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de SB, le point C doit venir se placer en un point de !a circonférence décrite de B comme centre avec BC pour rayon : la rencontre C, de cette circonférence et de AK est donc la trace de lu troisième arête SC sur le plan, vertical. Le rabattement de la troisième face ASc’ s’obtient en rabattant C en C nu moyen des deux arcs de cercle décrits de S et de A comme centre, avec SC et AC pour rayons. Ce troisième cas peut comporter deux solutions fournies par les rencontres de AK avec la circonférence CC.

TRIEL, bourg etcommune de France (Seineet-Oise), cant. de Poissy, arrond. et k 24 kilom. de Versailles, sur la rive droite de la Seine ; pop. aggl., 1664 hab. — pop. tôt., 2266 hab, " " plâtre.

Église gothique ; carrières de

TRIÉMARGINÉ, ÉE adj. (tri-é-mar-ji-néde tri et du lat. margo, bord). Miner. Dont chaque bord est remplacé pur trois facettes.

TRIENCÉPHALE s. in. (tri-an-sé-fa-lede tri, et de encéphale). Tératol. Genre de monstres otocéphaliens. |] Adjectiv. : Monstre

TRIENCÉPHALi ;. *

TRIENCÉPHALIE s. f. (tri-an-sé-fa-11rad. trieucéphule). Tératol. Monstruosité du triencéphale.

TRIENCÉPHALIEN, ENNE adj. (tri-an-séfa-li-ain, è-ne — rad. triencéphale)-. Tératol. Qui concerne les monstres par triencéphulie.

TRIENCÉPHALIQDEadj.(tri-an-sé-fa-li-ke — rad. triencéphale). Tératol. Qui appartient à la triencéphalie ou au triencéphale.

TRIÈNE s. m. (tri-è-ne — du gr. triaina, trident). Entotn. Genre d’insectes coléoptères pentamères, de la famille des carabiques, comprenant trois espèces, qui habitent l’Amérique du Nord.

— s. f. Genre d’insectes lépidoptères nocturnes, tribu des bombycites.

TRIENNAL, ’ ALE adj. (tri-ènn-nal, a-ledu lat. triennis, qui signifie proprement de (rois années, de très, trois, et annus, an). Qui dure trois ans : Parlement triennal. Il Qui est conféré pour trois ans : Emploi triennal. Dignité triennale. Il Qui est élu, nommé pour trois ans : Supérieur triennal.

— Se disait autrefois d’une charge qui ne s’exerçait que de trois années l’une et de celui qui était pourvu d’une charge de cette nature.

— Bot. Plante triennale. Plante qui ne porte des fruits et des graines que trois ans après avoir été semée.

— a. m. S’est dit de la durée d’un gouvernement, d’un office, d’un exercice de trois ans.

TRIENNALITÉ s. f. (tri-ènn-na-li-térad. triennal). Durée de trois ans d’un emploi, d’une charge, d’une dignité. Puissiez-vous, revêtu de cet auguste titre, Tenir à. Cluni le chapitre Pendant vingt triennalités.

Së.necé.

— Système politique dans lequel le pouvoir législatif est renouvelé tous les trois ans au moyen de nouvelles élections : Triennalité du parlement.

TRIENNAT s. m. (tri-ènn-na — rad. triennal). Kspace de trois ans.

— Exercice d’une charge, d’une fonction pendant trois ans.

TRIENNE adj. (tri-è-ne — rad. triennal). Bot. Qui dure trois ans.

TRIENNIUM s. in. (tri-ènn-ni-omm — mot lat.). Autrefois espace de trois ans pendant lequel on étudiait en théologie avant de parvenir aux grades.

TRIÉNODON s. m. (tri-é-no-don — du gr. triaina, trident ; odous, odontos, dent). Ichthyol. Genre de poissons cartilagiueux, type du groupe des triénodontes, formé aux dépens des squales.

TRIÉNODONTE adj. (tri-é-no-don-terad. triénudvn). Ichihyol. Qui ressemble ou qui su ia. porte au menodon. Il On dit aussi

TRIÉNODONTIN, INE.

— s. m. pi. Groupe de poissons cartilagineux, de. la famille des squales, ayant pour type le genre trienodon.

TRIÉNODONTIN, INE adj. (tri-é-no-dontaiu, ine). lohthyol. Syn. de triénodOntb,

TR1ÉNOPHQRE s. m. (tri-é-no-fo-re — de tri, et du gr. enos, an ; piterô, je porte). Heliuinth. Genre de vers intestinaux.

