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favorable pour accabler son ennemi, prit avec Abou-Zéid la route de "Valence et vint mettre le siège devant cette ville. En peu de temps sa petite armée se grossit de nombreux renforts venus de tous les points de la chrétienté, et bientôt don Juyme compta sous ses ordres 60,000 combattants, pendant qu’une flotte de bâtiments fiançais et catalans bloquait la place pur mer. Zeyan, de son côté, reçut des secours des rois maures de Telmesen et de Murcie. Néanmoins, après une résistance de cinq mois, il se vit contraint de signer la reddition de Valence et de consentir à la perte de toutes ses possessions au nord du Xucar. Bientôt même il ne lui resta de ses États que la ville de Cullera, qu’il perdit dans une nouvelle guerre. D’après une version, Zeyan prit part ensuite aux troubles de Murcie, dont il fit périr le roi. D’après une autre, il aida, au contraire, ce prince à comprimer la révolte du wali de Lorca et reçut en récompense les villes de Lorca et de Curthagène (1243). Quoi qu’il en soit, à partir de cette époque, la plus profonde obscurité enveloppe la vie de l’ancien roi de Valence.

ZEYHÉR1E s. f. (zè-ié-r ! — de Zeyher, savant allem.). Bot. Genre d’arbres, de la famille des bignoniacées, tribu des técomées, comprenant deux espèces, qui croissent au Brésil et h. la Guyane. Il Syn. de gkigérie, autre genre de végétaux.

ZEYR1NG, bourg de l’empire d’Autriche, dans la Styrie, cercla et à 31 kilotn. N. de Judenburg, au pied des Alpes Styriennes ; 2,800 hab. Mine d’argent, mines de fer, forges et aciéries.

ZÉZAIEMENT s. m. (zé-zè-man — rad. zézayer). Grainui. Action ou manière de zézayer : Le zézaiement est très-commun chez les enfants. L’évêque de Rennes ■parlait avec un léger zézaiement qui n’était pas sans grâce. (Château b.)

ZÉZAYER v. n. ou intr. (zé-zè-ié — rad. z). Gramm. Prononcer des z au lieu des, ? et des g doux, comme zardin, manzer, zouer, au lieu de jardin, manijer, jouer ; de s dur au lieu de ch, comme sarmanl, serser, au lieu de charmant, chercher.

— Activ. Prononcer en zézayant : Zézayer tous ses mois.

ZEZERB, rivière du Portugal, province de Beiia. Elle prend sa source dans la serra da Slrellu, coule au S.-O. et se jette dans le Tage, à l’O. d’Abrantès, après un cours de 175 kilom.

ZGlEItZ, ville de la Russie d’Europe, dans la Pologne, gouvernement de Varsovie, sur la Bzura ; 5,600 hub.

ZHINGA ou ZINGllA-BANDl, célèbre reine des nègres d’Angola, née en 1582, morte en 1663. On l’a appelée l’Elisabeth de la race noire. Son père, Bandi, roi d’Angola, s’était vu enlever une grande partie de ses États par les Portugais. Il avait laissé le trône à son fils Ngola-Bandi qui, dans la crainte d’une rivalité dangereuse, avait mis à mort un enfant de sa sœur Zhinga. La princesse dissimula son ressentiment, afin d’en mieux tirer vengeance. Ngola-Bandi, battu par les Portugais, chargea Zhinga d’aller négocier avec eux. Elle partit pour Loanda, chef-lieu des établissements portugais, accompagnée d’une suite nombreuse, et montra dans les négociations un bon sens et une fermeté qui étonnèrent les Portugais. On demandait que Ngola-Bandi reconnût la suzeraineté du roi de Portugal et lui payât un tribut annuel. Elle refusa fièrement et obtint même un traité d’alliance, à la condition que les prisonniers portugais seraient rendus par son frère et que certains avantages commerciaux seraient accordés aux Européens. Elle resta, À la suite de cette négociation, pendant près d’un mois à Loanda. On s’efforça de l’attirer au christianisme. Elle consentit par politique à recevoir le baptême. Revenue auprès de son frète, elle iinit par le taire empoisonner, poignarda de sa main un enfant qui restait de lui et s’empara du trône. Après quoi, elle ne songea qu’à se débarrasser des Portugais. Elle réunit des forces considérables, les disciplina, rassembla des armes et des provisions en grande quantité, s’allia avec les Hollandais, les tribus guerrières des Uiagas et le roi de Congo, et, attaquant les Portugais à l’improviste, remporta sur eux quelques avantages. Mais en 1G48, doin Salvar Oorréa reprit 1’oli’ensive, battit les Hollandais et s’avança jusqu’au cœur des États de Zhiuga. La reine fut obligée de se retirer dans les déserts avec les débris de ses troupes. Tout lui manquait, soldats, armes, munitions. Elle uo se découragea pas. Ou lui proposa des arrangements qu’elle repoussa. Proclamée reine par les Giagas, elle soutint pendant de longues années la guerre contre les Portugais, et ses incursions sur leur territoire leur firent éprouver des pertes sérieuses. On ne put ni la soumettre par les armes ni la gagner par des présents. Elle avait abjuré le christianisme depuis longtemps, lilio fut une fois cernée par les troupes ennemies dans la petite lie de Uoanza et allait être prise après une résistance désespérée, lorsqu’elle demanda une trêve de vingt-quatre heures, qu’on lui uccorda. Elle en profita pour passer la rivière avec les siens, eu trompant la surveillance des ennemis, et elle gagna la province d’Oacco, d’où elle tomba a l’nnpru XV,

