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sonnages, de les rendre vivants, de faire qu’ils deviennent de la connaissance du spectateur ; et quel poète a eu plus ce talent que Schiller ! Il n’est pas dans ce drame un rôle, grand ou petit, qui n’ait le cachet de la vie et qu’on ne voie parler ou agir comme un être réel dont on gardera toujours le souvenir. Malgré cette teinte historique, une sorte de fatalité préside, comme une constellation funeste, à la succession des événements et répand dans l'âme, dès l’abord, cette tristesse de pressentiment, condition essentielle de la tragédie. Ce n’est pas la fatalité de la tragédie grecque, imposée par la volonté des dieux ; ce n’est pas la fatalité de Racine, fondée sur le trouble des passions et la faiblesse de la volonté ; Schiller a voulu laisser le libre arbitre de l’homme dans toute sa plénitude, et il s’en faisait même un scrupule de morale ; mais de l’ensemble et du cours des circonstances, de la connaissance des caractères, résulte une sombre prévoyance de l’événement..... C’est enfin une belle idée et qui était bien de l’âme de Schiller que de ne nous montrer d’autre punition de la trahison d’Ottavio que la récompense qu’il en reçoit. Lorsque cet homme, après avoir trompé son ami, après avoir préparé sa perte, reçoit près de son corps sanglant la lettre où l’empereur lui donne le titre de prince, rien que ces mots : « Au prince Piccolomini », sont une vengeance hautaine de la vertu et de la probité.


Wallenstein, tragédie en cinq actes, en vers, par Benjamin Constant (1809). Cette pièce, qui n’est qu’un arrangement de la grande trilogie de Schiller, est précédée de quelques réflexions sur le théâtre allemand. Réfugié à Weimar (1803), B. Constant s’y était lié avec Schiller, dont il résolut de traduire l’importante création de Wallenstein. Cette traduction, ou plutôt cette imitation estimable et consciencieuse, laissa à désirer sous le rapport de la couleur et de l’éclat poétique. Le discours préliminaire a paru bien supérieur. Les littératures, comme les langues et les peuples, ont leurs divers génies qu’il ne faut ni méconnaître ni violenter. Benjamin Constant l’a un peu oublié. Quant à la pièce, celle de Schiller est trop connue pour qu’il soit nécessaire de la rappeler.

« Le mobile de la guerre de Trente ans, dit Benjamin Constant, fut pour les peuples le besoin d’acquérir la liberté religieuse, pour les princes le désir de conserver leur indépendance politique. La paix de 1648 satisfit tout le monde ; elle assura aux protestants le libre exercice de leur culte et aux petits souverains la jouissance et même l’accroissement de leurs droits. Aussi n’est-il pas étonnant que, par sa durée et l’importance de ses résultats, elle ait tant occupé l’histoire et la littérature. » Avec la paix, l’esprit militaire s’affaiblit ; on ne voit plus de condottieri tels que Mansfeld, Christian de Brunswick, Bernard de Weimar et, le plus célèbre de tous, Wallenstein, duc de Friedland. Wallenstein sert l’Autriche, mais avec une armée levée, payée et entretenue par lui. Il perçoit des contributions et négocie comme un potentat, du milieu de son camp, avec les monarques sur leur trône. S’il échoue à le devenir lui-même, c’est par un mélange singulier d’audace, de superstition et d’incertitude. L’originalité de ce personnage avait séduit Schiller, qui, à son époque, lui aurait vainement cherché un pendant, car, « l’originalité résultant de l’indépendance, à mesure que l’autorité se concentre, les individus s’effacent. » Il s’efforça donc de retracer les derniers efforts de l’esprit militaire et cette vie indépendante et presque sauvage des camps, à laquelle les progrès de la civilisation ont fait succéder, dans l’armée, l’uniformité, l’obéissance et la discipline. Son Wallenstein se compose de trois pièces : 1° le Camp de Wallenstein ; 2° les Piccolomini ; 3° la Mort de Wallenstein. L’action commence à la seconde seulement et se développe et s’achève dans la troisième ; la première n’est qu'un prologue sans action. Le camp n’est qu’un tableau mouvant de la vie du soldat, n’ayant aucun trait ni avec le passé ni avec l’avenir ; mais le génie de Wallenstein préside à tout, remplit tout, et les soldats se promettent bien de le servir toujours, même contre l’empereur. Il n’aurait qu’un signe à faire pour qu’une révolte éclatât. C’est une peinture des armées au XVIIe siècle, d’une exactitude merveilleuse, mais qui serait impossible sur notre scène, où tout plie sous la discipline. Les deux premières parties ne contiennent pas moins de quatre mille vers, ce qui se comprend en Allemagne, où le public s’accommode d’une représentation qui dure plusieurs jours ; le spectateur français ne serait pas si complaisant. D’autres différences fondamentales séparent la pièce de Schiller de celle de B. Constant. Le dialogue est familier chez le premier, ce qui chez nous semblerait trivial dans une tragédie. Les personnages secondaires, en Allemagne, jouent à peu près le même rôle que le chœur antique ; aussi ne regarde-t-on pas à les multiplier. La pièce de Schiller a quarante-huit acteurs, celle de B. Constant n’en met en scène que douze ; tout se passe en action dans la tragédie allemande ; le récit est généralement préféré dans la tragédie française.

