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cipalement pour l’exportation et font concurrence aux soieriei de Lyon et aux cotonnades anglaises sur les marchés du nouveau inonde comme sur cjux du Levant. À ces deux grandes, branchns d’industrie se rattachent un grand non bre de teintureries et d’ateliers pour impression sur étolfes. On fabrique, en outre, dans cette ville des draps, des casimirs et des fls.nelles, du cuir, du papier ordinaire et de t(nture, du tabac, savon, chandelles, vinaigie, kirsch, pianos, chapeaux de paille et des machines à vapeur. Cette ville est aussi le principal marché de la Suisse pour les soiei grèges et les autres matières premières cui alimentent son industrie, telles que cuton, teintures et drogueries, céréales, métaux, quincaillerie, mercerie, etc. L’acliviti commerciale de Zurich ne se borne pus à l’expédition et à la commission ; les opérations de banque et de recouvrement avec les principales places de l’Europe et d’Amériqi e y ont également leur importance. Unie par des voies ferrées avec toutes les parties de la confédération helvétique et les principaux centres commerciaux de l’Europe, elle se trouve dans une position intermédiaire des plun avantageuses pour le commerce avec l’Allemagne, la France et l’Italie,

Rien de plus ravissint que la situation de cette ville. Placée à.’extrémité septentrionale d’un lac délicieux, elle est entourée ù l’Jî. par une eiieeintu de coteaux fertiles, couverts de vignes e (couronnés de forêts ; à 10. s’élèvent d’auties collines, ornées de vignes, de poiriers et de vergers, au-dessus desquels on découvre eHatliberg, qui forme la plus haute sommits de l’Albis ; au N.-O. s’étend une plaine très-bien cultivée. LesRomainsavaienteréé dansées lieux un établissement et une étape. L’snceinte qu’occupait à une époque moins reculée la ville de Zurich, alors entièrement situce sur la rive droite de la Limmat, était indiquée par plusieurs tours. L’église cathédrale (Gross- Munster) et la demeure des chanoines se trouvent hors des murs et au milieu dts vignes. Sur la rive gauche étaient la céljbre abbiye de Fraumunster et le Lindemiof, place où l’on rendait la justice ; une pet te chapelle, consacrée à saint Pierre, s’élevi.it dans le voisinage. C’est autour de ces bâtiments que se forma la partie de Zurich q l’on appelle la petite ville. Sur l’autre rive, la cathédrale et les vastes faubourgs de l’Oberdorf et du Niederdorf furent réunis a 1 » vieille cité, laquelle, ainsi que la nouvelle fut pour la secoude fois entourée de murs et de tours. La ville de Zurich resta duns lis limites de cette enceinte jusqu’au milieu iu xvir8 siècle, où l’étendue qu’elle occupe aujourd’hui fut déterminée par les fortifications dont on la munit. De nos jours, ces fortifications ont été détruites pour agrandir la ville et élargir quelques-unes de ses principales rues. Malgré ces améliorations, la v ille est généralement mal bâtie ; ses rues son. étroites, irrégulières, mal pavées et ont consarvé tout le caractère des villes du moyen âge, Les deux parties de la ville communiquent enire elles par trois ponts sur la Limmat. Au milieu de ce fouillis de rues, de cette agglomération de maisons anciennes, on remarqua quelques beaux édifices : l’hôtel dé ville ou palais du gouvernement, construit au xviie siècle ; la belle église de Fraumunster, riche et célèbre abbaye de femmes fondee par Louis le Germanique en 853 ; le3 oglises Gross Munster et Sankt-Peter, dans laquelle Lavater prêcha pendant vingt-trois ans ; l’ancienne église des dominicains ; la maison des orphelins, celle des aliénés ; la tour de Waltemberg, qui s’élève en. uc point où la Limmat sort du lac.

Zurich existait, comne nous l’avons dit, au temps des Romains ; d îclarée ville libre impériale en 1218, elle na tarda pas à secouer le joug de la noblesse qui la gouvernait, et, après s’être alliée aux cantons de Schwitz, d Uri, d’Unterwald et de Lucerne pour lut- ■ ter contre les ducs d’Autriche, elle fut admise eu 1351 dans la ligue des cantons helvétiques. Mais, en liite aec Claris et Schwitz pour la possession du Tockemberg depuis 1436, elle s’allii avec l’Autriche en 1439 et ne rentra dans la confédération qu’en 1450. Zwingle y prêcha la Réforme dès 1516. Les ehviroiis de Zurich ont été illustrés pur deux victoires méinora Mes, la première remportée par les Suisses :.ur les Autrichiens le 22 juillet 1443 ; la seconde, par les Français sur les Russes les 25 et 26 septembre 1799 (v. ci-après). Patrie de Gessner, de Simler, as Lavater, de Fuesli et de Pestalozzi.

