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de Rembrandt ; tout cela fourmille et se débat sur des fonds de fumée et d’incendie ou sur des vagues faisant jaillir entre les galères qui se choquent leurs longues lanières vertes que termine un flocon d’écume. Il est fâcheux que le temps soit venu ajouter sa fumée à celle du combat. Mais si l’œil y perd, l’imagination y gagne, à Ce fut sous la conduite du doge Manno Fatiero que les Vénitiens s’emparèrent de Zara ; mais ce personnage ayant été depuis décapité pour ses crimes, le sénat défendit au Tintoret de peindre son effigie dans le tableau de la salle du Scrutin. « Si le doge avait trahi la république, dit k ce sujet M. Charles Blanc, était-ce une raison pour la république de trahira son tour la vérité ? »

Dans une autre salle du palais ducal, le fils du Tintoret, Domenico Robusti, a peint la Reddition de Zara : le doge, en grand costume, le sceptre en main, reçoit les clefs de la ville que lui présentent deux, magistrats. Derrière ceux-ci se.tiennent les habitants, hommes, femmes et enfants, dans des attitudes suppliantes.

ZARA (csiTtcLE dis), division administrative de la Dalmalie. Il occupe la partie septentrionale de cette province, est baigné à l’O. par l’Adriatique et limité au S. par le cercle de Spalatro, à l’E. par l’empire ottoman et les Confins militaires au N. ; superficie, 55,720 hectares ; 148,571 hab. Près des côtes sont répandues plusieurs îles, dont les principales sont : Ugliiin, Grossa, Meleda, Longa, Zuri et Incoronata.

Z»ru (canal du), bras de mer de l’Adriatique, entre la côte du cercle de Zara et l’île d’Uglian, dépendance de la Dalmatie ; il a 22 kilom.de longueur sur2kilom. de largeur moyenne.

ZARA-VECCHIA, c’est-à-dire Vieille-Zara, YAlba maritima des Romains, ville de l’empire d’Autriche dans la Dalmatie, à 2G kilom. S.-E. de Zara, sur l’Adriatique ; 2,000 hab. C’était autrefois une ville importante, qui fut la capitale de la Liburnie sous les Romains, puis la résidence de quelques rois de Croatie ; au x»e siècle, elle fut soumise par les Vénitiens, qui, en 1202, la détruisirent en punition d’une révolte.

ZA11A (Antoine), prélat et savant, né à Aquilée, dans le Frioul, en 1574. Son père, gouverneur du Frioul autrichien, le fit élever chez les jésuites de Gratz, où il montra autant d’intelligence que d’ardeur pour l’étude. L’archiduc Ferdinand, ayant remarqué son mérite précoce, lui donna plusieurs bénéfices et, bien que Zara fût destiné à la carrière des armes, bien qu’il n’eût point par conséquent reçu les ordres, le nomma, en 1600, évêque de Pedena. Le jeune prélat partagea son temps entre ses devoirs épiscopaux et son goût pour l’étude et acquit une rare érudition. On ignose l’époque de sa mort. Ou lui doit un ouvrage fort remarquable, intitulé ; Anutomia i ?igeniorum et seientiarum sectionibus quatuor comprehenda (Venise, 1615, in-4o). Il y traite des connaissances humaines, entre autres de la magie et de l’astrologie, mais sans partager la crédulité de son temps et en donnant les preuves d’un vaste savoir.

ZARABEELIE s. f. (za-ra-bèl-lî — de Zarabetii, savant espogn.). Bot. Section des mélampodes, genre de composées. Il Syn, de berkheye, autre genre de composées.

ZARAB-KHANÉ-ÉMINI s. m. (za-ra-bkané-è-mi-ni). Hist. ottom. Intendant général

des monnaies et des mines.

ZARAGOZA, ville de l’Amérique du Sud, dans la république de la Nouvelle-Grenade, province d’Antioquia, près du conlluent du Porcé et du Nechi ; 2,000 hab. Ciimat malsain.

ZARAGOZA, ville d’Espagne. V. Saragosse.

