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grande association dont le but était d’anéantir les privilèges de la noblesse. Une lettre signée John Bail, adressée au peuple des campagnes, au nom du comité de cette association, s’est conservée jusqu’à nous. Elle contient le passage suivant : «John Bail vous salue tous et vous fait savoir qu’il a sonné la cloche. Or donc, à l’ouvrage ! Prudence et confiance, effort et accord ; que Dieu donne hâte aux paresseux I Tenez-vous bravement ensemble et secourez-vous fidèlement ; quand la fin est bonne, tout est bien.» Les bourgeois des villes, même ceux de Londres, s’affilièrent a cette association, comme en France Étienne Marcel avait soutenu les efforts des Jacques ; du reste, ces paysans n’en voulaient pas au roi, mais seulement à la noblesse. Ils regardaient le jeune roi Richard, qui venait d’entrer dans sa seizième année, comme leur espoir et l’instrument de leur affranchissement.

Une taxe de 12 sous par personne ayant passé l’âge de quinze ans avait été décrétée et des commissaires avaient été envoyés pour . s’assurer de la régularité du payement. L’un d’eux ayant été demander chez Wnt, tuilier à Deptibrd, la capitation pour une de ses filles, la mère de celle-oi prétendit qu’elle n’avait pas encore atteint 1 âge indiqué par la loi ; le collecteur eut l’audace de porter les mains sur la jeune fille et de lui découvrir le sein pour montrer qu’elle était bien nubile ; le père, qui rentrait en ce moment, saisit un marteau et abattit à ses pieds le misérable. Ce fut le signal d’un soulèvement formidable ; non-seulement à Deptford, mais dans tout le comté de Kent, puis dans ceux de Susses et de Bedford, les paysans s’insurgèrent ; armés de bâtons ferrés, de haches, d’épées rouillées, chantant une chanson dont le refrain a été conservé : «Quand Adam bêchait, quand Eve filait, où était alors le gentilhomme ? » ils s’avancèrent sur Londres au nombre d’environ 100,000, divisés en plusieurs bandes, commandées par Wat-Tyler, le prêtre wicklefite John Bail et le boucher Jack Straw ou Jean la Paille. Ils ne pillèrent point sur leur route et se contentèrent de détruire quelques maisons appartenant à des exacteurs odieux et bien connus comme tels. Ils enlevèrent quelques personnes qu’ils gardèrent en otage, notamment un chevalier et ses deux enfants. Arrivés à Back-Heath, grande plaine k 4 railles de Londres, il s’y établirent et s’y retranchèrent comme en un camp, puis envoyèrent leur chevalier au roi comme parlementaire : «Sire, dit le chevalier après s’être excusé de cette mission que la force lui avait imposée, les gens des communes de voire royaume m’envoient pour vous prier de venir leur parier ; ils ne désirent voir personne que vous, et n’ayez aucune crainte pour votre sûreté, car ils ne vous feront aucun mal et vous tiendront toujours pour roi ; ils vous montreront, disent-ils, plusieurs choses qui vous seront fort nécessaires à entendre et qu’ils ne m’ont pas chargé de vous dire. Mais, cher sire, veuillez me donner réponse, afin qu’ils sachent que vraiment j’ai été vers vous, car ils ont mes enfants en otage.» Le roi avait peu de troupes et fut obligé d’acquiescer à cette étrange proposition. Il répondit que, s’ils voulaient s’avancer jusqu’à la Tamise, il irait le lendemain conférer avec eux. Le lendemain, en effet, malgré les représentations de l’archevêque de Gantorbéry, qui lui conseillait de ne se point commettre avec des ribauds sans chausses, Richard monta dans une barque avec quelques chevaliers et lit rame vers l’autre bord ; mais les cris et l’as {>ect bizarre de cette foule armée effrayèrent es conseillers du jeune prince ; ils le dissuadèrent de mettre pied à terre, et le comte de Salisbury cria aux paysans : «Vous n’êtes point eu ordonnance ni en accoutrement convenable pour que le roi vienne à vous ! » La barque retourna vers la Tour. Alors les insurgés, furieux, marchèrent sur Londres. Arrivés au pont de la ville, ils demandèrent *■ qu’on ouvrit la porte et qu’on ne les contraignît pas d’user de la force. Le maire voulut d’abord résister, mais les bourgeois et le peuple se déchirèrent pour le mouvement. La porte fut ouverte. Les paysansse répandirent dans la ville. Wat-Tyler, organisant une sorte de tribunal, fit saisir, passer en jugement et décapiter plusieurs des officiers du roi, ennemis du peuple. Ou mit également à mort les Lombards et lus Flamands qui avaient pris à ferme les impôts et s’enrichissaient de la misère des pauvres gens. Pendant la nuit, réunis sur la place de Sainte-Catherine, près de la Tour, les paysans demandèrent à grands cris k voir le roi. Celui-ci délibérait avec son conseil, fort perplexe. Le maire de Londres proposait l’attaque immédiate. On se décida pour la temporisation et la ruse.

