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colonies d’animaux agrégés, et les divers Individus de la nouvelle génération ainsi produite se développent, deviennent libres et se métamorphosent en méduses. Cette succession d’individus de deux sortes qui se succèdent alternativement et ne représentent les mêmes formes qu’à la seconde génération, a été désignée sous le nom de mëtagenèse ou de génération alternante.

Classe des polypiers. On confond souvent sous le nom de polypes les bryozoaires et les coralliaires ou polypes proprement dits, qui ont une structure toute diiférente et bien moins complète. Ce sont des animaux dont le corps est cylindrique, mou et percé à l’une de ses extrémités d’un trou ou boucha centrale qu’entourent des tentacules plus ou moins nombreux et dépourvus de cils vibratiles. Cet orifice tient lieu d’anus et conduit directement, ou par l’intermédiaire d’un tube membraneux, dans une grande cuvité qui occupe tout le corps, se continue supérieurement dans l’intérieur des tentacules et loge les ovaires suspendus à ses parois. L’extrémité inférieure du polype est disposée de façon à adhérer aux corps étrangers sur lesquels l’animal est destiné à vivre fixé, et sa peau se durcit en général en’ grande partie, de manière à lui constituer une enveloppe cornée ou calcaire. Les polypes proprement dits ressemblent »ux moiluscoïdes par leur mode de multiplication ; car la plupart d’entre eux se reproduisent non-seulement par des œufs, mais aussi au moyen da bourgeons qui naissent sur diverses parties de la surface de leur corps et ne s’en séparent jamais, de sorte que les diverses générations restent greffées en quelque sorte les unes sur les autres, et forment des masses plus ou moins considérables dans lesquelles tous les individus se tiennent et vivent, jusqu’à un certain point, d’une vie commune. La portion en quelque sorte ossifiée de la tunique tégumentatre de ces polypes présente des formes variées et constitue tantôt des tubes, tantôt des espèces de cellules. Pendant longtemps, on l’a considérée comme étant la demeure des polypes qui la forment, et c’est elle que l’on désigne sous le nom de polypier. Quelquefois chaque polype possède un polypier distinct ; mais d’ordinaire c’est la portion commune d’une masse de polypes agrégés qui présente les caractères propres à ce corps, et il se forme ainsi des polypiers agrégés, dont le volume peut devenir extrêmement considérable, quoique chacune de ses parties constituantes n ait que des dimensions fort petites. C’est de la sorte que des polypes dont le corps n’a que quelques pouces de longueur élèvent, dans les mers voisines des tropiques, des récifs et des îles. Lorsqu’ils sont placés dans des circonstances favorables a leur développement, certains animaux de cette classe pullulent au point de recouvrir des chaînes de rochers ou d’immenses.bancs sous-marins et de former, avec les masses pierreuses de leurs polypiers amoncelés les uns au-dessus des autres, des amas dont l’étendue s’accroît sans cesse par la naissance de nouveaux individus, La dépouille solide de chaque colonie de polypes reste intacte après que ces frêles architectes ont péri et sert de base pour le développement d’autres polypiers, jusqu’à ce que ces récifs vivants atteignent la surface de l’eau ; car alors ces animaux ne peuvent plus vivre, et le sol formé par leurs débris cesse de s’élever. Mais bientôt la surface deces amas de polypes, exposée a l’action da l’atmosphère, devient le siège d’une autre série de phénomènes : des graines déposées par le vent ou apportées par les vagues y germent et la couvrent d’une richevégétation, jusqu’à ce qu’enfin ces vastes charniers de zoophytes deviennent des îles habitables. Bans l’océan Pacifique, on rencontre une foule de récifs et cHîles qui n’ont pas d’autre origine. En général, ils semblent avoir pour base quelque cratère de volcan éteint, car presque toujours ils ont la forme circulaire et présentent au centre une lacune communiquant au dehors par un seul chenal ; on en connaît qui ont plus de 10 lieues de diamètre. Presque tous les coralliaires habitent la mer ; on eu trouve cependant dans les eaux douces. Ceux dont le polypier est simplement charnu ou corné sont répandus dans toutes les latitudes. Mais ce n’est guère que dans les mers chaudes que l’on trouve des coralliaires à polypier pierreux. Quelquefois les polypes agrégés déposent dans l’intérieur du tissu commun par lequel ils sont unis une matière cornée ou calcaire, qui constitue une sorte de tige intérieure et qui se ramifie comme un arbre à mesure que la masse animée pousse de nouvelles branches. C’est de la sorte que se forme la matière pierreuse appelée corail. On doit ranger dans cette division du règne animal : les actinies ou anémones de mer, qui ont le corps charnu et qui se Voient en si grand nombre sur nos côtes ; les caryophyllies et les attirées, qui concourent principalement à la formation des récifs de corail ; le corail lui-même, et les nérétilles, qui n’adhèrent pas au sol, mais sont simplement enfoncées dans le sable par une extrémité de leur tiga commune. On y classe aussi les hydres.

