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clésiastique et littéraire depuis la création du monde jusqu’à la pain de Schoznbrunn, augmentée d’une Histoire de la Révolution française (Paris, 1810, 5 vol. in-12).

ZOPHÈRE à. m. (zo-fè-re — du gr. zophéros, sombre). Entom. Genre d’insectes coléoptères hétéromères, de la famille des colaptérides, type de la tribu des zophérites, comprenant une dizaine d’espèces, qui habitent l’Amérique centrale.

ZOPHÉRITE adj. (zo-fé-ri-te — rad. zophère). Entom. Qui ressemble ou qui se rapporte au genre zophère.

— s. m. pi. Tribu d’insectes coléoptères hétéromères, de la famille des colaptérides, ayant pour type le genre zophère.

ZOPHIE s. m. (zo-fl — du gr. zophos, obscurité). Entom. Genre d’insectes coléoptères hétérotnères, de la tribu des blapsides, dont l’espèce type vit au Cap de Bonne-Espérance.

ZOPHOBAS s. m. (zo - fo - bass). Entom. Genre d’insectes coléoptères hétéromères, de la tribu des ténébvionites, comprenant une dizaine d’espèces, qui habitent surtout l’Amérique méridionale.

ZOPHOBIE s. m. (zo-fo-bl — du gr. zophos, obscurité-, bioâ, je vis). Entom. Genre d’insectes coléoptères hétéromères, de la famille des mélasomes, dont l’espèce type habite le Tucuman.

ZOPHODIE s. f. (zo-fo-dî — du gr. ZOphodés, obscur). Entom. Genre d’insectes lépidoptères nocturnes, de la tribu des pyralides.

ZOPHOMY1E s. f. (zo-fo-mi-î — du gr. zophos, obscurité ; tnuia, mouche), Entom. Genre d’insectes diptères, de la famille des athéricères, tribu des muscides, formé aux dépens des tachines, et comprenant une dizaine d’espèces, qui habitent l’Europe.

— Encycl. Leszophomyies présentent beaucoup d’analogie avec les tachines, auxquelles on les réunissait autrefois. Ce sont des insectes de taille petite ou moyenne, d’une couleur noire, luisante, ayant quelquefois des reflets métalliques ; ils ont, du reste, le faciès et la plupart des caractères généraux des muscides. On en connaît une douzaine d’espèces, qui habitent l’Europe. Les zophomyies habitent les bois ; on ne sait rien de positif sur leur développement. Plusieurs espèces ont été trouvées dans les endroits sablonneux, percés de trous par les hyménoptères fouisseurs ; on pense que leurs larves vivent en parasites. La zophomyie renflée est assez commune aux environs de Paris.

ZOPHOSE s. m. (zo-fo-ze — du gr. sophos, obscurité). Entom. Genre d’insectes coléoptères hétéromères, de la tribu des érodites, comprenant plus de trente espèces, répandues dans l’ancien continent.

ZOP1LOTE s. m. (zo-pi-lo-te — du préf. so, et du gr. pilos, bonnet). Ornith. Syn. de sarcoramphe, genre de vautours.

ZOP1SSA s. f. (zo-pi-sa — du gr. zeâ, je bous ; pissa, poix). Résine fondue, poix. Il Vieux mot.

— Mar. Résine grasse tirée du vieux, bois de pin. il Vieux goudron pris sur la carène d’un bâtiment.

ZOPLÈME s. m. (zo-plè-me). Bot. Ancien nom de l’eitébore d’Orient.

ZOPPIO (Jérôme), littérateur italien, né à Bologne, mort dans la même ville en 1591. Tout en exerçant la profession médicale, il s’adouna à la culture des lettres et de la philosophie, ala professer la logique et la morale à Macerata, où il fonda l’Académie des Calenati, puis enseigna la littérature dans sa "* ville natale. Zoppio se mêla activement aux disputes littéraires et grammaticales de son temps, se rangea parmi les défenseurs de Dame, de Pétrarque, d’Annibal Caro, au sujet du canzone De gigli d’oro, et attaqua vivement le Muzio. Fontaniui prétend que ce fut parce que le Muzio avait dit que lesphiloso. phes sont les patriarches des hérétiques ; mais il est inutile de chercher d’autre cause à la sortie de Zoppio que la chaleur inséparable de toute discussion. Outre une traduction en vers des quatre premiers livres de VEnéide (1554), on lui doit : Rime e prose (Bologne, 1587, in-8»j ; Atamante, tragédie (Macerata, 1578, in-i°), faible au point de vue de la composition ; Rugionamenti in difesa di Dante e del Petrarcho (Bologne, 1583, in-4») ; Particelle poetiche sopra Dante (Bologne, in-4o) ; La Poeticasopra Dante (Bologne, 1586, iu-40), etc. Les ouvrages de Zoppio sont écrits dans Un style élégant et pur.

