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dp la rivière Sesia, qt i se trouve de l’autre côté de la colline. Le combat prit sur ce point un acharnement extrême ; 5 pièces de canon et 800 prisonniers furmit les trophées du régiment, mais il aval ; perdu 300 hommes. Quelques jours après, le 2« zouaves s’immortalisait à Magenta. Co urne après la guerre de Crimée, les zouaves furent en 1859 les héros de l’ovation parisienn ;. Ils firent depuis les expéditions de Bevroiith et du Mexique ; au premier assaut de Pnebla, un bataillon du 1er zouaves, engagé dans une impasse, préféra se laisser décime.- plutôt que de se rendre. Ils firent campagne en 1870-1871 et furent souvent les prem ers au feu.

Après leur histoire, quelques mots sur leurs mœurs, sur leurs habitudes. Les zouaves sont en général des hommes d’une taille moyenne, plutôt petite que grande. L’habitude de vivre au bivac les endurcit jientôt k la souffrance. Ils deviennent in trépides marcheurs-, et comme il faut vivre et que l’administration ne leur fournit pas toujours i.u milieu des solitudes africaines les aliments nécessaires, ils sont forcés par la néoessi.é de se procurer par des moyens souvent peu réguliers des plats plus ou moins succulents, qui ne figurent pas a l’ordinaire. Lorsqu’il :, arrivent au bivac, quelques hommes sortent des rangs- et courent à la source voisine p<ur remplir les bidons d’escouade. La halte sonne, les faisceaux, se forment, les tentes se dressent, les feux s’allument, la soupe aux oignons ou au lard se prépare, ou si l’ordinaire est à sec, elle se fait au café, c’est-à-dire que le café liquide est rempli de poussière de biscuit et transformé en une sorte de pâte qui ne serait peut-être pas du goût de tout le monde, mais qui est tonique et nourrissante ; ou bien encore le pêcheur ou le chasseur de l’escouade ont pourvu la gamelle qu d’un lièvre, qui d’une brochette de poissons, sans parler de certains mets que l’on dérobe à la vue des officiers. La soupe mangée, la dernière pipe fumée, on s’endort entre les deux couvertes ; les factionnaires disparaissent, car leurs positions auraient pu être reconnues. M.us on aperçoit, malgré l’obscurité, des zouavis couchés a plut ventre qui veillent l’œil au guet, le doigt sur la détente. Le maraudeur, l’ennemi qui s’approche du camp poir tenter une surprise tombera bientôt soui sa baïonnette, car il frappe sans bruit afin de ne pas signaler sa présence. S’ils ont leurs qualités, les soldats d’Afrique ont aussi leurs imperfections. Les hommes qui embrassent par goût la profession des armes, sans espoir d’une brillante carrière, sont aventureux, ardents. Ils savent souffrir, mais ne savent pas, après de longues privations ! résister aux séductions du cabaret ; ils aiment k gaspiller ; leurs notions du juste et de l’injuste, sont incomplètes, et le fruit défendu est plein d’attrait pour eux ; en pays ennemi ou ami, ils ont bientôt tout remué, tout fouillé, tcut scruté ; vêtements, poules, provisions, ils ne respectent rien, pas même les propriétés du gouvernement. Un jour le maréchal Bugjaud, après une razzia, entend certains bêle nents non loin de sa tente. Il sort en toute hâte et voit les zouaves répandus au milieu c’un troupeau de moutons. Le maréchal cnurt l’épée k main, dominant le tumulte de sa voix de Stentor. Les zouaves disparaissent avec leur proie, et une perquisition faite dai s leur bivac ne douna aucun résultat ; personne ne raauquak l’appel et personne n’avait va de moutons. Le père Bugeaud fut forcé c’en rire. À Alger, un d’entre eux voulant rïgaler ses camarades et n’ayant pas le sou s’avisa d’un stratagème ingénieux pour se i rocurer du vin à bon marché. Dans le fond d’une cruche, il établit une grosse éponge et va chez un marchand devin. On remplit sa cruche ; il fait semblant de trouver le prix trop élevé, s’emporte, se fâche et finalement vide son broc dans la barrique du marchand, en disant : « Je n’en veux pas, « et il s’en îetourue vers ses camarades, emportant dans son éponge la valeur d’une bouteille de vin. Deux ou trois tournées semblables faites chtz différents marchands lui fournirent largement dequoi passer joyeusement la soirée ave«. ses amis.

