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rasser de ce tourment. » La silhouette de Lotte était suspendue dans sa chambre comme celle d’une madone ; c’est à elle qu’il adressait ses prières, c’est d’elle qu’il rêvait la nuit. Ce bonheur si innocent, si platonique eut lui-même une fin. Le fiancé de Lotte obtint la place qu’il désirait et le mariage eut lieu. À cette nouvelle le désespoir de Gœthe ne connut plus de bornes. Lotte était perdue pour lui. Il promena partout sa douleur, il s’y plongea avec un amer plaisir, attendant le moment où il pourrait la raconter dans une œuvre nouvelle et vivante, et confondre ainsi la fiction avec la réalité. Un événement imprévu fit naître cette occasion attendue par le poète. Un attaché d’ambassade, nommé Jérusalem, que Gœthe avait connu dans son séjour à Wetzlar, se tua par désespoir d’amour. Kestner envoya à Gœthe une relation détaillée de ce suicide. Ce fut comme un trait de lumière pour le poète ; Werther, à peine ébauché dans sa tête, en jaillit aussitôt. Ce suicide lui suggérait le dénoûment dramatique qu’il cherchait. Gœthe se renferma chez lui pour mettre la main à l’œuvre, et au bout d’un mois le roman était terminé. Les sources auxquelles il s’était inspiré étaient, faciles à reconnaître et personne ne s’y trompa. Il y avait deux choses dans le roman de Werther, l’amour de Gœthe pour Charlotte et le suicide de Jérusalem, détaillé avec une fidélité scrupuleuse. Le premier exemplaire fut par lui envoyé à Lotte, avec ce billet : « O Lotte, combien ce petit livre m’est cher ! Tu le sentiras en la lisant, et l’exemplaire m’est précieux comme s’il était unique au monde ! Je l’ai cent fois baisé ; je l’ai enveloppé de manière que personne ne le touche. Je désirerais que chacun de vous le lût séparément et que chacun m’écrivît un petit mot. » Tous deux le furent en effet, et, dès les premières pages, ils devinèrent ou plutôt ils reconnurent les personnages que Gœthe avait mis en scène. Aussi le mari de Charlotte s’empressa de lui écrire : « Votre Werther aurait pu me causer un grand plaisir, car il m’a rappelé des scènes intéressantes ; mais tel qu’il est, il m’a fort mal édifié. Vous savez que je parle comme je sens. Sans doute vous avez dans chaque personnage mêlé des éléments étrangers ou fondu plusieurs personnages en un seul. Je l’admets volontiers. Mais si dans ce travail vous aviez un peu consulté votre cœur, les êtres réels dont vous avez emprunté les traits n’auraient pas été prostitués de la sorte. Vous avez voulu peindre d’après nature, pour mettre de la vérité dans les portraits, et vous avez réuni tant de choses contradictoires que vous avez manqué votre but. L’auteur se récriera contre ce jugement ; mais je suis dans la réalité et dans la vérité quand je le prononce. La vraie Lotte serait désolée de ressembler a celle que vous avez peinte. » Malgré cette apparente colère, le bon Kestner n’était pas fâché de voir sa femme obtenir un honneur que tant d’autres se disputèrent dès que la curiosité du public eut été mise en éveil par le grand succès de Werther. Kestner et Charlotte n’eurent pas de peine à pardonner à Goethe, et s’ils pensèrent parfois qu’il est dangereux d’avoir pour ami un auteur, plus souvent encore ils s’en réjouirentet leur amour-propre en fut flatté. Il arriva à Gœthe ce qui, en pareille circonstance, était déjà arrivé à plus d’un poëte : une fois Werther terminé, sa passion pour Lotte s’éteignit complètement. Quelque temps encore il entretint avec elle et son mari une correspondance insignifiante, puis il la délaissa complètement, entraîné vers d’autres soins et d’autres amours. Quant à Lotte, elle continua à vivre auprès de son mari, qu’elle rendit le plus heureux des hommes et, de plus, père de quatorze enfants. Peu d’ouvrages ont eu un succès aussi européen que Werther. En 1776, il fut traduit en français ; en 1779, en anglais ; en 1781, en italien ; en 1783, en suédois ; en 1788, en russe, et en 1804, eu espagnol. On en publia des commentaires, des parodies. Nicolaï alla même jusqu’à refaire l’œuvre, afin de marier Werther avec Charlotte. Le théâtre s’empara du sujet. Ce qu’il y a de pire, c’est que la vie réelle s’en empara aussi et que bon nombre de désespérés voulurent imiter le Héros du livre. Les femmes se crurent toutes des Lotte, les jeunes gens se posèrent en Werther, en capacités méconnues, en génies persécutés par la fortune, en malheureux ne pouvant plus trouver la paix qu’au fond de la tombe. Il est certain que beaucoup de cerveaux fêlés, perdus par la lecture de Werther, se décidèrent au suicide. Le succès était tel que les éditeurs demandaient à Gœthe une œuvre du même genre, et alors il écrivit ces lignes significatives : « Plaise à Dieu que je ne me retrouve jamais dans une situation d’esprit où j’aie besoin de composer une pareille œuvre

