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mois d’août 1792, comme commandant du bataillon de l’Eure, qui fut incorporé dans l’armée de la Moselle. Après avoir fait avec honneur la campagne de Trêves et d’Arlon, il fut nommé adjudant général de la garde (colonel) et appelé à l’armée des côtes de La Rochelle. Arrivé en Vendée le 14 juillet 1793, il se distingua dans les journées des 15 et 17 et eut son cheval blessé de trois coups de feu, en voulant rallier les troupes républicaines dans la malheureuse déroute du lendemain. Le comité de Salut public lui donna le grade de général de division, avec le commandement en chef de l’armée de l’Ouest (28 novembre 1793). Turreau s’empara de Noirmoutier, battit les bandes de Charette et défit La Rochejaquelein à Montevrault. Après le 9 thermidor, on vint l’arrêter au milieu de son armée et de ses rapides progrès : le crime du général républicain était d’avoir désapprouvé cette journée. Les thermidoriens le tinrent sous les verrous jusqu’après la session conventionnelle. Mis en liberté par le Directoire en décembre 1795, il passa à l’armée de Mayence, fit avec gloire la campagne d’Helvétie sous Masséna (1799), combattit en Allemagne en 1800, commanda l’armée de réserve, contribua au gain de la bataille de Marengo et reçut ensuite le gouvernement militaire du Piémont. Lorsque, en 1804, Bonaparte se fit empereur, Turreau fut du nombre des généraux opposants ; envoyé alors aux États-Unis comme ambassadeur, il ne revint de cette sorte d’exil qu’en 1810, pour être employé à l’armée d’Allemagne. Il prit une part active à la campagne de 1813, défendit la rive gauche de la Seine en juin 1815 et quitta le service à la deuxième Restauration. Turreau était un soldat brave et modeste, taillé à l’antique comme les Marceau et les Kléber. À la mort de Babeuf, il se chargea de l’éducation de l’un de ses enfants. On a de lui : Mémoires pour servir à l’histoire de la guerre de la Vendée (1815 et 1824, in-8o) ; Aperçu de la situation politique des Étais-Unis (1815, in-8o).


TURREAU DE LINIÈRES (Louis), administrateur et conventionnel français, cousin du précédent, né à Orbec (Normandie) vers 1760, mort en Italie en 1796. Administrateur de l’Yonne en 1790, député suppléant à la Législative en 1791, il devint, grâce à l’appui de Le Peltier de Saint-Fargeau, membre de la Convention, le 21 septembre 1792, et alla siéger à la Montagne, dont il fut un des membres les plus exaltés. Après avoir voté la mort de Louis XVI sans appel ni sursis, il se rendit en mission dans l’Yonne, puis dans la Vendée, y mit à exécution les mesures les plus violentes et fut rappelé par la Convention en même temps que son collègue Bourbotte. Nommé secrétaire de la Convention après la chute de Robespierre (1794), on le vit tout à coup se prononcer contre les terroristes avec autant d’ardeur qu’il en avait mis jadis à faire de la terreur ; puis il passa en Italie, en qualité de commissaire près de l’armée (1794-1795), prit une part active à la défense de l’Assemblée, lorsque les sections l’attaquèrent le 13 vendémiaire, et fit donner alors le commandement de l’armée au général Bonaparte. Après la dissolution de la Convention, Turreau obtint un emploi de garde-magasin à l’armée d’Italie et mourut peu après, rongé, dit-on, par des chagrins domestiques. Il avait épousé la veuve Davout, mère du prince d’Eckmühl.


TURRECREMATA (Jean DE), cardinal et théologien espagnol. V. Torquemada.

TURRÉE s. f. (tur-ré — de Turra, bot. ital.). Bot. Genre d arbres et d’arbrisseaux, de la famille des méliacées, tribu des méliees, comprenant vingt espèces, qui croissent dans l’Asie tropicale, k Madagascar et dans l’Afrique australe.

TURREL (Pierre), en latin Tarellua, écrivain français, né à Autun vers la fin du Xive siècle, mort vers 1547. Il professa avec distinction la philosophie et les mathématiques au collège de Dijon, dont il devint recteur. Ttirrel était très-versé dans la connaissance-de l’astronomie judiciaire. Pour ce fait, il fut traduit en justice comme coupable de sortilège ; mais, grâce k l’évêque de Maçon, du Châtel, il recouvra la liberté. On a de lui : Futaie précision par les astres et disposition d’icelle sur la région de Jupiter, maintenant appelée Bourgoigne pour l’an 1529 ; la Période, c’est-à-dire la (in du monde, contenant la disposition des choses terrestres .par ta vertu et influence des corps célestes (Lyon, 1531) ; Al/cubitius, astronomix judiciuris principia tractons (Lyon, in-4o).

