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1066 VIME VIN VIN VIN

Yimeiro (bataille de). La capitulation de Baylen avait porté un coup mortel à l’armée française en Espagne et en Portugal. Le 1« août (1808), le roi Joseph avait été obligé de quitter Madrid pour se réfugier k "Vittoria, le jour même ou unéarmée anglaise, sous les ordres de sir Arthur Wellesley, si célèbre depuis sous le nom de lord Wellington, débarquait en Portugal. Le 8 août, sir Arthur Wellesley se mit en marche sur Lisbonne, à la tête de 14,000 à 15,000 hommes, presque entièrement composés d’infanterie et d’artillerie. Il eut soin, avec la prudence qui a toujours si éminemment distingué cet homme de guerre, de longer la mer, de manière à avoir toujours à sa disposition ses approvisionnements et ses : moyens de retraite. Junot, qui commandait l’année française en’ Portugal, était à Lisbonne. A. peine eut-il appris le débarquement d’une armée anglaise, qu’il résolut de concentrer ses troupes sur-le-champ et de marcher rapidement sur les ennemis, afin de les rejeter a la mer. Il rappela le général Loison de l’Alentejd, lui ordonna de le rejoindre en passant par Abrantès, et lança le général Delaborde avec sa division à la rencontre des Anglais, afin de les observer, de les harceler, de les contenir au besoin jusqu’à ce que la concentration fût complète.

Le "général Delaborde, vieil officier plein d’énergie et d’expérience, se porta aussitôt en avant par la route de Leiria et arriva le 15 en vue des Anglais, auxquels il livra un urillant combat à Roliça, et dirigea sa marche de manière à rejoindre ie général Loison, venant d’Abrantès, et Junot, arrivant do Lisbonne, tandis que sir Arthur Wellesley prenait position sur les hauteurs deVimeiro, où il fut rejoint par les brigades Anstruther et Acktand. Cette position était critique, car» le revers des hauteurs, taillées à pic sur la mer, ne laissait aux Anglais aucun moyen de retraite. Mais Wellesley comptait sur la solidité de ses soldats, sur sa nombreuse artillerie et sur la supériorité du nombre, car il savait que Junot n’avait pu réunir que 9,000 à 10,000 hommes, tandis qu’il en avait 18,000 à sa disposition.

Le 21 août au matin, Junot arriva en vue des Anglais et reconnut au premier coup d’œii que leur aile gauche était celle qui donnait le plus de prise à l’attaque. Il ordonna aussitôt un mouvement pour renforcer sa droite et s’assurer ainsi l’avantage sur ce point ; mais, des hauteurs, sir Arthur Wellesley, se rendant nettement compte des dispositions de Junot, se hâta de rectifier son ordre de bataille.

La lutte, cependant, s’engageait avec beaucoup de vivacité sur notre gauche, pendant que la manœuvre de notre droite s’exécutait. Nos plus grands efforts se portèrent sur le village de Vimeiro, siflié au fond’d’un ravin qui coupait en deux la position des Anglais et formait leur plus forte assise sur ce terrain accidenté. La brigade Thomière marcha droit à l’ennemi, vigoureusement enlevée par son général de division Delaborde ; mais nos soldats avaient trois lignes d’infanterie h percer, et ils n’étaient pas encore arrivés a la première qu’une artillerie formidable d’abord, puis un feu de mousqueterie bien nourri moissonnaient leurs rangs. Le général Kellermann, à la tête d’un régiment de grenadiers, essaya alors d’enlever le plateau de Vimeiro et se fit précéder d’une batterie d’artillerie. En quelques instants, le feu terrible des Anglais l’euff démontée, et une grave blessure renversa le général Foy. Kellermann parvint cependant à déboucher sur le plateau, mais alors il se vit assailli par un fou si épouvantable, qu’il dut se rejeter précipitamment en arrière ; 400 dragons, formant toute la cavalerie anglaise, crurent le moment favorable pour se ruer sur notre infanterie et achever sa déroute ; ce fut sur eux, au contraire, qu’elle fut vengée ; l’intrépide général Margaron les chargea lui-même à la tête de -sa cavalerie et les sabra eu un instant.

