaux personnages de sa cour. Elle épousa 1 un d’eux, de la famille des Moncade, qui se fixa avec elle à Palerme. Là, elle ouvrit un atelier qui fut longtemps célèbre et où beaucoup de femmes artistes vinrent apprendre à se perfectionner ; elle excellait non moins à professer l’esthétique qu’à peindre, et Van Dyck, qui la visita alors qu’elle était parvenue à l’extrême vieillesse et tout à fait aveugle, déclarait qu’il avait plus appris auprès d’elle que du peintre le mieux voyant. Ses ouvrages sont devenus rares. Il y en a quelques-uns au musée de Madrid, au palais Pitti, de Florence, et dans la collection du comte d’Yarborough, en Angleterre.

  • ANGYSTOME s. m.—Moll. De Blainville a

appliqué le même nom à une famille de mollusques ayant pour caractère commun une

ouverture longitudinale étroite, caractère que Deshayes trouve avec raison insuffisant. La famille de Blainville, en effet, se trouve contenir des genres trop divers pour pouvoir être classés dans un même groupe, notamment des cônes, des strombes, des volutes, des mitres, etc.

  • ANHALONIEs. f.—Encycl. Bot. Ce genre,

créé par Lemaire, a pour caractères : rhizome perpendiculaire ; aréoles nulles ; mamelons en prismes triangulaires, plans en dessus, foliiformes a la base, disposés en rosace spirale ; inflorescence axillaire, fleurs blanc rosé pâle, amples, avec divisions du périgone bisériées, connées à la base en cône court, tisse, charnu ; étuinines nombreuses, inégales, insérées sur le tube en séries spirales ; style infundibuliforme, creux, charnu, divisé au sommet ; baie subanguleuse, lisse, blanc rosé pâle ; graines digitaliformes. Lemaire n’indique qu’une seule espèce de ce genre, anhalonie prismatique, qui croît au Mexique, mais y est très-rare. On l’a trouvée à San-Luis-de-Potosi, à une altitude de près de 3,000 mètres. Le rhizome de cette plante, très-développé, a l’aspect de nos betteraves. Quand on le coupe, il s’en écoule un suc laiteux très-abondant. Peut-être serait-il bon de laisser cette espèce dans le genre maxilfaire, dont elle ne se distingue que par des caractères accessoires.

  • ÀMIALT. — Les duchés d’Anhalt font aujourd’hui

partie de l’empire d’Allemagne.

L’armée est confondue avec celle ■ de la Prusse. Le contingent est de l homme par 100 habitants, non compris la landwehr. La dette publique s’élève à 2,068,868 marcs. Dans le budget de 1875, les recettes étaient évaluées à 7,442,000 marcs, et les dépenses à 7,341,000 marcs. Le duc d’Anhalt actuel est Léopold-Prédéric-François-Nicoias ; il a succède à son père le 22 mai 1871. Le chiffre de la population est de 203,437 hab.

  • ANHYDRIDE s. m.—Encycl. Chim. On désigne

sous ce nom les acides unhydres. Ces composés peuvent, en fixant les éléments de l’eau, fonctionner comme de véritables acides. Ce sont des oxydes dans lesquels l’oxygène est uni à un élément ou à un radical électro-négatif ou acide. Ils se divisent en anhydrides mono, di, tri et tétratomiques.

Les anhydrides monoatomiques se préparent ordinairement en faisant agir un chlorure à radical acide sur un acide monoatomique ou un de ses sels. Tel est" le cas de l’anhydre acétique, qui s’obtient par la réaction du chlorure d’acétyle sur l’acétate de potassium. Ces composés sont généralement insolubles ou peu solubles dans l’eau. Ils en fixent les éléments et donnent des acides monoatomiques. Ils sont solubles dans l’alcool, qu’ils décomposent lentement en donnant des elhers monoatomiques. Sous l’influence du chlore, ils se trausforment en chlorures et en acides chlorés ; traités par le perchlorure de phosphore, ils donnent des chlorures à radicaux acides et de l’oxychlorure de phosphore.

Les anhydrides diatomiques peuvent s’obtenir soit en déshydratant directement par la chaleur les acides diatomiques, c’est le cas de l’anhydride succiuique ; soit par la fixation

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directe de l’oxygène sur des groupes ou des éléments diatomiques-, c’est le cas des anhydrides carbonique et sulfurique.

