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AMOU

privé. Chaque année, l’emprunteur paye, outre l’intérêt sur le principal de sa dette, une somme pour son amortissement dans un temps donné.

AMORV DE LANGER ACE (Joséphine), femme de lettres belge, née à Anvers en 1831. Elle reçut une excellente éducation et se tourna vers les lettres. Outre de nombreux articles publiés dans le Journal des demoiselles, la Gazette des femmes, etc., on lui doit les ouvrages suivants, dans lesquels elle a fait preuve d’un sérieux talent : Galerie des femmes célèbres depuis le io* siècle de l’ère chrétienne jusqu’au xvte siècle (1847, in-8") ; De l’existence morale et physique des femmes ou Essais sur l’éducation et les conditions des femmes prises dans tous les ordres de la sociétë et en particulier dans les classes laborieuses (1850, in-8») : Un nid de fauvettes (1850, in-8°) ; tes Proverbes, histoire anecdotique et morale des proserbes et dictons français (1860, in-8°) ; Galerie chrétienne des femmes célèbres(sez,

-&o) ; Nouvelles intimes(1865, in-12) ; les Gémeaux, les Diamants (1888, in-lS) ; Histoire anecdotique des fêtes et jeux populaires au moyen âge (1870, in-8») ; la Grotte de Lourdes (1873, in-8°), etc.

AMOSA, ancienne ville de la Palestine, de la tribu de Benjamin.

  • AMOU, bourg de France (Landes), ch.-l.

de cant., arrond. et à 27 kilom. de Saint-Sever, sur le Luy-de-Béarn ; pop. aggl-, 881 hab. —pop. tôt., 1,790 hab. Château ; curiosités celtiques.

AMOU-DARIA, fleuve du Turkestan. V. Djiuoun, au tome VI du Grand Dictionnaire.

AMOUDHU (Anatole), architecte français, né à Dôle en 1739, mort en 1812. Il eut pour maître Blondel, qui remmena h Varsovie, où il dirigea la construction de plusieurs palais. Revenu en France, il construisit le château de Fresnes, près de Vendôme. Il voulut ensuite étudier le droit et devint maire de Dôle en 1790. On lui doit : Cadastre parcellaire de la ville de Dôle {1808, in-8») et Des mesures agraires dans la Franche-Comté, de leurs rapports entre elles et avec le nouveau système métrique.

AMOCN. V. Ammonas, dans ce Supplément. V. aussi Ammun, au tome 1er et dans ce Supplément.

Amourdea trois oranges (V) (C’Amore délie

tre melm-ande], canevas d’une pièce fitibesque ou féerique du comte Charles Gozzi, qui eut pour but, en l’écrivant, de ridiculiser deux auteurs dramatiques, Goldini (l’enchanteur Celio) et l’abbé Chiari (la fée Morgane). Gozzi l’écrivit en quatre jours, en 1761, pour la célèbre compagnie Sacchi, qui seule soutenait encore la commedia dell’ arte contre Goldoni. Lorsqu’on la mettait en scène, ces acteurs spirituels copiaient le langage de ceux qu’ils parodiaient, le tour de leurs idées, le style ampoulé et prétentieux de Chiari, les phrases d’avocat de Goldoni. Voici comment Gozzi rend compte de sa pièce dans ses curieux Mémoires : « Le Vénitien a le goût du merveilleux ; Goldoni avait étouffé ce sentiment poétique en faussant notre caractère national ; il s’agissait donc de le réveiller. Je déclarai hardiment que ma pièce serait un conte de nourrice. En voici le sujet : Tartaglia, l’un des masques classiques de la comédie dell’ arte, et qui représentait le peuple personnifié, était le fils du roi de Carreau*. Le pauvre jeune homme se mourait d’ennui et de mélancolie, abreu vé de drames larmoyants, de traductions fastidieuses, empoisonné par des imposteurs et abruti par les discours en dialectes vulgaires. II avait oublié sa langue maternelle. Une léthargie chronique le tenait toujours assoupi. Les bâillements, les soupirs et quelques larmes étaient les seuls signes de vie qu’il donnât encore. Le roi de Carreau, Trufaldin, au désespoir, consultait son ministre Pantalon et ses conseillers intimes Brighella, Léandre, etc. Les uns voulaient qu’on administrât de l’opium, les autres une infusion de vers martelliens, d’autres un extrait de théories à la mode ou une décoction tragicomique ; mais Colombine assurait que tous ces affreux spécifiques augmenteraient encore la léthargie. On interrogeait un oracle, et le dieu répondait que le prince serait guéri lorsqu’on aurait réussi à le faire rire. Làdessus, le roi ouvrait au peuple les portes de sou palais. Ou dansait sous les yeux du malade, on essayait par mille folies de le dérider ; mais il étendait ses membres engourdis et laissait retomber sa tête sur sa poitrine. Une vieille femme, profitant du libre accès accordé à tout le monde, venait à la cour, tenant sous son bras une cruche, qu’elle voulait emplir à la fontaine du palais. Pantalon etBrighella semedaientà lunner cette bonne femme en la prenant pour but de leurs lazzi. La vieille levait sa canne pour battre les mauvais plaisants ; mais elle tombait à la renverse et cassait sa cruche. Dans sa chute, elle montrait ses jambes ; le fils du roi éclatait de rire, etsaguerison était subite et complète. Cependant la vieille, qui n’était autre que la fee Morgane, se relevait tout en fureur et lunçuU une malédiction terrible : « Le prince, disait-elle, est guéri de sa léthargie. « Les draines larmoyants, les traductions, les théories désastreuse-i et les impostures n’ont plus d’effet sur lui ; son esprit est débarrassé des poisons ; mais son cœur sera malade, et

