Page:Larousse - Grand dictionnaire universel du XIXe siècle - Tome 15, part. 4, Vl-Zz.djvu/244

Cette page n’a pas encore été corrigée

1380

WRAN

navigateur russe, correspondant de l’Académie des sciences, né en 1795, d’une ancienne famille de l’Esthonie, mort en 1874.11 fut élevé à l’é. : ole des cadets de la marine de Saint-Pétersbourg et, après avoir navigué pendant

quelque temps, fut, par l’intermédiaire de Kru-Sensiern, attaché, en 1817, k l’équipage du sloop de guerre Kamtchatka qui, sous les ordres du capitaine Golovnin, allait exécuter un voyage de circumnavigation, dans le but d’explorer les colonies de l’Amérique russe et de faire, en outre, des travaux hydrographiques dans la mer de Behring. Wrangel

eut une part des plus actives à ces travaux, et le soin qu’il prit d’en communiquer a son retour (1819) les résultats aux savants de la Russie lui valut d’être placé, dès l’année suivante, à la tète d’une expédition, a laquelle il doit une réputation européenne. Les ■voyages de découverte des Russes dans les mers du Nord avaient encore laissé sans solution plusieurs problèmes, et notamment la situation du cap Schelagin n’était pas encore connue d’une manière précise. Le soin de déterminer la position de ce cap fut contié à Wrangel, qui était alors lieutenant de la flotte et qui lut, en outre, chargé de relever la côte à l’est du cap Schelagin jusqu’au détroit de Behring, le groupe des lies des Ours ou îles Bœren, ïes embouchures de la Kolyma et la côte qui s’étend a l’ouest de ce point ; enfin, il devait encore, en «’avançant sur les glaces de la mer polaire, explorer le’grand continent que l’on supposait placé au nord de l’océan Glacial. Le 2 novembre 1820, il s’embarqua à Saint-Pétersbourg pour Niiui-Kolymsk, parvint au commencement de i année suivante, en se servant de traîneaux tirés par des chiens, jusqu’au cap Schelagin, explora les lies des Ours et pénétra en amont de la Kolyma dans le pays des Yakoutes de la Koljma centrale, tandis que le midshipman Mationchkine et le docteur Kyber faisaient une excursion au grand et au petit Aniouy et que le pilote Kosmine relevait la côte. Le 10 mars 1822, "Wrangel recommença avec Mationchkine et Kosmine le voyage sur la glace et, après 46 jours de marche, arriva jusqu’à 72° 2’ de latit. N., sans avoir trouvé les moindres traces d’un continent quelconque. L’été de la même année fut employé à relever les côtes de l’embouchure de la Kolyina et à explorer le pays des Tehouktches ; puis, eu février 1823, eut lieu une seconde expédition sur la glace, dirigée en droite ligne vers le nord. Arrivé k un endroit où la mer était ouverte, Wrangel ne put s’avancer plus loin que ce point, qui était situé par 70° 51’ de latit. N. et 175" 27’de longit. E. Le 1" novembre 1823, il quitta Nijni-Kolymsk et arriva k Saint-Pétersbourg le 15 août de l’année suivante. Les Observations physiques qu’il avait recueillies pendant ce voyage/furent publiées eu allemand par Parrot (Berlin, 1827J ; mais ce ne fut que plus tard que parut en langue russe lu relation détaillée de cette expédition, sous le titre de Voyage sur les côtes septentrionales de la Sibérie et de la mer Glaciale (Saint-Pétersbourg, 1841,2 vol,), avec un supplément traduit en français par le prince Gulilzin (Paris, 1843, 2 vol.). La traduction allemande en avait déjà été publiée eu 183S et avait servi à faire une traduction anglaise, publiée l’année suivante. Dans l’intervalle, "Wrangel »vait exécuté sur le sloop de guerre Krotkoi un second voyage autour du monde, au retour duquel (1827) il fut nommé gouverneur des colonies russes de la côte nord-ouest de l’Amérique. Il se rendit en 1829 k ce poste, qu’il occupa cinq ans et où il fit beaucoup •de bien, surtout par le développement qu’il llonna a la culture de la pomme de terre. Il y recueillit aussi une foule de matériaux intéressants pour la géographie et l’ethnographie et qui ont été consignés en partie dans son ouvrage intitulé : Renseignements sur les possessions russes de la côte nord-ouest de l’Amérique (Saint-Pétersbourg, 1839). Il revint eu Russie par l’isthme de Panama ce les États-Unis et écrivit la relation de ce voyage sous ce titre : Esquisse d’un voyage de Sitka à Saint-Pétersbourg (Saint-Pétersbourg, 183G). Élevé à cette époque au grade de contreamiral, il demeura longtemps k la tête du département des forêts ne la marine dans le ministère de la maiine et fut promu viceamiral en 1847. Il quitta le service du gouvernement en 1849 pour devenir directeur de la Compagnie de commerce russo-américaine. Le continent qu’il cherchait a été découvert eu 1867 par le capitaine anglais Th. Long, qui lui a donné le nom de Terre ne Wrangel (Wrangelslaud).