TURRETTB s. f. (tur-rè-te — dimin.du lat. turritt, tour). Bot. Genre de plantes peu connu.

— Syn. de TOUBRETTE, genre de crucifères : La turuette des Alpes fait au printemps un effet charmant. (Dict. d’hist. nat.)

TURRETTIN ou TUURETTINI (Bénédict), ministre protestant suisse, né k Zurich en 1588, mort à Genève en 1631. Il descendait d’une noble famille italienne que les persécutions religieuses du xvie siècle avaient chassée de Lucques. Il fit ses études à Genève, où il devint professeur de théologie en leiï. Turrettin fut député au synode d’Alais en 1620 et chargé ensuite d’aller solliciter des états généraux, des villes

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hanséatiques les secours nécessaires pouif mettre Genève en état de défense, mission qui fut couronnée d’un plein succès. Sériebier, dans son Histoire littéraire de Genève, donne la liste des écrits qu’il publia, sermons, dissertations, etc. ; nous nous bornerons à citer : Défense de la fidéfiléles traductions de la Bible faitesà Genève (Genève, 1018-1625, 3 vol, in-8o) ; la TJiéologie chrétienne et la science du salut (Genève, 1721, 3 vol, in-4o).

TURRETTIN (François), théologien suisse, fils du précédent, né à Genève en 1623, mort en 1G87. Il suivit comme lui la carrière pastorale et acquit une instruction solide et variée tant en Allemagne qu’a Paris. De retour à Genève, il fut nommé professeur. Il prit une part tristement célèbre à In condamnation des arminiens par le synode de Dordrecht, où il avait été envoyé comme représentant de l’Église de Genève. On a de lui un cours de théologie : Instituiiones theoloyiss elenchticss (Genève, 1679-1085, 3 vol. in-4o), et des écrits de controverse et d’édification.

TURRETTIN (Jean-Alphonse), théologien, fils du précédent, le plus célèbre de tous les membres de cette famille, né k Genève en 1671, mort en 1737. Il fut un théologien du premier ordre et l’un des esprits les plus émancipés de son temps. En 1691, ayant terminé ses études théologiques, Turrettin visita la Hollande, où il se lia avec Bayle, Leclerc, Basnage etSpanheim ; l’Angleterre, où il vit Newton et Tillotson ; la France, où il s’entretint avec Fontenelle, Huet, Bossuet et Malebranche et prit une part brillante à une discussion publique à la Sorbonne. De retour k Genève, il fut consacré au ministère évangélique (1694), puis nommé, en 1697, professeur d’histoire ecclésiastique, et de théologie en 1705. « Avec une santé faible et souvent dérangée, dit Monod, Turrettin remplit sa carrière de travaux nombreux et utiles. Non-seulement il se livra à de profondes recherches sur les sciences qu’il enseigna et recueillit pour son propre usage d’immenses matériaux, mais il prit part k tout ce qui se fit de sou temps dans sa patrie pour la religion et les lettres. Il entretint des relations dans toute l’Église protestante, dont il était une des principales lumières. Il soutint une correspondance fort étendue avec des amis qu’il avait dans toutes les communions... Il s’occupa avec l’archevêque de Cantorbéry, Wake et quelques théologiens allemands de projets tendant à réunir les diverses branches de l’Église réformée, en attendant que 1 on pût porter ses espérances plus loin. »

Mais l’œuvre capitale d’Alphonse Turrettin fut l’abolition du Consensus, formulaire dont on imposait la signature aux aspirants pasteurs, et dont son père avait été le zélé défenseurr II délivra ainsi l’Église de Genève, et par suite l’Église protestante tout entière, d’un joug insupportable. Turettin, par cet acte de courage, eut une longue et salutaire influence sur les destinées du protestantisme. Outre des sermons, des discours académiques, des dissertations et des thèses, qui ont été réunis en trois volumes in-4o (Genève, 1737), on lui doit : Historis ecclesiaslicœ compendinm, à Christo nato usque ad annum 1700 (Genève, 1734, in-8o) ; Commentarius theoretico-practicus in Epistolas ad Thessalonicences (Bâle, 1739, in-8oJ ; Commentarius theorico-practicvs in Epistolam ad Bomanos (Genève, 1741, in-4o) ; l)e Sancta Scriptura tractatus (Berlin, 1766, in-12). tous ces ouvrages ont été réunis sous le titre de Turrettini (J.-A.) opéra omnia (Leeu-Warden, 1775,3 vol. in-4o).