ZARAGOZA (Joseph de), astronome et mathématicien espagnol, né à Alcala en 1627,

mort en 1678. Admis dans l’ordre des jésuites, il enseigna la théologie dans divers col • légos de sa congrégation, puis se livra ù son goût pour les sciences, obtint une chaire de mathématiques à Madrid et reçut le titre de mathématicien de Charles IL Ou lui doit un grand nombre d’ouvrages, dont les principaux, sont : Arithmetica unioersalis et algebra vulgaris (Valence, 1009, in-4f>) ; Géométrie théorique et pratique (Valence, 1671, in-4o) ; Trigonométrie (Majorque, 1072) ; Euelides nooa met/wdo illuslrotus (Valence, 1G73, in-4o) ; Traité de la sphère (Madrid, 1074, in-4o) ; Architecture militaire (Madrid, 1674, in-4oi ; Geometria magna de minimis (Tolède, 1674, 3 vol. in-4«).

ZARAGOZA (Ignace), général mexicain, né k Monieguala en 1829, mort en 1862. Il appartenait à la race indienne. Après avoir été commerçant à Mon terey, il suivit quelque temps la carrière d’avocat, puis entra dans l’armée et eut un avancement rapide. En 18C0, Juarez l’ayant mis à la tête d’une brigade de l’armée constitutionnelle, il eut à combattre Miramon, remporta sur lui des avantages en maintes rencontres et se signala particulièrement à la prise de Uuadu-Jiapara. Lorsque la France, l’Angleterre et l’Espagne envoyèrent une armée au Mexique (1851) pour forcer le président Juarez a remplir les engagements qu’il avait pris envers ces puis ZARA

sances relativement aux intérêts de leurs nationaux, et que, bientôt après, à la suite des conférences d’Orizaba, l’Angleterre et l’Espagne s’étant déclarées satisfaites, legouvernement français résolut de faire seul

la guerre pour renverser la république mexicaine et la remplacer par un empire avec l’archiduc Maximilien pour chef, Juarez appela la nation à prendre les armes pour repousser l’invasion étrangère et donna le commandement en chef de l’armée d’Orient à Zarugoza. Ce général Se signala par l’ardeur de son patriotisme, fitfusiller, le24 mars 1862, le général Manuel Roblez, qui s’était rangé du côté de la France, et, avant l’expiration de la suspension d’armes signée aux conférences d’Orizaba, il somma le général Lorencez d’évacuer cette ville dans les vingt-quatre heures. Chassé par les Français d’Orizaba, où il avait fait son entrée, battu peu après aux montagnes des Combres, Zaragoza dut se replier à la hâte sur Puebla (5 mai), qu’il défendit vaillamment contre l’ennemi, et força le général français à rétrograder pour attendre des renforts. Il poursuivit alors Lorencez pendant sa retraite, fut battu à Aculcingo{18 mai), ne put reprendre la ville d’Orizaba et dut à son tour opérer sa retraite sur le Canada-de-Istapan. Atteint bientôt par une lièvre typhoïde, il succomba le 8 septembre, et Juarez lit célébrer en grande pompe ses funérailles. C’était un général habile et un ardent patriote.

ZARA1SK, ville de la Russie d’Europe, dans le gouvernement de Ritizan, ch.-l. du district de son nom, sur la rive droite de l’Osetz ; 5,000 hab. Lieu de pèlerinage fréquenté.

ZARAND, ancien comitat ou division administrative de la Transylvanie, à l’O., dans le pays des Hongrois, entre Ceux de Huniad et de Weissembourg-Inférieur ; ch.-l., Altenbourg. Le territoire de ce comitat est actuellement compris dans le cercle de Carlsbourg.

ZAKAND, bourg de l’empire d’Autriche, dans la Hongrie, comitat et à 45 kilom. N.-E. d’Arad, sur le Koros ; 2,900 hab. Importante culture de tabac renommé.

ZARANGES, en latin Zarangie, peuple de l’ancienne Drangiftne. Son nom s’est conservé dans celui de la ville de Zarang, ou Zurus, ville de l’Afghanistan, au S.-O. de Kandahar.

ZARAQUE s. m. (za-ra-ke). Entom. Genre d’insectes hyménoptères térébrants, de la famille des tenthrédiniens.