Quoique cet article soit déjà un peu long, nous croyons qu’on cous saura gré de mentionner une statue de zouave qui décore l’une des piles du pont de l’Aima et que tous les Parisiens, tous lesétiangers qui viennent visiter les monuments de Paris ont certaine- ’ ment remarquée.

Zouaves pontifie iux. Lorsque, en 1860, le général Lamoricière, devenu légitimiste et clérical, consentit, sur les sollicitation ; ; de M. de Mérode, à aller organiser k Rome l’armée pontificale destinée à défendre le pouvoir temporel du pape contre les revendications de l’Italie, il eut l’idée de former un petit corps de troupes rappelant, par son organisation, ces touaves d’Afrique k la tète desquels il avait jadis conquis sa réputation. Peu après, un des officiers de son état-major, le baron de Cbaretie, organisa les zouaves pontificaux, recrutés pour la plupaM parmi de jeunes volontaires fraudais appartenant k des familles nobles. Les zouaves pontificaux prirent part à la bataille de Cusieltidurdo, où l’urinée du pape essuya une déroute complète. Par la suite, on les vit figurer à Metitana, où ils combattirent contre Garibaldi et <ù les chassepots du général de Failly « firent merveille. > Ces jeu ZOUA

nés croisés, par leur morgue et leurs airs vainqueurs, avaient excité la plus vive antipathie dans la population romaine, lorsque se produisirent les événements de septembre 1870. Après le retrait des troupes françaises de Rome, les zouaves pontificaux se virent harcelés par la population, qui appelait à grands cris Victor-Emmanuel. Le général (Jadorna, étant arrivé devant Rome avec une année italienne, somma le général pontifical Kanzler de lui en ouvrir les portes. Celui-ci refusa. Les zouaves pontificaux, qui avaient donné des preuves incontestables de bravoure, entreprirent k peu près seuls de défendre la ville. Sous les ordres de M. de Charette, ils soutenaient depuis quatre heures un combat des plus vifs, lorsque Pie IX donna l’ordre de cesser le feu et d’arborer le drapeau parlementaire. Peu après, les zouaves pontificaux français étaient embarqués pour la France. M. de Charette se rendit alors k Tours, se mit à la disposition du gouvernement de la Défense avec ses anciens zouaves et obtint de former dans cette ville un corps qui reçut le nom de légion des volontaires de l’Ouest. Les anciens zouaves pontificaux, grossis d’un assez grand nombre de volontaires, formèrent bientôt deux bataillons, que commanda M. de Charette avec le grade de colonel. Envoyés alarmée d’Orléans, ils se tirent remarquer par leur bravoure, particulièrement en combattant devant cette ville le il octobre 1870, puis à Patay le 2 décembre suivant.

La conduite des zouaves aux vestes grises dans cette dernière affaire fut des plus brillantes. Ils perdirent bon nombre d’entre eux, et leur chef, qui fut grièvement blessé, reçut de M. Gambetla le grade de général de brigade. Après l’armistice, M. de Charette attendit à Rennes avec sa légion la marche des événements. À la nouvelle, de l’insurrection du 18 mars 1871, k Paris, il se mit avec ses hommes k la disposition du gouvernement, qui le chargea d’augmenter sa légion, puis se rendit k Versailles et prit part dans les rangs de l’armée réorganisée aux opérations du second siège de Paris. Le corps des zouaves pontificaux fut dissous après l’entrée de l’année de Versailles à Paris, et depuis lors il n’en a plus été question. M. S. Jacquemont, capitaine aux zouaves pontificaux, a publié en 1871 le récit de la Campagne des zouaves pontificaux en France, 1870 -1871 (in-18).

Zouaves ci le* ehaiwari à pied (LKS), esquisses militaires, par le duc’d’Amnale (1855, in-16). Cet opuscule parut d’abord anonyme dans la Bévue des Deux-Mondes.

Le sujet, intéressant par lui-même, est traité avec simplicité et sobriété ; peu de phrases, beaucoup de faits. Le principal mérite de l’ouvrage consiste dans l’extrême équité des appréciations. On s’en convaincra surtout en lisant le portrait du duc d’Orléans et celui du général Cavaignac, «qui fit toujours preuve de vertus militaires du premier ordre. Si l’armée avait eu à élire le colonel des zouaves, son choix serait certainement tombé sur lui. L’héroïque défenseur du Méchouar et de TLemeen montrait depuis deux, ans dans le commandement difficile du 2e bataillon d’Afrique toutes les qualités d’un excellent chef de corps, et tous ceux qui l’avaient vu k l’œuvre admiraient son caractère énergique, son esprit plein de ressources et de courage, qui, pour être calme toujours, ne laissait pas d’être entraînant. » Rarement le général Cavaignac a été apprécié aussi justement.

