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Juifs captifs à Babylone ; la Résurrection de la fitle de Jaïre (1852) ; la Sainte Vierge au prétoire pendant la flayellation, et deux portraits (1853) ; Jésus-Christ montant- au Calvaire ; Portrait du cardinal Donnet, à l’Exposition universelle de 1855 ; la Vierge au pied de la croix ; Saint Jean V Evangélistepréchant à Éphèse ; Savonarole (1857) ; les Funérailles ; la Messe à Saint-Pierre de Borne ; VÉglise triomphante, frisa pour l’église de Pierrefitte ; portraits (1859) ; Un sermon de sainte Rosalie de Viterbe ; YElude ; Un sculpteur florentin (1861), tableaux qui lui valurent une ire médaille ; Jeune fille florentine au xv= siècle ; la Vénitienne (1863) ; la Présentation de la sainte Vierije au Temple, pour une chapelle de l’église Saint-Étienne-du-Mont(1865) ; la Muse et le poète ; Joanina, Florentine du xv» siècle (1866) ; VAgonie du Christ ; Esquisse de la chapelle Sainte-Geneviève, à Saint-Sutpice (1867) ; Portrait du vicomte H. de Laborde (1808) ; Yllalie au. xvte siècle ; Y Angleterre au xvie siècle, études (1869). Depuis" cette époque jusqu’en 1875, M. Timbal a cessé d’exposer aux Salons pour s’adonner à un immense travail, son œuvre capitale, qu’il fut chargé d’exécuter à l’église de la Sorbonne, lorsqu’il eut achevé sa remarquable chapelle de Saint-Sulpice. La composition qu’il a terminée à la Sovbomie, en 1875, représente l’histoire de la théologie, mais surtout l’histoire de la théologie en France. Au sommet, tenant de la main gauche le flambeau do la foi, tandis que de la droite elle presse l’Évangile sur sa poitrine, est assise la figure emblématique de la Théologie. De chaque côté sont assis les Pères de l’Église grecque et les Pères de l’Église latine. Sur le devant de la composition, au centre, sur l’autel, est exposé le saint sacrement. Autour de lui, l’artiste a groupé les plus grands théologiens de la France : Bossuet, saint François de Sales, ainsi que Descartes, Malebranche, saint Vincent de Paul, Pascal, Fénelon, etc., etc. ■ M. Timbal a exposé clairement et simplement son sujet, dit M. Ch. Clément ; il n’a pas multiplié outre mesure les épisodes et les détails. Sans artifices visibles, il a su attirer l’attention sur les personnages importants, sur les points capitaux et significatifs. Sa composition, librement et largement conçue, est remplie sans surcharge symétrique et pondérée sans affectation systématique, et elle parait parfaitement remplir les conditions exigées par la peinture monumentale. » M. Timbal a été décoré en 1864.

TIMBALAIUON s. m. (tain-ha-la-ri-on)rad. timbale). Mus. Instrument formé do tambours et de timbales, qu’on assemble sur une charpente de bois de forme circulaire.

TIMBALE s. f. (tain-ba-le —du lat. tympana, pluriel de Ujmpanum, qui représente le jrec tumpanon. La terminaison aie de iim’iale présente, il est vrai, quelque difficulté ; cependant, pour l’expliquer, il n’est pas précisément nécessaire d’y voir une assimiation à cymbale, la mutation de n en l étant un fait assez fréquent dans les langues romanes. Ainsi orphelin pour orpheniu, Barcelone pour Barcenone. Un ne saurait rattacher, dans tous les cas, timbale au persan tabala, espèce de tambour, k moins que l’on ne trouve dans la vieille langue une l’orme tambale. Le grec {umpaiio’i, tupanon, vient de tuptâ, frapper). Instrument de percussion formé de deux bassins semi-sphériques en cuivre, recouverts d’une peau tendue, sur laquelle ou frappe avec deux petites baguettes ; Une paire de timbales. Battre des timbales. Les timbales servent à accompagner des symphonies, des ouvertures, et autres morceaux de musique à grand effet. (Sicaid.)

I ! PI. Jeu d’orgue qui imite le son des timbales.

— Gobelet de métal qui a la forme d’un verre sans pied : Timbale eu argent. Quant à l’accouchée, vous ne pouvez vous dispenser de lui faire cadeau d’une petite timbale en vermeil. (Scribe.)

— Fait). Marmite.

