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mtisique d’Irlande (1786, in-4<>) ; Essai historique sur le costume des Irlandais anciens et modernes (1788, in-4o) ; Mémoire historique sur la tragédie italienne depuis les premiers temps jusqu’à nos jours (1799, in-4o) ; Mémoires d’Alexandre Tassoni, remarquable essai de biographie et de critique, qui ne fut publié qu’après la mort de l’auteur (1815, in-8o).

WALKEE (George), romancier anglais, né en 1772, mort à Londres en 1847. Il exerçait la profession de libraire et se fit connaître par un grand nombre de romans, .dont les principaux sont : le Roman de la Caverne(1792) ; le Château hanté (1794) ; la Maison de Tijnian (1795) ; Cyntlielia (1797) ; le Vagabond (1799) ; les Trois Espagnols (1800) ; Deux filles de dix-huit ans (1808) ; Voyage de Silvestre Tramper en Afrique (1813), etc.

WALKER (Robert-John), célèbre financier et homme politique américain, né dans le comté de Northumberland (Pensylvnnie), en 1801, mort en 1869. Après avoir étudié le drOit, ildébutade bonne heure dans la carrière politiqueet représenta, de 1836 à 1847, comme sénateur, l’État de Mississipi au congrès de "Washington. Lorsque, après la dissolution de la banque des États-Unis, éclata une crise commerciale des plus compromettantes, différentes banques de l’État de Mississipi se trouvèrent dans l’impossibilité de faire face à leurs engagements, et, sous l’influence des menées deJefferson Davis, le futur président de la confédération du Sud, l’État de Mississipi refusa de payer les annuités de sa dette, dont les obligations avaient été, en majeure partie, négociées a l’étranger, à Londres et à Amsterdam notamment. Walker rit à cette époque l’opposition la plus vive a la politique égoïste et déshonorante de Davis ; co lut lui, cependant, qui, en 1845, parvint, par dos menaces et des promesses habilement répandues, à faire admettre le Texas, comme État esclavagiste, dans la confédération des Étatsdu Nord. Walker s’acquit ainsi la confiance des hommes politiques sudistes, et le président James Polk l’appela au ministère des finances. Il fit preuve d’une rare habileté pendant son administration, qui finit avec la présidence de Polk en 1849 ; c’est à lui que Ion fut redevable des réformes radicales introduites en 1846 dans l’organisation des douanes, ainsi que de la mise en vigueur d’un nouveau tarif, tout à fait favorable à la liberté et au développement du commerce.

Sous la présidence de Buehanan, Walker fut nommé, en 1857, gouverneur du Kansas, qui p’était encore qu’un territoire. Dans ces fonctions difficiles, il fit preuve d’une rare sagesse et d’une grande honorabilité et se tint toujours en garde contre la politique violente des esclavagistes du Sud. Aussi dut-il bientôt se démettre de ses fonctions. Un peu plus tard, ce fut lui qui contribua le plus à dévoiler au comité chargé d’informer sur les abus commis au Kansas la coupable politique suivie par le président Buehanan h l’égard des malheureux habitants de cette région, Lorsque» mars 1863 John Sfidéll, ambassadeur de la confédération du Sud en Angleterre, chercha à écarter de Jeffurson Davis la responsabilité du refus de payement des obligations de ia dette du Mississipi, Walker, qui se trouvait alors à Londres, écrivit, dans l’excellente revue américaine intitulée The Continental Monthly, un exposé détaillé, et accompagné de pièces a l’appui, des manœuvres qui avaient amené ce refus de payement, et prouva d’une manière irréfutable que c’était Jefferson Davis qui avait joué le principal rôle dans cette ignominieuse affaire, fendant la guerre do sécession, Walker demeura fidèle au parti de l’union. Il écrivit sur des questions d’économie politique et financière un grand nombre d’articles qui produisirent beaucoup de sensation et obtinrent un succès universel. En politique, il appartenait à la fraction libérale et unioniste du parti démocratique ; mais, dans les derniers temps, ils ne prit qu’indirectement part aux affaires publiques. L’histoire le mettra au nombre des hommes d’État les plus honorables et des financiers les plus habiles de la grande république de l’Amérique du Nord.

