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ZETE

ment de laquelle il a, quoi qu’on en dise, contribué dans une certaine mesure. Il a publié plus de soixante-dix ouvrages poétiques, critiques, satiriques et moraux ; mais, sur ce nombre, plus de quarante sont demeurés inachevés. Les seuls qui méritent encore d’être mentionnés sont les suivants : VHélicon allemand (Wittemberg, 1640) ; le Cantique des cantiques de Salomon, en vers dactyliques ("Wittemberg, .&n) Exercices sur le haut allemand (Hambourg, 1643) ; Scala Heliconis Teutonici (Amsterdam, 1613) ; !a Rosemonde de l’Adriatique (Amsterdam, 1645), récit de ses amours avec une jeune blanchisseuse de Leipzig ; la Lune des roses (Rosenmond) ou la Mine merveilleuse ouverte en trente et un dialogues à la pierre inestimable des sages (Hambourg, 1651), ouvrage qui, sous ce titre bizarre, n’est autre chose qu’une série d’entretiens sur la langue allemande ; Moralia Soratiana (Amsterdam, 1656) ; Description de la ville d’Amsterdam (Amsterdam, 1664), traduit en français ; la Vallée poétique des roses et des lilas (Hambourg, 1672) ; Priorau ou VÉloge de la patrie (Amsterdam, 1680), l’un des meilleurs écrits de l’auteur, qui y raconte une partie de sa vie ; Mythologie allemande (Nuremberg, 1688), etc.

ZÉS1E s. m. (zé-sl — du gr, zeâ, je fourmille). Entom. Genre d’insectes lépidoptères diurnes.

ZEST s. m. (zèstt. — V. zeste). Soufflet dont les perruquiers se servaient autrefois pour poudrer à la volée.

Être entre le zist et le sest, Être incertain sur le parti qu’on prendra. Il Être entre le bien et le mal ; n’être ni bon ni mauvais : Comment va la santé ?Elle est entre le zist et le zest. Pour le roi, il est tantôt comme ci, tantôt comme ça... Oui, entre le zist et le zkst. (A. de Vigny.)

ZEST interj. (zèstt — de zeste, pour exprimer un objet de peu de valeur). Sert à marquer le dédain, le mépris, l’action de rejeter ce qu’un autre affirme ou propose : Vous croyez arrioer ta ? ZestI cela n’est pas pour vous, Il Indique aussi une action prompte, soudaine : Madame se trouve-t-elle incommodée, zestI en deux pas te voilà chez elle. (Beuumarch.)

— On l’écrit quelquefois zeste : Je le savais bien, moi, que, dés qu’elle parlerait, toutes vos belles résolutions, zesti ; I (Brueys.)

Devant quatre témoins assistés d’un notaire, Zeste ! Ledit Hiéi’ome avoûra hautement Qu’il la tient pour sensée et de bon jugement.

Racine.

ZESTE s. m. (zè-ste — du lat. schistus, séparé, divisé. On a d’abord donné ce nom k une petite peau dure qui sépare les parties de la noix, puis à une petite tranche de l’écorce des oranges, des citrons. Le latin schistus, qui représente le grec sehistos, séparé, fendu, est aussi le type du français schiste). Partie extérieure et colorée que l’on coupe en longues bandes sur la peau des oranges, des curons et des cédrats : Un zeste de citron. Des zestes confits.

— Membrane sèche qui cloisonne l’intérieur de certains fruits : Le zeste d’une noix, &une châtaigne,

— Fig, Chose de nulle valeur : Cela, ne vaut pas un zeste, il Effet complètement nul ; Votre souhait n’y fera pas un zustb ; ce sera selon ce qui est écrit là-haut. (Dider.)

ZESTE, ÉE (zè-sté) part, passé du v. Zester : Citron ZESTE.

ZESTER v. a. ou tr. (zè-sté — rad. zeste). Couper des zestes sur : Zestkr un citron, une orange.

ZÊTA s. m. (dzê-ta). Gramrn. Lettre double grecque, dont nous avons fait notre z. V. z.

— Antiq. Appartement chauffé en hiver par une sorte de calorifère, dont on remplissait les tuvaux d’eau froide en été, pour donner de la fraîcheur.

ZETE s. m. (zè-te — du gr. zéteà, je cherche). Arachn. Genre d’arachnides, de l’ordre des acariens, dont l’espèce type habite l’Allemagne.