! » C’est là tout à la fois une critique de

son roman, mais aussi une justification. Werther est un personnage oisif ; c’est dans l’oisiveté que ses sentiments sont montés à un diapason outré. Il éprouve le besoin de jouissances et en même temps il est pris d’un violent dégoût de l’existence par manque d’activité. Il se plonge d’abord dans la contemplation de la nature et dans la lecture de la poésie, il étudie de préférence Homère, Klopstock et Ossian. Il fuit le fait et tout ce qui mène au fait. La passion le tue et il se suicide pendant trois mois. À la fin, il a recours au coup de pistolet. C’est une action enfin,


mais l’action est stérile et n’a qu’un but, celui d’échapper à la véritable activité.

« J’ai toujours été étonné, dit M. E. Montégut, de la filiation qu’on essayait d’établir entre Werther et les héros de Byron. Ce qui caractérise Werther, c’est l’impuissance d’agir, et ce qui caractérise les héros de Byron, c’est précisément l’action poussée jusqu’à ses dernières limites. Non-seulement ils se tuent, mais ils tuent autrui, et quelquefois après l’avoir détroussé… Werther est bien un type vrai et vivant. Il n’est pas vrai d’une vérité éternelle, comme les créations de tel autre grand poète, mais il est vrai d’une vérité temporaire et relative. Il est un type de transition, et il ne cessera d’être vrai que lorsque la transition elle-même aura cessé… Werther est un bourgeois, un enfant des classes moyennes. Avec lui commence dans la littérature une nouvelle série de héros ; il est le premier d’une longue liste de personnages nouveaux, dont la littérature ancienne n’avait fait aucune mention. C’est lui qui met réellement fin à la littérature chevaleresque et aristocratique. Avec lui s’éteignent les sentiments du moyen âge ; avec lui, une vie nouvelle entre en scène… Comment ce personnage ne serait-il pas intéressant ? Il est jeune, noble, bien doué, et il lui est défendu de vivre. Les malheurs de Werther ne sont pas imaginaires pour être abstraits. Il y a d’autres situations intolérables qu’une mauvaise situation matérielle. Il y a des situations d’âme qui sont plus terribles que la gêne pécuniaire, qu’une vie précaire, que les angoisses mêmes de la faim, par exemple celle-ci : être obligé de marcher seul, n’avoir aucun appui dans le passé ni dans le présent ; être à la fois le levier et la masse, et se consumer en efforts terribles pour soulever le poids de la destinée. C’est la situation de Werther, et n’est-ce pas beaucoup la nôlre à tous ?… »

Les meilleures traductions françaises de Werther sont celles de Pierre Leroux (Bibliothèque Charpentier, 1839, in-18) et de Louis Enault (Hachette, 1883, in-18).

On fait quelquefois allusion à Werther, à sa mélancolie, à son suicide et à l’espèce de maladie contagieuse que ce héros de roman suscita en Europe :

« Ce fut un rude coup pour ce jeune homme, dont on brisait la vocation au moment où il croyait l’avoir rencontrée ; on intervenait brusquement dans sa crise morale au moment où elle allait trouver sa solution intérieure. Il fut froissé ; son âme se révolta ; il s’ensuivit une mélancolie aussi profond que le comportait cette nature beaucoup trop vive pour ne pas être légère. C’est ce que j’appelle la période werthérienne de Bonstetten. On put craindre par moments qu’il n’attentât à ses jours, et il parait y avoir en effet songé. »

Sainte-Beuve.

