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il publia une étude historique très-romorquable, la Guerre des paysans. L’année suivante, il fut attaché à la rédaction de la Presse et s’y occupa spécialement de la politique étrangère. C’est là qu’il publia contre les circulaires de M. Ledru-Rollin une première lettre qui fit sensation. Il passa ensuite à la Gazelle de France, où il s’efforça do défendre, au point de vue légitimiste, la monarchie constitutionnelle. Il se sépara de ce journal après

les conférences de Wiesbaden, Sous l’Empire, il quitta le journalisme, dans lequel il avait fait preuve de verve, mais d’une pitoyable inconsistance politique, et se mit à écrire des nouvelles, des ouvrages philosophiques, des brochures, des vers, etc. Dans les dernières années, il a entrepris d’enrichir notre langue de cinq mille mots plus ou moins baroques, créés par lui, et dont le besoin ne se faisait nullement sentir. Doué d’une imagination’vive, mais mal équilibrée, cherchant constamment à être original, mais ne réussissant le plus souvent qu’à être paradoxal, noyant des idées justes dans un

fatras d’excentricités, M. Weill a beaucoup écrit dans un style qui atteste une connaissance insuffisante de notre langue, • Je me suis créé une forme à part, dit-il. Semblable k un musicien qui, pour jouer de la flûte, "est forcé de tailler son instrument dans le bois et encore avec un couteau ébréché, je me suis tnillé dans la langue française un manteau troué à plus d’un endroit et dont les bords sont maculés de fange populaire. Mais l’étoffe en est solide et de bon teint. Qui sait ? Elle durera peut-être aussi longtemps que maint tissu de velours et de soie. ■ Doué de la plus vivo satisfaction de lui-même, ce naïf, inconsistant et trop fécond écrivain n’hésite point k considérer comme un « cuistre • quiconque ne tombe pas en admiration devant ses idées et ne croit pas absolument nécessaire d’introduire dans notre langue des mots tels que inapaisible, inabordageabte, désamérissabililé, etc. Nous citerons, parmi ses écrits : Feu et flamme (1845, in-32) ; Feu contre {exil (1845, in-S0), réponse à Timon ; la Guerre des paysans (1817, in-12) ; Debout la province ! (1849, in-18) ; République et monarchie (184 ?, iu-16) ;.Au président, étrennes politiques (1849, in-18) ; le Génie de la monarckie (1850, in-8o) • De l’hérédité du poucoir (1849, in-18) ; Hoi et président (1852, in-8») ; le Livre des roi’s(1852, in-8o) ; Histoires de village (LS53, in-12), recueil de très-intéressantes nouvelles ; Une Madeleine, drame eu un acie et en vers (1853, in-18) ; l’Idéal (1851, in-18), essai d’esthétique ; Vies des grands hommes d’Allemagne, Schiller (1855, in-8») ; l’Homme de lettres (lasj, in-12) ;Mystères île la création (1855, in-18), tiré de l’hébreu ; Contes d’amour (1850, iu-12) ; Couronne, histoire juive (1857, in-12) ; Lettres fraternelles à M. Louis Veuillot (1858, in-12) ; Emeraudc (1859, in-18) ; Si j’avais -une fille à marier (18G0, in-12) ; l’£faurees<uiiCF’i»i6’(lS60, in-lS) ; Paris inhabitable (1860, in-12) ; Qu’est-ce que le propriétaire d’une maison à Paris ? (1860, in-12) ; Mismorismes, hymnes de l’âme (1860, in-12) ; Lettre à S. M. l’empereur sur lu ville de Paris (1860, in-12) ; les Croquants financiers, eu vers (1861, in-8") ; Mon fils ou le Nouvel Emile (1862, in-8o) ; Frohuy (18G2, in-12) ; Amours et blasphèmes (liruxelles, 18G2, in-18), recueil de vers qui fut interdit en Fronce ; Que deviendront nos filles ? (18G3, in-12) ; le Congrès législateur de Gand (1803, in-8") ; le Justicier de la presse, avec une loi fondamentale de la presse (1864, in-12) ; Moïse et le Talmud (18G4, in-8u), ouvrage dédié a Meyerbeer, à qui, dans sa préface, il s’attache Éprouver qu’un grand musicien est un grand philosophe ; la Parole nouvelle (1866, in-18) ; Mes batailles (1867, in-18) ; Dix mois de révolution (1868, in-18) ; Ma jeunesse, mon adolescence, Reginète (1870, 3 vol. in-18), autobiograghie curieuse, dans laquelle ou trouve du naturel, de l’ingénuité et souvent de la