Telles sont les considérations exposées par B. constant dans son discours préliminaire ; elles sont justes pour la plupart, mais « trop empreintes de germanisme », a dit la critique. Le mot ne rend pas bien l’impression qu’elles laissent. Il serait mieux de dire que B. Constant y prend trop le parti des Allemands contre les Français, ce qui est un peu la conséquence de l’exil.


WALLER (William), général anglais, né en 1597, mort en 16SS. Après avoir fait ses études à Oxford et à Paris, il entra dans l’armée des princes protestants coalisés contre l’empereur et, à son retour en Angleterre, reçut de Charles Ier le titre de chevalier. Élu, en 1640, membre du Long Parlement, il y siégea dans les rangs de l’opposition et, lorsque la guerre commença, devint l’un des généraux parlementaires. Il se signala à diverses reprises, notamment par la prise de Portsmouth (sept. 1642), mais fut battu successivement k Lansdown (5 juillet 1643) et à Roundway-Down, une première fois le 13 juillet, et une seconde le 3 septembre de la même année. En mars 1644, il défit lord Hopton près de Winchester, mais, trois mois plus tard, il fut battu à son tour. Dans l’intervalle, Waller était devenu suspect à Cromwell, qui profita de cette dernière défaite pour le forcer à quitter son commandement. L’ex-général n’en continua pas moins à être à la Chambre des communes l’un des chefs du parti presbytérien, jusqu’au moment de la mise en accusation de onze membres de la Chambre (1647). Compris dans le nombre, il échappa par la fuite à une condamnation et revint, bientôt après, siéger au Parlement, dont il fit part ; e jusqu’au 6 décembre 1643, jour où il en fut expulsé par le colonel Pride, en même temps que cinquante de ses collègues. Il vécut dans l’obscurité jusqu’en 1659, époque où il fut impliqué dans l’insurrection du Cheshire, qui avait pour chef George Booth. Détenu pendant quelques mois, il reprit, en février 1660, sa place au Parlement ; mais après la restauration il vécut complètement à l’écart des affaires. On a de lui : Méditations religieuses sur divers sujets (Londres, 1680) ; Apologie du caractère et de la conduite du chevalier William Waller, écrite par lui-même, ouvrage qui ne fut publié que plus d’un siècle après la mort de l’auteur (Londres, 1793) et qui n’en produisit pas moins une grande sensation.


WALLER (Edmond), célèbre poète anglais, né à Coleshill, comté de Hertford, en 1605, mort à Beuconsfield en 1687. Par sa mère, Anne Hampden, il était cousin de Cromwell et du fougueux patriote John Hampden. Après avoir fait de brillantes études à Eton et à Cambridge, il fut envoyé, à peine âgé de seize ou dix-huit ans, à la Chambre des communes par le bourg d’Amersham et parut, à la même époque, à la cour, où il ne tarda pas à se concilier les bonnes grâces de Jacques Ier par son esprit et par ses productions littéraires, dont la première, écrite en 1623, avait pour sujet un naufrage essuyé par le prince royal en revenant d’Espagne. Marié, à peu près vers la même époque, à une riche héritière de la Cité, il devint veuf à l'âge de vingt-cinq ans. Quelques années plus tard, il adressa ses hommages à Dorothée Sydney, fille du duc de Leicester ; mais ils furent repoussés, et après le mariage de Dorothée, qui épousa, en 1639, lord Henri Spencer, Waller se remaria lui-même avec Marie Bresse ou Breaux, de laquelle il eut treize enfants. Il n’en a pas moins immortalisé dans ses vers, sous le nom de Sacharissa, celle qui avait repoussé son amour.