Classe des infusoires. Ces animalcules, qui ne s’aperçoivent qu’au microscope et qui se développent en abondance dans l’eau con ZOOP

tenant des débris de corps organisés, ont été jusqu’à ces derniers temps confondus avec les rotateurs dont la structure est très-différente. Leur corps, tantôt arrondi, tantôt allongé, est souvent couvert de petits cils et offre dans son intérieur un nombre ordinainairement très-considérable de petites cavités qui paraissent remplir les fonctions d’autant d’estomacs. Chez quelques-uns, ces sortes d’ampoules paraissent être groupées autour d’un canal qui s’ouvre au dehors par ses deux extrémités ; mais, d’autres fois, elles paraissent être tout à fait isolées, et les personnes qui ont fait de ces petits êtres l’objet d’une étude spéciale ne s’accordent pas sur l’existence d’une cavité communiquant avec le dehors. La manière dont les intusoires se propagent a été l’objet d’une étude très-approfondie, etun grand nombre de naturalistes pensent qu’ils peuvent se former directement par la désagrégation des matières dont les feuilles, la chair musculaire et les autres corps organisés’se composent. Mais aussi ils naissent d’une autre façon les uns des autres. Du reste, leur mode de propagation est bien d’accord avec la simplicité de leur structure ; c’est par la division spontanée de leur corps en deux ou plusieurs fragments, dont chacun continue de vivre et devient bientôt semblable à un nouvel individu, que ces êtres singuliers se propagent.

Leur forme est très-variée. On les a divisés en plusieurs-genres, parmi lesquels nous citerons : les enchélides, dont le corps est oblong ; les volvoces, qui sont globuleux et tournent continuellement sur eux-mêmes, et les monades, qui ressemblent à de petits tourbillons dans l’eau où ils nagent. C’est à la présence de myriades d’une espèce particulière de ces petites monades, dont le corps est coloré en rouge, que les eaux des étangs salés doivent la couleur sanguinolente qu’elles offrent quelquefois.

Classe des spongiaires. Les éponges et les autres corps d’une structure analogue n’offrent les caractères les plus saillants da l’animalité que pendant les premiers temps de la vie et ressemblent plus tard à des végétaux informes plutôt qu’à des animaux ordinaires, l.ors de leur naissance, ces êtres ressemblent assez à certains infusoires ; leur corps est ovalaire et garni partout de cils vibra tiles à l’aide desquels ils nagentdans l’eau ; sous ce rapport, ils ressemblent aussi aux larves de certains polypes au moment ou ils sortent de l’œuf ; mais bientôt les jeunes sponfiaires se fixent sur quelque corps étranger, eviennent complètement immobiles, ne don* nent plus aucun signe de sensibilité ni de contractilité et, en grandissant, se déforment complètement. La substance gélatineuse de leur corps se crible de trous et de canaux traversés sans cesse par l’eau, et il se développe dans leur intérieur une multitude de filaments cornés et de spicules, tantôt calcaires et tantôt siliceux, qui, disposés en faisceaux eDtre-croisés, constituent une espèce de charpente solide. Enfin, à certaines époques de l’année, on voit se développer dans la substance de ces masses informes des corpuscules ovoïdes ou sphériques, qui tombent dans les canaux dont il vient d’être question et qui, entraînés au dehors par le courant dont l’éponge est sans.cesse traversée, constituent des espèces de larves ou corps reproducteurs, doués de la faculté locomotive dont nous avons parlé. Ou connaît un grand nombre de spongiaires ; la plupart sont propres aux mers des régions chaudes, mais plusieurs habitent nos côtes. Celles dont on fait un si grand usage dans l’économie domestique se distinguent par la nature purement cornée et par l’élasticité des filaments dont leur charpente solide se compose ; l’une de ces espèces, l’éponge commune, se trouve en grande abondance dans la Méditerranée ; l’autre, appelée éponge usuelle, est propre aux mers d’Amérique. Ces corps sont l’objet d’un commerce important, et,

