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ch.-l. du bailliage ce son nom, sur un plateau élevé, à 16 kilo n. O. de Greiz ; 3,000 hab. Fabrique de bonne trie, de colonnades, de toiles, de gants. On y remarque un bel hôtel de ville.

ZEDNE (Jean-Charles), érudit allemand, né en Saxe en 1736, mert en 1788. Il fut professeur à Leipzig, puis à l’université de Wittemberg. Zeune se jvra à des travaux d’érudition, publia diverses dissertations, des remarques sur l’idylle des Pêcheurs de Théocrite, mit au jour des éditions de lérence (1774), de Afacrobe, des Jdiotismes grecs de Vigier (1777), puis St des études philologiques et critiques sur Xénophon, dont il fit successivement paraître les Opuscules politi-

fmes, équestreset cyi égétiques(jeyzg, 1778) ; a Cyropëdie (1780), les Mémorables (1781) ; le Banquet (1782). Ces éditions peuvent être consultées avec fru : t par un lecteur érudit.

ZEUNE (Auguste), géographe et philanthrope allemand, no à Wittemberg en 1778, mort en 1853. Nominé en 1802 professeur de géographie dans sa ville natale, il y publia un écrit, De hisloria géographie, qui fut très-remarque et lui vi lut d’être appelé cette même année à Berlin, où il enseigna la même science au Cloître-Vert jusqu’en 1805. Dans cette ville, il entra i : n relations avec Fiehte, Alexandre de Humtoldt, Jean de Millier, qui l’encouragèrent dars ses travaux, et il publia bientôt son excellent ouvrage, intitulé : Gea ou Essai d’une description scientifique de la terre (Berlin, 18D8 ; 3e édit., 1830), dans lequel il s’est montié le digne précurseur de Ritter en établissant la science géographique sur des bases sériel ses et naturelles, lia brochure Sur la polùrité du basalte (Berlin, 1809) produisit aussi une certaine sensation dans le monde sci(ntifique. En 1810, Zeune devint professeur dî géographie à l’université de Berlin et y f t, en outre, pendant l’hiver de 1812-1813, des cours sur le poSme des Niebelunyen. Cescrurs, dans lesquels il faisait appel aux passons patriotiques qui excitaient alors l’Allemignu contre Napoléon et enflammaient l’ardeur de la jeunesse, eurent un grand retentisse nient. À la mémo époque et dans le même bi t, il publia de nombreuses brochures politic ues. Puis, lorsque l’Allemagne eut retrouvé la paix, Zeune s’occupa avec ardeur d’une œuvre philanthropique qu’il avait essayé (e réaliser plusieurs années auparavant. En 1806, il avait fondé à Berlin une école peur l’éducation des jeunes aveugles. À peine créée, cette institution avait failli être détruite, car, à la suite de la défaite des armées prussiennes à léna, elle ne reçut plus aucun subside du gouvernement ; mais Zeune parvint à la sauver en sacrifiant a son entrelien toute sa fortune, et fut récompensé de ; e sacrifice par le succès que finit par obtenir cette école, grâce à son habile direction et au dévouement de sa femme. Pour y apporter tous les perfectionnements désirables, il parcourut en 1820 et en 1824 la Hollande, la France, l’Angleterre et la Suisse, en étuciant avec soin l’organisation des écoles de sourds-muets et d’aveugles de ces différentes contrées. En 1824, Zéune contribua ac.ivement à la fondation de la Société de angne allemande et, en 1828, k celle de la Société de géographie. Outre les ouvrages précités, on lui doit une traduction allemande du poëme des Niebelungen (Berlin, 1814), complété par une édition du texte original (lierlin, 1815) ; Bélisaire ou De l’éducation des oveugles (Berlin, 1831) ; De la structure du crâne au point de vue de la détermination des races humaines (Berlin, 1836). Il avait, en outre, exécuté en relief d’excellents globes terrestres,

ZEUS, un des noms de Jupiter. V. Jupiter.