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il ne goûtera plus de repos tant qu’il ne possédera pas les trois oranges d’or. Qu’il soit « dévoré par l’amour des trois oranges ! — Eh ■ bien I répondait Pantalon, courons à ia recherche des trois oranges. » Et après ce prologue allégorique commençait le conte de nourrice en action, où les féeries, les enfantillages poétiques et les fruits d’imagination étaient mêlés d’allusions, les unes malignes contre Chiari et Goldoni, les autres sentimentales sur la décadence de In comédie nationale et l’ingratitude du public envers Sacchi et sa compagnie. ■ Le public fut captivé par la partie merveilleuse du spectacle. « Le plaisir redoubla, dit Sismondi, lorsque, Truffaldin coupant deux des oranges, il en sortit successivement deux belles demoiselles qui moururent bientôt de soif, et lorsque, Tartaflia coupant la troisième orange, à côtéune fontaine, il en sortit une troisième princesse, à laquelle il se hâta de donner à boire et qui devait être son épouse, non cependant sans courir encore de nouveaux

dangers, car, sous les yeux des spectateurs, elle est transformée en colombe, et ce n’est que longtemps après qu’elle reprend sa formo naturelle. •

Amours du diable (les), opéra en quatre actes, paroles de M. de Saint-Georges, musique de M. Albert Grisar ; représenté à l’Opéra-Comique le 24 août 1863. Déjà entendu,

sous la forme d’opéra-comique, au Théâtre-Lyrique, le 11 mars 1853, cet ouvrage a été remanié, retouché et abrégé. Au nombre des heureux motifs dus à la veine toujours féconde de M. Grisar, nous citerons la romance de Frédéric au premier acte : Dans un rêve délicieux ; le trio du Chapeau, au second ; l’air du Diable amoureux, chanté par Mme Galli-Marié avec beaucoup de talent. Troy, Barielle, Potel, Mlles Bélia, Baretti et Tuai ont chanté les autres rôles.

Amour mannequin (l’), opérette en un acte, paroles de M. Jules Ruelle, musique de M. Gallyot ; représentée aux Fantaisies-Parisiennes le 16 mars 1867. La donnée du livret n’est pas fort originale, mais il y a de l’esprit et de la gaieté dans le dialogue, qualités dont la musique a paru dépourvue. Nous avons distingué une jolie modulation dans les couplets : C’est un défaut que d’être curieuse. Chantée par Croué, Barnolt, Mlles Bonelli et Rigault.

Amour ci sou carquola (l’), opéra bouffe en deux acies, paroles de M. Marquet, musique de M. Ch. Lecocq ; représenté à l’Athénée le 30 janvier 1868. Il suffit de rapprocher les noms de Chrysidès, de Cupidon, de l’hisbé, de Zéphire, de ceux de Laudanum et du Moulin-Rouge pour indiquer à quel genre fantaisiste appartient cette pièce. Il y a plusieurs mélodies agréables dans ce petit ouvrage, entre autres le duo de Cupidon avec l’hisbé et les couplets : Est-ce à moi de vous apprendre ? Joué par Désiré, Léonce, MUes Irma Marié, Lovato et Leutz.