Lorsque le gouvernement parlementaire eut été rétabli en 1640, après une interruption de douze années, Waller siégea de nouveau à la Chambre des communes, devint ensuite membre du Long Parlement, où il fit d’abord partie de l’opposition ; mais il s’en sépara lorsqu’on voulut porter atteinte à la juridiction ecclésiastique et entra dans un complot royaliste sur lequel on n’a que des données obscures. Tomkyns, son beau-frère, et un nommé Challoner, qui y étaient impliqués, furent pendus devant la porte de leur maison (1643) ; Waller sauva, dit-on, sa vie en dénonçant ses complices. Quelques historiens disent qu’il se borna à exciper de son droit d’être jugé par la Chambre des communes, à laquelle on n’osa pas le déférer. Après être resté une année en prison, il fut condamné à une amende de 10,000 livres sterling, qu’il paya, et dut quitter l’Angleterre (1643). Il se retira d’abord à Rouen, puis à Paris, où il vécut avec une grande magnificence, à laquelle il suffisait par la seule vente des bijoux de sa femme. Au bout de dix années d’exil, cependant, cette ressource finit par s’épuiser, et il se trouva réduit à ce qu’il appelait lui-même « le bijou croupion, » (rump jewel). Enfin, au bout de dix ans, grâce probablement à l’entremise d’un de ses beaux-frères, le colonel Scrope, il obtint de Cromwell la permission de rentrer en Angleterre. Il ne tarda pas à se mettre fort avant dans les bonnes grâces du protecteur, dont il écrivit, en 1654, un Panégyrique, qui est regardé comme l’une de ses meilleures compositions. Un peu plus tard, célébrant la victoire de Blake sur les Espagnols (1656), il saisit cette occasion pour engager Cromwell à prendre le titre de roi. C’est dans le même esprit d’adulation qu’est écrit son poème Sur la mort de milord Protecteur ; malheureusement, dans la collection des œuvres de l’auteur, ce poème est immédiatement suivi d’une autre pièce adressée à Charles II et intitulée : Félicitation au roi sur l’heureux retour de Sa Majesté, dans laquelle il s’est montré, sinon aussi heureusement inspiré, du moins aussi adulateur envers la royauté qu’envers la république. Sa conduite, en cette occasion, a été jugée sévèrement par Johnson : « Un tel changement de sentiments, s’écrie-t-il, excite le mépris et l’indignation ; le poëte qui prostitue ainsi son esprit peut encore conserver l’éclat du talent, mais il a perdu la dignité de la vertu. » Waller, du reste, supportait assez légèrement la honte d’avoir chanté tous les partis. Charles II lui reprochant un jour la supériorité poétique des louanges qu’il avait données à Cromwell sur celles qu’il avait adressées à son souverain légitime, il répondit avec une spirituelle outrecuidance : « Cela tient à ce que nous autres poëtes nous réussissons mieux dans la fiction que dans la vérité. »

Waller dut à la Restauration plus encore qu’il n’avait dû à Cromwell ; il redevint tout à la fois un important personnage politique et l’un des ornements de la cour frivole de Charles II. Réélu, en 1661, au Parlement, il en fit partie jusqu’en 1680 et, après l’avénement de Jacques II, y fut élu de nouveau en 1685. Bien qu’octogénaire, il continua à prendre une part active aux débats ; il ne paraît pas, cependant, avoir jamais exercé une influence quelconque au sein de cette assemblée, si nous en croyons Burnet, qui, après nous avoir dit qu’à quatre-vingts ans il était de tous les membres de la Chambre celui qui parlait avec le plus d’enjouement, ajoute : « Il ne s’occupait que de dire ce qui pouvait lui attirer des applaudissements ; mais il ne prit jamais à cœur les affaires de la Chambre, car c’était un homme vain et frivole, quoique plein d’esprit. » Une des dernières œuvres poétiques de Waller fut une pièce de vers intitulée : Présage de la chute de l’empire ottoman, qu’il présenta à Jacques II le jour anniversaire de sa naissance, on ne dit pas en quelle année. Peu de temps avant sa mort, il écrivit un poëme en six chants, l’Amour, qui, au rapport de Johnson, n’était pas inférieur à la plupart de ses autres productions et prouvait qu’il avait jusqu’à la fin conservé toutes ses facultés. Il était, paraît-il, aussi bien conservé sous le rapport physique que sous le rapport intellectuel. « De Bonrepeaux, dit Walckenaer, qui se trouvait en Angleterre peu de mois avant la mort de Waller, parle du poëte anglais comme menant joyeuse vie avec l’épicurien Saint-Evremond, et il assure qu’à quatre-vingt-deux ans il était encore amoureux et poète... » Dans une lettre que La Fontaine écrivait, peu de temps après, à la duchesse de Bouillon, alors à Londres, près de sa sœur la duchesse de Mazarin, notre fabuliste se flatte de l’espoir de rencontrer Waller dans cette société toute française :