ZOPPIO (Melohior), littérateur italien, fils du précèdent, né à Bologne vers 15-14, mort en 1634. Comme son père, il se fit médecin, puis se livra à l’enseignement et professa successivement la philosophie à Macerata et à Bologne. Zoppio contribua à fonder dans cette dernière ville, en 1588, l’Académie des Geloti, dont il fit partie sous le nom de Caliginoso. Par son enseignement, son vaste savoir et ses écrits, il acquit de sou temps un© très-grande réputation. On a de lui deux comédies, Il Diogene accusalo (Venise, 1598) et 11 Giuliano ; quatre tragédies, Admeto, Medea, Creusa, Meandro (Bologne, 1629, in-12) ; plusieurs ouvrages de philosopie scolttstio, ue. Il a laissé, en outre, plusieurs traités

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manuscrits, notamment six volumes in-folio sur des sujets de philosophie.

ZOPPO Dl LCGANO (Jean-Baptiste Dtsespoli, dit le), peintre italien. V. Discepoli.

ZOPPOLA, bourg du royaume d’Italie, province d’Udine, district de Pordenone, mandement de San-Vito-Udinese ; 3,800 hab.

ZOPPOT, ville de Prusse, province de Prusse, régence et à 12 kilom. N. de Danlzig, sur la Baltique ; 2,000 hab. Etablissement très-confortable de bains de mer, fréquenté par

les habitants de Dantzig.

ZOPYRE, fils de Mégabyse, célèbre par son dévouement envers Darius. Il vivait au vio siècle avant notre ère. Pendant que ce prince assiégeait Babylone révoltée, il se coupa le nez et les oreilles, se présenta aux assiégés comme une victime de la cruauté du roi de Perse, gagna leur confiance et, quand il eut enfin obtenu le commandement de la ville, ouvrit les portes aux troupes de Darius (vers 520 av. J.-C).

ZOPYRE, médecin grec. Il vivait au i« siècle avant notre ère. Ce savant, sur lequel on a fort peu de renseignements, paraît avoir eu des connaissances assez étendues sur la botanique. Ce fut pour Ptolémée Aulète, roi d’Égypte, qui l’avait attiré h sa cour, qu’il composa l’antidote universel appelé dmbrosia, dont Celse et Galien, dans son Antidotarium, nous ont transmis la composition. L’ambrosia avait, croit-on, beaucoup d’analogie avec le fameux antidote de Mithridate et était peut-être la même chose. Galien parle d’une lettre de Zopyre à Mithridate, dans laquelle le médecin propose au roi de tenter l’essai de son antidote : il lui conseillait de faire avaler à un criminel un poison mortel et de lui donner sur-le-champ son ambrosia, afin de s’assurer si cette composition aurait la force de détruire l’effet de la substance vénéneuse. Zopyre, ainsi que nous l’apprend Orlbase dans ses Coilectanea, avait classé les médicaments d’après leur mode d’action. Le clinopédion, plante appelée par les Grecs zopyron* devait vraisemblablement son nom à Zopyre, soit qu’il l’eût découverte, soit qu’il en eût indiqué le premier les propriétés médicales.

Zoraîme e» Zulnar, drame lyrique en trois actes, en prose, paroles de Saint-Just, musique de Boieldieu ; représenté au théâtre Favart (Opéra-Comique) le 16 mai 1798. Le su■jet du poème est tiré de Gonzalve de Cordoue, roman de Elorian. Boieldieu avait déjà fait représenter quatre petits opéras sans réussir à fixer sérieusement l’attention publique. Celui de Zoraïme et Zulnar lit connaître les qualités de son charmant génie, l’élégance de son style, ta finesse et la vivacité de son instrumentation, la grâce de sa mélodie.

ZORBIG, ville de Prusse, province de Saxe, régence de Merse bourg, cercle de Bitterfeld, sur la Fuhne ; 2,900 hab. Manufacture de tabac.

ZOBÈVE’s. m. (zo-rè-ve — de l’hébreu zarav, couler). Entom. Genre d’insectes hémiptères hétéroptères, de la famille des ligéens, tribu des coréides, dont l’espèce type habite la Guyane.