Amour mouillé (l’), opérette en un acte, paroles de MM. J. Barbier et Arthur de Beauplan, musique de M. E. de Hartog ; représentée aux Fantaisies-Parisiennes le 30 mai 1868. Le livret a été tiré d’une comédie des mêmes auteurs et de M. Michel Carré, jouée au Gymnase le 5 mai 1850. C’est l’ode célèbre d’Anacréon qui a inspiré cette pièce. On a applaudi un bon trio ; le rôle principal a été chanté par Barnolt.

Amour aacrô (l") el l’Amour profune, chefd’œuvre du Titien ; dans la galerie Borghèse, à Rome. Deux jeunes femmes personnifient les deux sortes d’amour. L’une, nonchalamment appuyée contre la vasque d’une fontaine, a pour tout vêtement une légère ceinture blanche et, sur le bras gauche, une draperie rouge, dont le ton puissant avive la blancheur dorée de son beau corps. Une de ses mains est posée sur le rebord de la vasque ; de l’autre, elle tient une boite à parfums ou un coffret à bijoux. Sa poitrine, délicatement modelée, fait face au spectateur, tandis que son visage, de profil, est tourne vers un charmant bambino qui joue avec l’eau du bassin. Ce groupe désigne l’amour profane, la beauté voluptueuse et mondaine. L’amour sacré est représenté par une blonde, entièrement vêtue, assise et ayant, dans le maintien, dans le regard, une expression grave et méditative. Un beau paysage se déroule dans le fond du tableau ; on y aperçoit un cavalier au bord d’une rivière.

Cette peinture est célèbre. L’allégorie n’est pas^absoluineiit claire ; niais, quelle que soit leur signification morale, les deux jeunes femmes qui y figurent sont, assurément, furt belles, fort séduisantes. Le Titien, dit M. de Toulgoôt(A/ujéei’ de Home), n’a jamais répandu avec plus de profusion que dans ce tableau la distinction, l’élégance, le coloris, en un mot tous les trésors de sa palette. » Ce chefd’œuvre a été souvent reproduit ; deux gravures au burin ont été publiées récemment, l’une par M. Frédéric Weber, l’autre par M. Jules Jacquet (pour la Société française de gravure).

AMOUR, fleuve. — Le nom de ce fleuve en mongol est Kara-mouran, en mandchou Suiehalien-oura. Il est formé par la réunion de l’Argoun et de la Schi/ka. Il s’infléchit vers le sud, puis remonte vers le nord, où son embouchure dans le détroit de Tarrakaï est à la même latitude que son origine. Il forme le lac

AMOU

Kisi, à 16 kilom. de la mer, et suit en sortant de ce lac un cours sinueux qui se prolonge pendant plus de 200 kilom. Les affluents de l’Amour sont : à droite, le Soungari et l’Oussouri ; à gauche, la Zeya, la Boureya ou Burija et l’Amgoun. On pêche dans l’Amour des saumons, des carpes, des esturgeons et beaucoup d’autres poissons. Il traverse des forêts épaisses, peuplées d’animaux qui donnent de riches fourrures. Malgré son extrême rapidiié, il se couvre de glace en hiver.

  • AMOUR (territoire del’). — La province

de l’Amour et la province du Littoral n’ont encore que 60,000 hab. sur plus de 240 millions d’hectares, quatre à cinq fois l’étendue de la France. Ces habitants consistent en Cosaques, transportés en toute hâte de la Transbttïkahe, et en synks ; on appelle ainsi des soldats condamnés qui, d’habitude, continuent à, se conduire aussi mal qu’au régiment. Les synks des bords de l’Amour sont casernes au milieu des Cosaques ; ceux de la vallée de l’Oussouri vivent libres, par groupes.

À ces deux éléments de population s’ajoutent d’anciens galériens qui ont fini le temps de leur condamnation aux mines, mais qui toujours portent, sur leur visage la marque de leur infamie, écrite en lettres ineffaçables aux joues et au front.

Les Cosaques de l’Amour étaient plus heureux dans leur ancienne patrie ; malgré les secours du gouvernement, ils restent pauvres. Les rives du fleuve sont malsaines et très-défavorables au bétail. Leurs stanitza ou villages ont reçu le nom des héros moscovites qui ont combattu jadis dans la vallée, Chabarow, Beïton, Tolbusin, etc.

•AMOUR (SAINT-), ville de France (Jura), ch.-l. de cant., arrond. et à 34 kilom. de Lons-le-Saunier ; pop. aggl, 1,873 hab.pop. tût., 2,419. Dans les environs, carrières de pierre de taille et de beau marbre. Eu 1477, elie fut incendiée pur Louis XI, prise par Biron en 1595, par le comte d’Apchon en 1668 et par le duc de Bellegarde en 1674.