Les anhydrides diatomiques fixent les éléments de l’eau avec une énergie plus ou moins grande et donnent des acides diatomiques, ordinairement basiques. Mis en

contact avec l’ammoniaque, ils donnent des imides- avec le perchlorure de phosphore, les anhydrides diatomiques se convertissent en chlorures correspondants. Dans ce groupe figure l’anhydride sulfurique, qui fixe avec la plus grande énergie les éléments de l’eau ou d’un oxyde.

Dans le groupe des anhydrides triatomiques figurent les anhydrides phosphorique, arsé. nique et antimonique ; enfin, dans le<groupe tétratomique, moins étudié que les précédents, les anhydrides siiicique, stannique et titanique. Ces derniers résultent de l’union d’un élément tétratomique avec 2 atomes d’oxygène.

Enfin nous mentionnerons une classe de composés qui ont reçu le nom d’anhydrides incomplets et qui résultent de la déshydratation partielle d’un acide polyatomique. Tel serait l’acide niétaphosphorique, qui résulterait de la soustraction de 1120 enlevés à l’acide phosphorique.

ANHYDROSULFATE s. m. (a-ni-dro-sulfa-te

— de anhydre, et de sulfate). Chim. Nom donné à des sels qu’on a nommés d’abord SUL-FATES acides anhydres, et qu’on appelle aujourd’hui wsulfates, parce qu’on a reconnu qu’ils dérivent, non de l’acide sulfurique normal, mais de l’acide disulfurique.

  • AN1ANE, petite ville de France (Hérault),

ch.-l. de cant., arrond. étà 30 kilom. S.-O. de Montpellier, sur la rive gauche et à 1 kilom. da l’Hérault, sur le torrent de Corbières ; pop. aggl., 2,457 hab. — pop. tôt., 3,286 hab. Fabriques de boutons et de tabletterie en os, distilleries de plantes aromatiques, confiseries d’olives, nombreuses tannerie*/ Aniune doit son origine au monastère fondé au vme siècle par saint Benoît. Les bâtiments de cette abbaye servent aujourd’hui de maison de détention, où se trouvent en moyenne 850 condamnés, et l’église abbatiale, reconstruite au siècle dernier, est devenue église paroissiale.

ANIANUS ou AN1EN, théologien italien du vfi siècle. Il était natif de la Campanie et diacre de Célède. Il assista au synode de Diospolis (415) et y défendit Pelage. Il est connu surtout par les traductions latines qu’il fit, à cette occasion, de Va Réfutation des dialogues de saint Jérôme, par Pelage, et des Homélies sur saint Matthieu, de saint Chrysostome. On ne lui attribuait, avant Richard Simon, que la traduction des huit premières homélies ; mais cet érudit a reconnu que celle de toutes les autres était également de lui. L’épître dédicatoire, adressée à Oronce, évêque (iélagien, est tout entière dirigée contre saint Augustin. Anianiis a fait aussi une traduction des Sept homélies sur saint Paul, de saint Chrysostome. Huet le place parmi les interprètes les plus élégants et les plus fidèles. Ces traductions ont été imprimées dans les Œuvres de saint Chrysostome éditées par les bénédictins.

. ’ANICET-BOURGEOIS (Auguste). — On doit à ce fécond écrivain un nombre considérables de drames, de vaudevilles, de féeries, etc., et presque toutes ces pièces sont écrites en collaboration. Nous allons en donner la liste à peu près complète. Parmi ses drames, nous citerons : Gustave ou le Napolitain, son œuvre de début (1825) ; Sept heures, en trois actes (1829), avec Ducange ; le Couvent de Tonnington, en trois actes (1830), avec le même ; Napoléon, en trois actes (1830), ave.c Francis Cornu ; le Grenadier de l’île d’Elbe, en trois actes (1831), avec le même ; les Chouans ou Coblentz et Quiberon, en trois actes (1831), avec le même ; Robespierre, en trois actes (1831), avec le même ; Atar-Gull (1832), avec M. Mayon ; Perrinet Leclerc, en cinq actes (1832), avec Lockroy ; l’Impératrice et ta juive, en trois actes (1834), avec le même ; la Vénitienne, en cinq actes (1834) ; Latude, en cinq actes (1834), avec Pixérécotirt ; Karl ou le Châtiment (1835), avec Lockroy ; Héloîse et Abailard, avec Francis Cornu (1835) ; la Nonne sanglante, en cinq actes (1835), avec Maillan ; Nubuchodonosor (1836), avec Cornu ; DjengisKhan ou la Conquête de la Chine, en trois actes (1837) ; le Portefeuille (1837), avec Dennery ; Gaspar Hauser, en quatre actes (1838), avec le même ; la Pauvre fille (1838) ; Marie Remond (1839), avec Lockroy ; Jeanne Hachette (1839), avec Dennery ; Jacques Cœur, l’argentier du. roi, en quatre actes (1841), avec Alboize ;Stéphen, en quatre actes (1842), avec Boulé ; Stella, en cinq actes (1843) ; Madeleine, en cinq actes (1843), avec Albert ; Mademoiselle de La Faille, en cinq actes (1843), avec Lemoine ; la Dame de Saint-Tropez, en cinq actes (1844), avec Dennery ; les Eléphants de ta pagode, en trois actes (1845), avec Saint-Hilaire ; Marie oi-l’Inondation, en cinq actes (1847), avec Cornu ; Notre-Dame des Anges, eu cinq actes (1848), avec Albert ; le Maréchal Ney, en cinq actes (1848), avec Dupeuty ; les Sept péchés capitaux, en sept actes (1848), avec Dennery ; la Sonnette du. diable, drame fantastique en cinq actes (1849),