ftoésie ; Mon journal du lundi (1870, in-4<>) ; a Parole de lareliuion nouvelle (1871, in-18) ; le bécrel de l’amour (1S71, in-18) ; Lettres de vengeance d’un Alsacien (1871, in-18) ; Cinq mille mots logiquement inhérents à ta tangue française (1873), ouvrage publié par fascicules ; Histoire de la guerre des anabaptistes (1874, in-18) ; Don Juan de Sesenheim (1874, in-32) ; les Emigrés d’Alsace, comédie (1874, in-18) ; l’Esprit de l’esprit (1874, in-32) ; Sel- mei(1874, in-32) ; Jiomans parisiens (1874, in-32) ; Jiomans de châteaux et de chaumières (1875, 2 vol. in-32) ; Un drame d’amour, en vers (1875, in-32) ; Si j’avais un fils à élever (1876, in-32) ; Génie de l’histoire universelle (1876, 5 vol. in-3ï), etc.

WEILLEK (Gaétan uti), pédagogue allemand-, né k Munich en 1762, mort en 1826. Il lit ses études dans sa ville natale, fut ordonné prêtre en 1785 et enseigna les mathématiques, la philosophie et la théologie successivement chez les théatins et a l’école

professionnelle de Munich. Nommé, en 1799, recteur de cet établissement, il devint, trois ans plus tard, membre de l’Académie des sciences et fut appelé, en 1809, à la direction de tous les établissements d’instruction publique de Munich. Chargé en outre, peu de temps après, de l’instruction du prince Charles de Bavière, il fut anobli en 1812. Mis a la retraite et nommé conseiller intime en 1823, il succéda à Schlichtgroll comme secrétaire général de l’Académie des scien WEIN

ces. On a de lui, entre autres ouvrages : Essai d’un système de la science de l’enseignement (Munich, 1802-1S05, 2 vol.) ; Introduction à un aperçu indépendant de la philosophie (M-mieh, 1804) ; Idées pour l’histoire du développement de la foi religieuse (Munich, 180S-1814, 3 vol.) ; Principes fondamentaux de la psychologie (Munich, 1S17) ; Delà tâche religieuse de notre époque (Munich, 1819) ; Opuscules (Passau, 1821-1826, 3 vol.) ; l’Esprit du catholicisme pur pour servir de base au catholicisme de tous les temps à venir (Salzbourg, 1824) ; Esquisses de caractères d’hommes éminents par les qualités de l’âme (Munich, 1827), avec une biographie de l’auteur par un de ses élèves.

WEIMAH (duché de SAXE-), État de l’Allemagne du Nord. V. Saxk-Weimar.

WEIMAR, ville d’Allemagne, capitale du grand-duché de Saxe-Weimar, dans une belle vallée, sur l’ilm, à 82 kilom. S.-O. de Halle, à 800 kilom. N.-E. de Paris, par 50° 59’ de latit. N. ’et 9° 11’ de longit. Iv ; 14,800 hab. Le palais ducal, orné d’un parc anglais, est regardé comme le plus beau de l’Allemagne. L’église principale renferme les tombeaux des ducs et celui de Herder. La bibliothèque du grand-duc compte plus de 150,000 volumes, outre une riche collection de portraits d’hommes célèbres. Le théâtre de la cour, longtemps placé sous la direction de Schiller et de Gœthe, est une des scènes les plus distinguées de l’Allemagne. Gymnase ; institut géographique de Froriep. École des beaux-arts ; musées de tableaux, d’antiques et de médailles. On remarque la maison habitée autrefois par Lucas Cranach, place du Marché ; la maison de Goethe, sur la place à laquelle on a donné le no-m (le cet illustre écrivain, et la maison de Schiller, sur l’esplanade. Fabriques de liqueurs, de bas eu poil de lapin qui a l’apparence de la soie, d ustensiles de métal et de fer, de draps, de toiles et de cuirs. Commerce de grains et de laines.