En lisant l’esquisse historique du duc d’Aumale et en consultant l’Annuaire militaire, on se convaincra de la vérité d’une parole du général Cavaignac, disant que l’Afrique était pour la France une pépinière de bons généraux. Il est intéressant d’assister à leurs débuts sur ce sol africain, où chaque grade devait se conquérir k la pointe de l’épée. A ce dernier point de vue, les Zouaves et les chasseurs à pied n’ont pas kse plaindre ; le duc d’Aumale a recueilli leurs titres de gloire en homme capable de les apprécier.

Zouaves dans la trauebée (LES), tableau d’Isidore Pils. Dans un des fossés étroits et profonds creusés par le génie devant Sébastopol et au moyen desquels notre année atteignit lentement et péniblement la tour Malakotf, une demi-douzaine de. zouaves s’avancent pour faire le coup de feu avec les avant-postes de l’ennemi ; il se baissent, ils s’effacent de leur mieux, tout en cheminant et ayant l’œil au guet. Ce « défilé dans la trauchee • a été rendu par Pils avec une grande vérité ; ce peintre est un de ceux qui ont le mieux observé le soldat moderne ; il a réussi tout particulièrement à exprimer l’allure tour à tour pleine de souplesse et de crânerie des zouaves. Ajoutons que le tableau dont nous venons de faire la description est peint avec une fermeté et une largeur peu communes. Il a figuré à l’exposition posthume des œuvres Pils, en 1876, et faisait partie k celte époque de la collection de M. Eggly. Une liés - belle aquarelle reproduisant la même scène appartient k M. d’Hunolstein. M. Picart possède un tableau sur le même sujet, ainsi qu’une autre toile exécutée par Plis en 1861 et qui représente un zouave sonnant du clairon et courant dans une tranchée.

Horace Vernet a peint des Zouaves à fat-

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saut de Sibastopol ; cette composion a été gravée en manière noire par L.-A. Gautier. George Diebolt a sculpté pour la décoration d’une des piles du pont de l’Aima, k Paris, la statua colossale d’un Zouave en tenue de campagne. Une statuette en bronze, représentant un Zouave de la garde, a été exposée par Fremiet au Salon de 1859.

ZOUBOFF (Valérien, comte), général en chef russe, né en 1760, mort en 1804. Il eut part, avec son frère, aux faveurs de Catherine, qui fit aussi de lui, dit-on, son amant, en profita pour amasser des richesses et faire son chemin dans l’armée, devint lieutenant général en 1794, perdit une jambe dans la guerre contre Kosciusko, en Pologne, commanda en chef l’expédition de 1796 contre le Caucase, prit Derbent, poussa ses succès dans le Schirwan contre les Persans, mais finit par éprouver quelques revers, eut beaucoup k souffrir de l’insalubrité du climat et reçut l’ordre de battre en retraite à l’avénement de Paul Ie* (1796). Il se démit alors de ses emplois, se retira volontairement en Courtaude et ne revint à Pétersbourg que dans les premières années du règne d’Alexandre. Comme son frère Platow, il était beau, bien fait, séduisant, profondément corrompu et acquit plus de réputation par le dérèglement de sa conduite que par ses talents militaires.