ZÉTÉBORE s. m. (zé-té-bo-re — du gr. zêleô, je cherche ; bora, nourriture). Entom. Genre d’insectes orthoptères coureurs, section des dermaptères, réuni aux blattes par plusieurs auteurs.

ZÉTÈTE s. m. (zé-tè-te — du gr. eélêtês, proprement inquisiteur ; de zêlein, chercher. Le grec zêteô est rattaché par Bopp et Sohleicher à une racine yat, chercher. Le z grec remplacerait le y sanscrit, comme dans beaucoup d’autres cas : grec zugean, joug, en sanscrit yuyam ; grec zea, épeautre, en sanscrit yava, orge ; grec zémia, punition, en sanscrit yama, etc.). Antiq. gr. Nom que l’on donnait ii des magistrats athéniens chargés des enquêtes criminelles.

— Encycl. Les zétèles avaient la mission de faire les enquêtes pour découvrir les auteurs d’un crime contre l’État et de les traduire devant les juges. Quelquefois des accusateurs publics, remplissant l’office de nos avocats généraux, leur étaient adjoints et les assistaient dans leur tâche. Souvent l’Aréopage se chargeait lui-même des enquêtes relatives aux crimes d’État et rendait ainsi l’office du xétète inutile. Mais les zétèles avaient

ZETH

fréquemment à accomplir d’autres devoirs qui présentaient de grandes difficultés et leur demandaient beaucoup de soin et de temps. C’étaient les recherches relatives aux propriétés confisquées, aux biçns des criminels condamnés et aux sommes dues à l’État. Us recherchaient principalement ceux qui cachaient quelque argent sur lequel l’État avait des droits et ceux qui aidaient à frauder l’Etat. Le délinquant était poursuivi, soit devant les syndics, soit devant les zélètes euxmêmes. Si quelqu’un prétendait un droit sur les sommes dénoncées par les zétèles, il réclamait contre leur dénonciation, et si sa cause était juste, il obtenait le remboursement de ce qui lui était dû, malgré l’opposition du magistrat qui avait fait 1 enquête.

ZÉTÉTTQUE adj. (zè-té-ti-ke — gr. sêtêtilcos ; de zétein, chercher. V. zétetb). Se dit des méthodes de recherches scientifiques : Méthode zÉTÉTiQOE.

— s. m, Hist. philos. Nom donné à des sceptiques de certaines écoles.

—s. f. Méthode de recherches scientifiques :

La ZÉTÉTIQUE.

— Encycl- Hist. philos. Le nom de zététiques, qui signifie chercheurs, indique une nuance assez originale du scepticisme : c’est le scepticisme provisoire, c’est presque l’idée de Descartes considérant le doute comme un moyen, non comme une fin, comme un procédé préliminaire, non comme un résultat définitif. Si tous les sceptiques avaient été réellement zétéliques et seulement zététiques, ils auraient dit avec Pyrrhon : « Nous arrivons non au doute, mais à la suspension du jugement » (epochê). Les zététiques, d’après les renseignements sommaires que nous donne Sextus Empiricus, en s’appelant chercheurs voulaient dire surtout que l’esprit humain est fait pour chercher toujours et ne trouver jamais. La même amphibologie, difficile k élucider, se retrouve dans les quatre noms que se donne la secte de Pyrrhon et d’JEnésidème ; sceptiquessignifielittéralementexaminateurs.gens qui pèsent, réfléchissent, étudient attentivement ; mais il a pris k la longue un sens plus négatif que dubitatif, et a signifié ceux qui sous prétexte d’examiner toujours ne décident jamais. Ephectiques, ceux qui suspendent leur jugement, qui attendent d’avoir une raison suffisante pour se prononcer, est un mot qui a eu la même fortune : il a fini pur désigner ceux qui passent leur vie à attendre et ne sortent pas de cette suspension, d’abord donnée comme provisoire. Enfin, aporétiques, gens qui reconnaissent l’impossibilité de se prononcer, a eu également deux sens : veuton dire qu’il y a impossibilité actuelle, momentanée, c’est le scepticisme provisoire, qui est excellent ; veut-on dire que cette impossibilité durera toujours, alors c’est le scepticisme systématique et de parti pris. Le mot zététiques n’est [jus fait pour trancher le débat entre les deux acceptions de tous ces termes, l’une répondant au scepticisme partiel, modéré et nécessaire à l’esprit humain, l’autre au scepticisme d’école et de secte, qui n’est qu’une autre forme de la négation de tous les principes de la philosophie et de la science. Le nom de zététiques est resté, d’ailleurs, dans l’enceinte de l’école qui l’a créé ; et, malgré sa très-large extension, qui eût permis d’en faire le terme général désignant tous les chercheurs de la vérité dans tous les domaines, il est exclusivement appliqué aux sceptiques, et on peut même dire aux sceptiques grecs ou pyirhoniens.