Zurich (BATAILLE DE),

sur les Russes les 25 Tandis que Bonaparte q séna occupait en Suiss mat, attendant toujour ble pour reprendre 1 Russes et les Autrichi le prestige de nos ar. double défaite, à Novi ces entrefaites, le con : raisons que nous n’a1 ici, décida que l’archii rait en Suisse avec le kof, serait envoyé sur varow, qui agissait de Mêlas, irait le rempla les troupes de même

gagnée par Masséna at 20 septembre 1799. uiltait l’Égypte, Mase la ligne de la Lnns un moment favoraoli’eusive contre les îus réunis et relever nés, affaibli par une

et à la Trebbia. Sur eil aulique, pour de sons pas à exposer lue Charles, qui opégénéral russe Korsale Khin et que Souoncert en Italie avec cer, de manière que

nation fussent reu ZURI

nies ensemble. Il fallait être bien aveugle pour ordonner un tel mouvement en présence d’un adversaire tel que Masséna. Celui-ci, en effet, entrevit avec une admirable justesse de coup d’œil l’espoir, la certitude même d’écraser les Russes de Korsakof après le départ de l’archiduc Charles et avant l’arrivée de Souvarow, car il était impossible que ce double mouvement s’exécutât simultanément et à jour fixe. Toutefois, l’ennemi crut parer à cet inconvénient en laissant sur la Lint le général Hotze avec le corps autrichien duVorarlberg, afin de tendre la main à, Souvarow arrivant d’Italie. Mais Masséna comptait bien déjouer cette disposition. Quoique inférieur en forces, il avait l’avantage de pouvoir concentrer sa masse sur le point principal, et il espérait bien, avec les 37,000 hommes qu’il avait sous la main, écraser Korsakof qui n’en avait que 26,000 à lui opposer, puis se rejeter sur Hotze, qui n’en avait que 25,000, et enfin accabler Souvarow lui-même, arrivant en Suisse avec 1S,000 hommes en face d’un adversaire vainqueur. Instruit des projets des ennemis, Masséna résolut de devancer d’un jour son attaque générale, qu’il fixa au 25 septembre (1799). Il prit ses dispositions de manière à masquer plutôt qu’il attaquer le point de Zurich, où Korsakof s’était concentré, en avant de la Limmat, après avoir laissé seulement 3 bataillons à Closter-Fuhr pour garder une position où cette rivière est plus accessible et avoir envoyé le général Durasof avec une division au confluent de la Limmat et de l’Aar, pour surveiller ce point.

À cinq heures du matin, Masséna commença son mouvement ; la division Lorges, avec une partie de la division Mesnard, s’ébranla pour franchir la Limmat. À Closter-Fahr, passage pour lequel toutes les dispositions avaient été admirablement prises. Le général Foy, qui commandait l’artillerie à celte immortelle bataille, eut bientôt éteint le feu des 3 bataillons russes établis sur ce point ; 600 hommes traversèrent intrépidement la rivière sur des barques et atteignirent bientôt l’autre rive ; puis le général Cazan leur adjoignant un renfort suffisant, on marcha sur les 3 bataillons, qui se défendirent vaillamment et se rirent tuer jusqu’au dernier homme. En quelques instauts, 15,000 Français se portèrent au delà de la rivière et furent disposés de manière à converger sur Zurich. À gauche, Mesnard avec une autre partie de sa division retenait Durasof sur la basse Limmat par ses démonstrations, tandis qu’a droite Mortier s’avançait sur Zurich par Wollishofen. Mais alors celui-ci se heurta contre la masse des troupes russes et dut se replier jusqu’à ce que, renforcé par la division Klein et 4,000 grenadiers du général Humbeit, il eût rétabli le combat, refoulé les Russes et les eût enfermés dans Zurich. En même temps, Oudinot, avec les 15,000 hommes qui avaient franchi la Limmat à Closter-Fahr, remontait cette rivière, de sorte qu’à la fin de la journée Korsakof se vit bloqué dans Zurich avec 18,000 hommes devant lui et 15,000 sur ses derrières ; un immense désastre l’attendait pour le lendemain.