TRIENS s. m. (tri-ainss — mot lat. formé de très, trois, et de as). Autiq. lat. Mesure de capacité et monnaie qui valaient le tiers de l’as, unité principale.

TRIENTAL s. m. (tri-ain-tal— rad. triens). Ant. ruin. Va=>e k boire, contenant un tiiens.

TRIENTALE s. f. (tri-ain-la-le — de triens, monnaie d or romaine ; allusion k la forme et à la couleur de la corolle ; ou de trientalis, tiers de pied ; allusion k la hauteur do la plante). Bot. Genre de plantes de la famille des ptimulacées, tribu des prnnulées, comprenant plusieurs espèces, qui croissent en Europe et uaus l’Amérique du Nord.

TRIENTOIHE s. m. (tri-an-to-me — de tri, et du gr. ent : imos, découpé). Entoin. Genre

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d’insectes coléoptères hétéromères, tribu des tentyrttes, dont l’espèce type habite Cuba.

TRIÉPINEUX, EUSE adj. (tri-é-pi-neu, eu-ze — de tri, et de épineux). Hist. nat. Qui porte trois épines.

TRIÉPOINTÉ, ÉE adj. (tri-é-poin-té — de tri, et de épointé). Miner. Dont chaque angle solide est remplacé par trois facettes.

TRIER v. a. ou tr. (tri-é. — Scheler tire ce mot du latin extricare, italien strigare, démêler, et il cile à l’appui de cette explication l’emploi de l’expression triquer les bois, les cuvées de vin pour ïrfer. Diez fait venir trier du latin tritare, fréquentatif de terere. supin, trilum, broyer. Le sens actuel se serait dégagé (le la locution granum terere, battre le blé, c’est-à-dire séparer le grain de la paille. Prend deux i de suite aux deux p.rem. pers. plur. de l’imp., de l’ind. et du prés, du subj. : Nous triions ; que vous triiez). Choisir parmi un plus grand nombre d’objets : Trier des raisins, des pois, des lentilles. Trier les meilleurs livres d’une bibliothèque, tes médailles les plus curieuses, les plus rares d’une collection. Trier des soldats parmi les meilleures troupes. Il faut que les rois nous trient par conjectures et à tâtons, par la race, les richesses, la doctrine, la voix du peuple, trèsfaibles arguments. (Montaigne.)

— Loc. fam. Trier sur le volet, Choisir avec le plus grand soin, comme on fait des grains qu’on met sur le volet pour les éplucher minutieusement.

—Techn. Trier les étresses^ Les regarder au jour pour en enlever les’inégalités. Il Trier le chiffon, Le séparer en différentes classes, selon la beauté et la finesse de la toile. Il Trier les laines, Les éplucher pour en enlever les corps étrangers.

TRIER (Jean-Paul), controvei-siste allemand, né à Mœra (Saxe-Meiningen) en 1687, mort en 1768. Il gagna l’estima du ezar Pierre, qu’il vit fréquemment à Dresde en 1711, et fut nommé, peu après, directeur des mines de Glucksbrunn. Né dans la religion réformée, dont il connaissait à fond les doctrines et l’histoire, il dirigea contre elle de violentes attaques. Aussi les ministres protestants ne l’épargnèrent point en chaire, et le consistoire de Meiningen porta plainte contre lui au duc régnant. Ses principaux ouvrages sont : Observations sur te liure de la Concorde (Francfort, in-4<>), livre qui eut un grand retentissement ; Observations sur le Catéchisme du Heidelberg.

TRIÉRARCHIE s. f. (tri-é-rar-chl — gr. triérurchia ; de Iriêrês, galère à trois rangs de rames, et de arckia, commandement). Autiq. gr. Charge du triérarque.

TRIÉRARQUE s. m. (tri-é-rar-ke — gr. triêrarckês ; de triérês, galère à trois rangs de rames, et de archos, chef). Antiq. gr. Capitaine de galère, chez les Athéniens, n Citoyen d’Athènes, obligé d’armer et d’équiper une galère, soit seul, soit avec d’autres citoyens.

TRIÈRE s. f. (tri-è-re — gr. triérês ; de treis, trois, et de eretés, rameur). Antiq. gr. Trirème, galère à trois rangs de rames.

