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assis, etc., ainsi que les moyens 3’approvisionntîment des matériaux, leur qualité,

les conditions de tracé et de temps d’exécution, etc. Toutes ces considérations doivent entrer dans la question de dépense et dans la comparaison k faire entre les prix du remblai et du viaduc. Les viaducs sont de différentes espèces ; on distingue ceux en bois, en pierre ou en brique, en fonte, en fer forgé et en tôle. Les premiers sont généralement les plus économiques, mais ils

sont les moins durables. On distingue encore les viaducs en bois et fer ; avec arcs ou fermes supportant le tablier ou placés au-dessus du tablier, en totalité ou en partie, le tablier leur étant suspendu ; les viaducs droits avec parapets rigides tout en bois ou droits avec parapets rigides en bois et fer ou avec colonnettes en fonte ou en fer ; les viaducs en pierre ou en briques, en plein cintre ou à voûtes plus ou moins surbaissées ; les viaducs en fer composés d’arcs on fer ou en tôle rivée, de poutres en fer, de tubes en fer, de treillis en fer, suspendus ; et les viaducs enfer et fonte diversement combinés. Les inaducs en bois sont complètement abandonnés pour le passage des chemins de fer, en France et en Allemagne ; en Autriche et en Angleterre, on les emploie encore dans les endroits où la pierre manque et où le fer est rare ; cependant, quand il s’agit de franchir des vallées profondes, on préfère le bois à ces derniers matériaux, d’une part parce que la décomposition n’est favorisée par aucune influence atmosphérique humide, d’autre part à cause de la facilité avec laquelle les ouvrages en charpente se prêtent aux plusgrandes portées et à une construction économique des piles d’une grande hauteur.

En Amérique, le bois continue à être employé sur une grande échelle, soit seul, soit allié au fer. Les viaducs en pierre ou en brique, que l’on rencontre en France, en Allemagne, en Angleterre et en Belgique, sont d’une solidité k’toute épreuve et dune durée indéfinie. On en a construit quelques-uns, qui ont été aussi économiques que les viaducs en fonte et en fer ; ceci, il est vrai, à cause des moyens expéditifs usités aujourd’hui et dont on disposait dansées localités. Les viaducs en fonte sont élégants, mais cette matière ne présente pas les mêmes garanties de solidité que le fer forgé. Comme exemple de viaducs en bois avec arcs placés sous le tablier, on peut citer les magnifiques viaducs de Neweastle k North-Shields, formés de planches superposées et clouées ensemble. Parmi les viaducs en pierre construits en Angleterre, il faut compter celui de Durham, dont la hauteur est de 40 mètres, et qui est composé de quatre arches, dont une a 49 mètres d’ouverture et une seconde 45 mètres. En Allemngne, on rencontre celui de GÔkseh, dont la hauteur maxima est de 80 mètres et la longueur de 578 mètres. En France, les principaux viaducs sont : celui de Nogentsur-Mame, sur lequel passe le chemin de

fer de Paris à Mulhouse ; ce viaduc, dont les projets ont été rédigés par M. Collet-Meygret, ingénieur des ponts et chaussées, sous la direction de M. Vuigner, ingénieur . en chef de la compagnie des chemins de l’Est, et avec les conseils de M. Mary, inspecteur général, est un des plus beaux monuments de l’art de l’ingénieur ; les arches, au nombre de trente dont trois sont en plein cintre, ont B0 mètres d’ouverture et sont établies en meulières reliées par du ciment romain, sa , longueur totale est d’environ 800 mètres, et il a coûté 5,500,000 francs ; le viaduc de la Voulzie, près de Provins, dont la longueur est de 486 mètres, la hauteur de 17 mètres et la profondeur de fondution dans la tourbe de 15 mètres ; il a coûté 2,200,000 francs ; le viaduc de Chaumont, qui permet au chemin de fer de Paris à Mulhouse de traverser la vallée de la Suize et a été exécuté en moins d’une année avec une excessive rapidité ; il est formé de trois étages, comprenant : le