ZÉTHE s. m. (zè-te). Entom, Genre d’insectes hyménoptères porte-aiguillon, de la famille des vespiens, tribu des vespitas, comprenant une dizaine d’espèces, toutes étrangères à l’Europe. Il Genre d’insectes lépidoptères nocturnes, de la tribu des pyralides ou des ophiusides, dont l’espèce typa habite la Corse.

ZÉTIIES et CALAIS, fils jumeaux de Borée et d’Orithyie, appelés quelquefois Boremlc». Us étaient d’une rare beauté et avaient des ailes aux épaules. Ils accompagnèrent Jason à la conquête de la Toison d’or, chassèrent les Harpyes, qui tourmentaient leur beau-frère Phinée, roi d’Arcadie, et furent tués par Hercule, selon les uns à Ténédos, aux funérailles de Pélias, à la suite d’une querelle avecTyphis ; selon d’autres, pour avoir insulté Hylas, favori du héros. Ils furent transformés en deux vents, qu’on nomma Prodromes (avant-coureurs), parce qu’ils soufflaient neuf jours avant l’apparition de la canicule.

ZÉTHUS ou ZÉTUS s. m. (zé-tuss). Astron. Nom que l’on donne quelquefois à la constellation des Gémeaux.

— Entom. Nom latin du genre zèthe,

— Crust. Genre de crustacés, de l’ordre des trilobites, formé aux dépens des caiymènes, et dont l’espèce type a été trouvée à l’état fossile, en Russie.

ZÉTHDS, fils de Jupiter et d’Antiope. Il fut recueilli par des bergers sur le Cithéron et devint un habile chasseur, pendant que son frère Amphion devenait un chantre célèbre. Il aida Amphion à se venger de Dircé et à bâtir la ville de Thèbes. Apollodore raconte que, comme Zéthus soulevait sur sa tête un énorme bloc de pierre, son frère en fit approcher un deux fois plus gros en jouant do la lyre. Il épousa Thébé, tille d’Asopus, et fut

ZÈUCr

enterré k Thèbes. D’après Homère, il était roi de Thèbes et époux d’Aédon. Les mythologues racontent que Zéthus fut transporté au ciel, où il brille parmi les constellations sous la figure d’un homme tenant une ceinture.

ZÉTIDE s. m. (zé-ti-de). Entom. Genre d’insectes lépidoptères diurnes.

ZETLAND, lies d’Écosse. V. Shetland.

ZETOUTT s. m. (ze-toutt). Bulbe d’une espèce d’iris, recherché comme aliment par les indigènes de l’Algérie.

ZETTERSTEDT (Jean-Guillaume), naturaliste suédois, né à Miœlby en 1785. Il est le fils d’un arpenteur et se fit recevoir, en 1808, docteur en philosophie à l’université de Lund, où il’ devint, en 1839, professeur de botanique et dont il fut recteur de 1846 à 1847. Il fit un voyage aux îles d’CEland et de Gothland, etht paraître ses impressions de voyage en Laponie en deux ouvrages différents. M. Zetterstedt, qui est chevalier des ordres du Danebrog, de "Wasa et de l’Étoile polaire, est membre de la Société physiographique de Lund (1818), de l’Académie des sciences de Stockholm (1831), de la Société entomoloçique de France (1833) et de ia Société cuviérienne. Il a pris sa retraite en 1853. On a de ce savant : De planlis cibariis Romanorum (Lund, 1808) ; De fecundalione planlarum (Lund, 1810-1813) ; Orthoptera Suecis(, hxM, 1821) ; Fauna insectorum laponica (1828) ; Remarques sur les mœurs des hirondelles « Jhristianstadt, 1835) ; Conspectus plantarum horti botanici Lundémis (1838) ; Insecta laponica (Leipzig, 1838-1840) ; Diptera Scandinavie disposita et descripta (Lund, 1842-1860, t. 1er à XVI), ouvrage auquel l’Académie des sciences de Stockholm a décerné la grande médaille de Linné.