Eour les préparer aux usages auxquels on is destine, il suffit de bien les laver pour détacher de leur squelette corné la matière animale dont il est naturellement recouvert. Bien que placés au degré inférieur de l’échelle animale, les zoophytes, par leurs formes et leur organisation singulière, ont dû de bonne heure attirer l’attention ; mais leur véritable nature a été longtemps méconnue. On les a regardés soit comme de véritables plantes, soit au moins comme des animauxplantes ; c’est ainsi qu’Aristote et Pline parient d’êtres ambigus et présentant ce double caractère. Toutefois, le mot zoophyté se rencontre pour la première fois dans les écrits de Sextus Empirieus, médecin latin du il» siècle de notre ère ; encore même n’est-il pas appliqué exactement. On le trouve employé sous sa véritable acception, au vi« siècle, par Isidore de Séviile et plus tard par Albert le Grand. Même à l’époque de Tournefort et sur l’autorité de ce botaniste, on rangeait encore les zoophytes, ou tout au moins les polypes et les spongiaires, dans le règne végétal. Ce fut Peyssonel qui le premier démontra la nature animale de ces productions et en particulier du corail. • À cette époque, dit M. P. Gervais, les belles observations de Trembley sur l’hydre et des travaux importants de Bernard de Jussieu et de Guettard sur les polypes et les spongiaires marins et fluvialiles vinrent étendre,

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fiour ainsi dire, le domaine de la zoologie, en ui rendant définitivement des productions qui lui appartenaient et dont cependant l’histoire était faite par les botanistes. En effet, on rangeait alors les polypiers parmi les végétaux sous le nom de lithophytes ; mais, Par suite d’une méprise qui résultait d’une fausse analogie, les zoologistes s’approprièrent aussi les calciphytes, les diatomées, etc., que la botanique réclame aujourd’hui avec raison. » Vers le même temps, les perfectionnements du microscope et son application à l’étude des sciences naturelles permirent de mieux observer les zoophytes et surtout les infusoires. Dès lors la zoophytologie commençait à être fondée et l’on voyait poindre les premiers essais de classification rationnelle, Linné, se basant uniquement sur les caractères extérieurs, rangeait les zoophytes dans sa classe des vers et les répartissait dans les trois ordres des vers mollusques, lithophytes et zoophytes. Lamarck, à partir duquel le mot zoophytes commence à être remplacé par ceux de radiaires ou rayonnes, les divise en deux classes, les polypiaires et les radiaires ; Latreille, en trois groupes, les entozoês, les actinozoés et les pnytozoés. Guvier divisa son embranchement des rayonnes en cinq classes : les échinodermes, les acalèphes, les helminthes, les polypes et les infusoires. Mais dans sa classification, très-savante d’ailleurs, il eut le tort de faire entrer parmi les radiaires des animaux qui appartiennent à l’embranchement des articulés, comme les helminthes, les lernées, les rotifères, ou à celui des mollusques, comme les bryozoaires ; tandis qu’il laissait dans ce dernier embranchement les foraminifères, que l’on s’accorde en général aujourd’hui a placer auprès des infusoires. Pour Blainville, les zoophytes ne forment plus seulement un embranchement, mais une division d’un ordre plus élevé, un sous-règne, qu’il nomme actinozoaires. Ce savant naturaliste a corrigé les erreurs de Cuvier et circonscrit le groupe d’une manière bien plus exacte. La forme de ces animaux et la dégradation de plus en plus manifeste de #leur organisme sont les deux principes dominants de cette classification. On doit encore à cet auteur la première histoire de la zoophytologie. Cette branche de la zoologie a fait dans ces derniers temps de notables progrès. Les découvertes paléontologiques ont enrichi la Science d’un grand nombre de genres et d’espèces fossiles. M. Bhrenberg a étudié les espèces vivantes de la mer Rouge et M. Milne Edwards celles de nos côtes ; ce dernier a publié aussi de nombreux travaux sur la Zoophytologie, entre autres une Histoire générale des polypes. Nous citerons encore, comme une des plus belles découvertes zoologiques, les observations de M. Sars sur les générations alternantes.