Parmi ceux qu’admet à sa cour
Celle qui des Anglais embellit le séjour,
Partageant avec vous tout l’empire d’Amour,
    Anacréon et les gens de sa sorte,
    Comme Waller, Saint-Evremond et moi,
    Ne se feront jamais fermer la porte.
    Qui n’admettrait Anacréon chez soi ?
    Qui bannirait Waller et La Fontaine ?
    Tous deux sont vieux, Saint-Evremond aussi ;
    Mais verrez-vous aux bords de l'Hippocrène
    Gens moins ridés en leurs vers que ceux-ci ?

La Fontaine -dit qu’à l’exemple d’Apollonius de Tyane, qui ressuscita une jeune fille, il ressuscitera Anacréon ; « et alors, ajoute-t-il, vous et Mme de Mazarin nous rassemblerez. Nous nous rencontrerons en Angleterre, M. Waller, M. de Saint-Evremond, le vieux Grec et moi. Croyez-vous, madame, qu’on pût trouver quatre poètes mieux assortis ?

Il nous ferait beau voir, parmi des jeunes gens,
Inspirer le plaisir, danser et nous ébattre,
Et de fleurs couronnés, ainsi que le printemps.
        Faire trois cents ans à nous quatre. »


Ces vers ne sont pas les seuls que Waller ait inspirés à La Fontaine. Lorsqu’il apprit la mort du poëte anglais, que lui annonçait Saint-Evremond, il envoya à ce dernier la pièce suivante :

Les beaux esprits, les sages, les amants
Sont en débats dans les champs Élysées ;
Ils veulent tous en leurs départements
Waller pour hôte, ombre de mœurs aisées.
Pluton leur dit : « J’ai vos raisons pesées ;
Cet homme sut en quatre arts exceller :
Amour et vers, sagesse et beau parler.
Lequel d’eux tous l’aura dans son domaine ? »
Sire Pluton, vous voilà bien en peine.
S’il possédait ces quatre arts en effet.
Celui d’amour, c’est chose toute claire,
Doit l’emporter ; car, quand il est parfait,
C’est un métier qui les autres fait faire.

Le mérite de Waller comme poëte a été longuement étudié par Johnson. Il est difficile aujourd’hui d’admettre qu’il ait été, comme le dit la Biographie britannique, le plus célèbre poëte lyrique que l’Angleterre ait jamais produit, car ses compositions, légères et faciles, sont plutôt remarquables par la pureté harmonieuse de la versification et l’élégance de la forme que par l’élévation des pensées et la pompe du style, et, du reste, il n’en est qu’un petit nombre qui appartiennent au genre lyrique. Waller était poète cependant, mais le bel esprit l’emportait en lui. Une partie de ses Œuvres avait été publiée à Londres en 1645, pendant son séjour en France. Le recueil complet en a été édité plusieurs fois. Les meilleures éditions sont celles de 1729 (Londres, in-4°) et de 1829 (Londres, 2 vol. in-12). Une des plus récentes est celle d’Édimbourg (1855),


WALLÉRITE s. f. (oual-lé-ri-te). Miner. Aluinine hydratée silicifère, qu’on trouve dans les Pyrénées, en Espagne.