WRANGÉLIE s. f. (vran-jé-ll — de Wrangel, navigateur russe). Bot. Genre d’algues, de la tribu des ceramiees, comprenant trois espèces, qui croissent dans la Méditerranée.

Yt’iSi.NGIIÀM (Francis), poète et théologien anglais, ne eu 1770, mort en 1843. Il fit ses études k Cambridge, l’ut quelque temps précepteur, entra dans les ordres en 1794 et, après avoir rempli diverses fonctions ecclésiastiques, devint, en 1820, archidiacre

d’York, puis, en 1S27, recteur de Dodleston. Il avait débuté, en 1792, dans la littérature par un ppëme satirique intitulé Reforme, pièce facétieuse. 11 abandonna ensuite ce genre et n’écrivit plus guère que des poèmes religieux, parmi lesquels on cite : la Restau-

WRAX

ration des Juifs (1794) ; la Terre sainte (1800) ; la Résurrection de la fille de Jaïr (1803) ; les Souffrances des premiers martyrs (1811) ; Joseph se faisant reconnaître par ses frères (1812) ; la Mort de Saûl et de Jonathan (1813), etc. On doit, en outre, à Wrangham plusieurs autres ouvrages, dont le plus important est le Plutarque anglais (1816, 6 vol. in-8<>).

WBANITZKY (Paul), compositeur allemand, né k Neureisch (Moravie) en 1756, mort en 1808. Il fit ses premières études musicales à Iglau et à Olmutz et acquit sur le violon un tel talent, que, s’étant rendu à Vienne en 1776 pour suivre les cours de théo- * togie du séminaire impérial, il fut nommé presque aussitôt directeur de musique de cet établissement. Il étudia dans cette ville l’harmonie et le contre-point sous le compositeur suédois Joseph Kraus, et débuta bientôt lui-même par des compositions qui obtinrent on vif succès. En 1785, il fut nommé, directeur de la musique de l’Opéra de Vienne et de celle du théâtre de la cour et conserva ces deux emplois jusqu’à sa mort. Wranitzky était doué d’une grande fécondité, et il serait à peu près impossible de donner une liste complète de ses compositions. Nous nous contenterons de mentionner ici quelques-uns de ses opéras, dont le plus remarquable est incontestablement Obéron, qui fut joué à Francfort en 1790 et qui, en six semaines, obtint dans cette ville vingt-quatre représentations. Il passa de la’sur les principales scènes lyriques de l’Allemagne. Citons encore dans le même genre : Rotla (1785) ; Y Amant de trois jeûnes filles (1791) ; la Station de poste (1793) ; Mercure (1793) ; la Sonne mère (1794) ; la. Fêle des lazzaroni (1795) ; le Menuisier (1799), etc.

WRATISLAS Ier, duc de Bohême, mort, en 926. Il était fils de Burzywoj et de sainte Ludmille et succéda, vers 912, à son frère Spitignew Ier. On a peu de détails sur son règne ; on sait seulement (ju’il mit tous ses soins à propager le christianisme dans son royaume. Il laissa de sa femme Drahomira, princesse de Lutitz, deux fils, Wenceslas et Boleslas, qui régnèrent successivement après lui.

WRATISLAS II, premier roi de Bohème, mort en 1092. Il succéda, en 1061, à son frère Spitigne-w 11 et embrassa le parti de l’empereur Henri IV, dans la lutte de ce dernier contre le saiut-siége et contre le margrave d’Autriche, Léopold le Bel, sur lequel il remporta la victoire de Mauerberg. Henri IV reconnaissant proclama Wratislas roi de Bohême k la diète de Mayence (1086). À la mort de son frère Othon, duc de Moravie, Wratislas réunit cette province à la Bohème. Pendant ses dernières années, il eut à réprimer une révolte de son fils Brzetislas et, en mourant, il désigna pour son successeur son frère Conrad, au détriment des trois fils qu’il. laissait.