Cependant Wat-Tyler songeait à prendre la Tour d’assaut. Il avait divisé ses forces en trois corps : l’un, qu’il avait envoyé k Hyberry-Manor, à 2 milles de Londres, avec

le boucher Jack Straw ; le second, qui s’était établi dans la plaine de Miles-End ; le troisième, qu’il commandait lui-même et qu’il avait posté au pied de la montagne de la Tour, de manière à intercepter toute communication. Dans un tel péril, le roi demanda à parlementer. Il lit dire aux insurgés qu’il obtempérerait à leur demande et leur donna rendez-vous à Miles-End. Wat-Tyler, John Bail et d’autres chefs clairvoyants n’avuiuut

^ aucune confiance dans les intentions du roi ; mais la plus grande partie des paysans fut transportée de joie, et le roi, accompagné de ses deux frères, des comtes de Salisbury, de Warwick, d’Oxford et de plusieurs autres barons, put s’échapper de la Tour. Quand il fut parti, quelques bandes, plus ardentes que les autres, entrèrent dans le château de vive force, saisirent l’archevêque de Cantorbéry, le trésorier du roi et deux autres officiers, qu’ils massacrèrent, et dont ils promenèrent dans la ville les têtes au bout des piques. Cependant le roi se présentait devant 50,000 paysans réunis k Miles-End ; ses deux frères et tout son entourage avaient pris peur et s’étaient enfuis. Il s’avança seul et dit : «Bonnes gens, je suis votre roi et votre sire, que vous faut-il ? Que me voulez-vous ?-Nous voulons, répondirent les paysans, que tu nous affranchisses, nous et nos enfants, et que nous ne soyons plus tenus en servage I » Richard dit : «Je vous l’accorde ; mais retirez-vous en vos maisons, par village, comme vous êtes venus, et laissez seulement après vous deux ou trois hommes de chaque lieu. Je vais tantôt faire écrire et sceller de mon, sceau des lettres qu’ils emporteront avec eux et qui vous assureront franchement tout ce que vous demandez.» Les pauvres gens accueillirent ces paroles avec de grandes démonstrations d’enthousiasme ; ils obéirent