ZETTIGNE, ville du Monténégro. V. Cettigke,

ZÉTUS S. m. V. ZÉTHUS.

ZETZENHOVEN (Ulrio de), minnesinger allemand. V. Zazicboven.

ZEUG1TANE, en latin Zeugitana, contrée de l’Afrique romaine, entre la Méditerranée au N. et à l’E., la Byzacène au S. et la Numidie à à l’O. Les villes principales étaient Carlhage et Utique. Elle est aujourd’hui comprise dans la régence de Tunis.

ZEUGITE s. in. (zeu-ji-te, — du gr, zeugos, paire). Bot. Genre de plantes, de la famille des graminées, tribu des andropogonées, dont l’espèce type croit aux Antilles.

— Adjectiv. Syn. de zygitb.

ZEUG1STES, troisième classe de citoyens, à Athènes, d’après l’organisation da Solon. Elle se composait des Athéniens qui possédaient un revenu de 200 inédimnes.en fruits, en grains et en liquides, et un attelage de bêtes de somme. Suivant l’évaluation de M. de Pouqueville, ce revenu équivalait k 5,500 francs de notre monnaie. Les zeugites avaient entrée aux magistratures. Ou donnait aussi le nom de zeugites aux marins qui, dans les trirèmes, manœuvraient la rame du milieu.

ZEUGLODON s. m. (zeu-glo-don — du gr, zeugtê, joug ; odous, dent). Mamra. Genre de mammifères, de l’ordre des cétacés ou du groupe des Siréniens, suivant les divers auteurs, connu seulement par des débris fossiles, trouvés dans les terrains tertiaires des États-Unis : Le nom n’ezsuGLODON est tiré de la forme des dents. (Laurillard.)

— Encycl. Ce genre fossile est caractérisé par un museau allongé et mince, des os nasaux grêles ; des dents de deux sortes, les dents antérieures coniques et pointues, les dents postérieures à deux racines et à couronne comprimée, composée de pyramides disposées sur un seul plan ; des vertèbres à corps allongé, k apophyses épineuses soudées au corps, mais petites ; des membres antérieurs petits et en nageoires, des membres postérieurs probablement nuls.

Les zeuglodons ont un crâne, très-allongé et étranglé eu arrière des frontaux ; la région occipitale relevée par une pente abrupte ; les frontaux très-développés eu largeur au-dessus des orbites ; la face grêle, les os nasaux allongés, l’ouverture du nez anomale ; les iutermaxillares grêles et allongés, la mâchoire inférieure analogue à celle des dauphins et des cachalots. À la mâchoire supérieure, l’os incisif porte trois dents et une seule racine, dont la couronne est en forme de cône pointu et recourbé en arrière ; ensuite vient une dent k deux racines, ayant une couronne semblable. Les molaires ont pour la plupart deux racines, dont la longueur est quelquefois double de celle de la couronne ; celle-ci est comprimée et composée de pyramides disposées sur un même plan au nombre de quatre k neuf. L’intervalle des racines se continue sur la couronna par une dépression assez marquée. À la mâchoire inférieure, on trouve d’abord quatre dents k une seule racine et à couronne conique ; les molaires, semblables k celles de la mâchoire supérieure, sont au nombre de cinq, La formule dentaire de la plus grande espèce parait être :

ZEUL

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, . 3 lacis. — ; can.

5 fl mol. i = i.

Les vertèbres sont composées de corps cylindriques, allongés, avec des apophyses épineuses et transverses relativement petites ; les apophyses épineuses, sont soudées avec le corps, mais ne se touchent pas entre elles ; les vertèbres cervicales sont très-courtes ; les côtes sont un peu épaisses vers leur extrémité inférieure. Le membre antérieur n’est connu que par une omoplate, un humérua et une portion de l’avant-bras ; il parait avoir été très-court relativement et apte k Ift natation. Le membre postérieur est douteux. D’après ces caractères, le zeuglodon n’est pas un véritable cétacé. On l’a trouvé dans les terrains tertiaires anciens.

ZEUGMA s. m. {zeu-gma — mot gr. qui signif. attache. V zeugme). Entom. Genre d’insectes hémiptères homoptères, de la famille des fulgoriens, voisin des fulgores.

ZEUGMA, ville de la Syrie ancienne, dans la Comugène, sur la rive droite de l’Euphrate en face d’Apamée, avec Inquelle elle communiquait par un pont. Fondée par Séleucus Nieator.’