TR1EST (Antoine), prélat belge, né prés d’Audenarde en 1576, mort en 1657. Il fut successivement évêque de Bruges et de Gaud et se signala particulièrement par son goût pour les arts et les lettres. Triest se plaisait dans la société des artistes, tels que Rubens, Téniers, Van Dyck, qui a fait son portrait, et leur faisait exécuter des tableaux dont il ornait son palais. En mourant, il laissa le tiers de sa fortune aux pauvres.

TRIEST (Pierre-Joseph), philanthrope belge, ne k Bruxelles en 1760, mort en 1836. 11 entra tlaps les ordres en 1786, remplit diverses fonctions ecclésiastiques et donna de bonne heure des preuves de son ardente charité, notamment en se dévouant au soin des malades atteints du typhus en Flandre en 1791. Devenu curé de Loveudeghem, près de Gand, en 1803, il jeta les modestes fondations de la communauté des Sœurs de la charité de Jésus et de Marie, qu’il essaya mais vainement de faire affiliera la congrégation française de Saint-Vincent de Paul. S’étant rendu à Paris en 1806, il obtînt de Napoléon, pour sa communauté naissante, la propriété de l’ancienne abbaye de Terhaegeu k Gand, et, trente ans plus tard, celte communauté comptait quinze maisons en Belgique. Devenu chanoine de Saint-Bavon, k Gand (1807), Triest y fonda successivement l’ordre des Frères de la charité, chargés de s’occuper des sourds-muets, des aveugles et des aliénés, la congrégation des Dames de la charité maternelle (1S22), celle des Frères de Saint-Jean de Bieu (1S25) et l’Institut des Sœurs de l’enfance (1835), pour soigner les enfants trouvés. Ou voit dans l’église de Sainte-Gudule, à Bruxelles, le tombeau de cet émule de Saint-Vincent de Paul, exécuté par Simonis.

TR1ESTIN, INE s. et adj. (tri-è-slain, i-ne). Géogr. Habitant de Trieste ; qui appartient k cette ville ou k ses habitants : Les Triestins. La population triestine.

TIUËSTE, ville forte des États autrichiens, ch.-l. de lIllyrie, sur et à l’extrémité N.-E. de l’Adriatique, à 214 kilom. N.-E. de Venise, avec laquelle elle est reliée par un che TRIE

min de fer ; 110,000 hab. Académie de commerce et de marine, bibliothèque, musée géologique, grand théâtre, amphithéâtre ; vingt-cinq chambres d’assurances maritimes ; arsenal maritime, chantiers de construction. La première place de commerce de la monarchie autrichienne, Trieste est le grand entrepôt des importations et des exportations pour les provinces méridionales de l’Autriche et de l’Allemagne. Elle est le siège du Lloyd autrichien, une des plus colossales compagnies de navigation du monde (v. lloyd), qui la met en rapports permanents avec l’Archipel, la Grèce, la Turquie, l’Asie Mineure, l’Égypte et la Syrie. Cette ville, qui a un port franc, fait un grand commerce de produits du Levant, de dois merrain, de chanvre, etc. Elle possède une population cosmopolite, composée d’Illyriens, de juifs, d’Arméniens, de Grecs, de Russes et d’Anglais. Chacune de ces nations a des représentants dans la haute aristocratie commerciale de la cité. La religion catholique et la langue italienne y dominent. Le climat de Trieste est variable. L’été, la terrible siroco du sud-est y sévit fréquemment. Il en est de même d’un autre vent du nord-est qui rend le séjour du port incommode pendant la plus grande partie de l’année.

Trieste se divise en ville vieille et en ville neuve, toutes deux séparées par une rue dite rue du Corso, sorte de large boulevard qui en forme la promenade principale. La vilîo vieille, étages aux flancs de la colline au sommet de laquelle s’élève le Château ou Castello, domine la ville neuve et le port. La ville neuve est elle-même scindée en deux parties par le grand canal exécuté en 1755 et sur lequel est jeté le pont Rouge (ponte Hosso). Le tout, émaillé de monuments, forme un ensemble des plus pittoresques.

Le principal monument de Trieste est sa cathédrale, San-Giusto. Fondée au ivo siècle, elle se compose de deux églises réunies et s’élève k côté de la citadelle, sur le monticule qui domine la ville vieille. L’ornementation de l’intérieur, divisé en cinq nefs, se compose de colonnes k chapiteaux variés, do style roman. L’abside du chœur est moderne. Une des chapelles possède une voûte décorée d’une curieuse mosaïque et de vieilles peintures à fresque ; une autre contient le tombeau du célèbre comte de Montémolin, plus connu-sous le nom de don Carlos et qui soutint à main année ses prétentions au trône espagnol. L’inscription du monument désigne le prétendant sous le nom de Charles V, roi.