ZOOPHYTIQUE adj. {zo-o-fi-ti-ke — rad. zoophyté). Hist. nat. Qui contient des zoophytes : Roches zoophytiquks.

ZOOPHYTOGRAFHE s. m. (zo-0-fi-to-grafe — de zoophyle, et du gr. graphe, je décris). Naturaliste qui s’occupe de zoophytographie. Il Auteur d’une zoophytographie.

ZOOPHYTOGRAPHIE s. f. (zo-o-fi-tû-grafl — de zoophyté, et du gr. graphe", je décris). Hist. nat. Description des zoophytes.

ZOOPHYTOGRAPHIQUB adj. (zo-o-fi-togra-ft-ke— rad. zoophytographie). Hist. nat. Qui a rapport à ta zoophytographie : Méthode

ZOOPHYTOGRAPHIQUE.

ZOOPHYTOÏDE adj. (zo-o-fi-to-i-de — de zoophyté, et du gr. eidos, aspect). Zool. Qui ressemble à un zoophyté, qui se rapporta aux zoophytes : Organisation zoophytoïdk.

— s. m. pi. Classe d’animaux inférieurs, voisine des zoophytes, et comprenant les infusoires, les spongiaires, etc. : Des articulés et des mollusques ont été considérés, à tort ou à raison, comme ZOOPHytoïdes. IL. Laurent.)

ZOOPHYTOUTHE s. m. (zo-o-fi-to-li-tede zoophyté, et du gr. lithos, pierre). Zooph, Nom donné par les anciens auteurs aux zoophytes fossiles ou pétrifiés.

ZOOPHYTOLOGIE S. f. (zo-O-fi-to-lo-jlde zoophyté, et du gr. logos, discours). Zool. Partie de la zoologie qui traite de l’étude des zoophytes : L’histoire de la zoophytologie a été présentée pour la première fois par M. de Blainmlle. (L. Laurent.)

— Encycl. V. zoophyté.

ZOOPHYTOLOGIQUE adj. CQ-0-ti-tO-Ioji-ke — rad. zoophytologie). Zool. Qui appartient ou qui se rapporte à la zoophytologie : La classification zoophytologique de Cuuier doit avoir une valeur philosophique qui commence à être sentie. (L. Laurent.)

ZOOPHYTOLOGISTE s. m. (zo-o-fi-to-loji-Ste — rad. zoophytologie). Zool, Celui qui s’occupe de l’étude de la zoophytologie. Il On dit aussi zoophytologub,

ZOOPSIDE s. f. (zo-o-psi-de — du préf. zoo, et du gr. opsis, apparence). Bot. Genre de cryptogames, de la famille des hépatiques, tribu des jongermanniées, dont l’espèce type croit à la Nouvelle-Zélande.

ZOORISTIQUE s. f. (zo-o-ri-sti-ke — du préf. zoo, animal, et du gr. orizô, je limite, je précise). Dans la nomenclature d’Ampère,

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Art de calculer les profits et les pertes que peut donner une spéculation sur les animaux domestiques.

— adj. Qui a rapport à la zooristique : Science zoorïstiqdb.

ZÛOSCOPIE s, f. (zo-o-sko-pl — du préf. zoo, et du gr. s/copeà, j’examine). Zool. Partie de la zoologie qui s’occupe de l’observation extérieure ou intérieure des animaux.

ZOOSCOPIQUE adj. (zo-o-sko-pi-ke — rad. zooscopie). Zool. Qui appartient ou qui se rapporte à la zooscopie : Méthode zoosco PIQUK.

ZOOSPERME s. m. (zo-o-spèr-me — du préf, zoo, .et de sperme). Zool. Syn. de spermatozoïde,

— Encycl. V. SPERME.

ZOOSPORE s. m. (zo-o-spo»re — du préf, zoo, et de spore). Bot. Nom donné aux spores de certaines algues, qui sont munies de cils vibratiles et animées de certains mouvements.