Faire bouillir la timbale, Fournir aux dépenses de la cuisine.

— Art culin. Moule en cuivre ayant la forme d’une casserole : Un moule à charlotte est une timbale. Il Préparation culinaire qui a été cuite, enveloppée d’une croûte de pâte, dans une timbale, et en a conservé la forme : Macaroni en timbale. Timbale de macaroni. Timbale : de viande.

— Jeux, Nom donné à de petites raquettes couvertes de peau, dont on se sert pour jouer au volant. ■

— Encycl. Mus. La timbale est un instrument dont on ignore l’origine. Les uns le font indien, les autres arabe. Mais il est prouvé que la plupart des hommes primitifs en ont connu 1 usage. Les nègres, les Péruviens, les Hottentots, les Japonaisont eu des instruments analogues, et certes ils n’avaient point emprunté cet instrument aux Arabes ou aux Indous. Il y a eu des timbales d’infanterie aussi bien que de cavalerie ; mais alors elles avaient plu3 de rapport avec le tambour de basque.

Les timbales se composent de deux espèces de grands bassins de cuivre rouge ou d’airain, ronds et couverts par-dessus d’une peau de bouc, qu’on fait tenir par le moyen d’un cercle de fer et de plusieurs écrous atta TIMB

chés. Les timbales sont attachées ensemble au moyen d’une courroie passant dans deux anneaux, l’un placé devant le pommeau de la selle et l’autre derrière. Les timbales sont garnies de deux tabliers, soit en satin, soit en drap ou en damas. Ces tabliers portaient dans nos régiments les armoiries du colonel, du prince on du mestre de camp.

On’ bâties timbales avec des baguettes de bois ou de buis, longues de 8 à 9 pouces. Elles ont chacune une petite rosette de la grandeur d’un éeu, et l’extrémité de ces petites rosettes frappe la timbale, ce qui lui fait rendre un son plus agréable que si elle était frappée avec une baguette de tambour.

11 est bien entendu que les timbales dont nous donnons ici la description sont celles que l’on a employées en France ; car tous les peuples ont possédé des timbales de formes variées. Celles des Péruviens étaient en bois et allongées ; celles des* Hottentots étaient en terre et larges ; celles des Japonais sont en forme de uouieille dont le foïid est garni en peau ; on les tient d’une main, on les frappe de l’autre.

Quoi qu’il en soit, les timbales que nous avons employées en Europe sont une imitation des musiques sarrasines. Les sectaires de Mahomet en plaçaient d’énormes sur le dos des éléphants, des chameaux ou des chevaux.

Voici comment on les a introduites en France : Ladislas, roi de Hongrie, ayant envoyé, en 1457, des ambassadeurs en France, nous eûmes le premier spectacle de timbales ; l’usage ne s’en répandit pas, mais on parla longtemps, k la cour et dans le peuple, de ces instruments. ■

Au xvne siècle, l’usage s’en était répandu en Pologne et dans toute l’Allemagne. Déjà les Anglais avaient appris a s’en servir. On voit, à la Tour de Londres, le tambour de Marlborough ; c’est un char portant une paire de timbales. Brantôme nous dit, en parlant de l’entrée de Borgia à Chinon en 14B8, qu’on usait alors, à la suite d’un grand seigneur, de tambours, « comme aujourd’hui font les grunds seigneurs d’Allemagne et-les généraux d’armée, qui usent de leurs timbales quand ils marchent, comme fit le baron d’Orme, par ostentation ; mais inons de Guise les lui cassa. J’ai vu le roi de Navarre, père de notre roi (Henri IV), en user de même, lorsqu’il fut lieutenant de Charles IX, ce qu’il faisait beau voir k la guerre sonnant toujours devant lui. ■

Les timbales n’étaientdonc alors employées que par les grands seigneurs. Les guerres ne Louis XIV servirent à les populariser. Comme on en prenait journellement aux Allemands, les régiments qui s’en emparèrent eurent l’autoris.ition de s’en servir en souvenir de leur victoire ; de là vint l’usage de regarder les timbales comme des insignes qu’il était déshonorant de se laisser enlever dans un’ combat. D’ailleurs, il n’était pas permis aux régiments d’en avoir d’autres que celles qu’ils avaient prises sur l’ennemi..Plus tard, il en fut donné k la cavalerie de la maison du roi ; puis ensuite à toute la grosse cavalerie, excepté aux mousquetaires et aux dragons, qui avaient des tambours.