Au milieu du xvmo siècle et jusqu’au commencement du xixe, sous le règne du duc

Charles-Auguste et de la duchesse Amélie, Weimar fut, le centre de la bonne littérature et une sorte de foyer scientilîque qui le fit surnommer l’Athènes de l’Allemagne. La protection qu’ils accordaient aux lettres y avait fixé un grand nombre d’écrivains célèbres, tels que Schiller, Gœthe, Herder, Wieland. Weimar est aussi la patrie de Kotzebue.

WEIMAR (Bernard de SAXE-). V. Bernard.

WEINBUENiNER (Frédéric), architecte allemand, né à Carlsruhe en 1766, mort en

1826. Après avoir étudié dans sa ville natale l’architecture, la physique et les mathématiques, il partit en 1787 pour la Suisse et, pendant trois ans, y dirigea la construction do plusieurs édifices. De là, il se rendit à Rome en 1791 et y consacra six années à l’étude des monuments de l’architecture antique ; il y donna aussi des leçons de son art et exécuta, dans le même intervalle, un grand nombre de plans et de dessins. De retour à Carlsruhe en 1798, il fut nommé inspecteur et, bientôt après, directeur d’architecture, et il fonda dans cette ville une école de.laquelle sortirent un grand nombre d’excellents élèves. Son attention se porta spécialement sur l’architecture des théâtres. Il avait cette conviction que le mode de construction des

théâtres anciens était supérieur à tous les autres, et ce fut d’après ces principes qu’il construisit, en style demi-antique, le théâtre de Carlsruhe et celui de Leipzig, qui est connu aujourd’hui sous le nom d’Ancieti-Théâtre. Il était, à sa mort, directeur en chef d’architecture. Ses édifices se distinguent par l’habileté pratique des dispositions et la grande perfection de l’ensemble de la construction ; mais les détails en sont souvent

maigres et plats. Le sentiment du pittoresque, qui domine aujourd’hui dans l’architecture, n’était encore que peu développé à son époque. Aussi l’aspect de la plupart de ses édifices est-il froid et prosaïque, bien que la science architecturale dot.l ils portent l’empreinte en fusse, sous certains rapports, de véritables modèles dans leur genre. "Wèinbienner a écrit sur son art différents ouvrages, parmi lesquels nous citerons : le Théâtre au point de vue de l’architecture (Tubingue, 1809) ; Manuel d’architecture (Stuttgurd, 1810-1825, 3 vol.) ; Projets et compléments d’édifices anciens (Carlsruhe^ 1823) ; Constructions exécutées et projetées (Carlsruhe, 1823-1830, 3 cahiers). Schreiber a publié des Souvenirs de la vie de Weinbrenner (Heidelberg, 1830).

WEINFELDEN, bourg de Suisse, canton de Thurgovie, ch.-l. du bailliage de son nom, à 15 kilom. È. de Frauenthal, près de la Thur ; 2,600 hub. Château. Siège de 1 assemblée du grand conseil. Récolte et commerce de vins estimés, fruits et céréales.

WEINGiERTNÉRlE s. f. (vain-ghèr-tné-rl

— de Weinyssrlner, botan. allem.). Bot. Syn. de corvnÉpuore, genre de graminées.