« Korsakof, dit M. Thiers, s’était enfin aperçu de sa position et avait porté ses troupes dans l’autre partie de Zurich, en arrière de la Limmat. Durasof, sur la basse Limmat, apprenant enfin le passage, s’était dérobé et, évitant la brigade Boiitemps par un détour, était venu regagner la route de Winterlhur, Le lendemain, 4 vendémiaire (2ûseptembre), le combat devaitêlre acharné, car les Russes voulaient se faire jour, et les Fiançais voulaient recueillir d’immenses trophées. Le combat commença de bonne heure. La malheureuse ville de Zurich, encombrée d’artillerie, d’équipages, de blessés, attaquée do tous côcéSj était comme enveloppée de feux. De ce côté-ct de la Limmat, Mortier et Klein l’avaient abordée et étaient près d’y pénétrer. Au delà, Oudinot la serrait par derrière et voulait fermer la route à Korsakof. Celte route de Winterthur, théâtre d’un combat sanglant, avait été prise et reprise plusieurs fois. Korsakof, songeant enfin à se retirer, avait mis son infanterie en tète, sa cavalerie au centre, son artillerie et ses équipages a la queue. Il s’avançait ainsi formant une longue colonne. Sa brave infanterie, chargeant avec furie, renverse tout devant elle et s’ouvre un passage ; mais quand elle a passé avec une partie de la cavalerie, les Français reviennent à la charge, attaquent le reste de la cavalerie et des bagages et les refoulent jusqu’aux portes de Zurich. Au même instant, Klein, Mortier y entrent de leur côté. On se bat dans les rues. L’illustre et malheureux Lavater, voulant désarmer des soldats furieux, est atteint d’une balle et tué. Enfin, tout ce qui était resté dans Zurich est obligé de mettre bas les armes ; 100 pièces de canon, tous les bagages, le personnel administratif, le trésor de l’armée et 5,000 prisonniers deviennent la proie des Français. Korsakof avait eu, eu outre, 8,000 hommes hors de combat dans cette lutte acharnée ; 8,000 et 5,000 faisaient 13,000 hommes perdus, c’est-à-dire la moitié de son armée. Les grandes batailles d’Italie n’avaient pas présenté des résultats plus extraordinaires. Les conséquences pour le reste de la campagne n’allaient pas être moins grandes que les résultats matériels !

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Korsakof, avec 13,000 hommes au plus, se hâta de regagner le Rhin. »

Tandis que la ville de Zurich était le théâtre de ces sanglantes péripéties, Soult franchissait la Lint au-dessus du lae de Zurich et abordait le corps autrichien de Hotze. Celui-ci accourut aussitôt au lieu du danger ; mais presque au même moment il tomba frappé à mort. Le général Petrasch, qui lui succéda dans le commandement, essaya en vain d’arrêter nos soldats et de les rejeter dans la Lint ; il fut obligé de battre en retraite sur Saint-Gall et le Rhin, laissant entre nos mains 3, "000 prisonniers et une partie de ses canons. Ainsi donc, près de 60,000 hommes, après avoir éprouvé des pertes immenses, étaient rejetéa de la Limmat sur le Rhin.

Pendant ce temps-là, que faisait Souvarow ? Parti d’Italie à la tête de 18,000 hommes, il était arrivé le 21 septembre au pied du Saint-Gothard, dont les passages étaient gardés par le général Lecourbe. Il réussit d’abord, grâce à la supériorité de ses forces, à se frayer une route à travers des défilés et des précipices affreux, où ses soldats, ne pouvant passer qu’un à un, étaient décimés par nos tirailleurs. Les sentiers de ces âpres montagnes étaient couverts d’équipages, de chevaux, de soldats mourant de fuim ou de fatigue. Bientôt, il se vit assailli en tête et en queue par Masséna, qui arrivait du cô :é de Schwitz avec la division Mortier, et par Molitor, qui occupait le défilé du Kloenthul, vers les bords de la Lint.