AMOUR (Guillaume de SAINT-), V. Guillaume dk Saint-Amour, au tome VIII du Grand Dictionnaire, page 1,625.

AMOUR (Louis Gorin de SAINT). V. SaintAmour, au tome XIV du Grand Dictionnaire, page 56.

AMOURDAVALY, une des filles de Vichnou et de son épouse Lakchini, dans la mythologie indoue.

AMOUREUX (Abraham-César d’), sculpteur français, né à Lyon. Il eut pour maître Coustou aine, et il lit pour sa ville natale plusieurs bas-reliefs d’une composition remarquable. En 1682, il fut appelé à Copenhague, où il exécuta la statue en plomb de Christian V. Cet artiste se noya dans la Saône, où il tomba par accident d’un bateau où il s’était embarqué pour aller de Fossey a. Lyon.

AMOUROUX (Charles), membre de la Commune de Paris, né à Chalabre (Aude)en 1843. Il se rendit vers 1861 à Paris, où il travailla comme ouvrier dans la chapellerie. Dans les derniers temps de l’Empire, il devint un des orateurs des réunions publiques, où il se fit remarquer par l’ardeur de ses revendications socialistes, et il fut bientôt un des présidents habituels de ces réunions. À ce titre, il entra fréquemment en lutte avec les commissaires de police, ce qui lui acquit’ nue certaine popularité. Condamné à quatre mois de prison en avril 1869 pour excitation à la haine et au inépris du gouvernement, il fut frappé de nouvelles condamnations à la prison, pour rébellion au commissaire de police dans une réunion publique de Belleville le 10 octobre, pour outrages envers le chef de l’État (décembre), et fut encore une fois condamné le 2 mars 1870. Ayant alors gagné la Belgique, il se fit affilier à l’Internationale, dont il devint un des agents les plus actifs. De retour à Paris après la révolution du 4 septembre, Amouroux entra dans l’artillerie de la garde nationale, devint membre du comité d’armement du IVc arrondissement et fit, dans les clubs, une vive opposition au gouvernement de la Défense. Aux élections du 8 février 1871 pour l’Assemblée nationale, il posa sa candidature à Paris, mais n’obtint que 28,777 voix. Ainouroux retourna alors en Belgique, puis il revint à Paris le 21 mars. Le 23, il partit pour Lyon, chargé par le Comité central d’amener la garde nationale de cette villeàseprononceren faveurdu mouvement révolutionnaire de Paris, et le 24 il écrivait au Comité central : • Dix-huit bataillons sur vingt-quatre sont heureux de se fédéraliser avec les deux cent quinze bataillons de Paris. ■ De retour à Paris le 25, il repartit le soir même avec quatre délégués, se rendit successivement à Saint-Étienne, à Toulouse, à Marseille et s’attacha, dans chacune de ces villes, à provoquer un soulèvement. Ayant appris que, le 26, il avait été nommé membre de la Commune dans le IVe arrondissement de Paris par 8,150 voix, il revint dans celle ville le 2 avril, fut délégué à la mairie de son arrondissement, devint le 12 avril secrétaire de la Commune et prit une part active aux délibérations de cette Assemblée, dont il rédigea les procès-verbaux de séances et notifia les décrets. Un des membres les plus violents de la majorité, il vota pour la validation des élections corn mu


nales, quel que fût le nombre des votants, combattit la motion de J. Vallès demandant des garanties contre les emprisonnements arbitraires, proposa de supprimer tous les journaux, sauf ('Officiel, se prononça le 1« mai pour la création du comité de Salut public, appuya la motion de fusiller les otages, etc. Lors de l’entrée de l’armée de Versailles à Paris, Amouroux fut arrêté et transféré sur les pontons de Brest. Il était parvenu à cacher son identité en prenant un faux nom, lorsque, ayant voulu s’échapper en se jetant à la mer, il fut repris, soumis à un examen plus attentif et reconnu. Traduit devant le conseil de guerre de Lyon le 31 octobre 1871, il fut condamné à la déportation dans une enceinte fortifiée, pour la part qu’il avait prise dans cette ville à la journée du 24 mars. Envoyé à Riom, Amouroux comparut devant la cour d’assises pour sa participation aux troubles de Saint-Étienne et subit, le 5 décembre, une nouvelle condamnation aux travaux forcés à perpétuité. Enfin, il fut transféré à Versailles, où il comparut devant le 3" conseil de guerre, qui le condamna, le 22 mars 1872, aux travaux forcés à perpétuité, pour sa participation aux actes de la Commune. Après avoir été tratné de prison en prison, ou le conduisit enfin-à Toulon, où il fut embarqué pour la Nouvelle-Calédonie le 19 juin 1872.