« Nous venons de voir l’enfant lutter avec l’ignorance et vaincre la paresse, ce serpent qui s’attache à toute force naissante pour l’étouffer dans son berceau. Nous allons voir maintenant le jeune poëte aux prises avec les choses et les hommes, drame sublime où tant de Werther succombent ! travaux d’Hercule où tant de bras faiblissent) Car il faut deux choses à qui doit vaincre : une massue pour abattre, une truelle pour bâtir : la volonté et le génie ! »

Romand.

« Tous ceux qui étaient jeunes alors et condamnés à l’inaction, tous ceux qui, après les petites mœurs du xviiie siècle, avaient soif ou de pureté ou de grandeur, avaient reçu une étincelle de Werther ; ils avaient pleuré avec lui, comme ils allaient pleurer avec l’amant de Virginie. Werther et Paul n’étaient pas des créations capricieuses de la poésie ; ils représentaient une génération fatiguée de ce qui était, se repliant sur elle-même et y souffrant de 1789 qui n’arrivait pas assez vite. »

J.-J. Weiss.

« Je le déclare avec amertume, avec effroi ! le pistolet de Werther et la hache des bourreaux nous ont déjà décimés. »

Ch. Nodier.

Werther de Venise (Le), par Ugo Foscolo, (1803). La première traduction, publiée par M. de Senoues, en 1814, a paru sous ces divers titres : le Proscrit, Lettres de Jacopo Ortis et le Werther de Venise, qui lui est resté définitivement. Publié à Milan, en 1802, ce livre fut écrit à peu près à l’époque où le traité de Campo-Formio livrait l’État vénitien à l’Autriche. L’auteur, qui avait adopté avec enthousiasme le plan d’une république démocratique, fut pénétré de la plus profonde indignation à la nouvelle de cette convention diplomatique ; son ouvrage refléta les sentiments qui l’animaient et il obtint à Milan le plus grand succès. Le fond du "Werther de Venise peut s’exposer en quelques lignes : M. T*** a promis sa fille Thérèse à un certain marquis Édouard, riche gentilhomme, dont Jacopo Ortis, pauvre et exilé, mais éperdûment amoureux de Thérèse, se trouve être rival. En présence de cette situation, Jacopo dit à M. T*** : « Non ! exilé et pauvre parmi les hommes, j’aimerais mieux m’ensevelir tout vivant que de vous demander votre fille pour épouse ; je suis malheureux, mais sans lâcheté, et jamais mes enfants ne jouiront d’une fortune qui leur viendrait de leur mère. Votre fille est plus riche que moi, et vous l’avez promise : ainsi donc… Adieu. » La nouvelle de l’hymen de Thérèse avec le marquis Édouard devait être pour Jacopo Ortis sa sentence de mort. En effet, sa passion effrénée conduit ce malheureux au suicide : il se poignarde quelque temps après le mariage de celle qu’il adorait.

On voit que cet ouvrage présente une grande analogie avec le Werther de Gœthe ; c’est à peu près la même action, la même marche et le même dénoûment. La situation des deux héros est néanmoins assez différente : l’un vit au milieu du monde et n’a à se plaindre que des distinctions de rang qui sont un obstacle à son bonheur et froissent sa vanité, tandis que l’autre est témoin des catastrophes politiques qui amènent le renversement des institutions de sa patrie. Il faut dire que le fougueux Foscolo est autrement véhément que le sentimental Gœthe. Ce livre, qui eut un grand succès lors de son apparition, est aujourd’hui assez oublié.

Werther et Charlotte, comédie en un acte, en prose, mêlée d’ariettes, paroles de Dejaure, musique de Kreutzer, représentée aux Italiens le 1er février 1792. Le roman de Gœthe n’offre pas assez d’action pour être mis sur une scène lyrique ; la description analytique des mouvements de la passion ne saurait convenir au compositeur dramatique. La musique de Kreutzer fut néanmoins appréciée ; on remarqua particulièrement l’invocation à la nature, chantée sur des paroles imitées d’Ossian.


WERTINGEN, bourg de Bavière, dans le cercle de Souabe-et-Neubourg, à 43 kilom. N.-O. d’Augsbourg, sur la Suzam ; 1, 800 hab. Lannes y battit les Autrichiens, le 8 octobre 1805.