TDRRETT1N (Samuel), théologien suisse, de la famille des précédents, né k Genève en 1688, mort en 1727. Il fut professeur de langues orientales et de théologie. On a de lui des thèses, De iis qui ultimis seculis divinas revelatianes jactarunt (1722, in-4o), traduit en français et publié avec un supplément, sous ce titre : Préservatif contre le fanatisme (Genève, 1723, iu-8<>).

TDRR1, dieu de la guerre et de la victoire, chez les Finnois. Il a une légende analogue à celle du chasseur magique en Allemagne. 11 était parent de Perkel, le diable ou le maître de l’enfer, et quand il sortait de sa montagne et sonnait de la trompette, une guerre terrible éclatait sur la terre.

TURRICULÉ, ÉE adj. (tur-ri-ku-lé — du lat. turris, tour). Moll. Se dit des Coquilles dont la spire est disposée de manière à présenter l’aspect d’une petite tour.

— Bot, Qui a la forme d’un cône très-allongé.

TURRIEN (François Torrbs, plus connu sous le nom de), en latin Turrinnua, théologien espagnol, né à Herrera, royaume de Valence, vers 1504, mort k Rome en 1584. S’étant rendu à Rome, il gagna la confiance du pape Pie IV, qui l’envoyaen 1562 au concile de Trente, où il se prononça avec vigueur contre la communion sous les deux espèces. De retour k Rome, il se lit admettre dans la congrégation des jésuites (15G6). C’était un homme très-instruit, qui s’était livré k de longues recherches dans les bibliothèques d’Espagne et d’Italie. Turrien & laissé un grand nombre d’ouvrages de théologie et de traductions. Nous citerons de lui : In monachos apostatas (Rome, 1549, in-4o) ; De votis monasticis ; De inviolabili religione

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votorum monasticorum liber II (Rome, 1561-1566, in-4o) ; De résidentia paslorwn (Florence, 1551, in -8°) ; De summi pontifias supra concilium aucloritate (Florence, 1551) ; Pro canonibus apostolorum et pro epistolis décretatibus pontificitm apostolicorum defensio (Florence, 1572), ouvrage dans lequel il soutient l’authenticité des fausses décrétâtes. TURR1 ERS, bourg et commune de France (Basses-Alpes), ch.-l. de cant., arrond. et à 48 kilom. d« Sisteron ; pop. aggl., 271 hab. — pop. tôt. 550. hab.

TUBRIGÈRE s. f. (tur-ri-jè-re — du lat. turris, tour ; gero, je porte). Bot. Genre de plantes grimpantes, de la famille des asclépiadées, dont l’espèce type croit dans le sud du Brésil.

TURRIGIANO, médecin italien, né k San-Sepolcro, près de Florence, vers 1270, mort k Bologne vers 1350. On a écrit son nnra de plusieurs manières et de façons très-diftë rentes : Turriauo, Turrisaiius, TurBÎauo, Crudianua, Cru&cianua, Cura’îaiiuB, Drusia»■■•, etc. D’après Villani, il se rendit à Paris, où il professa avec distinction la médecine, puis retourna en Italie, étudia la théologie et se fit chartreux. On a de lui : Crusiaai, monaci cartnsiensis, commentnm in librum Galeid qui Michrotechni intitulaiur (Bologne, 1489, in-fol.). C’est un commentaire -plusieurs fois réédité surl’Ars parva de Galien.

TURRILITE s. f. (tur-ri-li-te — du lat. turris, tour, et du gr. lilhos, pierre). Moll. Genre de mollusques céphalopodes, à coquille turriculée, comprenant un assez grand nombre d’espèces, toutes fossiles : Les TURRruTES se montrent dès l’époque du lias. (E. Baudement.) On trouve en Normandie la turrilitb tuberculeuse. (Dict. d’hist. nat.)