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avec Guerville ; Marceau ou les Enfants de la République, en cinq actes (1849), avec le même ; Piquillo Alliaga, en cinq actes (1849), avec le même ; Marianne, en sept actes (1850), avec le même ; le Muet, en cinq actes (1851), avec le même ; Marthe et Marie, en six actes (1851), avec le même ; la Dame de la Halle, en sept actes (1852), avec le même ; les Mystères du Carnaval, en cinq actes (1853), avec le même ; le Pendu, eu cinq actes (1854), avec le même ; la Vie d’une comédienne, en cinq actes (1854), avec Barrière ; la Moissonneuse, drame lyrique en quatre actes (1853), avec Masson ; Georges et Marie, en cinq actes (1855), avec le même ; Marie-Rose, en cinq actes (1855), avec le même ; le Médecin des enfants, en cinq actes (1855), avec Dennery ; les Maréchaux de l’Empire, en cinq actes (1856) ; le Fou par amour, en cinq actes (1857), avec Dennery ; le Marin de la garde, en cinq actes (1857), avec Masson ; la Justice de Dieu, en cinq actes (1858), avec Paul Foucher ; la Mendiante, en cinq actes (1858), avec Masson ; l’Aveugle, en cinq actes (1859), avec Dennery ; les Honnêtes femmes, en cinq actes (1859) ; les Pirates de la Savane, en cinq actes (1859), avec Dugué ; le Prêteur sur gages, en cinq actes (1860), avec Masson ; la Fille des chiffonniers, en cinq actes (18G1), avec Dugué ; la Fille du paysan, en cinq actes (1862), avec Dennery ; la Bouquetière des Innocents, en cinq actes (1862), avec Dugué ; le Bossu, en cinq actes (1862), avec Paul Févai ; la Sorcière ou les États de Blois, en cinq actes (1864), avec Jules Barbier ; Rocambôle, en cinq actes (1864), avec Ponson du Terrail ; le Capitaine fantôme, en cinq actes (1864), avec Paul Féval ; la Meunière, en cinq actes (1864) ; le Mousquetaire du roi, en cinq actes (1865), avec Paul Féval ; la Reine Cotillon, en cinq actes (1866), avec le même, etc. Plusieurs de ces drames ont eu un succès énorme. Quelques-uns des nombreux vaudevilles ou comédies-vaudevilles d’Anicet-Bourgeois ont eu également une vogue extrême. Parmi les pièces de ce genre, nous citerons : Matthieu Laensberg, en deux actes (1829), avec Vanderbuch ; Pourquoi ? en un acte (1833), avec Lockroy ; Père et parrain, en deux actes (1832), avec Ancelot ; la Savonnette impériale, en deux actes (1833), avecDumanoir ; lu, Fiole de Cagliostro, en un acte (1835), avec le même ; Passé minuit, en un acte (1839), un petit chef-d’œuvre, avec Lockroy ; Pascal et Chambord, en deux actes (1839), avec Brisebarre ; les Trois épiciers (1840), en trois actes, avec Lockroy ; Sous une porte cochère, en un acte (1840), avec le même ; la Première ride, en un acte (1840), avec le même ; les Pécheurs du Tréport, en un acte (1840), avec Laloue ; le Marchand de bœufs, en deux