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viste sur les Portugais et reconquit la plupart des provinces qu’elle avait perdues. Mais les Portugais lui suscitèrent des ennemis parmi ses voisins. Le Giaga Cassange envahit le Malamba en son absence ; elle fut forcée de revenir. Tombée malade, elle vit le vice-roi lui offrir la paix. Elle réclama la restitution de ses provinces, sinon elle déclara qu’elle poursuivrait la guerre à outrance. Elle recommença en effet la lutte, dont les chances lui furent encore défavorables, malgré son énergie. Sa sceur, qu’elle avait envoyée & Loanda pour espionner les mouvements des ennemis, sous couleur de négocier avec eux, fut livrée au supplice par les Portugais. Enfin, à bout de ruses et de forces, elle accepta la paix. Elle abjura solennellement en 1655, exhorta ses sujets à se faire chrétiens et conclut un traité de paix définitive avec les Portugais ; mais, malgré les exhortations des capucins qu’elle avait pris pour conseillers, elle refusa toujours de se reconnaître vassuie du roi de Portugal. Dans cette dernière période, elle abolit la polygamie dans ses États, jeta les fondements d’une grande ville dont elle voulait faire sa capitale et essaya de civiliser ses peuples.

ZilKALL, dieu Scandinave, fils d’Heimdall. Ainsi que ses frères, Asi et Fadir, il fut père d’un tiis qui eut à son tour douze enfants. Ce fut des enfants de son fils Aï que sortit la classe des esclaves.

ZIA s. m. (zi-a — du gr. zeia, éneautre). Crust. Genre de crustacés isopodes.’de la famille des cloportides, dont l’espèce type habite l’Allemagne.

ZIANI (Sébastien), doge de Venise, mort en 1179. Après la mort du doge Vitale Micheli, poignardé dans une sédition populaire en 1173, la quaraniie apporta diverses modifications dans l’institution du dogat, dont le pouvoir fut contre-balancé par l’institution d’un sénat de 40 membres, d’un grand conseil de 470 membres élus, chargés de délibérer sur les affaires de la république, et d’un conseil intime, que le doge devait consulter avant de prendre ses décisions. Orio Malipieri fut alors élu doge, non par le peuple, mais par 11 citoyens délégués à cet effet, et, sur son refus n’aeeepter, ce fut Ziani qu’où désigna pour la première magistrature de la république. En 1177, le pape Alexandre III s’étant réfugié à Venise, le gouvernement consentit àlui prêter son appui dans la guerre qui venait d’éclater entre lui et l’empereur. Ziani se mit à la tète d’une flotte et prit dans un combat 4S galères ennemies et le prince Othon, fils de l’empereur. À la suite de cette bataille, Frédéric Baiberousse demanda à faire la paix et se rendit à Venise pour s’y réconcilier avec le pape. C’est alors que Ziani conclut, comme médiateur, la trêve de Venise entre l’empereur Frédéric Barberousse et la ligue lombarde, qui servit de base au droit public européen à cette époque. Ce fut ce doge qui, voulant consacrer par un acte public et en quelque sorte religieux l’empire de sa patrie sur la mer, institua la fameuse cérémonie des épousailles et prononça la déclaration : Desponsamus te, mare, in signum veri etperpelui dominii (1177). On a prétendu que le pape Alexandre III avait béni en personne ce singulier mariage et donné son anneau pour le jeter dans lu mer. Mais ce fait n’est pas prouvé. Cette même année, le pape retourna à Rome, accompagné de Ziani. Ce doge agrandit et décora de deux obélisques de granit la place Saint-Marc. Orio Malipieri lui succéda.