TURRIN (Claude), poste français, né à Dijon vers 1530. Il n’est connu que par un volume de poésies, les Œuvres poétiques de Claude Turrin, Dijonnois (Paris, 1572, in-8"). Ce volume est d’une si grande rareté qu’on ne l’a vu passer dans les ventes que deux fois dans le cours de ce siècle, notamment k la vente des livres de la bibliothèque de Charles Nodier ; il est divisé en.six livres. Les deux premiers sont composés d’élégies amoureuses, les autres de sonnets, de chansons, d’églogues et d’odes dédiées à une femme pour laquelle il avait conçu une passion malheureuse ; il a employé un total de 5,000 vers environ, grands et petits, à raconter son martyre. La lecture des œuvres de Claude Turrin, très-ennuyeuse d’ailleurs, nous apprend que cette cruelle s’appelait Chrétienne de Boissey, demoiselle de Saillant ; qu’elle était belle, noble et riche ; lui plébéien, pauvre et probablement laid. Ses vers ne sont ni bons ni mauvais ; seulement le poète fait un véritable abus de la mythologie.

TURRIS s, m. (lur-riss — mot lat.). Moll. Nom latin des minarets, genre de mollusques.

— Acal. Genre d’acalèphes médusaires.

T11RR1SI COLONNA (la baronne Giuseppina), femme-poete sicilienne, née k Païenne en 1832, morte en 1848. Elle reçut’ une brillante éducation, apprit les langues anciennes et modernes, puis se rendit à Florence (1846), où elle entra eu relations avec les hommes les plus distingués. Giuseppina a composé des poésies, où l’on sent qu’elle a pris pour modèle lord B.yron, dont elle tempère toutefois les élans âpres et fougueux par les douceurs d’une grâce féminine. Parmi ses poésies, publiées k Palerme (1852, 3 vol. in-8o), nous citerons ses Épîtres poétiques aux dames siciliennes, k Charlotte Sliglitz ; ses Adieux à Byron ; VBymme à Torquato Tasso ; ses Strophes en l’honneur de l’héroïne qui dé' fendit Ancône contre Frédéric Barberousse ; l’élégie Sut sepotero del 1560 in Terminis ; une traduction des. Poésies d’Anaeréon.

"TURRITE s, f. (tur-ri-te). Conchyl. Genre de coquilles qui sont tournées à gauche.

— Bot. Syn. de turritis.

TDRRITELLE 3. f. (tur-ri-tè-le — dimin. du lat. turris, tour). Moll. Genre de mollusques gastéropodes peetinibranohes, k coquille fortement turriculée, comprenant de nombreuses espèces vivantes ou fossiles : Les turritelles vivantes se trouvent aujourd’hui dans presque toutes les mers. (E. Baudément.)

TORRITELLÉ, ÉE adj. (tur-ri-tèl-lé —radturritelie). Moll. Contourné connue la turritelle : On trouve dans les couches inférieures du calcaire grossier quelques moules de coquilles turritklléks. (Dufrénoy.)

TL^RITELLITE s. f. (tur-ri-tèl-li-te — de turritt vh, et du gr. lithos, pierre). Moll. Nom donné a ; s. turritelles fossiles.

TURRITIS s. f. (tur-ri-tiss). Bot. Nom latin du genre touriette.

Tl’RSAK, ancien petit pays de France, dans la Gascogne. Il était borné au N. par les landes, a l’E. par le bas Armagnac, au S, par le Béarn, k l’O. par la (Jhalosse, et avait pour capitale Aire. Il est aujourd’hui compris dans les départements des Laudes et du Gers.

TU1ÎSELLIN (Horace), historien italien. V. TORSlilXiM).

TU&S1, ville du royaume d’Italie (Basili — fuse

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cate), sur une colline, entre le Slnno et l’Agri, k 60 kilom. E.-N.-E. de Sogonegno ; 3,600 hab. Evêché érigé en 1548. Fondée, dit-on, par les Sarrasins.

TURSIO s. m, (tur-si-o). Ichthyol, Espèce de dauphin.

TURSTAIS, théologien anglais. V. Trust an.

TURTLE-SOUP s. f. (teur-tl’-soupp — de l’angl. turtle, tortue ; soup, soupe). Soupe à la tortue.

TCRTON (Thomas), philosophe et théologien anglais, né près de Wakefield en 1779, mort k Londres en 1863. Il fut successivement professeur de mathématiques et de théodicée k l’université de Cambridge, doyen du chapitre de Westminster (1841) et évêque d’Ely. La possession de ce siège, dont les revenus sont de 200,000 francs, le fit entrer à la Chambre des lords, où il vota avec les conservateurs. Turton eut une longue polémique avec le cardinal Wiseman. Nous citerons parmi ses écrits : Sur l ùnmortalité de l’âme (1822) ; Sur l’église d’Irving et le principe des réveils soudains (1S26) ; Principes de la certitude (1830) ; Sur l’Église indépendante d’Écosse (1837) ; Sur les prétentions de l’Église romaine, à propos du rétablissement de la hiérarchie catholique (1857), etc.