WEINGARTEN, hameau du Wurtemberg, près de Ravenaburg et d’AItdorf. Ancien château princier, donné, au xie siècle, à l’abbaye célèbre de bénédictins fondée en 920, et dont l’église remarquable est un but fréquenté de pèlerinage.

WEIN

WE1N11EIM, ville du grand-duché de Bade, cercle du bas Rhin, ch.-l. du bailliage de son nom, k 19 kilom. N. d’Heidelberg, sur la Weschnitz ; 6.000 hab. Source et buins d’eau ferrugineuse acidulé ; tanneries, fabrication d’huile de noix. Bergerie grand-ducale.

WEINHOLD (Charles-Auguste), chirurgien et physiologiste allemand, né à Meissen en 1783, mort en 1829. D abord nide-chirurgien dans l’armée, il fut reçu docteur à Wittemberg en 1805, visita les écoles de Vienne et de Paris et revint se fixer dans sa ville natale, où il pratiqua quelques années. À la suite d’un voyage en Suisse et en Italie, il fut appelé, en 1811’, à occuper à Dorpat la place de directeur de la clinique. Weinhold revint, en 1812, se fixer à Dresde, où il fut nommé professeur de matière médicale (1814) ; puis il devint conseiller d’État, médecin du roi de Prusse, professeur ordinaire de médecine et de chirurgie et directeur de la clinique chirurgicale et ophthalmologique de l’université de Halle. Outre un grand nombre d’écrits étrangers à la médecine et une multitude d’articles de journaux qu’il serait trop long d’indiquer, Weinhold a publié les ouvrages suivants : De pareseos et méthodi pareUcx dignitate, tentamen ad contradictiones tollendas super inflammationes, imprimis pneumonis a debilitate orls (1805, in-4o) ; De luxatione ossis humeri in universum, et prtecipue de incisione aponeuroseos muscuti pectoralis majoris ad curandam Inxationem inveteralam (Halle, 1819, in-8o) ; De articulatione spuria et nova eam curandi méthodo (1822, iti-S°).

WEINHOLD (Charles), philologue allemand, né à Reichenbach (Silésie) en 1823.11 suivit, de 1842 à 1S46, k Brestau et à Berlin, des cours de théologie, puis de philologie, et s’y occupa, avec un goût tout particulier, de l’étude des dialectes allemands, sous lu direction de Jacobi et de Lachmann. Après

avoir pris ses grades k Halle, il Sô fit recevoir, en 1847, agrégé de cette université pour ht langue et la littérature allemandes, fut nommé, en 1549, professeur extraordinaire à Berlin, puis, en 1851, professeur ordinaire à Cracovie et, sur sa demande, fut transféré, l’année suivante, à Grœtz en la même qualité. En 1861, il est devenu professeur à l’université de Kiel. Il est, en outre, depuis 1860, membre ordinaire de l’Académie des sciences de Vienne, qui l’avait élu membre correspondant en 1854. On a de lui un grand nombre d’ouvrages, qui embrassent tout le cercle de la philologie et de l’archéologie germaniques et Scandinaves. Nous citerons comme les plus remarquables : les Sagas de Loki (Leipzig, 1848) ; les Femmes allemandes au moyen âge (Vienne, 1851) ; Le la manière d’éenre correctement l’allemand (Vienne, 1852), ouvrage qui a exercé une grande influence sur les progrès et les incidents delà polémique relative à l’orthographe allemande ; Jeux de noëls et chants de l’Allemagne méridionale et de la Silésie (Grseiz,

1853) ; Sur la philologie des dialectes de l’Allemagne (Vienne, 1853) ; Matériaux pour un vocabulaire du dialecte sitésien (Vienne,

1854) ; la Vie d s anciens Scandinaves (Berlin, 1856) ; les Géants du mythe germanique (Vienne, 1858) ; les Cérémonies funèbres en A llemagne à l’époque païenne (Vienne, 1859) ; Grammairealémannique (Berlin, 1863) ; Grammaire bavaroise (Berlin, lS6’7) ;H.-Chr. Boie, matériaux pour l’histoire de : la littérature allemande au xvin» siècle (Halle, 1868), etc.