actes (1840), avec le même ; Treize à table, en un acte (1840), avec Lenglier ; Tuby le sorcier, en un acte (1840), avec Dennery ; Un souper tête à télé, en un acte (1840), avec Dumanoir ; l’Orangerie de Versaitles, en trois actes (1840)/ avec Laloue ; En pénitence, en un acte (1841) ; Lucrèce, en trois actes (1841), avec Dupeuty ; le Maitre d’école, en un acte (1841), avec Lockroy ; Job et Jean, en un acte (1841), avec le même ; Chariot, en trois actes (1841), avec le même ; 86 moins 1, en un acte (1841), avec Brisebarre ; Un rêve de mariée, en un acte (1842), avec Laloue ; les Blancs-becs, en deux actes (1842), avec Bri•sebarre ; le Tambour-major, en un acte (1842), avec le même ; les Maçons, en un acte (1842), avec le même ; la Perruquière de Meûdon, en un acte (1843), avec Dennery ; la Vie en partie double, en un acte (1845), avec Dennery ; Monseigneur ou les Voleurs, en quatre actes (1844), avec Brisebarre et Dumanoir ; les Amours de monsieur et de madame Denis, en deux actes (1845), avec Delaporte ; le Fiacre et le parapluie (1845), en un acte, avec Brisebarre ; les Murs ont des oreilles, en deux actes (1846), avec Brisebarre et Nyon ; lo Chevalier d’Essonne, én trois actes(1847), avec Dupeuty ; Porihosà la recherche d’un équipement, en un acte (1848), avec Dumanoir ; le Premier coup de canif, en deux actes (1848), avec Brisebarre ; le Chevalier muscadin (1848), en deux actes, avec Dupeuty ; la Femme à la broche, en un acte (1849), avec Ch. Narrey ; la PetiteFadelte, en deux actes (1850), avec Lalbnt ; le Jeu de l’amour et de lacravache, en un acte (1850), avec Narre}’ ; Jeanne, en trois actes (1S51), avec Deslandes ; les Infidèles, en un acte (1858), avec Barrière ; la Joie de la maison, en trois actes"(1855), avec Decourcelle ; Une vieille lune, en un acte (1856), avec M. Michel ; J’enlève ma femme, en un acte (1857), avec Decourcelle ; les Petites lâchetés, en trois actes (1857), avec Dumanoir ; Un monsieur qui a brûlé une dame, en un acte (1857), avec Labiche ; le Diable d’argent, en quatre actes (1857), avec Nyon et Laurent ; l’Avare en gants jaunes, eu trois actes (1858), avec Labiche ; les Comédiens de salon, en un acte (1859), avec Durantin ; les Mariages d’aujourd’hui, en quatre actes (1861), avec Decourcelle, etc. Enfin, on lui doit quelques pièces fantastiques : la Sonnette du diable, en cinq actes (1849) ; les Quatre fils Aymon, en cinq actes (1853) ; le Cheval fantôme, en cinq actes(1860), et plusieurs féeries : l’Étoile du berger, en quatre actes (1846), avec Dennery ; la Corde du pendu, en trois actes (1844), avec Laloue ; les Quatre parties du monde, en vingt-deux tableaux (1851), avec Clairville et Laurent ; enfin, les Pilules du diable (1854), avec Laloue, pièce dont le succès a été prodigieux.