ZORGou SORGH (Hendrik-MartenszRoK.iiS, plus connu sous le nom de), peintre hollandais, né k Rotterdam en 1621, mort en 1682. Son père, qui était voiturier par eau, avait reçu, dit-on, le surnom de Zorg (mot hollandais qui veut dire soin), k cause de son exactitude à remplir’les commissions dont on le chargeait. Ce surnom aurait passé au fils, qui l’aurait justifié, à son tour, par le soin avec lequel il exécutait ses tableaux. Nous ne savons ce qu’il y a de vrai dans ces particularités rapportées par les biographes ; ce qui est certain, c’est que Rokes n’a jamais signé autrement que Sorgb. On prétend encore qu’il aurait d’abord étudié sous la direction de David Teniers, à Anvers, et qu’il serait revenu à Rotterdam prendre des leçons de Willem Buytenweg, qui est plus connu comme graveur que comme peintre. Si l’on n’en juge que d après ses œuvres, Zorgh se rapproche beaucoup plus d’Adrien van Ostade et de Brauwer que de Teniers. Bien qu’il n’occupe dans l’école hollandaise qu’un rang secondaire, il est tiès-estitné par les amateurs. « Il possède, dit Waagen, un sentiment profond de la nature, du goût comme compositeur, un dessin exact et une exécution soignée. Sa couleur est chaude et harmonieuse, bien que plus opaque et plus terne que celle de Brauwer, tandis que sa facture est plus sèche et plus léchée. » Le Louvre possède deux tableaux de ce maître ; l’un représente un Intérieur de cuisine ; l’autre, provenant de la collection La Caze, est un Intérieur flamand, composition de neuf figures, signée « M Sorgh, 1648. » Parmi les autres tableaux sur lesquels on a relevé des dates, nous citerons ; des Yasessur une console, peinture de 1640, qui a figuré a la vente de la célèbre galerie de Pommersfelden en 1867 ; un Alchimiste, de 1643, dans la collection Henderson, à Londres ; un Intérieur de cuisine, de la même année, dans la collection Lasienki, k Varsovie. ; un Intérieur flamand, de 1646, payé 800 francs h la vente Coltreau (1861) ; une Marine, de 1660, au musée de l’Ermitage. Cette dernière galerie possède deux autres tableaux de Zorg : une Rixe de paysans et une Adoration des bergers. Une

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seconde peinture sur ce dernier sujet est au. musée de Copenhague. On connaît encore un sujet du Nouveau Testament peint par cet artiste, le Maître de la vigne payant ses ouvriers, dans la galerie de Dresde. Le musée de Rotterdam possède un portrait de vieillard, en collerette blanche et de grandeur naturelle, sujet très-rare, sinon unique, dans l’œuvre de Zorg. Le plus souvent, ce maître a peint des intérieurs de cuisine, avec une ou deux petites figures seulement et un très-grand nombre d’accessoires finement traités ; des compositions de ce genre, outre celles que nous avons déjà citées, se voient au musée de Toulon, dans la collection J. Walter, en Angleterre ; dans la collection Van der Aa, en Belgique ; les figures de ce dernier tableau sont attribuées à Teniers. Un Intérieur de ferme, qui a été payé 600 francs à la vente Ullens de Schooten, en-1844, offre de curieux ustensiles de ménage peints par Zorg et des figures attribuées k Heeinskerck. Il y a deux des meilleurs ouvrages de cet artiste à la pinacothèque de Munich, l’Intérieur d’une taverne hollandaise et une Famille de paysans ; Wasgen dit qu’ils se rapprochent des œuvres de Brauwerpar l’harmonie de la couleur. Une des plus importantes compositions de Zorg appartient au musée Van der Hoop, d’Amsterdam ; c’est un Marché aux poissons, où il n’y a pas moins de vingt-huit figures. Le musée de Dresde possède une Marchande de poissons en conversation avec une cuisinière et un pêcheur. Au musée de Nantes est un Vieillard caressant une servante ; dans la galerie Kllesmère, à Londres, un Intérieur de cabaret ; dans la collection Wilson, à Paris, la Bonne aventure ; dans la collection Dubus de Gisignies, à Bruxelles, la Partie de cartes, etc. P. Lastman, le maître de Rembrandt, a gravé à l’eau-forte, d’après Zorg, un Bourgmestre donnant l’aumône à un petit garçon, ftOn raconte qu’à la mort de son père, H.-M. Rokes, dit Zorg ou Sorgh, se décida à faire le métier de voiturier et que, depuis, il ne s’occupa plus de peinture que dans les instants de loisir qui lui étaient laissés par sa nouvelle profession.