TURTUR s.in.(tur-tur-onomatopée delà voix de l’oiseau). Omith. Nom latin des tourterelles, et en particulier de l’espèce d’Europe.

TURVEGT s. m. (tur-vèk). Ornith. Syn. de turvkrt.

TURVERT s. m, (tur-vèr). Ornith. Genre d’oiseaux, de la famille des pigeons. N On dit aussi turvect.

TURGASSD, rivière du Brésil. Elle prend sa source dans les montagnes de la partie S.-O. de la province de Maranhao, sépare, tout le . long de son cours, cette province de celle de Para, et se jette dans l’océan Atlantique par 10° 30’ de latit. S., après un cours d’environ 560 kilom.

TDRVASSU, baie du Brésil, dans l’océan Atlantique, entre les provinces de Maranhao et de Para, par 1« 22’ de latit. S. et 470 si’ de longit. O. Elle a 52 kilom. de profondeur sur 30 kilom. de largeur, et reçoit au S. la rivière du même nom.

TDRVASSO, cap du Brésil, dans la province de Para, à l’extrémité N.-O. de la baie du même nom.

Tuaca (via), l’une des rues de l’ancienne Rome, souvent mentionnée par les poëtes. C’était la principale rue du Vicus Tuscus, le quartier des parfumeurs et des marchands d’esclaves, quartier des plus mal famés. Horace (sat. m, liv. II) dit du jeune débauché Nomentanus qu’il mande chez lui, k peina possesseur d’un riche héritage, toute la tourbe malhonnête de ce quartier, Tusci turba impia vici, tant tout ce qu’il y avait de corrompu k Rome s’y trouvait abondamment, et le Vicus Tuscus avait cette réputation bien longtemps avant Horace. On lit dans la scène ire du.^ IVo acte du Curculion, de Plaute : In vico Tusco, ibi sunt hommes qui ipsi te vaulitant.

Ce qui peut s’entendre de bien des manières. Ce quartier prit son nom des Toscaus ou. Etrusques, qui vinrent s’y établir après que Tarquin l’Ancien on eut fait dessécher les eaux, qui le rendaient inhabitable. En y allant du mont Palatin, on laissait k gauche le marché au poisson et le Vélabre.

TUSCALOOSA, ville des États-Unis, cheflieu du comté de ce nom, dans i’État d’Alabama, sur la gauche de la rivière de Tuscaloosa ou Black-Warrior-River, qui y forme des chutes et y est navigable ; à 1,587 kilom. S.-O. de Washington, par 33» 12’ de latit. N. et 90° 2’ de longit. O. ; 2,000 hab. Université. F’orges et fonderies de fer ; tanneries, etc. Mines de houille dans les environs. Cette ville, fondée en 1816, était autrefois la capitale de l’État d’Alabama ; c’est toujours un de ses centres les plus importants.

TUSCARORÀS, montagnes des États-Unis (Pensylvauie), entre les comtés de Bedford, d’Huntingdon et de Miffiin k l’O., et ceux de Franklin et de Perry k l’E. Elles s’étendent sur un espace de 130 kilom.

Tuaculauoa (les) (TuscutaiiB questiones], ouvrage philosophique de Cicéron, ainsi nommé de ce cjue les traités qui le composent ont été écrits à Tusculum ; ils sont au nombre de cinq. • Quiconque approfondira ce bel ouvrage, dit M. Levée, partagera sans doute l’espèce d’enthousiasme dont les personnages les plus éclairés ne pouvaient se défendre en le lisant. Au premier coup d’œil, les Tusculanes'semblent former autant de questions indépendantes les unes des autres ; cepen-J dant, on découvre bientôt l’ensemble le plus régulier, le plan le mieux imaginé et le plus sagement conduit. Apprendre k l’homme les moyens d’être heureux, écarter les obstacles qui s’opposent à sa félicité, lui prouver’que son bonheur ne dépend, pour ainsi dire, que de lui-même, en le rassurant contre les frayeurs de la mort, en lui enseignant k supporter patiemment les douleurs corporelles, k s’élever au-dessus des événements capables de nous affliger, k vaincre ses passions, en lui démontrant enfin que la vertu suffit au bonheur, c’était rendre k la fois le plus iinn