WALKEH (William), célèbre aventurier américain, né dans l’État de Tennessee en 1824, fusillé à Trujillo, dans le Honduras, le 12 septembre 1800. Il fit de bonne heure mi voyage en Europe, se familiarisa avec les langues du continent, l’allemand, le français, l’espagnol et l’italien, étudia à Heidelberg, puis vint à Paris pour y suivre les cours de l’École de médecine. Revenu en Amérique, il se fit journaliste à La Nouvelle-Orléans, passa ensuite en Californie, où il rédigea quelque temps le Herald de San-Francisco. Mais bientôt, changeant encore de carrière, il se fit homme de loi à Marysville. Jusque-là, ni les journaux qu’il avait rédigés, ni les malades qu’il avait tués ou guéris, ni les procès qu’il avait pu plaider, ne lui avaient fait grande réputation, et l’on était loin de deviner dans ce praticien obscur le futur conquérant du Nicaragua. Une occasion s’offrit enfin de mettre ses talents en lumière.

Les habitants de la province de Sonora (busse Californie) venaient de prendre les armes contre Santa-Anna, de proclamer leur indépendance, de fonder un gouvernement libéral et d’appeler les Californiens à leur secours. Walker accourut des premiers avec

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quelques centaines d’Américains ; mais, soit qu’un revirement subit d’opinion eût ramené les Sonoriens à Santa-Anna, soit qu’ils eussent plus de frayeur du dangereux allié qu’ils avaient appelé que de leur ennemi, Walker fut battu et retourna à San-Francisco. Il n’en avait pas moins montré dans cette expédition une énergie indomptable, une persévérance de volonté, une patience à toute épreuve, qui prouvèrent qu’il possédait toutes les qualités d’un chef d’armée. Ce début malheureux, qui aurait dû le décourager, fit au contraire sa réputation parmi les aventuriers qui d’Europe ou d’Amérique affluent à New-York, à San-Francisco et à La Nouvelle-Orléans.

Parmi tous les États dont la faiblesse et les trésors pouvaient tenter les aventuriers, le Nicaragua occupait alors le premier rang. L’avantage naturel de sa position entre les deux mers, la fertilité du sol, l’ignorance et la paresse de la population, d’ailleurs clairsemée (à peine 300,000 habitants sur un territoire de 5,000 lieues carrées), les guerres civiles pendant lesquelles il est si facile de pêcher en eau trouble, tout devait amener peu à peu les Américains dans le Nicaragua. Le prétexte seul manquait à l’invasion. Ce prétexte fut fourni par les discordes qui éclatèrent à l’occasion de la nomination du général Chamorro à la présidence. Chamorro représentait le parti aristocratique. Les libéraux, ayant à leur tête don Francisco Castillon, se révoltèrent et assiégèrent Chamorro dans Grenade, eapitale du Nicaragua. Le siège de cette ville durait depuis quelques mois et Castillon n’était point encore maître du pays lorsqu’il reçut la visite d’un habitant de la Nouvelle-Angleterre, M. Byron-Cole, ami de Walker et bien connu

comme propriétaire de plusieurs journaux à Boston. Castillon conclut avec lui un traité par lequel il autorisait M. Cole à offrir au colonel Walker 52,000 acres de terres (environ 20,000 hectares) pour l’engager à embrasser sa cause. Tel fut le point de départ de l’expédition qui aboutit à la conquête du Nicaragua. Waiker s’embarqua avec sa troupe le 5 mai 1855 dans te port de San-Francisco, sur le brick la Vesta. Le 28 juin, il aborda à Tola, sur la côte de l’océan Pacifique ; te 29, il mit en déroute un parti de cavalerie qui s’enfuit vers Rivas ; mais le lendemain il lut à son tour battu près de Rivas et perdit quarante ou cinquante tués ou blessés. Cette bataille est bien peu de chose, sans doute, comparée à celles de l’Europe ; mais en ce pays presque désert, quelques centaines d’hommes décident du sort d’un empire. Il eût été facile d’accabler Walker ; sans recrues, sans alliés, sans magasins, sa petite troupe pouvait être aisément détruite. On ne sait quel accident arrêta te vainqueur. Les Nicaraguans ne sachant pas profiter de leur victoire, Walker s’échappa. Deux mois après, on apprit avec éionnement qu’il avait de nouveau débarqué au Nicaragua. Dans l’intervalle, les deux chefs de parti étaient morts. Cet événement augmentait le danger dû Walker, qui n’avait plus dé prétexte pour envahir un pays allié des États-Unis. Le général Corral, qui l’avait déjà vaincu à Rivas, l’attendait encore au même endroit et couvrait la route de Grenade à la tête de 1,500 hommes. Walker fit un détour, fréta les steamers de la Compagnie américaine de transit et, ie 2 septembre, marcha de San-Juau-de-Nicaragua sur Virgin-Bay. Le 3 octobre,