ZEUSS (Jean-Gasjard), historien et philologue allemand, né à Vogtendorf (haute Frauconie) en 180£, mort en 1856. Il commença au lycée de Bamberg ses études philosophiques, qu’il illa ensuite continuer à. Munich. Mais là il s’adonna de préférence à la philologie histor.que et comparée et utilisa les trésors que renfermait la riche bibliothèque publique de cette ville pour se livrer à des recherches sur l’histoire et sur les idiomes des peuples primitifs de l’Europe. Ce sont les résuliats ce ces recherches qu’il a consignés dans son premier ouvrage de quelque importance, lus Allemands et les peuplades voisines (Munich, 1837), que suivit un travail sur les Bavarois descendants des Afarcomans (Munich, 1 139). Il devint, en 1839, professeur au lycte de Spire, et, appelé en 1847 à une chaire d’histoire à Munich, préféra en accepter ur e au lycée de Bamberg, Il l’occupa jusqu’à sa mort. On a encore de lui.- Truditiones possessionesque Wizenburgenses (Spire, 1842) recueil de matériaux historiques encore inédits, quoique d’une haute importance ; lu Vitte libre impériale de Spire avant sa destruction (Spire, 1843), et Crammatica celtica (Leipzig, 1853), ouvrage philologique que l’on doit mettre sur la même ligne que ceux de J. jrimm et de Dietz, et pour lequel l’auteur avait, depuis longues années, recueilli des inatér aux dans les manuscrits encore inédits de Carlsruhe, de Saint-Gall, de Wurtzbourg.de Milan, de Turin, de Paris, de Londres, d Oxford, etc. Le mérite de ce livreaétédignemei t apprécié dans la Grande-Bretagre, k Dublin surtout, et il-y a marqué, en quelque sorte, le point de départ d’une nouvelle époque dans l’étude de la langue et des antiquités celtiques.

ZEUXIDIE adj, f. (zeu-ksi-dî — gr. zeuxidia ; de zeuxis, union). Myth. gr. Epithete de Junon à Argos.

ZEUXIE s. f. (zeu-ksî). Entom. Genre d’insectes diptères, de la famille des athéricères, tribu des muscides.

ZEUXINE s. f. (zeu-ksi-ne). Bot. Genre de plantes, de la famille des orchidées, tribu des gastrodicés, comprenant cinq ou six espèces, qui croissent dans l’Inde,

ZEUXIS, peintre grec, l’un des plus illustres de l’antiquité, né vers 468 av. J.-C. dans une des nombreuses villes portant le nom d’Héraclée (on croit que c est celle de la Grande-Grèce), mort vers 400. On croit qu’il reçut les leçons soit de Démophile d’Himère, soit de Miseas de Thaseos ; mais i ! perfectionna surtout son talent en voyant à Athènes les œuvres d’Apollodore, son contemporain, qui, selon l’expression de Pline, lui ouvrit les portes de l’art. Bientôt il dépassa ce grand maître du coloris et perfectionna les procédés artistiques de son temps, notamment l’art de fondre les ombres, que les artistes antérieurs exécutaient par des hachures croisées de diverses couleurs (ce qu’on retrouve au moyen âge dans les peintures du xm» et du xive siècle). Le premier, Apollodore avait su fondre plus ou moins les ombres avec les teintes environnantes de manière à obtenir des tons

moyens, k imiter les moelleux de la nature, a donner aux parties creuses plus de vérité, aux raccourcis plus de relief et de légèreté. Zeuxis ajouta de nouveaux perfectionnements à ceux qu’avait introduits Apollodore, et ce dernier reconnut lui-même la supériorité de son jeune rival dans un vers où il disait : « Zeuxis m’a dérobé l’art, il l’emporte avec lui. » Ce fut à Athènes que Zeuxis acquit sa grande réputation et qu’il entra en lutte avec un artiste également célèbre, Parrhasius. Les anciens ont raconté à ce sujet plusieurs anecdotes d’une valeur historique très-contestable, mais qui montrent combien ils attachaient de prix à l’exacte imitation de la nature. Zeuxis peignit un jour une grappe de raisins, représentée avec tant d’art, que des oiseaux se jetèrent sur le tableau pour la becqueter. Parrhasius exécuta a sou tour un tableau couvert d’un rideau. Zeuxis avança la main pour écarter le rideau et s’aperçut ajors qu’il était peint. « Je t’ai vaincu, lui dit Parrhasius, car tu n’as trompé que des oiseaux et je t’ai fait illusion à toi-même. • Dans un autre de ses tableaux, Zeuxis avait représenté un enfant portant des grappes ; des oiseaux s’approchèrent du raisin, et l’artiste rit cette remarque que si l’enfant avait été aussi habilement représenté que les raisins, le3 oiseaux ne s’en seraient point approchés.