« Souvarow, après avoir livré des combats sanglants et meurtriers, coupé de toutes les routes, rejeté sur Glaris, n’avait d’autre ressource que de remonter la vallée d’Engi pour se jeter dans celle du Rhin. Mais cette route était encore plus affreuse que celle qu’il avait parcourue. Il s’y décida cependant, et, après quatre jours d’efforts et de souffrances inouïes, il atteignit Coire et le Rhin. De ses 18,000 hommes, il eu avait à peine sauvé 10,000. Les cadavres de ses soldats emplissaient les Alpes. Ce barbare, prétendu invincible, se retirait couvert de confusion et plein de rage. En quinze jours, plus de 20,000 Russes et 5,000 à 6,000 Autrichiens avaient succombé. Les armées prêtes a nous envahir étaient chassées de la Suisse et rejetées en Allemagne. La coalition était dissoute, car Souvarow, irrité contre les Autrichiens, ne voulait plus servir avec eux. On peut dire que la France était sauvée.

Gloire éternelle à Masséna, qui venait d’exécuter l’une des plus belles opérations dont l’histoire de la guerre fasse mention, opération qui nous avait sauvés dans un moment plus périlleux que celui de Valmy et celui de Fleurus 1 11 faut admirer les batailles grandes par la conception ou le résultat politique ; mais il faut célébrer surtout celles qui sauvent. On doit l’admiration aux unes et la reconnaissance aux autres. Zurich est le plus beau fleuron de Masséna, et il n’en existe de plus beaux dans aucune couronne militaire. «(Thiers, Histoire de la Révolution.)

Zurich (traité db), conclu le 10 novembre 1859 entre la France et l’Autriche. Ce traité, qui n’était que la suite des préliminaires de paix arrêtés à Villafranca, mettait fin à cette guerre d’Italie qui, d’après la solennelle déclaration de Napoléon III, devait avoir pour résultat l’affranchissement de l’Italie tout entière, depuis les Alpes jusqu’à l’Adriatique. Au lieu d’en faire l’analyse, pour que nos lecteurs en aient une connaissance plus exacte et plus complète, nous le reproduisons ici textuellement :

Article Ié. Il y aura, à l’avenir, paix et amitié entre Sa Majesté l’empereur des Français et Sa Majesté l’empereur d’Autriche, ainsi qu’entre leurs héritiers et successeurs, leurs États et sujets respectifs, à perpétuité.

Art. 2. Les prisonniers de guerre seront immédiatement rendus de part et d’autre.

Art. 3. Pour atténuer les maux de la guerre et par une dérogation exceptionnelle à la jurisprudence généralement consacrée, les bâtiments autrichiens capturés qui n’ont point encore été l’objet d’une condamnation de la part du conseil des prises seront restitués.

Les bâtiments et chargements seront rendus dans l’état où ils se trouveront lors de la remise, après le payement de toutes les dépenses et de tous les frais auxquels auront pu donner lieu la conduite, la garde et l’instruction desdites prises, ainsi que du fret acquis aux capteurs ; et, enfin, il ne pourra être réclamé aucune indemnité pour raison de prises coulées ou détruites, pas plus que pour les préhensions exercées sur les marchaudises qui étaient propriétés ennemies, alors même qu’elles n’auraient pas encore été l’objet d’une décision du conseil des prises.

Il est bien entendu, d’autre part, que les jugements prononcés par le conseil des prises sont détinitifs et acquis aux ayants droit.

Art. 4. Sa Majesté l’empereur d’Autriche renonce pour lui et tous ses descendants et successeurs, en faveur de Sa Majesté l’empereur des Français, à ses droits et titres sur la Lombardie, à l’exception des forteresses de Peschiera et de Mantoue, et des territoires déterminés par la nouvelle délimitation qui restent en la possession de Sa Majesté Impériale et Royale Apostolique.

La frontière, partant de la limite méridio ZURI

nale du Tyrol, sur le lac de Garda, suivra le milieu du lac jusqu’à la hauteur de Bardolino et de Manerba, d’où elle rejoindra en ligne droite le point d’intersection de la zone de défense de la place de Peschiera avec le lac de Garda.