ZIANI (Pierre), doge de Venise, fils du précédent, mort en 1229. Il était comte de l’Ile d’Arbo et chef de la colonie vénitienne à Constan tinople lorsqu’il fut appelé à succéder à Henri Dandolo en 1205. Son long règne fut une époque de grandeur et de prospérité

Four la république, qui acheva de conquérir empire grec, prit Corfou, Malte, Candie (1207 ; et donna en fief k des gentilshommes vénitiens et français les lies de l’Archipel, Négrepont, l’Achaïe, dont ils s’étaient emparés. Gênes, effrayée par ces conquêtes, voulut les empêcher en armant ses flottes ; mais elle fut vaincue, et les Grecs ne furent pas plus heureux en attaquant les Vénitiens et les Français, qui s’étaient établis au milieu d’eux. Ziani envoya des secours à André de Hongrie, eu échange de ses droits sur la Dalnmtio (1217J. Affaibli par les infirmités et par l’âge, il se vit contraint d’abdiquer le dogat en 1229 et mourut un mois après. Jacopo Tiepolo lui succéda.

ZIBAN (les). C’est le nom donné, en Algérie, a la région voisine de Biskara et qui comprend plusieurs oasis. Les Ziban forment trois groupes principaux : le zab Dahuraoui ou du N., le zab Guebli ou du K., le zab Cherki ou de l’E. La population des Ziban comprend deux races distinctes : les nomades, qui émigrent dans le Tell ; les habitants sédentaires des oasis, qui cultivent la terre et font la récolte des dattes. Les nomades sont en quelque sorte les seigneurs des ksours ; ils y commandent en maîtres et méprisent le cultivateur, l’homme sédentaire, qui, la plupart du temps, n’ost que leur fermier. Les populations des oasis jouissent cependant d’une assez grande prospérité, due principalement à la production des palmiers, toujours tiès-abondante, et à la fabrication des haïks lins, des burnous et des riches tapis

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quél’on rencontre sur les marchés d’Alger, de Constantine et de Tunis. Une autre source de cette prospérité est la situation même du pays des Ziban, qui en fait le lieu de transit pour le commerce des peuples de l’Afrique centrale avec les habitants des côtes. C’est au milieu des Ziban que s’engagea en 1849 la colonne expéditionnaire appelée k réprimer l’insurrection des tribus sahariennes.

ZIBELINE s, f. (zibe-li-ne. — Ce mot répond à l’italien zibellina, provençal sebelin, espagnol et portugais cebellina, zebellina, bas latin sabellinus, dont le primitif sabellum répond au vieux français et anglais sable, allemand zobel. Il nous a donné le terme héraldique sable, nom de la couleur noire). Mamm. Espèce de martre de Sibérie, qui fournit une fourrure très-estimée : On ne met au-dessus de la fourrure du glouton que celle de la zibblinb et du renard noir. (Bnff.) Les 21BKLINBS sont très-ardentes en amour. (V. de Bomare.) Il Fourrure que fournit cet animal : Le renard noir est, après la zibeline, la fourrure la plus belle et la plus chère. (Butf.)

— Encycl. La zibeline ressemble beaucoup au putois pour la taille et a la martre commune pour les couleurs. Elle a la mâchoire supérieure armée de petites dents très-aigues, tandis que l’inférieure présente six incisives assez longues et un peu courbées, avec six fortes canines ; la bouche entourée de longues moustaches. Son pelage est généralement d’un brun marron plus ou moins

foncé et plus ou moins brillant, suivant les saisons ; elle a les parties inférieures du cou et de la gorge grisâtres. Elle présente, du reste, plusieurs variétés de couleurs. Parmi les zibelines, les unes sont grises ; les autres, plus rares, sont blanches ; d’autres, enfin, ont sous le cou une tache blanche, ou jaune. La couleur varie aussi suivant les saisons. Tel individu qui en hiver était brun noir se trouve en été d’un jaune brunâtre. Mais ce qui caractérise particulièrement cet animal, c est que ses pieds sont larges et entièrement garnis de poils en dessous.