Pendant que ces événements se passaient à notre gauche, notre droite se heurtait contre les mêmes obstacles insurmontables : partout trois formidables ligues à percer, un terrain escarpé, impossible à gravir sous des feux plongeants, et où l’ennemi usait de tous ses avantages, de ceux qui font précisément la force du soldat anglais, tandis que nous n’avioi^ aucun des nôtres. Il était midi, et nous avions déjà perdu 1,800 hommes sans résultat, c’est-à- dire le cinquième de notre effectif. Kn conséquence, Junot, après avoir pris l’avis de ses plus braves officiers, se résigna à donner le signal de la retraite. Tout espoir de rejeter les Anglais à la mer était , désormais perdu ; il lie restait plus qu’à, négocier l’évacuation du Portugal aux meilleures conditions possibles. Elles furent réglées par la célèbre convention de Cintra. V. ce mot.

V1MERCATE, bourg du royaume d’Italie, province de Milan, district de Monza, à 24 kiloin. N.-E. de Milan, ch.-l. de mandement, sur la Molgora ; 4,106 hab.

VIMÈRE S. f : V. VIMAIRE.

VIMliUR »fc HOCHAMBEAU. V. ROCHAM BEAU.

V1MKUX (le), en latin Vimacensis Pagus, petit pays de 1 ancienne France, dans la Pi VIN

cardie, entre la Bresle et la Somme, près de la Manche ; ch.-l., Saint-Valery-sur-Somme. Le "Vimeux est aujourd’hui compris dans le département de la Somme.

VIMINAIRE s. m. (vi-mi-nè-re — du !at. vintinarius, d’osier ; de vimen, osier). Bot. Genre d’arbrisseaux, de la famille des légumineuses, tribu des podalyriées, comprenant deux espèces, dont l’une croît en Australie et l’autre dans la Tasmanie.

VIMINAL, ALE adj. (vi-mi-naj, a-le — lat. viminalis ; de vimen, osier). Antiq. Se disait à Rome de plusieurs endroits qui avaient été couverts d’osier ou voisins d’une oseraie : Mont viminal. Champ yimskL.’ Porte vimi-

NALE.

— Bot. Se dit d’une espèce de saule, nommé vulgairement OSIER blanc.

VIMINAL (le), une des collines de Rome. V. collines (les sept).

VIMIOSO, ville forte de Portugal, province de Tras-os-Montes, à 28 kiloin. N.-O. de Miranda ; 1,000 hab. Berceau de la famille de Bragance.

VIMONASTÉRIEN, IENNE S. et adj. (vimo-ua-sté-rmin, iè-ne — de Vimonasterium, nom lat. de Vimoutiers). Géogr. Habitanl de Vimoutiers ; qui appartient à cette ville ou à sqj habitants : Les vimonastériens. La population VIMONASTÉRIËNNE.

VIMONT, médecin phrénologiste français, né à Caen en 1795, mort à Paris. Il fit ses études médicales dans cette dernière ville, fut reçu docteur en 1818 et commença, aussitôt sa thèse subie, à attaquer la phrénologie. Mais les faits qu’il invoquait à l’appui de son opinion tournèrent contre lui, si oien que, d’antagoniste qu’il était primitivement, il devint, au bout de quelques années, un des plus chauds partisans de Gall. Il a publié en 1S35, sur ses propres dessins, un grand ouvrage intitulé : Traité de la phrénologie hu, maine et comparée (2 vol. in-4, avec atlas de 133 planches in-fol.). Tout le mérite de ce traité, avouons-le, consiste dans les dessins. En somme, c’est un ouvrage de patience, de goût incm< ;, si l’on veut, mais non une œuvre de science.

VIMORY, village et commune do France (Loiret), cant., arrond. et à 8 kilom. S- de Montargis, — près de la rive gauche du Casseau ; 960 hab. Henri de Guise y remporta, en 1587, une victoire sur les Allemands alliés des calvinistes.

VIMOUTIERS, ville de France (Orne), ch.-l. de cant., arrond. et à 30 kilom. N.-E : d’Argentan, dans une situation agréable sur un petit affluent de l’Orne ; pop. aggl., 2,626 hab. — pop. tôt., 3,800 hab. Bibliothèque publique. Blanchisseries de fil et de toiles, filature de fin ; fabrication de toiles, tissus de laine, cretonnes. Commerce de bestiaux, chevaux, chanvre, lin, bois et fromages. On y voit quelques maisons de bois, ornées de magnifiques sculptures du temps de Henri III.