ZARATK (Augustin de), historien et administrateur espagnol, mort vers 1560. Depuis plusieurs années, il était secrétaire du conseil de Castille et contrôleur des comptes, lorsque, en 1543, l’empereur Charles-Quint, désireux de se rendre compte des revenus du Pérou, l’envoya dans ce pays, avec, le litre de trésorier général, en même temps que le vice-roi Vêla. Peu après son arrivée au Pérou, Zarate se vit engage dans les luttes d’une guerre civile. La conduite imprudente de Vêla l’ayant fuit déposer, le trésorier général reçut de l’audience royale la mission de se fendre auprès de Gonzala Pizarre, qui était en réalité devenu souverain du pays, de le sommer de licencier ses troupes et de restituer ce qu’il avait pris des revenus royaux. Cette mission était des plus délicates, et l’envoyé courut en l’accomplissant les plus grands dangers. Les soldats de Pizarre lui ayant déclare que, si on ne laissait à leur chef le gouvernement du Pérou, ils livreraient Lima au pillage, Zarate reprit la route de cette ville et annonça ces intentions aux membres de l’audience royale. Malgré son vif désir, il se vit dans l’impossibilité de réaliser les réformes financières dont on l’avait chargé ; mais il avait montré trop de1 dévouement aux intérêts de Charles-Quint pour que, k son retour en Espagne, ce prince nô lui en témoignât passa satisfaction. Il fut en conséquence appelé au poste de surintendant des finances de Flandre. Pendant son long séjour au Pérou, Zarate avait recueilli un grand nombre de notes, de documents et de mémoires sur l’étonnante conquête de cette partie du nouveau monde. De retour en Europe, il entreprit d’en écrire l’histoire, et cet ouvrage parut sous le titre de Ilisioria del deseubrimiento y conquista del Peru (Anvers, 1555, in-8o). Ce livre, qui s’arrête à l’année 1548, est fort estimé. S il pèche au point de vue de l’élégance et de la précision du style, il est du moins remarquable au point de vue de l’impartialité et de la concision. On y trouve des réflexions profondes, des jugements judicieux, des appréciations pleines de sens et qui jettent une vive lumière sur bien des parties jusqu’alors obscures. De Broe en a donné une traduction française (Amsterdum, 1700, 2 vol. in-12).

ZARATE (Jean Ortiz de), administrateur espagnol. Il vivait au xvie siècle. Nommé en 15G5 gouverneur de Uio-de-la-Piata par le vice-roi du Pérou, il se rendit en Espagne, OÙ. il fut confirmé dans ces fonctions par Philippe II, revint en Amérique en 1573, remonta l’Uruguay pour fonder une ville sur ses rives, arriva au lieu où Mendoza avait jeté, en 1535, les fondements d’une ville détruite par les Indiens et rebâtit, malgré les indigènes, la Trinité-de-Buenos-Ayres.

ZARATE (Francisco Lopbz des), poète espagnol, né à Logrofio vers 1590, ; mort en

ZÀRd’

1658. Il embrassa d’abord la carrière des armes et, après avoir parcouru une partie de l’Europe, entra au service du marquis de Siete-Iglesias, dont la protection lui valut la faveur du premier ministre, le duc de Lerme, qui lui donna une place de secrétaire au ministère des affaires étrangères. Bien qu’il se fût distingué dans ce poste, il ne parait pas qu’il ait été enveloppé dans la ruine de son protecteur ; il n’en passa pas moins ses dernières années dans la retraite et dans la misère. Il avait débuté par un recueil de poésies lyriques, publié sous le titre de Silvas (Alcala, 1619 ; édition augmentée, 1631), où se trouvent des églogues, qui forment son meilleur titre littéraire auprès de la postérité. Sa tragédie, Hercules furente y Œta, est défectueuse tout à la fois sous le rapport du plan et sous celui de l’exécution ; elle renferme cependant quelques passages qui peuvent passer pour des modèles de lyrisme et de style. Quelques auteurs regardent comme son œuvre principale le poème épique intitulé la Invention de la cruz (Madrid, 1648), dans lequel il célèbre la découverte da la vraie croix par Constantin le Grand ; mais les beautés isolées que l’on rencontre dans cette composition ne compensent pas suffisamment les longueurs et les inventions puériles qui en rendent la lecture fatigante. Zarate publia lui-même le recueil de ses écrits sous le titre d’Obras varias (Madrid, 1651, in-4<>).

ZARATE (François de), auteur dramatique espagnol, qui vivait au xvil* siècle. On man

?ue de renseignements sur sa vie. Il s’est

ait connaître par un assez grand nombre de comédies, dont quelques-unes eurent du succès à leur apparition, mais qui témoignent plutôt d’une rare habileté k traiter un sujet donné que d’un génie vraiment dramatique et d’une imagination originale. Parmi les comédies insérées dans le grand recueil des Comedias escogidas (1652-1704, 42 vol, in-4o), nous citerons ; La Presumida y la herrnosa, son chef-d’œuvre ; Mudarse pur mejorarse, El maestro de Alejandro, La Batalla del ho- nor, Los dos filosofos de Grecia, Quererse sin déclararse, Antes que todo es roi amigo, À la que obligan los zelos, Et vaso y la piedra, El primer coude de Flandres, La Escuela de la gracia, La Desgracia venturosa, Quien hab la mas obra menas, Là Palabra vengada, etc. Zarate s’est, en outre, placé par divers poèmes au nombre des poètes ascétiques espagnols ; mais ses compositions orthodoxes sont plutôt du ressort d un docteur en théologie que de celui d’un véritable poète.