aussitôt et partirent, comme le roi l’avait dit, en bandes séparées. Pendant tout le jour, trente clercs de la chancellerie écrivirent et scellèrent des lettres d’affranchissement ainsi conçues : « Sachez que, de notre spéciale grâce, nous avons affranchi tous nos liges et sujets du comté de Kent et des autres comtés du royaume, et déchargé et acquitté tous et chacun d’eux de tout bondage et servage, et qu’en outre nous avons pardonné à ces mêmes liges et sujets toutes offenses, etc. » En vain Wat-Tyler essaya de s’opposer à la dispersion de ses gens ; il ne put retenir à Londres avec lui que quelques milliers d’hommes. A leur tête, il déclara qu’il voulait des concessions plus expresses et des garanties de ces concessions. Le roi fut obligé d’accepter une enirevue avec lui à Smithfield. Escorté du maire, des aldermen et de ses courtisans, Richard s’arrêta à quelque distance des paysans et demanda que celui de leurs chefs qui voulait prendre la parole présentât leur requête : « C’est moi 1» dit Wat-Tyler ; et piquant des deux, en faisant signe à sa troupe de ne pas le suivre, il s’avança vers le roi, à qui il parla sans formule obséquieuse ; il lui demanda, comme conséquence naturelle de l’affranchissement du peuple, le droit d’acheter et de vendre librement dans les villes et hors dos villes et le droit de chasse en forêt et en plaine. Tandis que le roi hésitait a répondre d’une façon positive, le chef des révoltés jouait, sans doute par impatience, avec une courte épée qu’il tenait à là main. Tout à coup le maire de Londres, William Walwurth, qui se trouvait à côté du roi, s’écria : Trahison 1 et, levant sa masse d’armes, abattit Wat-Tyler à ses pieds. Un écuyer l’acheva à coups de dague. Les paysans, ne voyant plus leur chef au milieu du groupe royal, devinèrent la vérité et s’élancèrent en avant. Alors le roi Richard s’avança seul vers eux : «Que vous faut-il, seigneurs ? leur dit-il ; je suis votre roi, votre seul capitaine ; tenez- vous en paix, suivez-moi aux champs, et je vous donnerai ce que vous me demandez. » Il leur prodigua les bonnes paroles et les promesses et les mena vers Londres, jusqu’au moment où des troupes, recrutées par le maire qui s’était enfui, apparurent soudain en armes sur la route. Le roi galopa vers les hommes d’armes et se mit dans leurs rangs. Ils chargèrent les paysans, saisis d’une terreur panique, et en firent un grand carnage. «Madame, dit le jeune roi à sa mère, réjouissez-vous et louez Dieu ; il est heure de le louer, puisque, aujourd’hui, j’ai recouvré mon héritage et le royaume d’Angleterre que j’avais perdus1« Ou fit, après cette bataille, des chevaliers comme dans les grandes victoires. Tout ce qu’on put trouver de paysans dans la ville fut égorgé. John Bail et Jack Straw furent décapités et coupés par quartiers. En même temps, on répandit partout dans les provinces la nouvelle que le roi donnerait des lettres d’affranchissement à tout serf qui demeurerait paisible, et l’on se saisit de tous les mîneurs, qui furent exécutés. Puis une proclamation fut publiée à son de cor dans les villes et villages, ainsi conçue : «Que tous et chacun des tenanciers, libres et natifs, fassent sans aucune résistance, difficulté ou retard, les ouvrages, services, aides et corvées qu’ils doivent à leurs seigneurs d’après la coutume antique, et qu’ils avaient l’habitude de faire avant les troubles survenus dans différents comtés du royaume ; qu’il leur soit interdit rigoureusement de retarder plus longtemps que par le passé lesdits services et ouvrages, et d’exiger, revendiquer ou prétendre quelque liberté ou privilège dont ils n’auraient pas joui avant lesdits troubles.» Les mêmes proclamations révoquaient, cassaient et annulaient expressément les lettres patentes d’affranchissement, « pour ce que ces dites lettres ont émané de notre cour sans mûre délibération et induction, et considérant que la concession desdites lettres tendait manifestement ù notre grand préjudice, à celui de la couronne, ainsi qu’à l’expropriation de

nous, des prélats, seigneurs et barons de notre royaume et de la très-sainte Église. » (Augustin Thierry, ^Histoire de la conquête d’Angleterre.) Les troupes parcoururent en tous sens les comtés insurgés, accompagnées d’un juge, Robert Tresilyan, qui ordonna que tous ceux qui avaient reçu des lettres d’affranchissement eussent à les lui remettre sans

délai, sous peine de mort. Elles furent lacérées et jetées au feu devant le peuple, et la plupart de ceux qui les avaient obtenues furent punis de supplices atroces. Un acte du Parlement ratifia cette révocation. Ainsi furent punis les paysans pour avoir pris au sérieux une promesse royale.