La zibeline habite les régions les plus septentrionales de l’Europe et de l’Asie ; mais, par suite de la guerre acharnée qu’on lui fait, elle est devenue très-rare et a même complètement disparu dans certaines provinces. Elle fréquente surtout le bord de3 neuves, les lieux ombragés et les bois épais. Elle vit dans des trous qu’elle se creuse dans la terre ou bien dans les cavités que présentent les tiges ou les racines des arbres ou les rochers. A défaut de ces retraites naturelles, elle se fait un abri dans les interstices des branches des arbres avec du menu bois, des mousses et du gazon. Cet animal est un peu nocturne ; il fuit la lumière vive et se cache une grande partie de la journée dans sa bauge. Par les temps dé neige, il se tapit dans son trou et reste quelquefois trois semaines sans sortir.

La zibeline vit de chasse pendant une grande partie de l’année ; elle lait la guerre aux belettes, aux hermines, aux écureuils et surtout aux lièvres ; elle poursuit aussi les oiseaux et s’attaque même aux poissons. Mais, dans la belle saison, elle préfère les fruits ; elle mange volontiers des baies, et plus particulièrement celles du sorbier. Cet aliment lui cause des démangeaisons qui l’obligent à se frotter contre les arbres. Par là, sa peau s’use et devient défectueuse. Aussi a-t-on remarqué que, dans les années où les fruits du sorbier sont abondants, les chasseurs ont de la peine à se procurer de belles peaux de l’animal en question.

Les zibelines sont très-ardentes en amour ; elles entrent en chaleur dans le courant de janvier, et cette période dure environ un mois chez elles. Les mâles se livrent entre eux. des combats furieux et quelquefois sanglants pour la possession des femelles. Pendant ce temps-là, ces animaux exhalent une odeur très-forte et désagréable. Après l’accouplement, la femelle reste encore au nid

une quinzaine de jours. Elle met bas ordinairement vers la fin de mars, et sa portée est de trois, de quatre ou de cinq petits, qu’elle allaite avec soin pendant cinq ou six semaines.

La zibeline est très-agile, court avec vitesse et saute lestement d’arbre en arbre. Quand elle est poursuivie, elle fuit pendant longtemps en faisant raille détours avant de gaguer un asile assuré. Aussi sa chasse est-elle difficile ; elle devient même périlleuse dans les régions glacées du Nord, et les dangers augmentent en raison de la saison pendant laquelle a lieu cette chasse. D’ailleurs, comme le poil de ces carnassiers tombe au printemps, qu’il est très-court en été et n’est point encore assez fourni en automne, les peaux capturées à ces diverses époques sont de qualité inférieure et se vendent à bas prix. C’est surtout pendant l’hiver que l’on chasse la zibeline. Voici ce que dit à ce sujet V. de Bomare :

« Les chasseurs partent ensemble jusqu’au nombre de trente et quarante ; ils s’embarquent en canot sur les rivières et prennent des provisions pour trois ou quatre mois. Ils ont un chef qui, lorsqu’on est arrivé au lieu du rendez-vous, assigne it chaque bande son quartier, son canton, qui rixe le temps du retour et auquel tous les chasseurs doivent obéir. La plus grande partie des zibelines se prend dans des pièges qu’on dresse en écar zich

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tant la neige. Chaque chasseur en dresse vingt par jour ; il choisit un petit espace près des arbres ; on l’entoure à une certaine hauteur de pieux pointus et on le couvre de petites planches, afin que la neige ne tombe pas dedans, en y laissant une entrée fort étroite, au-dessus de laquelle est placée une poutre qui n’est soutenue que par un trébuche ! . Sitôt que la zibeline y touche pour prendre le morceau de viande ou de poisson qu’on a mis pour amorce, la bascule tombe et la tue. On cache les peaux de ces zibelines dans des trous d’arbres, de peur que les Tunguses errants ne les enlèvent. Avec les pièges, on emploie aussi les filets. Quand un chasseur a trouvé la trace d’une zibeline^ it la suit jusqu’à son terrier ou son nid et l’oblige d’en sortir au moyen de la fumée du feu qu’il allume à l’entrée. Son filet est tendu alentour. La zibeline, sortant de son trou, manque rarement de s’y prendre, et quand elle est bien embarrassée dans le filet, les chiens l’étranglent. Lorsqu’on voit des zibelines sur les arbres, on les tue à coups de flèches dont la pointe est émoussée, pour ne point endommager leur peau.