WEINLIG (Chrétien-Théodore), compositeur allemand, né à Dresde en 1780, mort en 1842. Il étudia d’abord le droit et exerça même jusqu’en 1804 la profession d’avocat à Dresde ; mais, cédant k cette époque au goût qui l’entraînait vers la musique, il renonça au barreau et s’adonna exclusivement à l’étude de l’harmonie sous la direction de son oncle, Chrétien-Ehregott Weinfig, qui était maître de chœurs à l’école de la Croix, h Dresde. En 1806, il partit pour l’Italie, reçut de Mattei, à Bologne, des leçons de contrepoint et devint membre de la Société philharmonique de cette ville. À son retour à Dresde (1814), il y fut nommé maître des chœurs a l’église de la Croix, mais renonça, dès l’année suivante, à cet emploi et se livra à l’enseignement privé de son art jusqu’en 1823,

époque où il succéda à Schiche comme maître des chœurs à l’église Saint-Thomas, à Leipzig, Comme compositeur, il est surtout connu par ses nombreux exercices de chant et par ses morceaux de musique religieuse. Ce ne fut qu’après sa mort que parut son Guide théorique et pratique de fugue (Dresde, 1845), dans lequel il avait consigné les résultats de ses études, mais qui fut loin de répondre à l’idée que l’on en avait conçue par avance.

WElNtlG (Chrétien-Albert), chimiste et économiste allemand, fils du précédent, né à Dresde en 1812. Après avoir étudié k Leipzig la médecine et les sciences naturelles, il s’y fit recevoir docteur, puis agrégé pour la minéralogie et la technologie à l’école commerciale de. cette ville, et renonça complètement à la pratique de l’art médical pour s’occuper de l’application des sciences naturelles k l’industrie et à l’agriculture. Nommé, en 1845, professeur d’économie sociale à Erlangen, il fut attaché, dès l’année suivante, au ministère de l’intérieur en qualité de conseiller

WEIN

pour l’industrie, le commerce et agriculture, et reçut, en 1849, le portefeuille de l’intérieur dans le cabinet éphémère formé sous la présidence de Held. Au mois de mai suivant, il déposa son portefeuille et fut nommé conseiller intime et directeur de la division de l’industrie, du commerce et de l’agriculture. Il a dirigé, en 1850, l’exposition industrielle de Leipzig et a été nommé depuis commissaire du gouvernement saxon aux expositions industrielles de Munich (1854), de Paris (1855 et 1867) et de Londres (IS62). Outre de nombreuses traductions et des éditions de la Chimie des plantes, de Thomson (Leipzig, 1838), et de Y Introduction à l’étude des sciences naturelles, de Herschel (Leipzig, 1836), on a de lui un Manuel de chimie théorique (Leipzig, 1840-1841) et des Principes de physique mécanique (Leipzig, 1843). De 1835 à 1845, il a rédigé la Feuille centrale pharmaceutique et la Feuille centrale polytechnique, cette dernière en collaboration avec Huelsse.

WEINMANNIB s. f. (vain-mann nî — de Weinmann, botan. allem.).Bot. Genre d’arbres et d’arbrisseaux, de la famille des saxifragées, tribu des cunoniées, comprenant uno cinquantaine d’espèces, qui croissent dans l’Amérique tropicale, k la Réunion et en Océanie : Dans te Pérou, on mêle au quinquina l’écorce d’une weinmannik. (P. Duchartre.) Il Syn. de léiospehmb ; platylophe et ptb-

ROPBYLLK.