WATZDORF (Bernard de), homme d’État allemand, né au château de Schloss-Berga, près de Berga-sur-1’Elster ; grand-duché de Saxe-Weimar, en 1804. Après avoir étudié, de 1823 à 1829, le droit à Leipzig, il devint auditeur à la cour supérieure de cette ville, occupa successivement différents emplois dans la magistrature, et, nommé en 1840 conseiller de la cour supérieure d’appel de Dresde, devint la même année conseiller ministériel et conseiller rapporteur près la commission des établissements de correction et de charité. En 1843, le grand-duc de S ; ixe-Weimar lui offrit le portefeuille de ministre d’État, qu’il accepta, et, jusqu’en 1848, il resta à la tête du département des affaires étrangères et de la justice k Weiinar. Les mouvements politiques de cette année-la, qui se firent aussi sentir dans le grand-duché, et qui eurent pour résultat le renvoi de tous les autres ministres, ne l’atteignirent pas. Il fut, au contraire, placé à la tête du nouveau cabinet formé à cette époque, et dans lequel il eut, en outre, les portefeuilles des affaires étrangères et de l’intérieur, ainsi que le ministère de la maison du grand-duc. En dépit des efforts réitérés que le parti féodal fit pendant la période de réaction, de 1852 à 1858, pour amener son éloignement des affaires, U conserva ses fonctions, tant parce qu’il possédait la confiance inébianlable du grand-duc que parce qu’il était regardé par le peuple comme le représentant et le protecteur d’un système de gouvernement modéré, il est vrai, mais franchement libéral, même au milieu des circonstances les plus difficiles. Comme ministre, il se montra toujours strictement fidèle à la constitution, et ce fut’ d’une manière conforme a cette constitution qu’il opéra quelques réformes restrictives, qui lui paraissaient nécessaires, dans les lois rendues en 1848 Sur les élections à la diète et sur les élections communales. Il les soumit eu effet au vote du Landtag, qui les approuva ; pour tout le reste, dans la législation tout comme dans l’administration, il ne s’écarta jamais des principes de 1843. Son principal mérite fut d’établir et de maintenir des institutions conformes à l’idée la plus étendue du selfgovernment du peuple et d’amener ainsi une diminution notable dans le personnel bureaucratique. U veilla aussi avec un zèle tout particulier aux intérêts agricoles, qui priment tous les autres dans le grand-duché ; mais il ne négligea pas pour cela les différentes branches de l’industrie et s’uppliqua, au contraire, à en favoriser le développement. Dans les affaires générales de l’Allemagne, il fit toujours preuve d’un nationalisme sincère et éclairé. En 1849, il "se déclara sans hésiter pour la constitution de l’empire, chercha personnellement à la. faire prévaloir, comme représentant de sou gouvernement en mission extraordinaire près la cour de Berlin ; et, membre et vice-président de la chambre des états au parlement d’Erfurt, il se prononça pour la constitution de l’Union. Il demeura fidèle k ses convictions, même pendant le temps où la Prusse et la plupart des autres gouvernements de l’Allemagne avaient abandonné les idées libérales de 1848 ; et ce fut dans ce sens que, sous son influence, la voix du grand-duché de Weimar s’éleva, tant à la diète germanique qu’en dehors de cette diète, dans les questions de la Hesse électorale, du Slesvig-Holstein, du Hanovre, de la flotte, etc. Plein de confiance dans la bonne volonté de son gouvernement, et espérant fermement voir l’idée nationale triompher seulement par la force morale et d’une manière légale, il vit avec peine la solution imposée en 1866 à la question allemande, et jusqu’à la fin s’efforça de suivre une voie conforme k la constitution fédérale, sans obliquer ni à droite ni à gauche, et d’amener une solution pacifique des affaires de l’Allemagne par la consentement de tous k la convocation d’un parlement. Conformément à la constitution fédérale, il fit marcher le contingent militaire du grand-duché, comme garnison de guerre, sur la forteresse de Mayence ; mais la plupart des États de la confédération ayant bientôt après embrassé exclusivement le parti de l’Autriche, ces troupes se trouvèrent placées dans une situation des plus critiques, tandis que le grand-duché était lui-même dans une fausse position vis-à-vis de la Prusse. Depuis lors, cependant, M. de Watzdorf s’est réconcilié avec le nouvel ordre de choses, sinon avec les moyens employés pour l’établir. Il s’est du moins activement efforcé, tant par la part qu’il a prise aux travaux du conseil de la confédération que comme membre de la diète coustituaiite

et comme ministre d’un des États de la confédération, de contribuer au développement

de la confédération du Nord et de ses institutions organiques, tout en garantissant le plus possible l’indépendance des États particuliers, mais en défendant aussi avec la plus grande sincérité les intérêts de la nation allemande représentés au sein de la diète.

WAUKEGAN, autrefois Littlefort, ville des États-Unis d’Amérique, dans l’État de 1*11linois, sur la rive occidentale du lac Michigan, k 52 kilom. N. de Chicago ; 5,000 hab. Commerce actif. Aux environs de cette ville, qui s’élève sur un tertre dominant le lac et une contrée magnifique, on trouve plusieurs belles résidences d’été. »

WAUSAU. ville des États-Unis d’Amérique, dans l’État de VVisconsin, à 23 kiloin. N. de Madison, sur la rivière Wisconsin ; 3,500 hab. Grand commerce de bois et de charbon ; industrie agricole.