firemier vingt-cinq arches en arc de cercle, e second quarante-six arches en arc de cercle, et le troisième cinquante arches en plein cintre ; la hauteur de chaque étage est successivement de 19m,85, 15m,15 et 15 mètres ; ce viaduc, dont la longueur est de 606 mètres, a coûté 5,800,878 fr. ; le viaduc de l’Indre, sur lu ligne de Tours à Bordeaux, qui a une longueur de "SlfjSO en couronnement, 59 mètres en plein cintre, 22 mètres de hauteur, et qui à Coûté 2,090,778 fr. ; le grand viaduc sur la Durance, ligne de Marseille à Avignon, dont la longueur est de 533 mètres et qui est revenu à 3 millions ; le grand viaduc sur le Rhône, d’une longueur de 386 mètres, qui a coûté 6 millions. Des documents recueillis par M. Perdonnet, il résulte : que des viadu<.s de 15 à 20 mètres de hauteur coûtent ordinairement de 100 à 150 francs le mètre superficiel, fondations non comprises, et les ui’uduestrès-élevés de 150 à S50 francs. D’après la statistique du ministère des travaux publics publiée en 1865, le nombre des viaducs en France était de 151 à la fin de l’année 1863, soit 1 pour 73 kilomètres environ. Dans ce nombre, 142 viaducs Sont en maçonnerie, 3 en charpente, 5 en métal et 1 en bois et métal. Ces 151 viaducs, qui représentent une longueur totale de 29,419m,45 et une surface en projection verticale de 503,140"",22, ont dounè lieu k une dépense totale de 79,194,889 francs, soit k 2,68î francs par mètre courant. De ces do VIAL

cuments il résulte : l<> que la moyenne du prix do construction d’un viaduc est de 524,469 francs pour une longueur moyenne de 194 mètres environ et une hauteur moyenne de 17 mètres ; 2° que chaque viaduc comporte en moyenne une surface horizontale de 1,511 mètres carrés et une superficie en projection verticale, vides et pleins compris, égale k 3,332 mètres carrés ; 3° que le prix de revient du mètre superficiel est de 158 francs environ.

VIAGE s. m. (vi-a-ja — rad. vie). Cours de la vie. il Vieux mot.

— Ane. coût. Usufruit.

VIAGER, ÈRE adj. (vi-a-jé, è-re — d’un type barbare vitaticarius, dérivé de vita, vie). Se dit d’un fonds dont on possède la jouissance pendant la vie, sans en avoir la propriété ; d’une rente qui s’éteint à la mort de celui qui en jouit ; Rente viagère. Pension viagère. Son revenu n’est que viager, il Se dit quelquefois d’une personne qui jouit d’une rente viagère : On croit avoir remarqué que les rentiers viagers vivent un peu plus longtemps que les autres hommes, de quoi les payeurs sont assez fâchés. (Volt.)

— Par ext. Passager, transitoire, qui ne dure pas : On a créé un mol pour désigner l’immortalité viagère de certaines renommées ; ce mot est la vogue, et toutes les coteries se la disputent. (Viennet.)

— Jurispr. Iléparalions viagères, - Réparations que l’on fait seulement pour entretenir la propriété.

— s. m. Revenu viager : On affectionne le viager, en province. (Balz.)

— Loc. adv. En viager, En rente viagère : Placer son argent en viager.

VIAGÈREMENT adv. En viager : Bien cédé viagérkment.

VIAGÈRETÉ s. f. (vi-a-jè-re-té — rad. viager). Qualité de ce qui est viager : La ViAGERiiTB d’une rente. Il Peu usité.

V1AGRANDE, bourg du royaume d’Italie, dans la Sicile, province et district de Catane, mandement de Trecastagne ; 3,000 hab.

VIAIXNES (Thierry Fagnier de), controversiste français, né en 1659 k Châlons-sur-Marne, mort en 1735 à Rhynwick, près d’Utrecht. Entré chez les bénédictins, il alla terminer son éducation théologique et philosophique k Metz et à Beaulieu, en Argonne, se fit ordonner prêtre, puis, après diverses vicissitudes, alla diriger k Hautviller une académie fondée pour faciliter l’étude des matières ecclésiastiques. Janséniste ardent, il se prononça avec une telle énergie contre la bulle Unigenitus, qu’il fut emprisonné à Vincennes pendant huit ans, puis banni de France à l’expiration de sa captivité. Retiré en Belgique, il y trouva encore des persécuteurs et dut se réfugier en Hollande, où il put goûter enfin le repos. On a de lui : Vlmpiétê reconnue (Cologne, 1693). Il a édité : Acta congregationum et disputationum de auxitiis, de Thomas Lemos (Louvain, 1702, in-fol.), et De ecclesiasticaetpolitica potestate, de Richer (Cologne, 1702, 2 vol. in-4o).