WRAXALL (Nathaniel-Guillaume), historien anglais, né à Bristol en 1751, mort en 1831. Il entra de bonne heure au service de la Compagnie dos Indes orientales, partit pour Bombay en 1769 et accompagna, en 1771, les expéditions dirigées contre Guzerate et Barotch. Il quitta l’Inde en 1772, débarqua à Lisbonne et passa sept années à parcourir l’Europe, dont il visita les différentes parties, depuis le Portugal et l’Italie jusqu’il la Laponie. Il fut dans le même intervalle employé par la reine de Danemark, Caroline-Mathilde, k une miss’On confidentielle

auprès de son frère George III et s’en acquitta de manière à obtenir de ce prince une gratification de 1,000 liv. sterl. (25,000 fr.). En 1780, il devint membre du Parlement, où» il défendit d’abord lord North ; mais, en 1783, il passa du côté de P ;<u, après avoir voté contre le bill de l’Inde. Il siégea au Parlement jusqu’en 1794 et fut créé baronnet en 1813. On a de lui un grand nombre d’ouvrages historiques, écrits dans le style facile de l’anecdote et qui, par suite, obtinrent beaucoup de succès ; mais il a lait preuve dans plusieurs de beaucoup de crédulité et d’une grande faiblesse de jugement. Ces défauts éclatent surtout dans ses Mémoires historiques de mon temps, de 1772 à 1784 (1815, 3 vol. in-8°). Aussitôt après la publication de ces mémoires, une accusation de calomnie fut portée contre l’auteur par le prince Vorontzof, ambassadeur de Russie à Londres, qui y était accusé de s’être enfui avec la femme du prince héritier de Wurtemberg ; Wraxall fut déclaré coupable et condamne à une amende de 500 livres sterling, ainsi qu’à une détention de six mois, qui fut ensuite réduite k trois. UEdinburgh Review, le Quarterly itetrieioetle British Crilics l’attaquèrent aussi violemment, et il ne leur répondit que très-faiblement dans deux brochures. On lui doit encore : Remarques faites à la hâte pendant un voyage à travers les contrées septentrionales de l’Europe (1775) ; Mémoires des rois de (a maison de Valois, auxquels est joint un voyage à travers les provinces de l’ouest, du sud et de l’intérieur de la France (1777) ; ce voyage fut traduit en français en 1784 ; Histoire de France depuis l’avènement de Henri III jusqu’à la mort de Louis 'XIV (1795, 3 vol. in-4<> ; 1814, 2» édit.) ; Mémoires des cours de Berlin, de Dresde, de Varsovie et de Vienne (1799) ; Mémoires posthumes de mon

WRED

temps (1836, 3 vol. in-8°), qui, malgré leur titre, ne vont que jusqu’à l’année 1789, en partant de l’année 1784, etc.

WRAY (Robert Bateman), graveur anglais, né dans le Wiltshire en,1715, mort en 1770. Il apprit le dessin d’un de ses oncles, qui était peintre de portrait, et adopta la profession de graveur de cachets sur pierres fines. Il étudia la partie mécanique de son art chez un graveur de Londres ; mais ses progrès excitèrent bientôt la jalousie de son maître, qui ne voulut plus le garder auprès de lui. Le jeune artiste continua seul ses études, en copiant les armoiries sculptées sur les tombeaux et sur les anciens sceaux ; de là, il passa k la reproduction des objets naturels, de la figure humaine notamment, et acquit assez de talent en ce genre pour que ses œuvres fussent recherchées même par les amateurs de pierres antiques. On sait (jue la difficulté de graver des figures sur pierre dure ’ k la manière des Grecs anciens fait que cet art a été peu cultivé à l’époque moderne. Il n’y a guère que l’Italie où il l’ait été avec quelque succès. La renommée de Wray s’étendit jusque dans cette contrée, et ses pierres gravées y furent jugées supérieures aux œuvres des artistes du pays. L œuvre de cet artiste se compose d’un grand nombre de pierres gravées, représentant des personnages illustres d« l’histoire d’Angleterre, des sujets mythologiques, des figures idéales, etc. Nous nous contenterons de mentionner comme les plus remarquables : Cléopâtre mourante ; Tête de Méduse, reproduction de la Méduse de Strozzi ; une Madeleine ; Flore ; une Madone ; trois têtes de femmes ; Milton vu de face ; Milton vu de profil ; Cicéron ; Pope ; Shalcspeare ; une Bohémienne ; Antinous, etc.

WRAY (Jean), botaniste anglais. V. Ratt.