ZARATE (Antonio-Gil y), auteur dramatique espagnol, né k San-Lorenzo-de-l’Escurial en 1795, mort en 1860. Son père, un excellent acteur, l’envoya faire ses études à Paris. Le jeune homme, tout en s’adonnant à ses goûts littéraires, apprit les sciences physiques «t mathématiques et devint, k son retour en Espagne, professeur de physique à Grenade. Mais peu après, à la suite de la révolution de 1820, il entra dans l’administration, puis fut nommé archiviste k Cadix. Pendant les loisirs que lui laissaient ces dernières fonctions, Zarate composa deux comédies qui obtinrent un brillant succès et le décidèrent à se rendre à Madrid. Là, il continua à écrire pour le théâtre des comédies et des tragédies, obtint un emploi dans un ministère, fut destitué pour ses idées libérales, devint en 1843 secrétaire de son ami, le ministre Firmin Caballero, puis fut successivement nommé chef de section et directeur général au ministère du commerce et des travaux publics. Jusqu’à la fin de sa vie, il resta fidèle aux idées de libre penseur qu’il n’avait cessé de manifester. • Cet écrivain, dit Gustave Brunet, avait la science bien rare du cœur humain ; il savait découvrir des situations dramatiques, mettre de la chaleur et de la vie dans le dialogue, rendre énergique une versification qui ne cessait jamais d’être harmonieuse. » Dans plusieurs de ses pièces, on trouve les procédés de l’école romantique française. Nous citerons, parmi ses œuvres dramatiques : Artaxerxès, le Csar Démétrius, Blanche de Bourbon (T835), qui ont eu un très-grand succès ; Don Carlos l’Ensorcelé, dont la vogue fut extrême ; Mazaniello, Don Aionso de Luna, Jlathildet Rosemonde, Guzman le Brave, etc. Outre ces tragédies et ces drames, on a do lui un résumé lumineux, judicieux et fort estimé de l’histoire littéraire de la péninsule, intitulé Manuel de la littérature espagnole (1843).

ZARATHAN s. m. (za-ra-tan). Pathol. Induration des mamelles simulant un cancer.

ZARCA s. m. <zar-ka). Alchim. Etain.

ZAKCO (Juao-Gonçalvez), navigateur portugais, gentilhomme de la maison du prmee Henri, nô dans la deuxième moitié du xiv» siècle. Il fut nommé chevalier (1415) pour sa belle conduite au siège de Ceuta, et on prétend que ce fut lui qui introduisit l’usage de l’artillerie sur les navires. Comme il avait acquis une grande connaissance de l’art naval.il fut chargé en 1417, par le prince dom Henri, d’aller explorer l’Océan, de concert avec Tristan Vaz Texeira. Envoyé pour doubler le cap Bojador, qui avait été jusqu’alors le terme de la navigation, il découvrit (1418) Porto-Santo, où la tempête l’avait jeté. Après avoir rendu compte de sa découverte et s’être attaché l’habile pilote Jean

ZARL

1461

Morales, il reprît la mer (1419) et retourna à l’Ile de Porto-Santo. Là, les habitants lui apprirent que l’on apercevait au sud-ouest une masse sombre et immobile. Pensant avec raison que ce devait être une terre inconnue, il monta sur une embarcation avec Alcafarado et découvrit, le 8 juillet, une lie, k laquelle il donna le nom de Madère, à cause de la quantité de bois dont die était couverte, et dont il s’empara au nom du Portugal. Zarco retourna peu après à Lisbonne et fut nommé par le prince dom Henri gouverneur de Madère. De retour dans cette lie en 1421, il y fonda la ville de Funchal et s’y établit avec sa famille. • Ses enfants, dit Ferdinand Denis, prirent le nom de Camara, en souvenir d’une grotte peuplée de loups marins, que leur père avait visitée lors de ses premières explorations, »

ZARDRE s. m. (zar-dre). Art vétér. Ancien nom de l’éparvin.

ZARDRO, nom slave de la ville de Zara..