WAUTIÎRS (Pierre-Engelbert), médecin belge, né à Moerzeke en 1*45, mort en 1840. « Il fit ses éludes à Enghien, k Monset à Louvain, apprit la médecine, prit le grade do licencié et alla exercer son art à Vetteren. S’étant ensuite établi à Gand, il acquit une grande réputation comme praticien. Nommé, sous la domination française, premier médecin, directeur des hospices civils et militaires, président du comité propagateur de la vaccine, il devint, après la restauration de Guillaume Ier (1815), président de la commission médicale de la Flandre, membre do 1 Institut des Pays-Bas, de l’Académie des sciences de Bruxelles, et fut un des rédacteurs du code pharmaceutique belge. Parmi ses ouvrages, nous citerons : Tractalus de exutoriorum delectu (Gand, 1801) ; Dissertation sur la manière de faire t’uylzel (Gand, an VI, in-8°) ; Hepertorium remediorum indigenorum exoticis in medicina substiluendis (Gand, 1810, in-8°) ; CommentariuS theorelicopracticus de dysenteria (l&lO) ; Jtemarquessur , les soins à donner aux malades (1825), etc.

WAUTEHS (Charles-Augustin), peintre belge, né à Boom en 1811, mort en 1869. Élève de Van Biée, il fit ses études, d’abord à Malincs, puis k Anvers. On a de lui : Pierre l’Ermite prêchant la croisade, le Passage de la mer Rouge, le Martyre de saint Laurent, le Giotto, VAUane et sa famille, le Casino de Baphaël, Charles le Téméraire établissant à Matines le grand conseil au parlement, Mort de Marie de Bourgogne. Ces compositions, médaillées au Salon de Bruxelles, ont aussi été exposées k Paris. Elles sont loin de représenter complètement l’œuvre de l’auteur. On lui doit, en outre, des Portraits et des tableaux de genre assez intéressants, entre autres la Prière et la Famille malheureuse. En 1855, M. Wauters avait envoyé à Paris : la Lecture de l’arrêt de mort du baron de Montigiiy, VJnslruction religieuse donnée aux pâtres des environs de liome et le Lendemain du bal.

WAUTEHS (Alphonse-Guillaume-Ghishiin), archéologue belge, né à Bruxelles en 1S17. Il est aujourdhui architecte de sa ville natale, professeur d’histoire nationale au musée de l’Industrie et membre de l’Académie de Belgique, ainsi que de diverses sociétés savantes. On a de lui : Atlas pittoresque des chemins de fer de Belgique (Bruxelles, 1840) ; Histoire de la ville de Bruxelles (1843, 3 vol. in-8°) ; histoire des environs de Bruxelles (1843) ; Bruxelles et ses faubourgs, guide de l’étranger dans cette capitale (184S) ; le Bue Jeun y«r et le Bradant de 1287 à 1294 (18G2, in-s°) ; Table chronologique des chartes et diplômes imprimés concernant l’histoire de Belgique (1868, tomes I et II, in-4«), etc. M. Wauters a, eu outre, collaboré k la plupart des journaux de la Belgique, et notamment aux suivants : la Bévue de Bruxelles, le Messager des sciences historiques, le Trésor national, la Belgique communale, VAthénëe historique, l’Émancipation, etc.

WAUXHALL s. in. V. VAUXHALL.

WAVELLITE s. f. (oua-vèl-li-te —de Wavel, n. pr.). Miner. Alumine hydro-phosphatée trouvée eu Angleterre.

— Encycl. La wavellite est un phosphate d’alumine hydraté. Elle cristallise dans le système rhomboïdal, avec des clivages parallèles aux pans latéraux ; au chalumeau, elle gonfle et blanchit sans fondre ; elle se dissout dans les acides, sans résidu ni effervescence ; sa couleur est terne, grisâtre, verte ou jaune, avec toutes les nuances intermédiaires. La wavellite tapisse en général les fentes de certaines roches schisteuses, et se présente le plus souvent en petits mamelons parfaitement sphériques, hérissés de petits cristaux ; les affleurements de ces cristaux très-petits, presque microscopiques, donnent k la surface un aspect velouté tout k fait caractéristique ; la structure de ces mamelons

est rayonnée ; la coloration est, en général, uniforme, parfois disposée par zones concentriques. La wavellite, dans certains cas, ressemble à l’arragonite, dont on la distingue par l’action des acides ; elle a aussi beaucoup d’analogie avec la mésotype, mais on la différencie facilement par les acides et le chalumeau. On l’a rencontrée en Islande, en Écosse, en Angleterre, en Bavière, etc.

WAVELMTIQUB adj. (oua-vèl-li-ti-kelail.waveUUe).Miner. Qui appartient, qui est