Les autres monuments de Trieste sont ; l’église des jésuites, curieuse construction dans le style composite et surchargée d’ornements qui distinguent les églises de cet ordre et dont l’église Saint-Paul de Paris est un des plus complets spécimens ; cette église estplacée sous l invocation de Santa-Maria-Maggiore ; l’église Saut’Antonio-de-Padova, édifice moderne, construit en 1S27, et dont l’abside principale est décorée d’une remarquable fresque représentant l’entrée de Jésus-Christ à Jérusalem ; le musée d’antiquités est surtout riche en fragments provenant de l’antique Tergesium. C’est la que se trouve le monument de Winckelmann, le célèbre archéologue assassiné en 1763 par un Italien qui essaya de s’emparer des médailles d’or du savant ; l’arco di Ricardo, ancienne porte de la ville, que quelques-uns regardent comme d’origine romarne ; le Tergesteo, vaste bâtiment quadraugulaire construit en 18-10 et comprenant le bazar, la chambre du commerce, les salles du Lloyd autrichien et la caserne ; la bibliothèque, riche de 30,000 volumes ; le musée d’histoire naturelle ; enfin, le Château ou Castello, construit eu 150S, et l’arsenal du Lloyd autrichien. Trieste possède, en outre, un jardin botanique et un jardin public : ce dernier est relié au Boschetto, lieu de promenade très-fréquenté.

À peu de distance de Trieste, et comme Trieste au bord de l’Adriatique, se trouve le château de Miramar, construit par Maximilien, empereur du Mexique, et célèbre par le séjour qu’y fit sa veuve, l’impératrice Uharloue, après qu’elle eut perdu la raison.

Histoire. Trieste doit son nom a l’antique Tergestum, dont on retrouve encore de nombreux vestiges aux environs. Sa fondation, due aux Thraces, remonte a l’an 600 avant l’ère chrétienne. Sous la domination romaine, la ville fut fortifiée par Auguste de solides murailles et de tours, et devint le chef-lieu d’une province importante. L’invasion d’Attila l’avait à peu près détruite et elle commençait k peine k se reconstituer lorsque Charlemagne en fit la conquête. Elle fut ensuite livrée au duc de Frioul et enfin subjuguée par les Vénitiens. En même temps, les patriarches d’Aquilée, les margraves d’Istrie, les ducs de Carinthie se disputèrent sa possession. Attaquée tour k tour par ses ambitieux voisins, prise et reprise par l’un et par l’autre, et, chaque fois qu’elle succomba, condamnée k payer les frais de la guerre, la malheureuse ville résolut de s’imposer elle-iuêine un autre maître ; elle invoqua l’appui germanique et se donna volontairement k Charles IV, lequel la remit k son frère, patriarche d’Aquilée. Les Vénitiens l’envahirent de nouveau et elle en appela k l’Autriche. Jusqu’au règne do Maximilien, Trieste resta trioutaire de Venise, et jusqu’en 1717 sa navigation fut soumise aux

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exactions de l’impérieuse république. Charles VI l’affranchit de ce vasselage commercial, et Marie-Thérèse lui donna d’utiles institutions. De ces deux règnes date son premier élément de- progrès. En 1717, elle ne comptait pas 5,000 hab. À cette époque, Charles VI, frappé de la situation avantageuse de Trieste, pensa à en faire une grande cité maritime. Il y fil tracer des rues, il y appela les colons et patronna une compagnie qui se proposait d’y construire de superbes navires et de naviguer sur toutes les mers ; mais cette compagnie échoua dans son entreprise. En 1809, Napoléon, en prenant possession de cette ville, eut l’idée d’en faire la capitule d’un nouveau royaume, composé de l’Illyrie et de la Dalmatie, auxquelles il aurait adjoint les provinces turques de la Bosnie, de l’Herzégovine et du Monténégro. Les événements de 1813 et de 1813 empêchèrent ce projet de se réaliser. Ce que deux empereurs n’avaient pu faire pour la prospérité de Trieste a été accompli par une simple compagnie commerciale, lô Lloyd autrichien, fondée en 1S33. Depuis lors, elle a pris un développement et une importance considérables. Toutefois, la concurrence de Marseille et d’Odessa et les revers de l’Autriche en 1866 ont quelque peu ébranlé sa prospérité.