ZEUGME s. m. (zeu-gme — du g. seugma ; de zeugà, zeugnumi, joindre, d’un radical zug, qui correspond à la racine sanscrite yug, yunakti, joindre, k laquelle se rattachent aussi le zend yaokksli, désir de se joindre, l’arménien zuyet, accoupler, le latin jungo, joindre, . et le principal nom du joug dans les langues de la famille indo-européenne). Gramm. Fifure d’élocution qui consisté k sous-entenre dans une proposition un mot déjà exprimé dans une proposition précédente. Exemple : L’un frappe à droite, l’autre À gauche. Il On dit aussi adjonction.

— Encycl. Cette figure est très-fréquem’ ment employée dans toutes les langues. Ainsi, en latin : Vieil pudorem libido, timorem audacia, rationemamentia ; «La passion a vaincu la pudeur, l’audace, la crainte, la folie, la raison. » Le mot vicit (a vaincu), qui est exprimé dans la première proposition, est sous-entendu dans les deux dernières, analogues k la première, et les lie toutes les trois ensemble. Dans la phrase suivante de ■’ Voltaire : « Tout rang, tout sexe, tout âge doit aspirer au bonheur, » l’expression « doit aspirer au bonheur • est sous-entendue dans les deux premières propositions qui ne comprennent que les mots « tout rang, tout sexe. »

L’Encyclopédie de Diderot distinguo trois espèces de zeugme : la le protozeugma, ce qui signifie que le zeugme ou le lien est dans la première proposition, comme dans l’exemple ci-dessus, Yicit pudorem libido, timorem audacia, rationem amentia ; 2° le mésozeugma, quand le mot sous-entendu aux extrémités de la phrase est dans ta proposition du milieu, comme Pudorem libido, timorem vieil audacia, rationem amentia ; 3° l’hypozeugma, quand le mot sous-entendu au commencement se trouve dans la proposition finale, comme Pudorem libido, timorem audacia, rationem amentia vieil.

Dans chacune de ces trois espèces de zeugme, le mot sous-entendu peut l’être sous la même forme, comme dans l’exemple précédent où vieil est partout sous-etitendu.’H peut aussi être sous-entendu dans une forme différente, résultant d’une différence de nombre, de personne, de genre et de cas. Dans cette phrase de M1"0 de La Fayette : • Vos heures sont libres, et votre tête encore plus ; » il faut sous-entendre « est libre » dans la seconde proposition. Quand Virgile dit : Sociis et rege recepto, il faut entendre reeeptis avec socits.

Le bon sens suffit k indiquer que le zeugme ne peut avoir lieu entre des propositions où la diversité de sens est si complète, que vouloir les lier l’une k l’autre, c’est tomber dans le ridicule. Cependant le savant Lancelot a cru pouvoir admettre le zeugme suivant : Tucolis barbam, ille palrem, phrase qui, dans le mot k mot latin, signifie : « Tu cultives ta barbe, et lui son père, • et que nous rendrions à peu près par celle-ci : « Tu soignes ta barbe, et lui son père. » Evidemment cette liaison intime de deux propositions si différentes par le sens forme une construction vicieuse, k l’usage exclusif des rédacteurs du Tintamarre.

ZEUGOPHOREs. m. (zeu-go-fo-re — dugr. zeugos, joug, paire ; phoros, qui porte). Entom. Genre d’insectes coléoptères tétrainères, de la tribu des criocérides, comprenant une douzuine d’espèces, dont la moitié environ se trouve en Europe.

ZEUGOPHYLL1TE s. m. (zeu-go-fll-li-tedu gr. zeugos, paire ; phullou, feuille). Bot. Genre de végétaux fossiles, de la famille des palmiers, trouvés dans l’Indoustan.

ZEUGOPTÉftYGlEN, IËNNE adj. (zeu-gopté-ri-ji-ain, i-è-ne — du gr, zeugos, paire ; ptérux, nageoire). Zool. Qui a les nageoires disposées par paires.

— s. m. pi. Section de la classe des poissons, comprenant ceux qui ont les nageoires disposées par paires.

ZEUGOS s. m. (zeu-goss — mot gr. qui sifnif. proprement paire). Antiq. Instrument es Grecs formé de deux flûtes réunies.

ZEUIDE adj. (zeu-i-de). lch.tb.yol. Syn. de

ZÈLDK.

ZEULKNKODA, ville de l’Allemagne du Nord, dans la priucipauté de Reuss-Greiz,