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Anicet-fiourgeois est mort à Paris le 12 janvier 1871.

  • ANICHE, ville de France (Nord), cant.,

arrond, et à 13 kilom. de Douai ; pop. aggl., 4,236 hab. — pop. tôt., 4,922 hab. Verreries, sucreries, houillères, etc. Cette localité est reliée à Somain par un chemin de fer industriel de 4’kilom., appartenant à la compagnie des mines d’Anzin.

ANICIT ou ANNAiniZI (Aboul-Abbas-al-Fadhl-ibn-Hatim), astronome arabe du ix" siècle.

Il vivait au temps du calife Al-Maladhed, auquel il dédia un de ses livres sur la météo- ■ rologie, Fi Ahdatou-l-Jauw. Il a aussi composé des Tables astronomiques qui eurent longtemps de la réputation. Les astronomes du moyen âge s’y réfèrent souvent, ce qui donne lieu de penser qu’il en existait alors des traductions latines ; elles auront été postérieurement perdues, car il n’en existe

d’exemplaires dans aucune des bibliothèques de l’Europe.

  • ANIDE s. m. — Encycl. Térat. Ce genre,

créé par Griirlt (1S32J »ous le nom à’amorphe, a servi à Isidore Geoffroy Saint-Hilaire pour établir sa famille des anidiens, qu’il place tout au bas de l’échelle des monstres unitaires omphalosites. L’organisation des anides, en effet, est tellement rudimentaire, que leur inspection ne suffit presque jamais pour faire reconnaître l’espèce à laquelle ils appartiennent. Ils se réduisent en un sac de forme irrégulièrement ovoïde ou globulaire, ne contenant’ aucune trace de viscère quelconque, mais seulement une masse de tissu cellulaire entrecoupée d’osselets de forme indéterminée et de branches vasculaires incomplètes. Le seul caractère spécifique qu’on dislingue tout d’abord, c’est la présence de poils chez les es-pèces qui en sont normalement pourvues et leur absence chez les autres : On ne connaît, du reste, qu’un petit nombre de cas tératologiques de ce genre, et presque tous se rapportent à l’espèce bovine. Le cas le plus anciennement signalé est celui dont Ruysch a

laissé une bonne figure. Plus tard, Blund signala un autre cas se rapportant à l’espèce humaine. Gurlt en a connu deux autres relatifs à l’espèce bovine.

ANIE s. f. (a-nl). Religieuse du Thibet, suivant Boiste.

ANIE (pic d’), en basque Ahunemendi (montagne du Chevreau), pic des Pyrénées d’où l’on jouit d’une vue très-pittoresque, dans lo département des Hautes-Pyrénées ; 2,504 mètres d’altitude. De son sommet on découvre le pays Basque et la mer, le Béarn, les Landes et les montagnes arides de l’Espagne ; puis, au-dessous des neiges, le lac d’Anie. Les Basques avaient fait de cette montagne, que distinguent sa forme pyramidale, la beauté et la régularité de ses versants, une sorte de mont sacré, habité par la fee Maithagarri, et dont naguère encore ils interdisaient l’accès aux voyageurs. Borda, qui voulut en tenter l’ascension, courut de véritables dangers de la part des fanatiques habitants de Lescun. Aujourd’hui, les touristes n’ont heureusement plus rien à redouter, du moins du côté des indigènes.

ANIÉCER v. a. ou tr. (a-nié-sé — rad. nièce). Adopter pour nièce : Chaque chanoinesse avait le droit (2’aniécer une jeune novice.

ANIENUS, dieu du fleuve Anio, chez les

Romains.

AMLÉB et AS1NÉE, sectaires juifs du ii-t siècle de l’ère moderne. Ils étaient frères et exerçaient tous deux le métier de tisserand à Néerda, près de Babylone. Ils excitèrent à la révolte quelques-uns de leurs concitoyens, captifs comme eux, et réussirent a s’emparer d’un fort sur l’Euphrate. Artaban fut obligé d’envoyer contre eux des troupes ; elles fuient défaites, et le roi des Parthes, redoutant le courage des deux chefs de rebelles, préfera traiter avec eux. Il les fit venir à sa cour et leur confia des offices considérables. Leur fin fut tragique : Asinêe épousa une Parthe, qui l’empoisonna ; son frère, surpris dans une embuscade par des Babyloniens irrités de la faveur dont il jouissait, fut massacré par des sicaires (40 de J.-C.).

  • ANILIDE s. f. — Encycl. Chim. V. phbnylamide, au tome XII, page 784.
  • ANILINE s. f.— Encycl. Chim. L’aiiitoie

ou phèuylamine C*H5, AzH* est un alcaloïde organique qui dérive de la benzine par la substitution de l’amidogène AzH2 àl’hydrogéne, ou qui dérive de l’ammoniaque par la substitution du phényle CBH5 à l’hydrogène. On l’obtient par plusieurs méthodes :

lo Par le procédé de Zinn, qui consiste à soumettre la nitrobenziue CSH^AzO8 à l’action d’agents réducteurs. Les 20 sont simplement remplacés par 2H, ce qui prouve

que les 20 étaient unis entre eux de manière à former un groupe divalent, sans quoi ils seraient remplacés par 4H.

2" Par la distillation sèche d’une foule de composés isomères, tels que l’acide phénylcarbamique, la salicylamide et le nitrotoluène C’HItAzO1) ; dans tous les cas, le corps se dédouble en aniline et en acide carbonique.

30 Par la distillation de l’indigo seul ou ea présence d’une solution concentrée de po«