Après avoir longtemps vécu à Athènes, l’illustre peintre se rendit à la cour du roi de Macédoine, Archélaùs, qui le chargea d’exécuter des peintures dans son palais et lui donna une somme de 400 mines (environ 120.000 francs d’aujourd’hui). Il visita ensuite, croit-on, la Grande-Grèce et la Sicile, Devenu très-riche, dit Emeric David, Zeuxis crut au-dessous de lui de vendre ses tableaux, et, dès lors, il les donna. Il fit hommage au roi Archélaùs de sa figure de Pan, à la ville d’Agrigente de son tableau A’Alcmène. Une vanité excessive s’empara alors de son esprit ; il se crut l’égal Ues rois et des peuples qui acceptaient ses présents. On le vit aux jeux Olympiques, revêtu d’un manteau dans l’étoffe duquel son nom était tissu en or. Au bas de son tableau A’Hélène, il traça ces vers d’Homère : « Ne vous étonnez pas que Priain et les Troyens se soient exposés a tant de maux pour Hélène, puisque sa beauté égalait celle des déesses. ■ Au-dessous de son Athlète, il écrivit cette inscription : ■ Il sera plus facile de l’envier que de l’imiter. » Sa gloire, comme on voit, l’avait étourdi. À côté de ces mots orgueilleux, on cite une réponse de lui qui n’est pas exempte de vanité, mais qui est pleine aussi de justesse et de sens. « Je peins vite, disait Agatharque à Zeuxis.. — Moi, je peins lentement, répondit celui-ci, mais je peins pour longtemps. » On prétend qu’en regardant un tableau qu’il venait d’achever, et qui représentait une vieille femme, il fut pris d’un tel accès de rire qu’il en mourut. Lorsqu’il fut mort, ses œuvres se vendirent à des prix exorbitants. Après avoir orné la ville de Rome, la plupart furent transportées k Constantinople, où elles furent successivement anéanties dans les incendies qui ravagèrent cette nouvelle capitale.

En suivant les indications qui nous restent dans les auteurs, Zeuxis avait un style majestueux et noble, grandiose et expressif, un dessin large et pur, analogue à celui de Phidias et de son école. « Zeuxis, dit Léo Joubert, traitait de préférence des sujets mythologiques, se rapprochant en cela de son grand prédécesseur Polygnote, dont il s’éloignait, du reste, par la perfection plus minutieuse de son art et par une imitation plus exacte de la nature. Il gardait pourtant de cette école précédente le sentiment de la grandeur qu’il traduisait avec moins de simplicité, avec plus de préoccupation de l’élégance et de l’agrément. C’est ce qu’Aristote constate en lui reprochant de manquer de cette qualité que les Grecs appellent rfian, c’est-a-dire l’élévation morale. I ! semble qu’entre Polygnote et lui il y eut la même différence qu entre Sophocle et Euripide ; mais si son art était moins noble, il était plus habile, plus riche, plus complet. » Zeuxis rechercha la majesté dont IVliade avait imprimé l’idée dans l’esprit de tous les Grecs ; et pour atteindre ce but, dit Quintilien, il prêta quelquefois aux membres des contours trop robustes, même dans les figures de femme. Ses tableaux les plus célèbres étaient ceux de Pénélope, de l’Amour, de YBippocentaure femelle, que Sylla envoya à Rome et qui périt dans un naufrage ; un Marsyas enchaîné, Alcmène, Hercule enfant étouffant des serpents, Jupiter sur son trône, entouré de tous les dieux, regardé comme son chef-d’œuvre ; plusieurs Hélènes, dont la plus célèbre est son Hélène courtisane, pour l’exécution de laquelle il avait fait poser nues les cinq plus belles jeunes filles d’Agrigente, et dont les anciens ne parlaient qu avec l’accent de l’enthou.siasme. Comme on le voit, Zeuxis ne peignait presque jamais que des sujets nobles et grandioses. Il ne dédaignait pas d’exécuter des figures monochromes en blanc, et les anciens prétendaient posséder des vases d’argile peints par lui.

ZEUXO s. m. (zeu-kso). Crust. Genre de crustacés, rapporté avec doute à l’ordre des amphipodes, et dont l’espèce type vit sur les côtes de l’Ile Maurice.

ZEUZÈRE s. m. (zeu-zè-re). Entom. Genre d’insectes lépidoptères nocturnes, de la tribu des hépialides ou zeuzérides, dont l’espèce type habite l’Europe :. Les zeuzères ressemblent assez aux cossus, (H. Lucas.)