il reçut des renforts de Californie ; le 13, il arriva devant Grenade, qui était hors d’état de résister. L’assaut dura peu de temps. Le gouvernement tout entier était entre les mains des yankees ; Walker rit fusiller un des ministres, M. Mayorza, et menaça de faire subir le même sort aux autres si Corral ne faisait.pas sa soumission. Corral obéit et fut nommé ministre de la guerre. Walker prit le commandement en chef de l’année ; M. Patricio Rivas fut élu président provisoire de la république pour quatorze mois ; mais c’était l’aventurier qui exerçait en réalité l’autorité suprême.

Le premier soin de Walker fut d’annoncer sou succès aux États-Unis ; mais le gouvernement de Washington, craignant de se compromettre vis-à-vis de l’Angleterre, ne voulut pas le reconnaître officiellement. Cependant les banquiers américains, qui avaient fondé sur cette conquête l’espoir de grandes fortunes, qui, là comme au Texas et en Californie, avaient rêvé d’immenses terrains à défricher, un canal à construire entre les deux mers avec la certitude d’énormes bénéfices, le transit des deux inondes à monopoliser, un État à esclaves à incorporer dans l’Union, ces spéculateurs et ces aventuriers formaient des meetings, levaient des hommes et de l’argent, agissaient enfin avec l’activité et l’audace d’un gouvernement régulier pour envoyer des renforts à Walker et l’affermir dans sa conquête. Us exaltaient par tous les moyens possibles l’imagination populaire et faisaient des descriptions merveilleuses du Nicaragua, C’était la terre promise, l’Eden retrouvé. Les plantes les plus utiles, les fruits les plus agréables y croissaient d’eux-mêmes, sans culture ; le ciel y était toujours pur, la température toujours égale, et les femmes, toutes d’une beauté angéliquo, avaient un faible prononcé pour les jeunes yankees qui s’enrôlaientsous les drapeaux de Walker. En même temps,

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Us représentaient Walker comme trahi par le gouvernement fédéral et martyr de son, amour pour son pays, qui devait retirer de si grands avantages de sa conquête. Cependant des difficultés nombreuses enveloppaient, l’aventurier ; Corral le trahissait, il le fit fusiller. La république de Costa-Rica se montrait hostile. A bout de ressources, Walkei paya d’ingratitude les services de la Compagnie de transit ; il saisit ses steamers et déclara la guerre à Costa-Rica. Il y eut des alternatives de succès et de revers ; mais l’influence et le prestige de Walker diminuaient rapidement dans le Nicaragua, ainsi qu’aux États- Unis, où, depuis la confiscation des steamers, l’opinion publique avait brusquement fait volte-face et flétrissait Walker du nom de flibustier. Les actionnaires de la Compagnie de transit, qui avaient été ses plus chauds partisans, étaient devenus naturellement ses plus violents accusateurs ; Walker, ce héros, ce martyr, ce saint, était maintenant un voleur de grand chemin, un forban qui méritait la corde. Délaissé par tout le monde, vaincu par ses adversaires. Walker fut forcé d’abandonner la partie ; il se retira dans le Honduras et réussit à s’y établir ; puis il en fut chassé et revint aux États-Unis.