TRIEST1NG, rivière d’Autriche, territoire au-dessous de l’Ens. Elle prend sa source dans les montagnes du Wienerwald, près et k 10. du Kaumberg, et se jette dans le Schwœchat, k 4 kilom. N.-E. de Luxembourg, après un cours d’environ 70 kilom.

TRIÉTÉRIDE s. f. (tri-é-té-rî-de — gr.

trieteris ; de treis, trois, et de etos, année). Chronol. Période de trois ans, dans le calendrier des Athéniens.

— s. f. pi. Fête de Bacchus, qu’on célébrait tous les trois ans en Thrace et en Béotie.

— Encycl. Les anciens Grecs imaginèrent cette période triennale et s’en servirent jusqu’au me siècle avant notre ère, pour remédier aux erreurs de leur calendrier. La lune étant le corps céleste dont les phases sont le plus facilement observables, il est fort naturel que les Grecs, comme plusieurs autres peuples, aient l’ait d’abord des révolutions de la lune la base de leurs calculs dans la division du temps. Mais ils ne pouvaient pas se soustraire k la nécessité de faire concorder cette manière de supputer ie temps avec les révolutions du soleil. Pour y parvenir, on imagina la iriétéride ou ’période de trois années, dont les deux premières comptaient chacune douze mois de trente jours, soit trois cent soixante jours, et la troisième treize mois ou trois cent quatre-vingt-dix jours. Cette innovation ne corrigeait qu’en partie l’erreur relative à l’année solaire. La même erreur subsista encore dans le système lunisolaireadoptè un peu plus tard, et qui divisait l’année, en douze mois, alternativement de trente jours et de vingt-neuf jours. Pour rétablir l’harmonie entre cette année et l’année solaire, on imagina l’octaétéride, ou période de huit ans, dans laquelle trois années, la troisième* la cinquième et la huitième, eurent chacune un treizième mois de trente jours.

Les fêtes nommées triétérides étaient célébrées tous les trois ans dans la Béotie et —dans la Thrace, en l’honneur de Dionysos et comme souvenir de son expédition-.dans les Indes, De même que toutes les dionysiaques, ces fêtes perdirent, dans la suite des siècles, leur caractère religieux, pour n’être plus que des occasions, des prétextes d’excès et de débauches sans frein.

TRIÉTÉRIQUE adj. (tri-è-té-ri-ke— du gr. trietêri/cos ; de treis, trois, et de eiêrikos, annuel). Trisannuel : Période triëtbriquk.

TRIÉTHYL-ACÉTIQUEadj.(lri-è-li-la-sé li-ke — du pref. tri, île éthyle, et de acétique). Chim. Se dit d’une acétine qui dérive du silicate d’ôthyle normal par la substitution d’un acétyle k un ôthyle. Il Se dit aussi de toutes les acêtiues renfermant trois éthyles et un acétyle.

TRIÉTHYL-AMYLIQDE adj. (tri-è-ti-lami-li-ke — du prêt’, tri, de éthyle, et de amylique). Chim. Se dit d’un éther qui n’est autre que le silicate double d’éthyle et d’amyle, renfermant trois molécules d’amyle contre une d’éthyle. N Se dit aussi de tous les elhers renfermant trois éthyles et un amyle.

TRIÉTHYL-SULFINE s. f. (tri-è-til-sulfl-ne — du prêt’, tri, de ëthyte, et de sutfine). Chim. Radical dont on admet l’existence dans les composés triethyl-sulfureux.

TRIÉTHYL-SULFUREUXadj. m. (tri-é-tilsul-tu-reu — du préf. tri, de éihyle, et de sulfureux). Chim. Se dit de composes qui résultent de l’union d’un métalloïde halogène, de l’oxhydryle ou d’un radical acide avec te radical organoinétallique appelé triéthyl-sulfine, et qui est composé d’un atome de soufre et de trois groupes éthyle.

— Encycl. On donne le nom de composés triéthyl-sutfureuxau chlorure, au bromure, à l’hydrate et aux sels du radical organique S(C2H8)3 que Cahours a nommé triétùyl-sulfine.

— I. Formation. Lorsqu’on chauffe ensemble du sulfure d’éthyle (CSHS)SS et de l’iodure d’éthyle CSHSI (v. uthïle), ces deux corps se combinent et il se forme du sulfoiodure triéihylique ou iodure de triéthyl- suiviu»