WERVICQ-SUD, bourg et commune de France (Nord), cant. du Quesnoy-sur-Deule, arrond. et à 20 kilom. N. de Lille, sur la Lys qui le sépare de la ville belge de Werwick ; pop. aggl. 2, 139 hab. — pop. lot, 3, 038 hab. Fabrication de fils retors, blanchisseries de toiles, brasseries, moulins. Des fouilles exécutées sur le territoire de cette commune ont amené la découverte de débris d’anciens monuments et de monnaies romaines. L’église paroissiale est construite, dit-on, sur l’emplacement d’un ancien temple de Mars.


WERWICK, anciennement Viraviacum, ville de Belgique (Flandre occidentale), sur la rive gauche de la Lys, qui la sépare de la France, à 12 kilom. S.-E. d’Ypres ; 5,800 hab. Commerce de tabac.


WÉRY (Nicolas-Lambert), musicien belge, né à Huy (province de Liège) en 1789. Il commença, dès l’âge de onze ans, ses études musicales, que, cinq ans plus tard, il alla continuer à Liège sous la direction du violoniste Gaillard. Atteint, en 1809, par la conscription, il servit un an dans un régiment en garnison à Metz, obtint ensuite l’autorisation de se faire remplacer, et alla se fixer à Sedan, d’où il venait, chaque année, à Paris se perfectionner en prenant de Caillot des leçons de violon. Nommé, en 1823, premier violon du roi des Pays-Bas, il conserva le même emploi auprès du roi des Belges, après la révolution de 1830, et devint, en outre, professeur de violon au Conservatoire de Bruxelles, où il a formé un grand nombre de bons élèves, entre autres Singelée, Dubois et Collyns ; ce dernier est même devenu, depuis quelques années, professeur du même instrument au Conservatoire de Bruxelles. Parmi les compositions de Wéry, qui ont été publiées soit à Paris, soit à Bruxelles, nous citerons : trois Concertos pour violon et orchestre, une Ouverture à grand orchestre des Polonaises, des Airs variés, et un grand nombre d’études progressives pour violon. Cet artiste a pris sa retraite de professeur en 1860.


WESEL, anciennement Atiso, ville forte des États prussiens (province du Rhin), port franc au confluent de la Lippe et du Rhin, à 39 kiloan. E.-S.-E. de Cleves ; 14, 000 hab. Gymnase ; jardin botanique. Industrie des tissus, tapis, cuirs, chapeaux, gants, savon, produits chimiques, etc.


WESEL (OBER-), anciennement Vosalia, ville des États prussiens (province du Rhin), à 30 kilom. S.-S.-E. de Coblentz, sur le Rhin ; 3, 500 hab. Belles églises Notre-Dame et Saint-Martin.


WESEL (Jean de), en latin Veselin, théologien allemand, regardé comme l’un des (précurseurs de la Réforme, né à Wesel, au commencement du xve siècle, mort en 1481. 11 s’appelait originairement Hichrath ou Ruchrath, mais ne porta jamais que le nom de sa ville natale, il fit ses études à l’université d’Erfurth, où il devint successivement docteur en théologie en 1456 et vice-recteur on 1458. Les ouvrages de Jean de Wesel ne nous ont pas été conservés en entier, et ils ne sont aujourd’hui connus pour la plupart que par l’agitation qu’ils provoquèrent à leur


époque. Tel est, entre autres, son traité De l’indulgence, écrit vers 1450 et dans lequel il attaque à la fois la pratique de la vente des indulgences et l’infaillibilité de l’Église romaine. D’Erfurth, Jean de Wesel passa à Mayence, en qualité de prédicateur, et là, comme dans l’université où il avait professé pendant plus de quinze ans, il continua de propager ses opinions relatives à l’autorité du pape, qu’il rejette, ne reconnaissant que l’Évangile pour unique règle de foi. Dans un autre traité, intitulé De auctoritate, officio et potestate pastorum Ecclesiæ, Wesel n’élève avec force contre le droit que s’arrogent les prélats d’imposer aux fidèles de nouvelles obligations. « Qui donc, s’écrie-t-il, peut prescrire des lois, sauf celui qui crée tout et dispose tout ? Serait-ce par hasard le pape qui pourrait disputer ici-bas l’empire à l’esprit de Dieu ? Loin de nous ces blasphèmes ! Si tu es croyant, tu n’as rien à faire avec le pape, tu n’as rien à en attendre ; ce qui a été accordé au pape et aux prélats tu l’as comme eux, s’il s’agit des dons propres au salut. Ce qui pourrait provenir de lois humaines pour te soutenir dans la voie du salut, Dieu te l’accordera lui-même plus facilement et plus complètement qu’aucun homme sur la terre. » On voit par ces citations que Jean de Wesel peut à bon droit être regardé comme l’un des précurseurs de Luther ; mais, à l’époque où vivait Jean de Wesel, le terrain n’était pas encore assez préparé pour que des opinions aussi hardies pussent y jeter de profondes racines et se propager comme elles le firent un demi-sièclo plus tard. Il est même étonnant que le novateur ait pu, pendant près de trente ans, les professer publiquement en toute liberté ; mais il n’en devait pas en être ainsi jusqu’à la fin. En février 1479, Wesel fut cité devant le tribunal de l’inquisition de Mayence ; on lui arracha une rétractation et on le condamna à une détention perpétuelle dans le couvent des augustins de cette ville. Il y mourut deux ans plus tard. Ses écrits qui nous été conservés se trouvent dans les Monumenta medii ævi de Walch.