VIAL (Honoré), général français, né à Antibes en 17G6, mort en 1813. Il servit d’abord dans la marine, passa dans l’armée de terre àl’époque de la Révolution, prit part, comme lieutenant, à la défense de Bastia (1792), fut attaché ensuite à l’armée de Hollande, où il fut promu adjudant général. Envoyé à l’armée d’Italie, il mérita pur sa bravoure, à la bataille d’Arcole, le grade de général de brigade. Vial se signala plus tard à Rivoli et au siège de Mantoue, et fut appelé au commandement de Rome après l’assassinat du général Duflot. Il suivit Bonaparte en Égypte, combattit aux Pyramides et à Saint-Jeand’Acre, revint en France quelque temps après le général en chef et fut alors nommé plénipotentiaire près l’ordre de Malte et ambassadeur près la république helvétique. Mais les fonctions diplomatiques ne convenaient guère à son caractère actif, et il demandait rentrer dans l’année. On le vit faire preuve de sa valeur accoutumée à Austerlitz, k Iénaet k Friedlaud ; plus tard, il prit part à l’expédition de Russie et fut tué k la bataille de Leipzig.

VIAL (Jean-Baptisle-Oharles), auteur dramatique français, né à Lyon eu 1771, mort a Paris en 1837. Sa famille le destinait au commerce, mais une vocation irrésistible le portait vers les lettres et surtout vers le théâtre. Il fit représenter dans sa ville natale une comédie en deux actes et en vers, le Divorce, dont le succès le décida k venir à Paris. Pour vivre, il se fit d’abord commis, puis il entra au ministère des finances et cessa pendant quelque temps de s’occuper de littérature. Nous citerons parmi ses nombreux ouvrages : l’Élève de la nature, comédie en un acte et en vers libres (Paris, 1793, in-8o) ; Une faute par amour, comédie en un acte, mêlée d’ariettes (1795, in-8o) ; Clémentine ou la Belle-mère, comédie en un acte, mêlée d’ariettes (1799, in-8o) ; les Avant-postes ou ('Armistice, vaudeville anecdotique en un acte (1801, in-8o), en collaboration avec Audrus et Tournay ; le Premier venu ou Six lieues de chemin, comédie en trois actes et en prose (1801, in-8o) ; le Congé ou (&Fêtedu vieux soldat, divertissement en un acte et

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en prose (1802, in-8o), avec Tournay, le Grand deuil, opéra bouffe en deux actes (1802, in-8o), avec Étienne ; Aline, reine de Golccnde, opéraen troisactes(1803), avec Favières, musique de Berton ; les Deux jaloux, comédie en un acte (1813, in-8o) ; la Double fête, à-propos mêlé de vaudeville (1818, in-8"), avec Belingay ; le Mari et l’Amant, comédie en un acte (1821, in-8o) ; la Couronne de fleurs, vaudeville en un acte (1825) ; les Deux mousquetaires ou la Robe de chambre, opéra-comique en un acte (1825, in-8o), avec Gensoul ; Lord Davenant, drame en quatre actes et en prose (1825, in-8»), avec Gensoul et Milcent ; le Pensionnat de jeunes demoiselles, opéra-comique en deux actes (1825, in-S°), avec Picard ; Vauban à Charleroi, comédie historique en trois actes et en vers (1827, in-8"), avec Reverony ; le Mariage à l’anglaise, opéra-comique en un acte (1828, in-8o), avec Gensoul ; Danilowa, opéra-comique en trois actes (1830, in-8o), avec Paul Duport ; XÉlève de Presbourg, opéra-comique en un acte (1840, in-S°), avec Théodore Muret, représenté après la mort de Vial. On lui doit en outre un petit volume de contes rimes et de poésies intitulé : le Dessert (Paris, 1833, in-18).

VIAL DU CLAIBBOIS (Honoré-Sébastien), ingénieur, né à Paris en 1733, mort en 1816. En 1750, il entra dans la marine, passa, en 1754, dans l’armée de terre, où il servit jusqu’en 1777, et k cette époque repassa dans la marine avec le grade de sous-ingénieur. 11 fit preuve eu cette qualité de talents hors ligne, qui le firent nommer successivement ingénieur-constructeur en chef (1793), directeur des constructions au port de Lorient et directeur de l’école spéciale du génie du port de Brest (1801), à la tête de laquelle il demeura jusqu’en 1810. On a de lui : Essai géométrique et pratique sur l’architecture navale (Brest, 1776, 2 vol, in-8») ; Traité de la construction des vaisseaux, traduit de Chapman (Brest, 1781, in-4o) ; Traité élémentaire de la construction des vaisseaux, à l’usage des élèves de la marine (Paris, 1787-1805, 2 vol. in-4o) ; Dictionnaire encyclopédique de la marine (Paris, J793, 4 vol. in-4o, dont un de planches). Cet ouvrage fait partie de l’Encyclopédie méthodique, dont Vial du Clairbois était l’un des principaux collaborateurs.