ZORGDRAGER (Comeille-Gisbert), navigateur hollandais, né vers 1650, mort dans la première moitié du xvme siècle. Il prit en 1690 le commandement d’un navire expédié dans les parages du Groenland pour la pêche de la baleine. Zorgdrager renouvela un certain nombre de fois ces sortes d’expéditions et y passa la plus grunde partie de sa vie. Un Hollandais, Abraham Monbach, a rédigé sur ses notes un ouvrage fort intéressant, qui contient à la fois le résultat des voyages et des observations du navigateur, avec des considérations générales sur la pêche. Cet ouvrage est intitulé : Progrès florissant de ta pêche au Groenland et Traité de la pêche de ta baleine, en hollandais (Amsterdam, 1720, in-4<>, avec plusieurs cartes et figures). « Ma profession pendant plusieurs années, dit Zorgdrager, ayant été la pêche au Groenland, je me crus obligé d’acquérir les connaissances et l’instruction qu’elle exigeait. Aussi, indépendamment de ce que j’ai appris par ma propre expérience, je m’attachai à me bien pénétrer de tout ce qu’avaient su les capitaines les plus expérimentés. Je parcourus et je lus beaucoup de journaux de route, d’histoire et d’annales ; je notai très-soigneusement dans mon registre annuel tous les faits remarquables qui m’étaient arrivés, afin d’avoir une idée exacte de mes opérations. » En recherchant ce qui avait été écrit sur la pêche dans les parages qu’il explorait, Zorgdrager put se convaincre qu’il avait été publié bien peu d’ouvrages utiles ; les meilleurs, rédigés par des gens crédules et qui manquaient de l’esprit d’observation, contenaient des fables ridicules à côté de renseignements qui pouvaient être «x’acts, mais qu’on avait négligé d’exposer avec toute la rigueur désirable, il y avait donc à faire un livre sérieux, utile à tous les navigateurs désireux de s’aventurer dans les mers boréales et en qui ou pût avoir pleine confiance. C’est ce qu’entreprit de l’aire Zorgdrager. Son ouvrage indiqua la manière dont doit être équipé tout navire expédié à la pèche dans les parages en question ; les procédés à suivre pour rendre la pêche fructueuse ; les routes où l’on rencontre en grand nombre les baleines, etc. ; il offre en outre, sur le climat, les glaces, la formation des banquises et leur marche en certaines saisons, sur les météores de l’océan Glacial arctique, les renseignements les plus exacts, augmentés de la description du Groenland, de l’Islande, du àpitzberg, de la Nouvelle-Zemble, du détroit de Davis, de l’Ile de Jean-Mayen, des figures d’oiseaux et d’animaux, de plantes et d arbres, des cartes de géographie, des relevés de côtes, etc. Ce livre est le plus complet qui ait paru sur ces régions avant celui du capitaine Scorcsby, et tous ceux qui ont eu à en parler y ont puisé la plus grande partie de leur science. Il a été traduit eu allemand, avec un complément formé de la Pêche à la morue de Nicolas Denis (Leipzig, 1723, in-i"), et en anglais sous le titre de Tableau du commerce du Groenland et de la pêche à la baleine (Londres, 1725, in-4o).

ZORILLE s. m. (zo-ri-lle ; Il mil.). Mtimm. Mammifère carnassier du genre martre.

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1507

— Arachn. Tétraguathe torille, Espèce d’aranéide de la Caroline,

— Encycl. Les zorilles forment, dans le grand genre martre, un sous-genre caractérisé surtout par un museau court ; lu molaire tuberculeuse d’en haut assez large ; deux fausses molaires supérieures, trois inférieures de chaque côté ; quant au reste, les zorilles présentent le système dentaire des putois ; les ongles des pieds de devant longs, obtus, épais, robustes et propres à fouiller la terre. Ce groupe ne renferme jusqu’à présent qu’une seule espèce, appelée sorille, blaireau du Cap, blaireau puant, etc. Cet animal ressemble beaucoup au putois par sa taille et sa forme générale : il a le pelage d’un fond brun marqué de bandes longitudinales, courtes, d’un blanc jaunâtre ; les cuisses et le ventréd’un noir uniforme ; la queue garnie de longs poils variés de noir et de blanc. Le zorille vit dans les environs du Cap de Bonne-Espérance ; on le retrouve aussi au Sénégal et sur les bords delà Gambie, avec quelques différences peu importantes dans la disposition et le fond des couleurs. Cet animal se rapproche du blaireau et surtout du putois, tant par ses habitudes naturelles que par l’odeur désagréable qu’il, exhale et qui devient plus sensible par la chaleur du climat. La disposition et l’étendue de ses ongles dénotent suffisamment un animal fouisseur ; en effet, il se creuse des terriers où il mène une vie souterraine. Quelques auteurs ont regardé le zorille comme une.iimple variété du putois, auquel la différence de climat aurait apporté quelque modification dans la nature et surtout dans la couleur du poil.