ZOUBOFP (Platow, prince), le dernier des favoris de Catherine II et frère du précédent, né vers 1765, mort en 1817. Il était âgé de vingt-cinq ans, et simple lieutenant des gardes, lorsque l’impératrice le remarqua. Elle le fit son aide de camp, lui donna le titre de prince, la charge de grand maître de l’artillerie, le combla de richesses. À défaut des formes athlétiques, du génie et de l’ambition des Orloff et des Potemkin, Zouboff avait des traits agréables, beaucoup d’aisance dans les manières, du goût pour les arts, un esprit orné et insinuant. Ses passions étaient l’avarice et la vanité. L’archevêque catholique Rostoki ayant refusé de lui donner 6,000 pièces d’or, il persécuta en 1795 et 1796 les prêtres de la même religion et força un grand nombre d’entre eux k apostasier. Zouboff exerçait sur la vieille impératrice un pouvoir absolu, etpendantquelque temps ildingea toutes les affaires. Ce fut lui, dit-on, qui fut le principal instigateur du partage de la Pologne. À l’avènement de Paul Ier (1796), il perdit tous Ses emplois, reçut l’ordre de quitter la cour, puis la Russie, voyagea en Pologne, où il épousa Thecla Walentinovicz, parcourut ensuite l’Allemagne et obtint, grâce k l’intervention de Pahlen, l’autorisation de revenir en Russie. Peu après, il devint avec ce dernier le chef du complot qui renversa et mit k mort Paul Ier. Pendant la nuit où eut lieu cette sanglante tragédie, il se montra un des plus ardents parmi les meurtriers du czar. Ce fut lui qui commença par lui lire son acte d’abdication. Au reproche d’ingratitude que le monarque lui adressa dans ce moment suprême, Zouboff répondit : « Vous n’êtes plus empereur ; la Russie a choisi pour maître le prince Alexandre, t À cette réponse, il reçut un souftiet. ’-a lutte s’engagea, lutte dans laquelle Zouboff, mordu k la joue, finit par étrangler le czar avec une écharpe. Aucun des assassins de Paul ne fut puni. Néanmoins, Zouboff ne fut point employé sous le nouveau règne et passa le reste de sa vie éloigné de la capitale. — Un autre frère des précédents, le comte Nicolas Zouboff, mort également en 1804, participa k la fortune de Platow et de Valérien, épousa la tille deSouvarow, devint général, sénateur et tomba en disgrâce à la mort de Catherine. Un des principaux conspirateurs dans le complot qui renversa Paul lar, il fut le premier qui osa le frapper de son épée et lui brisa un bras. Après cet assassinat, il se retira dans ses terres, où il termina sa vie.

ZOUCH ou ZOUCHE (Richard), jurisconsulte, né à Ansley, comte deWilts, en 1590, mort en 1660. Il devint, en 1620, professeur de droit k l’université d’Oxford, où il avait fait ses études, fit partie du dernier Parlement du règne de Charles Ier, puis fut nommé chancelier du collège d’Oxford (1825), principal du collège de Saint-Alban et juge de la haute cour de l’amirauté. Zouch fut, en 1647, un des rédacteurs de la protestation légale publiée par l’université n’Oxford contre la ligue solennelle et lecovenant ; néanmoins, dès l’année suivante, il fil sa soumission aux commissaires du Parlement et conserva sa chaire k Oxford sous le gouvernement de Cromwell. En 1653, le Protecteur le désigna pour faire partie du tribunal chargé de juger (loin Pantaléon Sa, frère de l’ambassadeur de Portugal, qui avait assassiné un gentilhomme anglais, et se prononça pour la peine capitale. Lors de la restauration de Charles If, Zouch fut réintégré dans ses fonctions de juge de l’amirauté et devint un des commissaires chargés de réglementer l’université. On lui doit plusieurs ouvrages, dont tes principaux sont : Élément a jurisprudentiie définitionibus, reyulis et seutentiis selectioribus juris civilis ittustrata (Oxford, 1629, in-8aJ ; Descripiio juris et judicii feudahs secundum consuetudines Mediolani et iVormannite (Oxford, 1634, in-8o) ; Descriptio juris et judicii ecclesiastici secundum canones et consuetudines angticauas (Oxford, 1636, in-4o) ; Descriptiones juris et judicii sacri, juris et ju-

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dicii milifaris et juris et judicii maritimi (Oxford, 1640, in-4<>)j Juris et judicii fecialis explicatio (Oxford, 1650, in-4o) ; Cas et questions résolus en droit civil (Oxford, 1652, in-8o) ; Solitlio qusestionis de legati detinquentis judice compétente (Oxford, 1657) ; Eruditionis ingenux specimina (Oxford, 165V) ; Qusstionum juris civilis centuria (Oxford, 1660), etc.

Après la mort de Richard Zouch, on a encore publié de lui un ouvrage posthume intitulé : la Juridiction de l’amirauté contre les Articuli admiralitatis de sir Ed. Coke, dans le xxita chapitre de ia Juridiction des cours (Londres, 1663).

ZOUCH (Thomas), littérateur anglais, né à Sandal, comté d’York, en 1737, mort en 1815. Après avoir professé pendant quelque temps à l’université de Cambridge, il renonça à l’enseignement, remplit diverses fonctions ecclésiastiques et devint en 1805 prébendier de l’église de Durham. Son âge avancé lui fit refuser en 1808 l’évêché de Carlisle. Il était membre de la Société linnéenne et très-versé dans l’étude de la botanique. Nous citerons, parmi ses écrits : le Crucifiement, poème (1765, in-4o) ; Considérations sur le caractère prophétique des Jiomains tel qu’il est représenté dans Daniel (1798) ; Essai d’éclaircissement de quelques prophéties de l’Ancien et du Nouveau Testament (1800, tn-is) ; Mémoires sur la vie et les écrits de sir Philippe Sidney (1808, in-4"). On lui doit aussi des éditions ■d’Amour et vérité, de Wallon (1795, in-S°), et des Vies du même auteur, avec additions (1796, iti-40).