Les timbales furent supprimées par ordonnance sous le règne de Louis XVI (25 mars 1770), sauf dans les gardes du corps. Mais, loin d’obéir k cette ordonnance, les régiments conservèrent cet instrument de musique.

La Révolution avait autre chose k faire qu’à combattre et à détruire les abus de la musique militaire. Le Consulat et l’Empire trouvèrent donc les timbales dans un grand nombre de corps de cavalerie de ligne et légère. Toute la cavalerie de la garde consufaire, et plus tard de la garde impériale, eut des timbaliers, jeunes garçons vêtus avec* recherche. Les timbaliers étaient flanqués de deux cavaliers qui menaient en laisse la monture. C’était une glande dépense de chevaux, et il fallait, en outre, deux vieux soldats pour faire tbouillir le chaudron, » comme disaient ironiquement les vieux grognards. Dans quelques milices, on emploie des nègres pour servir de timbaliers. Il ne faut pus croire que la partie de timbale puisse être confiée au premier venu. Il est nécessaire d’avoir les premières notions de la musique instrumentale, pour changer l’accord des instruments suivant le ton des morceaux, et

savoir nuancer l’intensité du sou de manière k produire les effets voulus.

Les timbales modernes se composent de deux bassinssphériquesen cuivre, recouvertsd’une peau fortement tendue et fixée par un cercle de fer ; à ce cercle sont adaptés un certain nombre d’écrous à vis, terminés par des clefs en fer ; en tournaut ces clefs soit à droite, soit à gauche, on serre ou l’on desserre la peau, et, par l’effet de cette plus ou moins grande tension, on modifie le s’on de l’instrument. Chaque timbale ne peut donc donner qu’une note à la fois, mais on peut varier cette note selon les besoins de la tonalité, et l’on peut accorder l’instrument de plusieurs manières.

On frappe, ou plutôt on blouse les timbales (c’est l’expression consacrée) avec deux petites baguettes de bois très-léger, que l’exécutant tient dans chaque main. Ces baguettes sont de trois espèces : les baguettes sèches, dont le bout, en forme de bouton, est aussi en bois, et qui servent pour jouer très-fort ; les baguettes de peau, ainsi nommées

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parce que le bout est recouvert d’un petit morceau de peau, et avec lesquelles la force et la rudesse du son se trouvent un peu at-.. ténuèes ; enfin, les baguettes d’épongé, dont le bout est comme enveloppé dans une petite éponge, et par lesquelles on obtient un jeu doux et sourd. Lorsque l’exécutant joue avec ces dernières, on dit des timbales qu’elles sont voilées, parce que le son rendu par elles a lo même caractère que celui du tambour sur lequel un crêpe est étendu. Sans doute on obtenait jadis ces sons étouffés k l’aide d’un voile posé sur l’instrument ; mais le procédé factice employé aujourd’hui produit exactement le même effet.

Nous avons dit que les timbales pouvaient s’accorder k l’aide des clefs qui terminent les écrous et qu’on pouvait ainsi modifier le son rendu par elles. L’une des deux est plus petite que l’autre (c’est toujours celle qui est placée à droite de l’exécutant), et c’est celle, naturellement, qui donne la note la plus &i- guë. L’accord ordinaire des timbales donne la tonique et la dominante ; parfois la dominante est au-dessus de la tonique, mais le plus souvent c’est le contraire qui a lieu. Il arrive aussi que cet accord change, selon les besoins ou le caprice du compositeur. La timbale est d’ailleurs un instrument très-utile, même dans un petit orchestre, en raison de son caractère particulier et de l’aide qu’il vient donnera la basse. De plus, on obtient avec lui des effets d’une nature tout k fait singulière. Quelques compositeurs n’ont même pas dédaigné d employer plus de deux timbales, pour créer et produite de nouveaux effets. Au troisième acte de Robert le Diable, dans la grande scène entre Alice et Bertram, Meyetbeer a placé quatre timbales dans son orchestre, et, ne se bornant plus k un simple accompagnement, il leur a fait entonner, eu solo, la phrase dominante. Berlioz, dans une de ses grandes œuvres, son Te Ùeum, croyonsnous, n’a pas craint d employer jusqu’à huit paires de timbales, }0iées par huit timbaliers. On nésaurait nier que les effets produits ainsi sont étranges, singuliers eî parfois frappants. D’ailleurs, dans un passage dramatique, un roulement de timbales fait h propos peut faire frissonner l’auditeur : Weber dans ses opéras, Beethoven dans ses symphonies ont employé les timbales d’une façon surprenante et ont trouvé en elles de puissants auxiliaires.