Encycl. Les zeuzères ont la tête et le corps couverts d’un duvet cotonneux ; le corselet ovoïde ; les ailes supérieures longues, étroites, à sommet aigu ; les ailes inférieures beaucoup plus courtes. Les chenilles sont cylindriques, avec un large éeusson corné sur le premier anneau et des points verruqueux noirs sur les autres. Elles vivent dans le tronc des arbres et se nourrissent de matières ligneuses. Les chrysalides sont longues, cylindriques, convexes en dessus, avec deux

rangées transversales d’épines inclinées en arrière sur chaque segment de l’abdomen ; elles sont renfermées dans des coques composées de soie et de sciure de bois. Le zeuzère du marronnier, vulgairement appelé coquette, a une envergure de ora,06 à om,07 ; les ailes blanches, avec un grand nombre de points d’un bleu noirâtre, gros sur les ailes antérieures, petits sur les ailes inférieures ; le corselet blanc avec six points de même couleur ; les pattes et l’abdomen également d’un bleu noirâtre. La femelle a 1 anus terminé par une tarière jaunâtre. La chenille est cylindrique, d’un jaune pâle, avec la tête noire et de nombreux points noirs sur tout le corps. Elle vit dans l’intérieur des tiges du marronnier d’Inde, et de beaucoup d’autres arbres et arbrisseaux, tels que l’orme, le tilleul, le pommier, le poirier, le sorbier des oiseleurs, le houx, le noisetier, le lilas, etc. Ce papillon est répandu, en juillet et août, dans une partie de l’Europe ; il n’est pas rare aux environs de Paris.

ZEUZÉRIDE adj. (zeu-zé-ri-de — de zeuzère, et du gr. eidos, aspect). Entom. Qui ressemble ou qui se rapporte au genre zeuzère.

— s. m. pi. Tribu d’insectes lépidoptères nocturnes ayant pour type le genre zeuzère.

Il Syn. d’HKPIALIDES.

ZEVALLOS (Pierre-OrdoHès), voyageur espagnol, né en Andalousie dans la première moitié du XVie siècle, mort vers 1630. Tout jeune encore, il s’embarqua pour l’Amérique, visita le Chili, les Antilles, le Mexique, puis se rendit aux lies Philippines, dans les Indes orientales, le Levant, parcourut ensuite l’Europe, arriva jusqu’en Islande et, après trente-quatre ans de voyages, il revint dans sa patrie. Zevallos, qui était parti comme simple soldat et était devenu capitaine, finit par se faire ordonner prêtre. On lui doit : Historiay viage del mondo, en loscincospartes de la Europa, Asia, Africa, America y Magellanica (Madrid, 1614, in-4o), où l’on trouve de bonnes observations sur les productions de chaque contrée, sur les positions des lieux et où il parle sans ménagement des cruautés exercées par ses compatriotes en Amérique ; Delaciones verdaderas de los regnos de la China, Cochinchina y Camboja (Jaen, 1628, in-4») ; //istoria de la antigua y continuada noblezadela ciudad de Jaen (la&n, 1628, in-4o).

ZEVECOT (Jacques), en latin Zevecotius, poète hollandais, né à Gand en 1604, mort en 1646. Il suivit quelque temps la carrière du barreau, qu’il abandonna pour embrasser la profession religieuse sous la règle de saint Augustin. Zevecot commençait à se faire avantageusement connaître par ses poésies latines lorsqu’il partit pour l’Italie (1624), visita Rome, où il fut bien accueilli par le.pape Urbain, qui lui offrit inutilement plusieurs emplois, parcourut ensuite le Piémont et la France, puis revint dans sa ville natale. Comme il avait vu de près la corruption qui régnait dans le clergé, il se prononça aussitôt après son retour pour les réformes que Luther avait introduites dans l’Egiise, fit ouvertement profession de protestantisme en 1625, devint peu après professeur d’histoire et d’éloquence à Harderwick, se maria, eut une fille qu’il perdit en 16’Sd, tt «prouva un tel chagrin de cette perte qu’à partir de ce moment il cessa de composer des vers, ne fit plus que languir et mourut à l’âge de quarante-deux ans. Zevecot passait aux yeux de ses compatriotes pour le premier poète latin de sou temps. Il composa trois livres à’Elégies, deux tragédies, Maria grsca et Rosimunda, dépourvues d’action et déclamatoires, mais où l’on trouve quelques pensées fortes ; des Epigrammes, dont quelques-unes touchent a l’obscénité ; des Sylves, dont la plus remarquable est une satire contre la dépravation des mœurs ; une tragi-comédie, intitulée Esther ; une tragédie en vers flamands, le Siège de Leyde (1626) ; des Emblèmes, des écrits satiriques contre la maison d’Autriche : Observata politica ad C. Suetonii Julium Cxsarem (Amsterdam, 1630, in-24) et Observationes maxime polilicx in L. Florum (Harderwick, 1633, in-12). Zevecot a publié plusieurs éditions de ses poésies ; la dernière a pour titre Jacobi Zevecotii J. U. D. poematum éditio ultima (Amsterdam, 1740, in-iï).