ZOOCHET s. m. (zou-chè). Ornith. Un des noms vulgaires du souohet, espèce de ca.nard. Il On dit aussi zoucist.

ZOUDIBOUDJOU s. m. (zou-di-bou-djou). Métrol. Monnaie d’argent des États barbaresques, valant 3 fr. 72. Il On dit aussi DOU-BLA BOUDJOU.

ZOUGOU, État du Soudan, Afrique centrale, entre le Dagoumba et le Koniba.

ZOUILA, ville de l’Afrique septentrionale, dans le Fezzan, k 142 kilom. N.-E. de Mourzouk ; 5,000 hab. environ. C’est une des plus anciennes villes du pays, et qui passe pour la Cillaba de Pline.

ZOUISKI ou C110U1SKI (Vasili, prince), général et homme d’Eiat russe, mis k mort en 1544. Il descendait de Vladimir le Grand. Pendant la minorité du jeune Ivan IV, parvenu au trône k l’âge de quatre ans, en 1534, il s’empara du pouvoir et maintint le czar dans une tutelle si étroite que celui-ci, pour se débarrasser du joug, donna en 1537 k Zouiski l’ordre de se rendre k Vladimir, sous le prétexte de contenir les Tartares qui menaçaient les frontières de l’empire. Le prince obéit, mais parvint peu après k se faire rappeler, revint en grande pompe à Moscou et fit exiler ou mettre à mort ceux qui lut portaient ombrage et avaient gagné la confiance d’Ivan IV. Mais k peine le czar eut-il atteint quatorze ans, l’âge de sa majorité, que, prenant en main le pouvoir, il ordonna d’arrêter le ministre, qui fut condamné k mort et immédiatement exécuté.

ZOUISKI ou CHOU1SKI (Vasili, prince), célèbre général russe, fils du précédent, mort en 1587. La guerre uyant éclaté, en 1581, entre la Pologne et la Russie, Zouiski reçut le commandement de l’aile gauche de l’armée, afin de soutenir le choc des Tartares, alliés aux Polonais, puis fut chargé de défendre Pleskow, place forte qui protégeait la capitale. Au mois d’août 1582,1e roi Bathori et Zamoyaki, k la tête d’une armée forte de près de 100,000 hommes, vinrent mettre le siège devant Pleskow. Zouiski combattit avec un courage héroïque les Polonais, qui livrèrent un assaut général le 3 septembre, et, après une lutte acharnée qui dura tout un jour, il les repoussa, en leur faisant un grand nombre de prisonniers. Pendant quatre mois et demi, le veillant général fit quarante-six sorties et se signala constamment par ses exploits. Pour se débarrasser d’un ennemi qu’ils ne pouvaient vaincre, les Polonais tirent construire par un de leurs artilleurs, nommé Ostromène, une espèce de machine infernale, qui devait éclater en l’ouvrant, et l’envoyèrent k Zouiski, comme venant d’un officier qui, voulant déserter, lui faisait parvenir un coffre rempli d’or et de pierres précieuses. Fort heureusement, cet odieux, stratagème ne produisit qu’à demi l’effet qu’on en attendait. Au moment où on l’apporta, le général russe était absent. Un de ses lieutenants l’ouvrit et tomba foudroyé, ainsi que plusieurs officiers présents. Zouiski protesta avec indignation contre une pareille perfidie et envoya un cartel k Zaraoyski ; niais l’affaire n’eut pas de suite. Enfin, au mois de janvier 1582, une trêve fut signée entre les belligérants. En récompense de sa brillante conduite, Zouiski reçut du czar Fédor (1584) les revenus de la ville de Pleskow. Mais la grande popularité qu’il avait acquise, la haute situation qu’il occupait k la cour portèrent ombrage au tout - puissant favori Boris Godounof. ’Les membres do sa famille furent exilés. Quant a lui, on le jeta dans un cachot, où. il mourut étranglé.

ZOUISKI ou CHOG1SK1 (Vasili), fils du précédent, czar do Russie. V. Vasili V.

ZOUK-M1KAEL, ville de la Turquie d’Asie,