Cette zone sera déterminée par une circonférence dont le rayon, compté à partir du centre de la place, est fixé à 3,500 mètres, plus la distance dudit centre au glacis du fort le plus avancé. Du point d’intersection de la circonférence ainsi désignée avec le Mincio, la frontière suivra le thalweg de la rivière jusqu’à Le Grazie, s’étendra de Le Grazie, en ligne droite, jusqu’à Scorzarolo, suivra io thalweg du t’ô jusqu’à Luzzara, point à partir duquel il n’est rien changé aux limites actuelles telles qu’elles existaient avant lu guerre.

Une commission militaire, instituée par les gouvernements intéressés, sera chargée d’exécuter le tracé sur le terrain, dans le plus bref délai possible.

Art. 5. Sa Majesté l’empereur des Français déclare son intention de remettre à Sa Majesté le roi de Sardaîgne les territoires cédés par l’article précédent.

Art. 6. Les territoires encore occupés en vertu de l’armistice du S juillet dernier seront réciproquement évacués par les puissances belligérantes, dont les troupes se retireront immédiatement en deçà des frontières déterminées par l’article 4.

Art. 7. Le nouveau gouvernement de la Lombardie prendra à sa charge les trois cinquièmes de la dette du Monte-LombardoVeneto.

Il supportera également une portion de l’emprunt national de 1854, fixée entre les hautes parties contractantes à 40 millions de florins (monnaie de convention).

Le mode de payement de ces 40 millions de florins sera déterminé dans un article additionnel.

Art. 8. Une commission internationale sera immédiatement instituée pour procéder à la liquidation du Monte-Loiubardo-Veueio. La partage de l’actif et du passif de cet établissement s’effectuera en prenant pour base la répartition de trois cinquièmes pour le nouveau gouvernement et de deux cinquièmes pour 1 Autriche.

De l’actif du fonds d’amortissement du Monte et de sa caisse de dépôts consistant en effets publics, le nouveau gouvernement recevra trois cinquièmes, et 1 Autriche deux cinquièmes ; et quant à la partie de l’actif qui se compose de biens-fonds ou de créances hypothécaires, la commission effectuera lo partage en tenant compte de la situation des immeubles, de manière à en attribuer lu propriété, autant que faire se pourra, à celui des deux gouvernements sur le territoire duquel ils se trouvent situes.

Quant aux différentes catégories de dettes inscrites jusqu’au i juin 1S59 sur le Mouie-Lombardo-Veneto et aux capitaux places à intérêt à la caisse de dépôts dufond., d’amortissement, le nouveau gouvernement se charge pour trois cinquièmes et l’Autriche pour deux cinquièmes, soit de payer les intérêts, soit de rembourser le capital, conformément aux règlements jusqu’ici en vigueur. Les titres de créance des sujets autrichiens entreront de préférence dans la quote-part de l’Autriche, qui, dans un uélai de trois mois à partir de l’échange des ratifications, ou plus lot, si faire se peut, transmettra au nouveau gouvernement de la Lombardie des tableaux spécifiés de ces titres.

Art. 9. Le nouveau gouvernement do la Lombardie succède aux droits et obligations résultant de contrats régulièrement stipules par l’administration autrichienne pour des objets d’intérêt public concernant spécialement le pays cédé.

Art. io. Le gouvernement autrichien restera chargé du remboursement de toutes les sommes versées par les sujets lombards, par les communes, établissements publics et corporations religieuses dans les caisses publiques autrichiennes, à titre de cautionnements, dépôts ou consignations.

De même, les sujets autrichiens, communes, établissements publics et corporations religieuses qui auront versé des sommes, a tara de cautionnements, dépôts ou consignations, dans les caisses de la Lombardie, nerout exactement remboursés par le nouveau gouvernement.

Art. il. La nouveau gouvernement de la Lombardie reconnaît et confirme les concessions de chemins de fer accordées par le gouvernement autrichien sur le territoire cédé, dans toutes leurs dispositions et pour toute leur durée, et nommément les concessions résultant des contrats passés en date des 14 mars 1856, S avril 1857 et £3 septembre 1858.

À partir de l’échange des ratifications du présent traité, le nouveau gouvernement est subrogea tous les droits et à toutes les obligations qui résultaient, pour le gouvernement autrichien, des concessions précitées, en ce qui concerne les lignes de chemins de fer situées sur le territoire cédé.

En conséquence, le droit de dévolution, qui appartenait au gouvernement autrichien à l’égard de ces chemins de fer, est transféré au nouveau gouvernement de la Lomhardie.

Les payements qui restent à faire sur la