V1MY, bourg de France (Pas-de-Calais), ch.-l. de cant., arrond. et à 11 kilom. N. d’Arras ; pop. aggl., 1,254 hab. — pop. toc, 1,444 hab. Brasserie. Commerce de céréales et de graines oléagineuses.

VIN s. m. (vain — lat. vinum, gr. oinos, pour (oinos. On considère généralement le mot vinum comme allié à vitis, vigne ; mais. Kubn trouve la transition de vitis à vinum difficilement explicable. Le problème serait bien moins abordable encore pour le grec oinos. Kuhn cherche donc une nouvelle voie et compare le sanscrit vêna, aimé, agréable, de la racine vén, aimer, désirer, qui, dans les Védas, désigne comme substantif la liqueur spiritueuse et sacrée du sôma. Il pense que le gothique vein, ancien allemand, win, etc., n’est pas emprunté au latin, et il s’appuie sur ce que la racine vén se retrouve d’ailleurs dans l’ancien allemand wini, ancien saxon vine, scandinave vinur, avec le sens d’ami. Cette conjecture reçoit un nouvel appui du parallélisme parfait des transitions phoniques qui se présentent pour les noms de la maison). Boisson faite avec du suc de raisin fermenté : Vin rouge. Vin blanc. Vin vieux. Vin nouveau. Vin muscat. Vin mousseux. Vin de Champagne, de Bourgogne, du Rhin, de Madère, de Chypre. Un tonneau, une bouteille, un verre de vin. Un doigt de vin. Il passe autant de vin dans le-corps de nos Bretons que d’eau sous les ponts. (Mme de Sév.) Un peu de vin pris modérément est un remède pour l’âme et pour le corps. (Volt.) Après le troisième verre, le meilleur vin n’éveille plus qu’une sensation obtuse. (Brill.-Sav.) Platon défendait te vin à la jeunesse et ne le permettait qu’aux vieillards. (Chateaub.) Les vins sont toniques et stimulants, et d’autant plus que l’alcool y abonde davantage ; les vins qui contiennent beaucoup de tartre et de matière colorante sont astringents ; les vins acidulés sont diurétiques. (Robin). Le vin est la meilleure des boissons fermentées. (Maquel.) La France ne craint aucune concurrence pour les vins : le monde entier les appelle. (Proudh.)

De tous les dons du ciel, le vin est le plus cher.

Gilbert

Il suffit d’un doigt de vin
Pour réconforter l’espérance.

{{Alinéa|Béranger


— Force, corps du vin résultant de la quantité d’alcool qu’il contient : Ce bourgogne a du vin. Ce bordeaux manque de vin.

— État d’ivresse : Être pris de vin. Dans le vin, on n’a pas conscience de ses actions. Quiconque fait dans le vin de mauvaises actions couve à jeun de mauvais projets. (J.-J. Rouss.)

Si le vin trouble un peu ma vue, Amis, pardonnez mes écarts.

{{Alinéa|Désaugiers

|| Manière d’être d’une personne ivre : Avoir le vin gai, le vin triste. On demande vulgairement comment un homme a le VIN ; l’un, diton, a le vin tendre, l’autre a le vin méchant, celui-ci a le vin triste, celui-là le vin gai. (De Ségur.)

— Pourboire, gratification à.un domestique ou à un ouvrier ; argent donné en sus d un marché : Les sergents préposés aux" encans stipulaient toujours le vin en sus du prix de t’offre, et criaient : A quinze livres et te vin. || On dit Pot-de-vin aujourd’hui, mais seulement pour des sommes un peu considérables ; on dit Pourboire pour les petites sommes. On disait, autrefois, tiin du valet et vin du marché :

Qui aura trouvé un sac.
Depuis vendredi en deçà.
Le raporte au Chastelet,
Aura le vin du valet.

(Cris de Paris, 1714.)

— Cause d’ivresse ou d’énergie morale : Le vin des forts est le poison des faibles. (V. Hugo).