On donne aussi le nom de timbale k un jeu d’orgue dont les tuyaux sont en bois, et qui sonne l’unisson du bourdon de seize pieds. En accordant ce jeu des timbales un peu plus haut que ceux des bourdons, on obtient une sorte de tremblement qui ressemble assez au roulement des timbates véritables. C’est là ce qui lui a valu son nom.

— Art culin. La timbale est une pièce importante de.la pâtisserie ; elle demande, pour être bien réussie, autant et même plus de soin que le pâté, avec lequel elle offre une certaine analogie. La pâte se compose de fariue, de beurre, de jaunes d’œufs, de sel, comme la pâte k dresser. Cette pâte est mise dans un moule à timbale. On a soin de beurrer le moule. Nous allons donner quelques détails Sur les principales timbales obtenues par les pâtissiers. Mais disons d’abord, en général, que l’on peut servir les timbales avec les différentes garnitures du pâté chaud et du pâté froid.

Timbale milanaise. «Faites, dit Gouifé, une timbale dans un moule d’entrée uni, que

" vous aurez légèrement beurré et décoré avec de la pâte d’office abaissée très-mince ; foncez avec du feuilletage à gâteau de roik sept tours ; faites pocher du macaroni daiis du grand bouillon ; égouttez-le et assaisonnez-le de sel, poivre, parmesan râpé et pointe de muscade ; garnissez le moule, faites cuire et démoulez. Faites une ouverture sur le dessus et laissez un bord de om,03 ; enlevez k l’intérieur la moitié du macaroni, que vous remplacerez par un ragoût k la milanaise, composé d’escalopes de blanc de volaille, de truffes, de langues k l’ècarlate, de champignons émincés et de crêtes de coq ; garnissez de manière que la garniture excède la croûte de 0">, Q4 ; rangez sur le bord de la timbale douze filets mignons de poule, piqués et glacés ; disposez autour du plat une bordure en pâte k l’anglaise ; placez une grosse crête sur le milieu et servez. » Au lieu du ragoût à la milanaise, on peut mettre des escalopes d’esturgeon, de saumon, etc.

Timbale de chasseur. Après avoir enlevé la moitié du macaroni, on ajoute une escalope de lapereau et un émincé de truffes cuites au vin de Madère ; on sauce avec une espagnole réduite, et ou range sur le bord de la timbale des champignons tournés.

Timbale à la financière. Vous masquez le fond et les bords de la timbale avec des bardes de lard ; vous l’emplissez de graisse de bœuf hachée ; vous la couvrez d’une abaisse que vous soudez avec le bord de la timbale[ ; vous reployez le bord de la soudure sur le couvercle, que vous mouillez et que vous masquez ensuite d’une seconde abaisse du diamètre exact du moule. Dorez légèrement le dessus ; faites un petit trou au milieu ; mettez au four gai. Après une heure et demie de cuisson, retirez la timbale du muule, coupez le couvercle k 3 lignes (lu bord ; ôtez-le, videz la timbale, bouchez-la avec un peu de

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pâte, et au moment de servir garnissez k demi de quenelles de volaille, de gibier ou de poisson, et versez par-dessus un ragoût de crêtes, de rognons de coq, de foies gras, de riz d’agneau, de truffes et de champignons, le tout saucé d’une demi-espagnole ; recouvrez, glacez le dessus et le tour de la timbale. « Cette entrée, dit Carême, ne diffère du pâté chaud que parce que la timbale est moulée et qu’on la sert avec son couvercle, tandis que le pâté chaud se sert presque toujours découvert, pour faire valoir sa riche garniture. •