WRBNA DE FREUDENTHAL (Rodolphe), administrateur allemand, né k Vienne en 1762, mort en 1823. Il était vice-président de la chambre impériale chargée de la direction des monnaies et des mines, lorsque, après l’entrée de l’armée française à Vienne en 1805, il fut chargé d’administrer cette capitale, que l’empereur François II venait d’abandonner. Il montra, dans ces circonstances difficiles, beaucoup de sagesse et d’habileté, et parvint à modérer les exigences du vainqueur. Après la paix de Presbourg, François II le nomma premier chambellan et chef du cabinet secret, et cette dernière fonction fournit à Wrbna le moyen de rendre sans bruit de nombreux services.

WRÈDE (Charles-Philippe ; prince ce), feld-marechal bavarois, l’un des meilleurs généraux de l’Allemagne, né à Heidelberg en 1767, mort en 1S3S. Il entra au service k vingt-cinq ans, devint colonel en 1795, leva, en 1799, un corps de troupes k la tête duquel il combattit sous le prince Charles, couvrit la retraite des Autrichiens à Hohenfinden (1800) et commanda, en qualité de lieutenant général, le corps des Bavarois auxiliaires de la France dans la campagne de 1805 contre l’Autriche, puis pendant celle de 1809, où il se distingua particulièrement. Sa conduite fut des plus brillantes aux batailles d’Abensberg (20 avril 1809) et de Wagram. À la suite de cette dernière affaire, où il fut blessé, il reçut le grade de feld-marechal. En Russie (1812), il se couvrit de gloire, surtout à Walutina-Gora et k Polotsk. les 19 août et 18 octobre. La bataille de Leipzig (1813) lui fournit encore l’occasion de manifester sa valeur pour la cause de la France ; mais les succès des coalisés ayant détaché la Bavière de Napoléon, de Wrède se présenta avec 80,000 hommes pour couper la retraite k notre armée, qui se repliait alors sur la France., Posté k Hanau, il y essuya une sanglante défaite et y fut blessé (8 octobre). Il prit sa revanche dans la campagne de 1814, en s-’emparant de 26 pièces de canon a la bataille de Brienne et en battant Oudinot k Bar-sur-Aube, action qui lui valut le titre de prince. Il reparut avec ses Bavarois dans l’invasion de 1815, assista comme plénipotentiaire au congrès de Vienne et eut le commandement supérieur des troupes de sa nation en 1822. De "Wrède n’était inférieur à aucun des généraux fmnçais à côté desquels ou contre lesquels il a combattu, soit comme courage, soit comme talent. Napoléon en faisait beaucoup de cas ; dans ses Bulletins, il le cite souvent avec éloge ; il l’avait nommé comte de l’empire.

— L’aîné des fils un maréchal, Charles-Théodore, prince de Wrbdh, né en 1797, conseiller d’État et lieutenant-colonel au service de la Bavière, est surtout connu pai’ l’opposition qu’il entretint, en 1846, dans le Reiehsrath contre le ministère Abel.—Son frère, le prince Eugène rus "Wrbde, ué en 1806, mort en 1845, rendit de grands services comme président de la régence du Palatinat et fut appelé plus tard par le cabinet Abel aux fonctions de président de la. cour d’appel de la Hauté-Frauconie.

WREDE (Fabian-Jacob-Fabianson, baron de), physicien suédois, né en 1802. Il étudia seul la physique et la mécanique et, entré dans "l’armée comme sous-lieutenant d’artiUlene en 1817, il devint, en 1836, directeur de l’école d’artillerie de Marienbourg. Il a été promu, en 1854, major général. Le baron de Wrede est, en outre, membre des Académies suédoises de musique, des sciences et des sciences militaires. Ses ouvrages consistent en mé WREN

moires, qui. ont paru dans les recueils de ces deux dernières sociétés, et dont quelques-uns ont été reproduits dans les Annales de Poggendorf et autres recueils étrangers. Il a, en outre, fait paraître, en 1840 et 1841, des Rapports annuels sur la physique.

WREDEN, villa de Prusse, province de Westphalie, régence de Munster, cercle de Ahau.sur leBeikel ; 2,700 hab. Progymnase. Fabrication et commerce de toiles et de chicorée.

WREDOWIA s. f. (vré-dou-ia). Bot. Syn. d’AKiSTKE, genre d’iridées.