... C’est un plaisir perfide Que d’enivrer son ame avec le vin des sens.

A. de Musset.

... J’ai trop longtemps jeûné De cette liberté dont le vin pur enivre.

Rolland et du Bots.

— Nom donné à plusieurs boissons fermentées : Vin de prunelles.

Grands vins, Vins des crus les plus renommés.

Vin bâtard ou de buffet, Nom que l’on donnait autrefois au vin mêlé d’eau.

Vin bleu, Nom que l’on donne à Paris à un gros vin de mauvaise qualité, que l’on boit dans les cabarets :

... Le peuple, c’est la 311e de taverne,

La fille buvant du vin bleit, Qui veut dans son amant un bras qui la gouverne.

A. BARblEK.

Vin bourru, Vin tout nouveau, qui n’a guère cuvé et qui est encore fort doux.

— Vin bouté, Vin détérioré dans le tonneau, dans la boute, comme on appelait autrefois le tonneau.

Vin brûlé, Celui que l’on fait chauffer avec du sucre.

— Vin coupé, Mélange de plusieurs vins.

Vin de Brétigny, Vin à faire danser tes' chèvres, Vin extrêmement aigre.

Vin de cerneaux, Vin de l’année, de couleur rosée, que l’on boit dans la saison des cerneaux.

Vin de copeau, Celui dans lequel ou fait tremper des copeaux pour le rendre plus tôt clair et bon à boire.

— Vin de demi-marque, Nom donné anciennement aux vins de certains cantons de la Guyenne.

Vin de deux, de trois, de quatre feuilles, Vin de deux, de trois, de quatre ans.

— Vin de fisme, Liqueur fermentée, de couleur très-foncée, fabriquée avec diverses baies, et servant à donner de la couleur aux vins.

— Vin de goutte ou Mère goutte, Vin qui coule des grappes bien mûres, avant qu’on les ait mises au pressoir.

Vin de liqueur, Vin fin qui se boit au dessert, généralement en petite quantité, comme les liqueurs.

Vin de navets, Boisson que les Romains tiraient du navet, et qui passait chez eux pour être un remède contre la lassitude engendrée par l’exercice des armes ou l’équitation, «

Vin de paille, Vin que l’on fait avec des raisins très-mûrs et à demi séchés sur la paiile.

— Vin de palme, Liqueur fermentée faite avec la sève du palmier.

Vin de singe, Celui qui porte à la tête.

Vin de teinte, Gros vin dont on se sert pour donner la couleur aux vins fabriqués.

Vin doux, Vin qui n’a pas encore cuvé. il Vin qui a peu de force ; Les vins doux d’Espagne et de Grèce.

Vin du cru, Vin que l’on récolte dans le pays même : Au vin du cru. je me résigne. BÉFUNOER.

Vin du haut pays, Vins divers du Bordelais, que l’on récolte au-dessus de Saint-Macaire.

Vin d’une oreille, Bon vin, parce que, pour exprimer la haute estime qu on a pour lui, —on penche la tête ou l’oreille vers l’épaule. Il Vin de deux oreilles. Mauvais vin, parce que, pour exprimer qu’il ne vaut rien, on peiiL-he alternativement l’une et l’autre


oreille vers les épaules. Ces locutions ont vieilli.

— Vin en cercles ou en fût, Celui qui est dans les tonneaux, par opposition à celui qui est eu bouteilles.

Vin frais, Vin peu alcoolique.

— Vin marin, Vin que l’on fait en jetant de l’eau de mer dans la cuve sur les grappes.

— Vin poireau, Ancien nom du poiré, boisson fabriquée avec des poires.

— Vin rosat, Vin dans lequel on laisse macérer des roses.

Vin qui se laisse boire. Vin assez bon.

Tromperie de Belac, vin à teindre les nappes, Vin qui n’a que de la couleur sans vertu, il Vieille loc.

— Vin à laver les pieds des chevaux, Vin absolument mauvais.

Vin qui n’a que la cape et l’épée, Vin très-faible, sans vertu.

Demi-vin ou Petit vin, Boisson aigrelette, que l’on obtient en passant de l’eau sur le marc du raisin dont on a déjà exprimé le suc.