« Quand le temps de la chasse est fini, toutes les bandes de chasseurs se rassemblent auprès du chef commun, à qui l’on rend compte de la quantité de zibelines que l’on a. prises ; on lui dénonce ceux qui ontprévariqué au règlement ; le chef les punit. Ceux qui ont volé des peaux sont battus et privés de leur part au butin. En attendant le temps du retour, qui est celui du dégel des rivières, ô"n prépare les peaux des zibelines. Arrivés chez eux, les chasseurs donnent d’abord a l’église quelques-unes de leurs fourrures, suivant le voau qu’ils en ont fait avant de partir. Ces zibelines se nomment zibelines de Dieu. Ensuite ils payent leur tribut en fourrures aux receveurs du souverain ; ils vendent le reste, et les profits se partagent également entre eux. Les peaux ou les fourrures de zibeline les plus chères et les plus estimées sont celles qui sont les plus noires et dont les poils sont les plus longs.

La zibeline joue un rôle considérable dans la pelleterie ; elle fournit des fourrures de luxe fort recherchées non-seulement en Europe, mais dans tout l’Orient et jusqu’en Chine. En Turquie, elles tiennent lieu de galons et de broderies et sont l’insigne du haut rang et de l’opulence. On a cherché, au ■ moyen de la teinture, a donner artificiellement aux zibelines dd qualité intérieure au inoins l’apparence des beautés qui leur manquent. Mais il est un mérite que l’on ne parvient pas k imiter ; c’est la souplesse des poils et leur propriété de se courber dans quelque sens qu’on le3 pousse. Les zibelines les plus recherchées sont celles qui viennent de la Sibérie, surtout de Vitimski. On en trouve aussi au Kamtchatka, mais elles ne sont pas d’un aussi beau noir. Cependant les Chinois, qui ont le secret d’en embellir la couleur, les achètent k un prix assez élevé. Z1BELLO, bourg du royaume d’Italie, province de Parme, district et mandement de Borgo-Sau-Donnino ; 3,700 hab.

ZIBETH s. m, (zi-bète — mot d’origine orientale, le même que le français civette, italien zibetto, cibelto, anglais civet, allemand zibet/i, grec du moyei : âge zapelion, etc.). Mamm. Espèce de martre, voisina de la civette.

— Encycl. Le zibeth a été confondu par plusieurs auteurs avec la civette. Il en diffère néanmoins en ce qu’il a le corps plus allongé et moins épais ; le museau plus effilé, plus plat et un peu concave en dessus ; les oreilles plus élevées et plus larges ; le cou dépourvu de crinière ; le poil bien plus court et plus doux ; la queue plus longue. Il a d’ailleurs sur le dos et sur les flancs des taches plus nombreuses, souvent assez rapprochées pour former des lignes ; une bande noire bien distincte le long de l’épine dorsale. Cet animal habite l’Iude ; ses mœurs sont peu connues. Sa matière odorante, uuulogue à celle de la civette, est à peine employée en Europe, parce qu’il en vient peu du pays qu’habite l’animal. V. CIVBTTB.

ZIBÉTHIN, INE adj. (zi-bô-tain, i-nerad. zibeth). Mamm. Qui ressemble au zibeth. il Rat zibéthin, Rat musqué du Canada, qui répand une odeur de civette.

ZIBOG, idole des Wendes et des Sorbes, peu connue quant à ses attributions. Elleavait la figure d’une femme.

ZICAVO, bourg de France (Corse), cheflieu ce canton, arrond. et à ai kilom. E. d’Ajaccio ; pop. aggl., 1,370 hab.— pop. tôt., 1,642 hab. Récolte et commerce de vius, châtaignes et fruits.

ZICCA s. m. (zi-ka). Entoin. Genre d’insectes hémiptères hétéroptères, de la famille des ligéens, tribu des coréides, dont l’espèce type habite la Guyane.

ZlCHliN (Eustache de), controversiste flamand, né à Zichen eu 1482, mort k Louvuin en 1538. il appartenait à la famille des Vau der Rivieren. Ce religieux, qui faisait partie de l’ordre des dominicains, enseigna la théologie dans diverses maisons de sou ordre et devint défiuiteur de la province de Flandre. Il défendit avec chaleur le catholicisme contre les luthériens. Ses principaux ouvrages sont ; Errorum Martini Lutheri brevis co« 186