VIALA (Michel), pasteur du désert, né à Pont-de-Montvert vers 1710, mort en 1755. En 1735, les Églises du bas Languedoc, qui avaient pu apprécier son infatigable activité et la pureté de ses mœurs, le réclamèrent pour pasteur. Viala se rendit à Zurich, où il reçut l’ordination. À son retour, il déploya au service des Églises persécutées du Poitou et du Languedoc un dévouement à toute épreuve. Élu en 1748 modérateur du synode national qui s’assembla au désert, il fut pendant plusieurs années l’âme de la renaissance religieuse des Églises du haut Languedoc. Poursuivi de retraite en retraite, Viala jugea prudent de laisser passer l’orage. Il quitta la France en mai 1745 ; mais il ne tarda pas à revenir et il mourut à son poste.


VIALA (Joseph-Agricole), enfant célèbre par son héroïsme, né à Avignon en 1780, tué sur les bords de la Durance en juillet 1793. En juillet 1793, les royalistes du Midi, soulevés contre le gouvernement républicain, s’étaient rendus maîtres de la rive gauche de la Durance et marchaient sur Avignon. Les patriotes résolurent de leur barrer le passage ; mais, inférieurs en nombre, ils ne purent empêcher les assaillants de se rendre maîtres des pontons. Couper précipitamment les câbles, c’était le seul moyen de rendre les pontons inutiles ; mais l’entreprise était à peu près impossible, car il fallait avancer sous un feu terrible et courir à une mort certaine. On demanda quelqu’un de bonne volonté. Un enfant de treize ans, Viala, qui commandait la petite garde nationale, dite l’Espérance de la Patrie, se présenta. Son offre fut repoussée ; mais, s’étant emparé d’une hache, il parvint à s’échapper et s’élança vers le poteau où le câble était fixé. Avec son léger mousquet, il fit feu quatre fois sur l’ennemi, puis, arrivé au poteau, jeta son fusil et attaqua le câble avec la hache ; les balles royalistes pleuvaient autour de lui. Tout à coup, avant d’avoir pu couper le câble, il s’affaissa mortellement blessé à la poitrine. Les royalistes franchirent la rivière, plongèrent leurs baïonnettes dans le corps de l’enfant et le précipitèrent dans la rivière. L’héroïsme de Viala fut célébré en prose et en vers sur les théâtres, dans les écoles, dans les sociétés populaires. Tout le monde connaît la strophe du Chant du départ :

De Barra, de Viala le sort nous fait envie ;
     Ils sont morts, mais ils ont vécu.

Dans sa séance du 18 floréal an II, la Convention décréta que l’urne du glorieux enfant serait portée au Panthéon le 30 messidor, et que l’assemblée assisterait en masse à cette cérémonie.


VIALAS, bourg de France (Lozère), cant. de Pont-de-Montvert, arrond. et à 31 kilom. E. de Florae, sur le versant d’une montagne ; pop. aggl., 584 hab. — pop. tot., 2,310 hab. Mine de plomb argentifère. Culture de mûriers et de châtaigniers.

VIALE adj. (vi-a-le — lat. viatis ; de via,

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voie). Mythol". rom. Epithète de certaines divinités qui présidaient aux chemins : Les Lares vialbs. Mercure, Hercule, Vibilie étaient des divinités viai. ES.

VIALE (Salvadore), magistrat français et poëte italien, né à Bastia en 1787..mort vers 1864. Il fit une partie de ses études k Rome, fut reçu avocat k Pise en 1809 et devint deux ans plus tard professeur suppléant d’éloquence k Bastia. En 1814, il fut secrétaire du gouvernement provisoire de cette ville et, après avoir dû s’en éloigner pendant quelques mois, y fut nommé, en 1816’, substitut près la cour prévôtate. M. Viale y devint plus tard juge au tribunal (1818), conseiller k la cour royale (1828) et prit sa retraite en 1852. M, Viale a été le fondateur de l’académie italienne de Bastia et a écrit dans une foule de revues littéraires de l’Italie. H a en outre publié séparément, en italien. la Dionomachie, poème héroï-comique (Londres, 1817 ; Paris, 1823) ; Études critiques sur tes coutumes corses pour ce qui regarde l’administration de lu justice criminelle, et un Choix d’opuscules en vers et en prose (Florence, 1852).