ZORIN s. m. (zo-rain). Un des noms vulgaires de la bignone grimpante ou liane rouge.

ZOR.1TA, bourg d’Espagne, province de Cacérè3, juridiction et à 18 kilom. S.-O. de Lagrosan ; 3,000 hab.

ZORN, rivière de France. Elle prend sa source sur le versant oriental des Vosges, non loin des sources de la Sarre, dans l ancien département de la Meurthe, traverse une gorge profonde et pittoresque, entre dans le département du Bas-Rhin, débouche dans la plaine de Saverne, reucontre le canal de la Marne au Rhin, baigne Brumath et se jette dans la Moder, au-dessous d’Herlisheiiu, après un cours de 95 kilom.

ZORN (Pierre), philologue et théologien allemand, né à Hambourg en 1682, mort eu 1746. Il mena une vie errante et des plus agitées. Doué d’une vive et précoce intelligence, il avait, dès l’âge de quatorze ans, traduit plusieurs ouvrages grecs. Après avoir complété ses études k Leipzig et à Wittemberg, il entra daii3 les ordres, se fit recevoir en 1705 bachelier en théologie à Rostock, où il publia divers écrits contre les théologiens relâchés, voyagea ensuite dans les Pays-Bas, puis habita successivement G iessen, Kiel (1707), PJoeu (1715), où il remplit les fonctions de lecteur jusqu’en 1780 ; Hambourg, Stettin (1725), où il enseigna l’éloquence, l’histoire profane et l’histoire ecclésiastique, et enfin Thorn, dans la Pologne prussienne. C’est là qu’il termina sa vie, après avoir été professeur, recteur et bibliothécaire de la ville. C’était un homme d’un grand savoir, mais d’une humeur changeante qui l’empêchait de se plaire nulle part, et il apportait. dans les controverses auxquelles il prenait □art un emportement et une amertume qui fui faisaient de nombreux ennemis. Il a laissé un très-grand nombre d’écrits, où l’on trouve la preuve de sa grande érudition. Nous nous bornerons à citer : Index auctorum ab Eustathio in commentario in Homerum allégalorum, inséré dans la Bibliothèque grecque de Fabricius ; Bibliotheca antiquaria et exe getica in Scripturam sacram ; ilisloria et antiquilates urbis quoixdam in JÉgypto celeberrimx Thebarum ; De antiguo itmigmatum in cœnis nupiialibus usu ; De catacumùis seu cryptis sepulcratibus sanctorum martyrum ; Opuscula sacra (2 vol.).

ZORN (Joseph), naturaliste allemand, né à Keinpien en 1739, mort en 1799. Il exerça la profession de pharmacien dans sa ville natale, s’occupa beaucoup de botanique et publia les ouvrages suivants : Icônes plautarum medicinalium (Nuremberg, 1779-1790, 6 centuries, avec gravures) ; Trois cents espèces de plantes américaines (Nuremberg,

1785-1789, 2 vol. iii-S») ; Chois de plantes rares et remarquables-par leur beauté (Nuremberg, 1794-1798,3 vol. in-S<>).

ZOIUNDOllF, ville de Prusse, province de Brandebourg, régence de Fruncfort-surl’Oder, cercle et a 7 kilom. N. deCustrin ; 1,400 hab. C’est là que, en 1758, Frédéric le Grand défit les Russes commandés par Fermor. V. ci-après.

Zorndorf (bataillb de), gagnée par Frédéric Il sur les Russes le 25 août 1758, et l’une des batailles les plus disputées, les plus sanglantes qui se soient livrées pendant cette lutte gigantesque qui s’appelle la guerre de Sept ans. Le général russe Fermor, à la tête de 80,000 hommes, s’était avancé jusque sur les frontières de la Poméranie et de la Nouvelle-Marche, pour seconder les opérations des autres ennemis du roi de Prusse. Il assiégea alors Custriu, bombarda Cette malheureuse ville et la réduisit en