ZÉvelca s. m. (zé-vèl-ka). Tablier que

Fortent les paysannes moldo-valaques. 1 On appelle aussi fota et pkstelca.

ZEVENBERGEN, bourg du royaume de Hollande, province du Brabant septentrional, arrond. et à 16 kilom. N.-O. de Bréda, sur un petit canal ; 3,600 hab.

ZEVENEEKEN, bourg de Belgique, province de la Flandre orientale, arrond. et a 10 kilom. N.-E. de Gand ; 2,800 hab. Fabriques d’étoffes de coton et de siamoise ; tissage de fil et de coton ; fabrique d’amidon, teintureries. Commerce de graiues, lin, toiles et bêtes à cornes.

ZEVIO, bourg du royaume d’Italie, province, district et mandement de Vérone ; 5,150 hab. Commerce de soie et de bestiaux. On y voit un beau château, entouré d’un large fossé.

ZEVIANI (Jean), médecin italien, mort à Vérone dans la seconde moitié du xvmo siècle. Il pratiqua l’art de guérir avec beaucoup de distinction et publia k Vérone les ouvrages suivants, qui ne sont pas sans mérite : Nuovo fonte de cavnr pronostici nelle malattie (1754, in-4o) ; MetUodo circa Vuso délia purga e del solasso (1752, in-4o) ; Sopra lo scorbuto (1770, in-S°) ; Délia cura dei bambini attaccati dalla rachiiide (1761, in-s«) ; l’rattalo delflaio a favore degli ipocondriaci 11701, in-4o).

ZÉVORT (Charles-Marie), littérateur français, né à Bourges en 1816. En sortant de l’École normale, où il avait été admis en 1836, il fut chargé eu 1839 de la chaire de philosophie au collège de Rennes et y fut en butte a de vives hostilités do la part des cléricaux et des adversaires de l’Université. En 1846, M. Zévort alla également professer la philosophie k Metz et fut nommé en 1S50 inspecteur de l’académie de Montpellier. S’étant trouvé activement mêlé à un conflit qui intéressait la dignité du corps universitaire et ayant éprouve de vifs ennuis à ce sujet, il donna sa démission et fit l’éducation des enfants du duc d’Uzès. Toutefois, en 1856, il accepta le poste d’inspecteur d’académie à Aix. Depuis lors, il est devenu vice-recteur (1860), recteur (1862) k Chambéry, à Bordeaux et à Aix (1874), et a été nommé, cette, dernière année, commandeur de la Légion d’honneur. M. Zévort s’est fait surtout connaître par des traductions estimées d’ouvrages grecs : la Métaphysique d’Aristote (1840-1841, 2 vol, in-8o), traduite pour la première fois en français, en collaboration avec M. Pierron ; la Vie des philosophes de l’antiquité, par Diogène Laerce (1848, 2 vol.in-18) ; ^Histoire de la guerre du Péloponèse, de Thucydide (1853, 2 vol. in-18), etc. Citons encore de cet érudit : Dissertation sur la vie et la doctrine d’Anaxagore (1843).

ZEXMÉNIE s. f. (zèk-smé-nl). Bot. Syn. douteux de lipochétk.

ZEYAN (Abou-Djomaïl), appelé Zaen par les historiens espagnols, dernier roi maure de Valence. Il vivait dans la première moitié du XHte siècle de notre ère et descendait de Mohammed-ben-Saad, qui avait régné pendant vingt-cinq ans sur une partie de l’Espagne orientale. Ayant excité k Valence une sédition contre les Almoliades, qui avaient renversé sa famille, il chassa de cette ville le roi Abou-Zéid, le vainquit dans plusieurs combats et le força à aller chercher eu 1229 un refuge à la cour du roi d’Aragon, don Jayme le Conquérant, où il se lit chrétien. Comme il possédait à peine la moitié du royaume de Valence, Zeyan résolut de s’agrandir et profita des embarras du roi de Murcie et de Cordoue, en guerre avec les rois de Castille et de Léon, pour lui enlever Dénia, puis ravagea l’Aragon pendant une expédition de don Jayme contre les îles Baléares. Mais ce prince, de retour dans ses États, reprit l’offensive contre Zeyan, lui enleva plusieurs places et lui fit une guerre qui dura plusieurs années. Le roi maure, qui uvalt k lutter dans son royaume contre des factions hostiles, notamment contre les partisans des Almohades, et qui trouvait des difficultés k réunir de l’argent et des troupes pour combattre l’ennemi du dehors, entama des négociations avec don Jayme, Mais celui-ci les repoussa et, trouvant l’occasion