La dernière tentative de Walker lui coûta la vie. C’était en 1860. L’Angleterre et le Honduras venaient de signer un traité par lequel les îles de la Baie devaient être annexées au Honduras. Appelé par les habitants de ces lies, Walker arriva dans ces parages au mois de juin, avec une goélette et une centaine d’hommes ; il débarqua à Trujillo, petit port du Honduras. « Nous ne voulons pas, disait-il dans sa proclamation, faire la guerre au peuple du Honduras, mais au gouvernement, seul obstacle aux intérêts du pays et de tous les États de l’Amérique centrale. ! Il se disait appolé par le parti du général Cabafias, ce qui était faux. Le président du Honduras, le général Guardiola, prit toutes des mesures nécessaires pour le repousser et envoya des troupes à Trujillo. Mais ce fut l’Angleterre qui eut raison de l’infatigable aventurier, un bâtiment anglais, i’Jcarus, somma Walker de lui livrer, dans les vingt-quatre heures, une somme assez importante destinée a des sujets anglais et se trouvant dans les caisses de la ville ; c’était un mensonge imaginé comme prétexte à une intervention. Walker se trouva fort embarrassé ; il fut forcé de quitter Trujillo dont la population lui était, d’ailleurs, peu sympathique. Il erra le long de la côte, fuyant les troupes honduriennes qui le poursuivaient a outrance, n’ayant plus d’espoir que dans l’arrivée d’une goélette américaine qu’il attendait avec des renforts. Mais l’Icarus ferma la route à ce bâtiment, et Walker fut forcé de se rendre. Ce fut au capitaine de Ylcarus qu’il se rendit ; l’Anglais le livra aux autorités honduriennes, qui le ramenèrent à Trujillo, où il fut jugé sommairement et fusillé le 12 septembre 1860.

WALKÈRK s. m. (val-kè-re — de Walker, botan. allem.). Bot. Genre d’arbres, rapporté avec doute à la famille des ochnaeées, et comprenant deux espèces, qui croissent dans l’Asie tropicale.

WALK.ÉRIE s. f. (vaî-kérî — do Walker, botan. allem.). Bot. Syn. de molana, genre type des nolasiacées. On dit aussi WALkhhb. Il Genre de mousses, qui croît en Australie.

— Encycl. Ce genre est rangé avec doute, par les auteurs qui en admettent l’existence, dans la famille des ochnaeées. Il serait représenté par deux espèces, l’une à feuilles dentées, l’autre à feuilles entières, toutes deux croissant dans l’Asie tropicale. La première (walkera serrala) est connue surtout par ses racines et par ses feuilles, qui ont une saveur amère très-prononcée et dont la décoction dans l’eau ou dans le lait serait, d’après Wildenow, employée eu Asie comme tonique. M. Planchon et quelques autres botanistes ont contesté la réalité même de l’existence de ce genre, qui serait basé sur des erreurs d’observation et sur des figures inexactes. On commît, encore moins les propriétés de la seconde espèce.

WALKÉRISTE s. m. (oual-ké-ri.-ste). Hist. relig. Membre d’une secte anglicane du xvltie siècle.

— Encycl. Les walkérisles se posèrent comme restaurateurs du christianisme primitif et se séparèrent de l’Église anglicane à la fin du xvme siècle, sous la direction du sectaire Brown ; mais its prirent leur nom de Walker, auxiliaire de Brown, qui eut bientôt une influence supérieure à celle de Brown.

Leswalkéristes repoussent l’idée d’un corps sacerdotal ; mais ils ont des anciens ou inspecteurs, dont les fonctions sont seulement administratives ou de surveillance. Us sont opposés à toutes les sociétés chrétiennes et plus encore à l’Église anglicane, qu’ils regardent comme un système antichrétien, établi par l’intervention des lois humaines. Pour trouver la religion véritable, il faut remonter aux temps apostoliques ; car, s’éloigner de la tradition apostolique et des préceptes de Jésus-Christ, c’est se placer criminellement au-dessus d’eux. En partant de ce principe, dont ils déduisent des conséquences et tirent des applications, ils rejettent le baptême. Si, dans les premiers siè WALL

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des, on l’administrait, c’était à des gens qui avaient professé le judaïsme, le paganisme ; mais ceux qui sont nés de parents chrétiens n’en Rvaient pas besoin. Il suffit, d’après la recommandation de saint Paul aux Ephésiens, de bien élever les enfants. On n’est pas plus obligé de se faire baptiser que d’aller dans tout le monde, comme les apôtres, baptiser et prêcher. D’ailleurs, saint Paul se félicite d’avoir baptisé peu de personnes.

Les walkérisles s’assemblent le premier jour de la semaine, en mémoire de la résurrection de Jésus-Christ, et prennent ensemble du pain et du vin, symbole de son corps et de son sang.

Comme les quakers, ils rejettent le serment, même lorsqu’il est exigé par le magistrat. En général, les sociétés chrétiennes, d’après la tradition, expliquent en quel sens il est défendu ou permis de jurer ; mais eux allèguent que la défense est scripturale, et quand on leur objecte que, d’après leur manière d’interpréter le texte sacré, l’obligation de laver les pieds aux hôtes' est également scripturale, ils prétendent qu’on ne doit pas ici se fixer sur le sens littéral, mais sur l’esprit du texte, et l’entendre des devoirs de charité, quel qu’en soit l’objet.