V1ALEPRELA (Michèle), diplomate et prélat italien, frère du précédent, né k Bastia en 1798, mort en 1860. Il entra dans les ordres k Rome en 1823, fut nommé, cinq ans plus tard, auditeur du nonce en Suisse et remplit pendant huit ans ces fonctions. De retour à Rome, il devint successivement rédacteur k la seerétairerie d’État (1836), internonce puis nonce en Bavière (1838), prélat et archevêque tn partibus de Carthage (1841). Nommé en 1845 nonce à Vienne, il ’ y joua un rôle des plus importants dans les difficultés qui surgirent eu 1847 et 1848 entre la cour d’Autriche et celle de Rome. Après les troubles de Vienne, il suivit l’empereur à Inspruck. Il s’occupa dès lors exclusivement de la réalisation d’un projet de concordat entre l’Autriche et Rome ; ce concordat, qui fut signé en 1855, fut tout entier son œuvre. Nommé cardinal en 1852, il fut appelé, en 1855, au siège archiépiscopal de Bologne, qu’il occupa jusqu’à sa mort.

VIALE (Antonio-Jose), écrivain portugais, né k Lisbonne en 1807. Bendant un voyage qu’il fit en France, il fift pendant quelque temps professeur dans un établissement fondé en 1839, par un Portugais, k Fontenay-aux-Roses. M. Viale enseigna le grec au roi dom Pedro V et k ses frères, puis fut chargé de professer un cours supérieur de littérature. M. Viale est devenu conseiller du roi, membre de l’Académie des sciences de Lisbonno et’du conservatoire royal, uttaché k la bibliothèque de Lisbonne, etc. On lui doit : un poème qu’il composa k 12 ans, David triomphant (Lisbonne, 1819) ; Précis historiquedes événements les plus importants qui ont eu lieu en Portugal jusqu’à la mort du roi Jean 'VI (1856) ; Nouvel abrégé de l’histoire du Portugal (1856) ; la traduction du Sixième chaut de {’Iliade, des Deux premiers chants de /’Enfer du Dante (1855), etc.

VIALIE (vi-a-lî). Bot. Genre de sous-arbrisseaux, de la famille des byttnériucées, tribu des dombeyacèes, formé aux dépens des hermannies.

V1ALLET, peintre et graveur italien. V.

FlALBTTI.

V1ALOSCENS19 PAGBS, nom ancien de Volvic.

VIANA, ville du Portugal, province de Minho, ch.-l. de comarca, k 30 kilom. N.-O. de Braga, sur la rive droite de la Lima et près de l’embouchure de cette rivière dans l’Atlantique, où elle a un petit port de commerce ; 8,000 hab. Pêche active, commerce de vins et de fruits. Elle est entourée de murailles flanquées de tours et percées de cinq portes.

VIANA, ville d’Espagne (Navarre), sur une colline, ’ k 52 kilom. N.-O. de Pampelune ; pop. 3,000 hab. Bel hôtel de ville, château fort en mauvais état. Fondée, dit-on, car don Sanche le Fort, pour assurer de ce côté ses possessions contre les prétentions des rois de Castiile, elle devint plus tard la capitale d’une principauté érigée, en 1423, en faveur du prince héritier de la couronne do Navarre.

VIANA-DGL-BOLLO, ville d’Espagne, province et k Hl kilom. E. d’Orense ; près de la Ribey, ch.-l. de juridiction civile ; 4,083 hab : Fabrication importante de belles toiles, objet d’une exportation considérable.

VIANDE s, f, (vian-de. — Ce mot signifiait anciennement nourriture quelconque. « Car notez que c’est viande céleste manger à desjeuner raisins avec fouace fraische, mesmement des miiiaulx, des fiers, des muscadaulx, de la blbane et des foyrars pour ceux qui sont constipez du ventre, • dit Rabelais. La forme ancienne et complète est vivande, d’où vivandière. Vioande représenta le bas latin viuanda, vivre, nourriture, aliment eii général, du latin vivere, vivre. Le sens ancien de pâture subsiste encore dans les dérivés viander, viandis, ternies de vénerie), Chuir des animaux terrestres et des oiseaux, dont on se nourrit : ViandB délicate. Viande légère, facile à digérer. Viande lourde, indigeste. Viande, fraîche. Viandh salée. Viande piquée, lardée. Viande bouillie,