"WREE (Olivier de), historien belge, né k Bruges en 1596, mort en 1652. Il entra, k vingt ans, dans l’ordre des jésuites, mais il le quitta avant d’avoir terminé son noviciat. et s’adonna alors k l’étude du droit. Il fit de bonne heure partie de la magistrature de Èruges, et, comme échevin de cette ville, il contribua éminemment à la défendre en 1631 contre le prince d’Orange, qui l’avait attaquée k l’improviste. Il fut élu bourgmestre en 1643. De "Wree était intimement lié avec Lambert Vos.iins, et ce fut d’après les conseils de ce dernier qu’il s’occupa de recherches suc l’histoire de son pays. On a de lui : Sigilla comitum Flandrim et inscriptiones diplomalum ab iis éditorum cutn expositions historica (Bruges, 1639, in-fol.), traduit en français par L. V. R. (Bruges, 1641, in-foi.) ; Geitealo§ ia comitum Ftandrite à Balduino Ferreo usque ad PMtippum IV, Hispanm reyem (Bruges,)64"2-1643, 2 vol. in-fol.) ; Historié comitum Flandrim pars prima, Fkmdria ethnica (Bruges, 1650, in-fol.), ouvrage que l’auteur n’eut pas le temps de terminer.et qui fut réédité sous le titre à’Historia Flandrim Christian», 500-767 (Bruges, 1652, in-fol.).

WREN (Matthieu), prélat anglais, né à Londres en 1535, d’une famille noble d’origine danoise, mort en 1667. Après avoir été chapelain du prince de Galles (depuis Charles Iar), dont la faveur lui tacilita l’accès aux dignités ecclésiastiques, il fut promu au siège episcopal d’Hereford (1634), qu’il quitta l’année suivante pour celui de Norwich, puis d’Eiy. Il montra envers les puritains une partialité et une intolérance qui le rendirent odieux ; il fut dénoncé k la Chambre haute, lors des luttes parlementaires contre Charles 18’, et mis en jugement sous l’accusation de haute trahison, de malversations et de papisme (1641). Jçté a la Tour de Londres", il y resta dix-huit ans et ne fut mis en liberté et réintégré dans son éveché d’Eiy qu’à l’avénement de Charles II (1660).

WREN (Matthieu), écrivain anglais, fils du précédent, né eu 1629, mort en 1672. Il fut membre du Parlement et secrétaire du comte de Clareiidon, puis du duc d’York. On a de lui : Considérations sur la République d’Oceana de M. Harmiyton (Londres, 1657, in-8°) ; la Monarchie justifiée ou l’État du gouvernement monarchique et démocratique pour servir de défense aux considérations sur /’Oceana (Oxford, 1659, in-8«) ; De l’origine et des progrès de la révolution en Angleterre, dans le tome Ier des Collectanea curiosa de Guich (1781).

WREN (le chevalier Christophe), mathématicien et architecte anglais, cousin du pré- " cèdent, né k East-Knoyle (comte de Wilts) en 1632, mort en 1723. A treize ans, dit-on, il avait construit un planétaire mécanique assez exact. Il prit ses grades k l’université d’Oxford en 1650 et 1653. Nommé professeur d’astronomie k Gresham en 1658, il se plaça bientôt au premier rang des géomètres de l’époque pur son mémoire en réponse au défi porté par Pascal. Ce travail contenait la rectification de lacyclolde, la détermination du centre de gravité de cette courbe et la cubature des volumes qu’elle engendre en tournant soit autour de son axe, soit autour de sa base. Ce succès, dans des recherches alors très-difficiles, valut à Wren sa nomination en 1660 k la chaire de mathématiques de l’université d’Oxford et son admission, peu de temps après, k la Société royale de Londres, dont il fut l’un des membres les plus actifs. Les procès-verbaux des séances de cette société contiennent, en effet, les indications sommaires d’une foule d’inventions et expériences de toutes sortes de Wren sur toutes les parties de la mécanique et de la physique. Nous mentionnerons, entre autres, ses communications relatives k la théorie générale des mouvements, k la résistance des fluides, à la construction des vaisseaux, < l’action des rames ou des voiles, k un moyen de construire les verres hyperboliques rêvés par Descartés, au mouvement du pendule, k une hypothèse comparable k celles de Kepler, de Boulliau et de Hook sur la cause qui retient les planètes dans leurs orbites, k une foule d’instruments nouveaux d’astronomie et d’optique, parmi lesquels nous citerons la chambre obscure.

La Société royale, après avoir agité plusieurs fois le problème difficile du choc des corps, sur lequel Destartes s’était si complètement trompé, proposa solennellement la question à tous les géomètres. Wallis, MVrea et Huygbeiis répondirent au vœu de la célèbre assemblée. Wren traita exclusivement la cas des solides parfaitement élastiques parcourant une même droite, La solutiou qu’il donna de ce cas est parfaite. Vers 1665, Wren fit un voyage k Paris pour y étudier les ceu-