AMOUS (pays d’) (Amausensis Pagus}. Il comprenait une partie de lu Bourgogne et de la Franche-Comté et comptait comme villes principales Charnay-sur-Saône, Chazelles, Saint-Julien et Poutarlier.

AMOY, ville de Chine. V. Emouy, au tome VII du Grand Dictionnaire.

AMPELOS, ancienne ville de Crète. El Ancien nom d’un promontoire de l’Ile de Samoa et d’un autre de la Macédoine.

AMPELOS, fils d’un satyre et d’une nymphe et favori de Bacohus. Après sa mort, ce dieu le métamorphosa en vigne (gr. ijjutiXo, -, vigne).

AMPÉLUSIE, ancien nom d’un promontoire d’Afrique, dans la Mauritanie Tingitaue, a l’entrée du détroit de Gadès. Il s’y trouvait une caverne consacrée à Hercule. C’est aujourd’hui le cap Spartel.

AMPÈRE (Jean-Jacques-Antoine), littérarateur et historien. — Outre les ouvrages de lui que nous avons mentionnés, nous citerons : Ballunche (1848, in-16) ; la Science et les lettres eu Orient, avec une préface de M. Barthélémy Saint-Hilaire (1805, iu-8°) ; l’Empire romain à Home (1867, 2 vul. in-8°), qui fait suite à son Bistoire romaine à Home ; Métanyes d’histoire littéraire et de littérature (1867, 2 vol. in-8») ; Philippe de Girard (1868, in-12) ; Voyage en Égypte el en Nubie (1868, in-8"). Sous le titre de : André-Marie Ampère et Jean-Jacques Ampère, correspondance et souvenirs de 1805 à 1864, recueillis par Mu’« H.-C. (Paris, 1875, 2 vol. in-12), on a publié un ouvrage fort curieux, contenant des lettres écrites par J.-Jacques Ampère et par son père. Les lettres adressées par J.-J. Ampère à Mma Récamier, pour laquelle il éprouvait l’amour le plus vif et le plus enthousiaste, sont particulièrement intéressantes. Son ami et son collègue au Collège de France, M. Barthélémy Saint-Hilaire, a publié sur lui et sur son père un ouvrage remarquable : Philosophie des deux Ampère (Paris, 1866, in<8°).

AMPHIALE, promontoire de l’ancienne Attique, à l’O. de Corydallu’s. C’est de ce point qu’on partait pour Salam’uie.

AMPHIALUS, fils de Néoptolème-et d’Andromaque. Il est appelé également Molossus. Il Fils de Polinius et l’un des concurrents aux jeux auxquels prit part Ulysse chez Alcinoùs. (Odyssée.)

AMPHIANACTE s. in. (an-fi-a-nakte). Nom que les Grecs donnaient aux poètes dithyrambiques, à cause des mots grecs épsi

(toi ’AvaJ, début ordinaire de leurs chants. Ces mots signifient littéralement : A moi, princel et sont une invocation adressée au prince des poètes, Apollon.

AMPHIANAX, roi de Lycie et père d’An té e ou Steiiobee, femme de Prœtus, roi d’Argos suivant Apoilodore. Le père de Sténobée est plus communément appelé lobate. Il Fils d’Ainphimaque et père d’Œtylus, le fondateur de la ville de même nom, en Laconie (aujourd’hui Œtylon).

* AMPHIARAUS. — Ce prince avait épousé Eriphyle, sœur d’Adraste, celle qui le trahit. Il eut d’elle deux fils, Alcméon et Amphiloque, et deux filles, Eurydice et Démonasse, Sa mort fut vengée par son fils Alcméon (v. ce mot, au tome 1er). On lui déféra les honneurs divins à Orope, en Béotie, où lui fut élevé un temple, célèbre par les oracles qu’on y rendait. Ceux qui venaient le consulter immolaient un bélier, en étendaient la peau sur le sol, puis se couchaient dessus et s’endormaient, pour que le dieu leur révélât en songe ce qu’ils désiraient apprendre. Près du temple coulait une fontaine sacrée, par laquelle, suivant la tranition, Amphiaraiis était sorti de dessous terre pour remonter au ciel. Il était également honoré à Argos et dans l’Altique. Suivant Plutarque, Mardonius, chef de l’armée des Perses qui envahissait la Grèce, envoya un esclave le consulter ; l’esclave vit en songe un prêtre qui