Les sexes sont séparés dans leurs assemblées ; elles finissent par un baiser de paix, recommandé, disent-ils, dans l’Écriture sainte. En conséquence, à la fin de l’assemblée, après les prières, les frères embrassent les frères, les sœurs embrassent les sœurs. Cependant, des disputes s’étaient élevées de la part de quelques membres qui s’y refusaient.

En 1806, les walkérisles étaient environ au nombre de 130 à Dublin, et ils avaient dix à douze petites réunions affiliées, dont une à Londres. On n’en parle plus aujourd’hui.

WALKI, ville de Russie. V. VALXI.

WALKILL, bourg des États-Unis d’Amérique, dans l’État de New-York, à 32 kilom. O. de Newburg, dans une contrée montagneuse ; 5,500 hab. Industrie agricole. Commerce de bots.

WALKYRIE s. f. (val-ki-rl). Mythol. Nom donné à des nymphes du palais d’Odin, qui étaient chargées de verser aux héros morts en combattant la bière et l’hydromel : Les ValKYRIES du Nord ont des traits moins sombres que les druidesses de la Gaule. (St-Marc Girard.) •

— Encycl. Les walkyries, dans la mythologie Scandinave, étaient des déesses d’un raug inférieur. Leurs fonctions étaient diverses. Animées toutes d’un esprit belliqueux, elles marchaient dans les combats en tête des guerriers, décidaient le sort des batailles, désignaient ceux qui devaient mourir, puis, comme conséquence naturelle, leur servaient d’échansons quand, par leur trépas héroïque, ils étaient admis dans le Walhalla. Elles étaient aussi les messagères d’Odin.

Quand les poètes les montrent au milieu des combats, ils les représentent montées sur des chevaux d’une effrayante rapidité ; elles traitent tous les héros en amis, et ceux-ci sont tous amoureux de leurs charmes. Leurs noms sont significatifs ; elles s’appellent : Hist (le bruit des boucliers), Mist (le désordre^, S/ceggœld (la hache), Skœgul (la fuite), Hiida (le courage), Thruda (la persistance), Hlœk (le triompTiel, Herfiœter (les chaînes), Geell (la clameur), Raangryd (le désir dtf butin), Ragryd (le besoin de justice), Regirbeif (l’esclavage) ; quelques autres ont des noms sans signification, comme Skuld, Gunnur, Gmndul, Geirskogul, Rota, Biorthrimul, Svaipul, Sangryd. Elles personnifiaient, en général, les vertus et les qualités principales des héros. Une ancienne poésie les représente tissant le vêtement terrible de la mort ; leur métier à tisser est en fer, et les fils sont des entrailles humaines, que des têtes de mort, attachées au bout, tiennent tendues ; la navette qui passe dans cet horrible tissu est une flèche. Les walkyries sont souvent représentées chevauchant dans l’air, sur le brouillard, et plus d’un commentateur a expliqué que par elles on entendait tout simplement parler des nuages qui, dans l’antiquité, jouaient un si grand rôle dans les batailles et auxquels on offrait même des sacrifices avant de commencer la lutte. Quoi qu’il en soit, il est à remarquer qu’après avoir été des divinités présidant à la mort sur la terre, elles deviennent les déesses de la vie dans un autre monde, puisqu’elles ont pour fonction de servir aux héros les aliments et la boisson nécessaires à leur existence céleste.

—WotUyrio (la), opéra allemand, musique de M. Richard Wagner ; représenté au théâtre de Munich le 26 juin 1870. La Walkyrie est la première partie de la trilogie des Niebelungen. Malgré les fulgurantes annonces qui ont précédé la représentation, l’accueil a été froid ; de sourds murmures d’improbation se sont même fait entendre là où le maître a son piédestal, ou plutôt un trépied royal.

WALL (Édouard), chef royaliste irlandais, né au commencement du xviie siècle, mort en 1651. D’abord haut shérif du comté de Carlow (1632), puis justicier de ce comté, il prit part, eu 1641, au soulèvement des catholiques d’Irlande, qui ne tardèrent pas à. faire la paix avec Charles I«et à se joindre à lui pour combattre tes indépendants et les parlementaires. Après la mort du rou.il rem 158