WALLERIUS (Jean-Gottschalk), chimiste suédois, né dans le Sudermannland en 1709, mort en 1785. Successivement adjoint k la Faculté de médecine de Lunden (1732), secrétaire et archiviste de celle d’Upsal, assesseur du collège royal de médecine de Stockholm (1739) et professeur de chimie, de métallurgie et de pharmacie k l’université d’Upsal (1750), il fut l’un des savants les plus éminents de son siècle et contribua efficacement au progrès des sciences naturelles en Suède, L’un des premiers it eut l’idée d’appliquer la chimie k l’agriculture et introduisit dans la minéralogie une classification supérieure k toutes celles qui l’avaient précédée, mais qui a cessé d’être en usage depuis les travaux des grands minéralogistes modernes. Parmi les nombreux ouvrages dé Wallerius, nous citerons : Mineralogia systematice proposita (Stockholm, 1747-1748), trad, en français par d’Holbach (1753, 2 vol. iu-30) ; De origine et natura ni' tri (1749) ; Observationes mineralogicx ad plagam occidentalem sinus Bothnici (1752) ; Hijdrologin systematice proposita (174S1743) ; Commentaria Lipsiensia de rébus medicis (1753, 3 vol.) ; Chemia pltysiea (en suédois, 1759, a vol. in-8°, et en latin, 1760) ; Systema mineralogieum (1772-1775, 2 vol. in-S") ; Éléments d’agriculture physique et chimique, traduits du latin (Paris, 1774) ; Elemenia métallurgie speciatim chemicm (1778) ; Meditationes physico-chemicte de origine mundi imprimis geocosmi ejusdemque metamorphosi (1779), traduit en français par Dubois (1781) ; Dispulationes physico-chemicopharmaceutico-mineralogkx et melullurgics (1781, 2 vol.), etc.


WALLERN, bourg de l’empire d’Autriche, dans la Bohème, cercle de Prachin, k 9 kilom. S. de Sablalh ; 2,200 hab.


WALLERS, bourg et commune de France (Nord), cant., arrond. et k 10 kilom. N. de Valenciennes ; pop. aggl., 3,480 hab.— pop. tôt., 3,420 hab. Brasseries, moulins k farine. Commerce de céréales.


WALLERSTEIN, bourg de Bavière, cercle de Souabe, k 18 kilom. N.-O. de Nordlingen, chef-lieu de la seigneurie d’Ottingen-Wullerstein ; 2,000 hab. École latine ; château princier.


WALLIA, roi wisigoth. V. VALttA.


WALL1CH (Nathaniel), botaniste danois, né à Copenhague en 1787, mort en 1354. Reçu docteur en médecine k dix-huit ans, il passa k Séranipour (Indoustan) comme médecin do district, resta dans cette colonie après que l’Angleterre l’eut acquise du Danemark, devint surintendant du jardin botanique de Calcutta en 1817 et se fit une grands réputation par ses cours. Pendant ses excursions dans l’intérieur de l’Asie, il découvrit plus de neuf mille plantes jusqu’alors inconnues. On a de lui : Flora indica (1820) ; Tenlameii /loris Nepalensis illustrais (Calcutta, 1S24-1S2G) ; Liste des plantes (au nombre de 7,683 espèces) dont tes échantillons desséchés sont conservés au muséum de la Compagnie des Indes (Londres, 1829, in-fol.) ; Plantas asiaticx rariores (Londres, 1829-1832, 3 vol. in-fol., aveo 300 planches coloriées). Wallich était correspondant de l’Institut de France et membre de la Société linnéenne de Londres, do laquelle il fut élu vice-président en 1549. L’université de Copenhague possède une riche collection d’ouvrages en sanscrit et en d’autres dialectes orientaux, qui lui a été offerte par ce savant en 1821.


WALL1CHIE s. f. (oual-li-chî — de Watlicà, botan. danois). Bot. Genre d’arbres, do la famille des byttnériacées, type de la tribu des wallichiées, réuni par plusieurs auteurs aux microtènes, et dont l’espèce type croit auNépaul. Il Syn. d’AXANTHiietd’uROPiiïLLE, autres genres de végétaux.

— Encycl. Les waltichies sont des palmiers, k tige complètement ou à peu préssouterraine, buissonnants, k frondes pennées ; les fleurs, groupées en spadices k rameaux simples, pendants, sont monoïques, petites, jaunâtres, munies de bractées ; les mâles ont six étamines, k filets courts ; les femelles ont un ovaire k deux loges, rarement k trois loges, surmonté d’un pareil nombre de stigmates counés ; le fruit est une baie sèche, k deux ou trois graines. Les espèces de ce genre sont peu nombreuses-, elles habitent l’Inde et les îles voisines. La wallichie caryote a des frondes longues de près de 3 mètres ; un spadice de 0"',40, d’abord dressé, puis penché ; des fleurs jaunâtres, rougeàtres k l’extrémité ; des baies rousses, ovoïdes-oblongues. Ce palmier fleurit et fructifie une seule l’ois, puis il meurt. Il habite l’Inde, et on le cultive dans nos serres, où on le propage par drageons.


WALLICHIÉ, ÉE adj. (oual-Ii-chi-é — rad. wallichie). Bot. Qui ressemble ou qui se rapporte au genre wallichie.