Tache de vin, Celle que l’on a faite avec du vin répandu : Avoir des taches de vin sur sa chemise, il Tache rouge que certaines personnes ont naturellement au visage ou sur quelque autre partie du corps.

Esprit-de-vin, Syn. vulgaire d’ALCOOL. —Pointe de vin, Léger commencement d’ivresse.

Sac à vin, Ivrogne, grand buveur,

Être entre deux vins, Être quelque peu ivre, tout en conservant sa raisou : Adieu, ma fille ; en voilà assen pour des gens enxrB DEUX VINS. (M<ns de Sév.)

Avoir un vin d’agneau, Avoir l’ivresse très-douce, très-paisible.il Avoir un vin d’âne, Être tout à fait hébété par l’ivresse, li Avoir un vin de cerf, Être abattu par l’ivresse ; devenir triste, mélancolique. Il Avoir un vin de lion, Montrer une ardeur courageuse après avoir bu. 11 Avoir unvin de pie, Babiller beaucoup après boire. Il Avoir un vin de pourceau, Se salir, se rouler par terre quand on est ivre, il Toutes ces locutions ont vieilli.

Avoir son vin, Être pris, joué, attrapé ; être réduit à se taire ; être démasqué, déjoué.

Boire le vin du marché, Boire ensemble après avoir conclu un marché.

Mettre un verre de vin en prison, Le boire entre deux autres coups ou entre deux bouchées.

Faire jambes de vin, Bien boire afin de se donner de la force pour marcher. *

S’enivrer de «on vin, S’entêter de ses propres idées.

Cuver son vin, Dormir dans ljvresse, ce qui concourt à la dissiper. Il Fig. Donner à sa colère, k sa passion le temps de s’apaiser.

Porter son vin, Se comporter d’une certaine façon pendant l’ivresse ; être plus ou moins abattu, dompté par la boisson : Portée bien ou mal son vin.

Mettre de l’eau dans son vin, Se modérer, se radoucir, montrer moins de vivacité on d’empressement.

Le vin lui sort par les yeux, Se dit d’une personne complètement ivre.

Le vin est tiré, il faut le boire, L’affaire est engagée, il n’est plus temps de songer à reculer.

— Prov. Vin versé n’est pas avalé, Ce qui semble tout à fait probable ne se réalise pas toujours, il Un verre de vin avise bien un homme, Il est bon de boire un coup avant d’agir ou de chercher quelque solution. Il Le vin est le lait des vieillards, Le vin soutient les vieillards comme le lait nourrit les enfants : Le vin est le lait des vieillards, ^ le lait est le vin des enfants. (B. de St-P.) Il Vin sur lait santé, lait sur vin venin, Le vin fait du bien ou du mal selon qu’on le boit après ou avant le lait. Il A bon vin point d’enseigne, Ce qui est bon prévaut de soi, sans qu’il soit nécessaire de le prôner. Il Après bon vin, bon cheval, On est plus hardi cavalier quand on a bien bu. il Chaque vin a sa lie, Toute chose a ses inconvénients.

— Mœurs et coût. Vin de bourgeoisie, Vin que l’on payait, dans le moyen âge, lorsqu’on se faisait recevoir bourgeois d’une ville, au maire et aux échevins. Il Vin de couchier, Celui que les mariés offraient aux gens de la noce, pour obtenir qu’on les laissât en repos. || Vin de l’élrier, Celui qu’on Uoit avant de monter à cheval, et eu général avant de partir. Il Vin des noces. Présent qu’on offrait au prêtre qui avait célébré un mariage. On appelait de même le vin que le prêtre bénissait, soit en même temps que le lit nuptial, soit avec des rôties qu’il consommait avec les époux et les invités.

— Hist. Vin de la rose, Vin de Johannisberg et de Hochheira que le sénat de Brème acheta en 1624, et que l’on conserve depuis, rempfïiçant seulement chaque année la partie que l’on a extraite des tonneaux, pour l’offrir à certaines personnes à qui l’on veut faire honneur, il Vin de veille, Celui que l’on mettait dans la chambre des rois et des princes, pour qu’ils s’en servissent au besoin pendant la nuit. Il Vin d’honneur. Celui que les municipalités offraient aux grands personnages qui