ZAKEMBA (Michel-Constantin DK KàUkowa-), général allemand, uô k Kiemelen, grand-duché de Lithuanie, en 1711, mort k Brieg en 1786. Tout jeune encore, il entra au service de la Prusse, fit comme lieutenant la seconde campagne de Silésie, se distingua en 1744 k la prise de Prague, de Neuhaus, de Budweis, de Tabor, en 1745 à la bataille de Hohenfriedberg et devint capitaine l’année suivante. La guerre de Sept ans lui fournit bientôt de nouvelles occasions de signaler sa valeur. Sous les ordres du prince de Prusse, il entra en Saxe, sauva en 1758, avec un bataillon, une grande partie d’un transport autrichien qui se rendait de vant Olmutz, rut nommé à la suite d’autres faits marquants lieutenantcolonel (1762), colonel (1765), général-major (1770), commanda une brigade pendant la guerre de la succession de Bavière et reçut, en 1782, le grade de lieutenant général. Frédéric II aimait sa conversation, pleine de reparties vives et spirituelles.

ZARÈTE s. m. (za-rè-te). Entom. Genre d’insectes lépidoptères diurnes.

ZARËTIN, INE s, et adj. (za-ré-tain, i-ne). Géogr. Habitant de Zara ; qui appartient k cette ville ou à ses habitants ; Les ZarÉtins. La population zauétink.

ZAREVOKOKCIIAISIÏ, ville de la Russie d’Europe, dans le gouvernement de Kaznii, chef-lieu du cercle de son nom, sur la Maloïa-Kokchaïa ; 6,000 hab.

ZAREVOSANTSCHOURSK, ville de la Russie d’Europe, dans,1e gouvornement et le cercle de Viatka, k 278 kilom. de la ville de ce nom ; 2,000 hab.

ZARF s. m. (zarff). Sorte de pied en forme de coquetier, sur lequel lesTurcs serventles tasses qui contiennent le café.

ZARIE s. f. (za-rl). Moll. Genre de mollusques gastéropodes, du groupe des trochoïdes.

ZARINE, reine des Scythes, qui vivait au vio siècle avant notre ère. Cette princesse, aussi remarquable par son courage et son esprit que par sa beauté et sa vertu, succéda k Marmarès, que le roi des Mèdes, Cyaxaru, avait fait égorger dans un festin. S’étant mise aussitôt à la tête de son armée, elle fit pendant deux ans la guerre contre Cyaxare. Vaincue par Stryangée, gendre de ce prince, elle inspira une vive passion k son vainqueur, qui lui laissa ses État3 et se donna la mort en voyant qu’elle ne répondait point à son amour. Zariue montra de hautes capacités dans le gouvernement de la Scythie. Elle vainquit les voisins qui voulurent l’attaquer, fit bâtir des villes, défricher des terres incultes, s’attacha à civiliser son peuple et reçut après sa mort les honneurs qu’on rend aux héros.

ZARK1, ville de la Russie d’Europe, dans l’ancienne Pologne, gouvernement de Lublin, cercle et à 45 kilom. N.-O. d’Olkusz ; 2,700 hab.

ZARLINO (Joseph), musicien et musicographe italien, né à Chioggia, État de Venise, en 1519, mort k Venise en 1590. Il était élève d’Adrien Villaert, auquel il succéda comme maître de chapelle de la république de Venise (1565). Comme il était entré dans les ordres, il devint chapelain de Saint-Sevère et chanoine de Chioggia. Zarlino acquit beaucoup de réputation comme compositeur. Ses messes, ses motets et surtout ses oauzoni étaient très-populaires de son temps eu Italie. 11 composa un opéra, Orfeo, qui fut représenté en 1650 k Paris, par des chanteurs italiens. Les seules compositions qui restent de lui consistent en un recueil, intitulé : Modutationes VI vacum (Venise, 1566, in-4»), contenant vingt-six morceaux, moins remarquables par l’invention que par une grande habileté de facture. Comme théoricien, Zarlino a joui d’une renommée plus grande encore et plus méritée, et les ouvrages qu’il a composés eu ce genre le placent, dit Fétis, au rang des plus grands musiciens de l’Italie. Nous citerons de lui : Instituzioni harmoniche divise in Quattro parti (Venise, 1553, info).), répertoire où les théoriciens ont puisé pendant deux siècles et qui est un monument de profond savoir ; Le Dimostrasioni harntûniche (Venise, 1571, in-fol.), ouvrage hérissé de calculs puérils, écrit d’an ton pédautesque et de beaucoup inférieur au précédent, duus