— Encycl. Le genre weinmannie renferme des arbres et des arbrisseaux k feuilles opposées, simples ou pennées, munies de stipules, à fleurs réunies en grappes axillaires ; le fruit est une capsule à deux loges polyspermes. Ce genre comprend une cinquantaine d’espèces, qui croissent dans la zone tropicale. La plupart d’entre elles ont des écorces riches en tanin et, à ce titre, employées dans la préparation des cuirs ; on leur donne, en divers pays, le nom vulgaire de tan rouge. L’écorce d’une espèce qui croît au Pérou est assez astringente pour être mélangée au quinquina. Une autre, qui croit à Madagascar, a des fleurs très-recherchees par les abeilles et qui contribuent beaucoup a la qualité du miel vert de cette contrée.

WEINMULLER (Charles), chanteur allemand, né dans les environs d’Augsbourg en 1765, mort en 1828. Il fit d’abord partie d’une troupe de comédiens ambulants, et le hasard amena un jour, & l’une des représentations données par cette troupe, le directeur d’un théâtre de Vienne, qui, charmé de la voix de Weinmuller, l’engagea aussitôt. Weinrauller débuta en 1795 dans cette ville ety obtint un succès qui ne se démentit pas pendant près de trente ans. Il possédait une voix de basse admirablement timbrée et dont il savait tirer tout le parti possible. Il excellait surtout dans les rôies de Figaro, de Leporello dans Don Juan, et de Thoas dans /phigénie en Aulide ; il interprétait aussi admirablement la musique religieuse, ■ et personne, dit M. Fétis, n’exécuta jamais mieux que lui la partie principale de basse dans le Requiem de Mozart et dans la Création de Haydn. ■ L’empereur François II l’avait nommé chanteur de sa chambre. 11.ne quitta la scène qu’en 1825 et se retira à la campagne, aux environs de Vienne, où il mourut trois ans plus tard.

WEINREICHIE s. f. (vain-rè-chl — de Weinreich, botan. allem.). Bot. Syn. d’ÉCHiNodisque, genre de légumineuses.

WEIN1UCH ou WEINREICH (Valentin), en latin Weiiirlcfiiu*, philologue allemand, né en 1553, mort à Eisenach en 1G22, où il était depuis trente-neuf ans recteur du gymnase. On a de lui : Paraphrase de la prophétie de Jonas, en vers ; Exodusgnomologica, carminé latino et grsco ; Snccincta augustissimx familix saxonics geneatogia ; Afanuductio ad grammalicam, ouvrage élémentaire, qui a été en usage dans les écoles d’Allemagne jusqu’au milieu du xvme siècle, etc. — Son fils, Oérémie Wejnrich, lui succéda à sa mort dans la direction du gymnase d’Eisenach et se distingua aussi par son talent poétique, qui lui valut, en 1639, le titre de poète lauréat. On ignore l’époque de sa mort. On a de lui : Augustissirnariim divorum theatrum carminé iambico ; Mvijpôouvuv navvj^uçuàv, seu vita, mores ac gesla diox Elisabetlts ; KlijTaov «otijpm, seu carmen invitatorium.

WEINRICH (Georges), théologien allemand, né à Hirschuergen 1554, mort en 1617. Il fut d’abord professeur au collège des Princes, k Grimma, embrassa ensuite l’état ecclésiastique et devint, en 1586, pasteur à Leipzig. On a de lui, outre un grand nombre de Sermons : Histoire de lu résurrection du fils de la veuve ; Histoire de la transfiguration de Jésus-Christ ; Commentatio in epistolas Poulinas ; Enodatio prxa’puarum qusestionum de jpeccati origine ; De xpmipioi ; seu 7iormis certitudinis, etc. — Son frère puîné, Martin Weinrich, mort en 1609, fut successivement pasteur it Leipzig et à Cautsch et professeur de physique et d’éloquence k Breslau. Il a publié : Commentaire sur l’origine des monstres ; Problèmes de physique et de médecine, Traité sur les causes des inondations ; Traité sur les prestiges du démon, etc. — Un troisième frère, Melchior Weinrich, assesseur de la Faculté de philosophie de Leipzig et ’ sous-directeur de 1 école Saint-Thomas, dans la même ville, est connu comme l’auteur dû