— Encycl. L’existence, chez certains négétaux, de corpuscules reproducteurs munis de cils vibratiles et animés de mouvements propres est un fait que les découvertes do la science généralisent de plus en plus et qui prendra peut-être plus tard un caractèra d’universalité absolue, soit que l’animalité, comme quelques-uns le soupçonnent, se trouve à la base de toute évolution organique, soit, au contraire, qu’il existe entre les spermatozoïdes animaux et les spermatozoïdes végétaux des différences essentielles, ou même (telle est l’opinion de M. Robin) qu’il faille rejeter le nom d’animal et repousser tout mouvement volontaire dans les spermatozoïdes des deux règnes. Il est à présumer qu’on hésitera encore longtemps entre ces trois hypothèses : nature animale commune à tous les spermatozoïdes tant végétaux qu’animaux ; nature animale particulière aux seuls spermatozoïdes animaux ; nature animale refusée à tous les spermatozoïdes. Mais, s’il est difficile d’interpréter les mouvements des spermatozoïdes végétaux, et particulièrement des zoospores, il est désormais absolument impossible de les nier, et il n’est aucun micrographe sérieux qui u’ait été souvent à mémo de les constater d’une manière qui ne laissa place à aucun doute. Quelques-uns même ont pu suivre le développement de ces corps singuliers, qui semblent réservés à nous fournir le secret de la vie, et, bien que leurs observations puissent encore paraîtra discutables, elles ont néanmoins un haut caractère de probabilité.

L’existence des zoospores dans la matièro que contiennent les sporanges est un fait inis hors de doute. Ils nagent dans cette matière, mais sont dépourvus de cils vibratiles jusqu’à l’époque de la segmentation. Quandcelle-ci a lieu, les cils naissent en nombre variable. La matière qui compose alors les zoospores parait être purement azotée ; mais, dès ce moment, les corpuscules commencent à s’entourer d’une paroi de cellulose, qui est légèrement interrompue aux points seulement d’où émergent les cils vibratiles. Les zoospores sont dès lors* doués de mouvements propres, énergiques, qui ne cessent que lorsque le spermatozoïde est venu au contact d un corps solide. Il se fixe alors sur ce corps et sembla passer dès ce moment du règne animal dans le règne végétal, ne possédant plus aucun mouvement volontaire vrai ou apparent, et germant, à la manière des ovules végétaux, pour reproduire l’espèce de laquelle il est provenu.

Les zoospores ont été observés dans un grand nombre d’algues différentes ; nous nous contenterons de signaler les familles des nostochinées, des conferves, des ulvacées, des ectocarpées, etc.

ZOOSPORÉ, ÊE adj. (zo-o-spo-ré — du préf. zoo, et de spore). Bot. Dont les spores sont munis de cils vibratiles. u On dit aussi

ZOOSPOKANB, BB.

— s. f. pi. Famille d’algues, comprenant les espèces placées au plus bas degré de la série, et dont, les spores, par leurs formes et leurs mouvements, ressemblent a des animaux : Les zoosporées sont des algues le plus lousent vertes. (C. Montagne.)

— Encycl. Les zoosporées présentent une fronde membraneuse formée de cellules juxtaposées sur un même plan, ou de tubes continus ou cloisonnés, simples ou rameux, tantôt rayonnant autour d’un axe filamenteux, tantôt enveloppés dans une gangue gélatineuse. Leur couleur est le plus souvent verte, quelquefois olivâtre, très-rarement rouge ou violette. On y reconnaît deux sortes de fructifications, souvent réunies sur le même individu. Ces hydrophytes, qui occupent l’extrémité inférieure de la série, sont répandues dans presque toutes les eaux douces du globe, plus rarement dans la mer, quelquefois en même temps dans les eaux douces et salées.

ZOOSTÈRE s. f. (zo-o-stè-re). Bot. Syn. de zostkris : On emploie ta zoostèrb à l emballage des objets fragiles, à fumer les terres, à fabriquer de la soude. (Bosc.)

ZOOTAXIE s. f. (zo-o-ta-ks ! — du prêt. zoo, et du gr. taxis, ordre). Classification méthodique du reçue animal.

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