WESENBECK (Mathieu de), jurisconsulte hollandais, né en 1531, mort en 1530. Reçu licencié eu droit à Louvain en 1550, il alla perfectionner en France ses connaissances, puis se rendit en Allemagne, où il obtint à l’université d’Ièna une chaire de jurisprudence, qu’il échangea en 1569 contre un poste analogue à Wittemberg. Il reçut plus tard de l’électeur de Saxe le titre de conseiller intime et fut anobli par l’empereur Maximilien II. Parmi ses ouvrages, dont plusieurs ont longtemps été classiques, nous citerons : Isagoge in libros quatuor institutionum jurîs civilis ; Commentarius in institutiones ; Paratilla juris sive commentarius in Pandectas et codicem, réédité en 1659 ; Papinianas ; De jure amphiteutico ; Historica narratio de inquisitione hispanica, etc. La vie de Wesenbeck a été écrite par Kauchbar et par M. de Perret.


WESENBECK (Pierre de), jurisconsulte flamand, parent du précédent, né à Anvers en 1540, mort à Cobourg en 1603. Il enseigna le droit à Iéna, à Wittemberg, à Alldorf et fut nommé conseiller aulique du prince de Cobourg et assesseur de la justice provinciale. On lui doit divers ouvrages, entre autres des Annotations sur tes Pandectes et un Discours sur les affaires des Vaudois et des Albigeois.


WESENBEBG, ville de la Russie d’Europe, dans le gouvernement d’Esthonie, chef-lieu de cercle, à 103 kiloin. E. de Revel ; 4, 700 hab.


WESER, anciennement Visurgis, fleuve d’Allemagne, formé par la réunion de la Werra et de la Fulde, près de Munden, sur la limite du Hanovre et de la Hesse Electorale, entre Gœttingue et Cassel. Il traverse les territoires de Hanovre, de Brunswick, de Prusse et d’Oldenburg ; reçoit la Leine, la Werra, la Wumme, l’Ane, la Diemel, la Hunte, la Schwalme, la Hamel, l’Eder et un grand nombre d’autres rivières et se jette dans la mer du Nord au S.-S.-O., près de l’embouchure de l’Elbe, après un cours de 380 kilom. Le gouvernement de l’empire allemand a fait élever à l’embouchure du Weser quatre grands forts pour en défendre l’entrée.


WESERGEBIRGE, montagnes d’Allemagne, qui s’étendent dans la province de Westphalie, le Schauenbourg-Lippe, la cercle de Schauenbourg et se joignent au Teutoburger-Wald. Cette chaîne est peu élevée, couverte de belles forêts et coupée par le défilé de la Porta-Westphalica, qui s’ouvre au S. de Mindeu et livre passage au Weser.


WESLA s. f. (ouè-sla — mot ar. qui signif. jonction), Philol. Signe arabe qui indique qu’un mot commençant par un elif hamze doit se joindre au mot précédent.


WESLEY (Samuel), poète anglais, né à Preston en 1662, mort à Wroote (Lincolnshire) en 1735. Appartenant à une famille dissidente, il se rattacha à l’Église anglicane, étudia à Oxford et exerça pendant quelques années le ministère pastoral. Il se fit remarquer alors par quelques sermons très-hardis contre les tendances de Jacques II au romanisme, sermons prêchés devant des courtisans. On lui doit quelques volumes de vers : The life of J.-C. (1693) ;