Timbale à la parisienne. « Beurrez grassement, dit Carême, un moule k timbale avec du beurre d’écrevisses bien rouge, afin de teindre convenablement le macaroni, que vous employez très-long et que vous placez en formant volute. Vous le ressuyez entièrement en lo roulant k mesure sur la serviette ; vous coupez ensuite les petites pointes carrément, pour que chaque partie réunie ne forme plus qu’une seule et même bande. Le moule étant ainsi masqué au fond et autour, vous commencez à couvrir avec soin le macaroni du fond d’un poucffde farce k quenelle*de gibier un peu mollette ; vous masquez ensuite le • tour de la même épaisseur de farce ; vous garnissez ensuite la timbale, à 6 lignes près de sa hauteur, d’une bonne escalope de filets de mauviettes, de perdreaux rouges, de faisans ou de lapereaux de garenne, avec trulFes ou champignons, saucés d’une espagnoli ; parfaite. Ce ragoût doit être mis k froid. Vous le masquez de cette manière : vous dorez légèrement la surface du macaroni, afin que la farce à quenelle puisse s’y fixer ; ensuite, vous formez sur un rond de papier beurré un rond de farce de 4 pouces 1/2 de diamètre et de 0 bonnes lignes d’épaisseur ; puis vous renversez ce papier en plaçant la farce sur le ragoût, et, pour détacher cette farce du papier, vous posez dessus, uné seconde seulement, un couvercle de casserole un peu chaud. Aussitôt que le beurre est fondu, vous enlevez aisément le papier, et, avec la pointe du couteau, vous soudez le bord de la farce, de façon que le ragoût so trouve complètement enveloppé de farce. La timbale terminée, vous la placez dans une casserolée d’eau bouillante. Faites attention que l’eau ne doit pas bouillir pendant la cuisson, qui est de cinq quarts d’heure k peu près. Au moment du service, vous posez le plat d’entrée sur le moule, que vous retournez sens dessus dessous, et vous la servez tout de suite. •

Timbales garnies de grosses pièces. On se sert d’une pâte à dresser très-fine ; on beurre un grand moule à côtes ; on moule soigneusement la pâte après l’avoir abaissée k environ 1 pouce d’épaisseur ; on masque le fond et le tour de bardes de lard très-minces, on étend au fond une couche de farce fine, et l’on garnit soit de perdreaux rouges désossés et garnis de galantine, soit, pour une très-grosse timbale, d’une dinde également en galantine. Ou emplit les intervalles avec de la farce ; on couvre de bon beurre manié ; on met des feuilles de laurier et on recouvre de bardes de lard bien minces, puis d’un couvercle de pâte ; on soude ; ou fait un trou au milieu du couvercle ; on le dore ; ou mot au four gai ; trois ou quatre heures de cuisson sont nécessaires k la timbale, que l’on aura eu soin de couvrir de quelques feuilles de papier ; elle doit être d un beau blond. Après la cuisson, on y verse, par le petit trou du couvercle, deux ou trois verres de consommé de volaille bien réduit et bouillant ; on bouche le trou avec de la pâte ; on laisse refroidir un peu ; on démoule et on tient en lieu froid.

Timbales mignonnettes de nouilles à la"

fmrée de gibier. On a un litre de pâte à nouiles. Blanchissez vos nouilles, égomtez-les, sautez-les dans ie beurre ; mettez-les dans uu plat k sauter beurré. Couvrez les nouilles d’une feuille de papier beurré e.t sur le tout mettez un couvercle ’pesant qui presse les nouilles ; au besoin, placez un poids sur le couvercle. Laissez refroidir les nouilles, coupez-les avec un coupe-pâte de 1 pouce de largeur tout au plus ; passez-les k lceuf, passezles k la mie de paint égalisez-les avec la lame du couteau, coupez le dessus à la profondeur de om,005 pour faire le couvercle ; faites frire. Les timbales doivent être bien fermes et d’une couleur blond cendré ; on enlève le couvercle pour vider avec soin, afin que la croûte n’ait que 0"n,005 d’épaisseur, et on garnit l’intérieur avec de la purée de gibier.

Timbales sucrées. On fonce un moule d’entrée avec une pâte fine abaissée très-mince, et l’on met dans cette timbale Soit du riz au lait d’amandes, soit du riz au lait d’avelines, en y ajoutant des macarons amers en poudre, du sucre, des jaunes d’œufs, le tout bien mélangé ; on peut y ajouter des blancs d’œufs battus, de la crème fouettée. Il faut une heure et demie de cuisson au four. Cet entremets se sert chaud. On fait, d’après des procédés analogues, des timbales de riz au café moka, au raisin de Coriulhe, au cédrat confit, au muscat, aux pistaches, aux marrons, etc. On obtient des timbales de vermicelle, en jetant du vermicelle dans du lait bouillant ; ajoutez sucre, sel, beurre fin ; puis, lorsque le mermicelle est renflé, des macarons pulvérisés, deux œufs entiers et quatre jaunes d’œufs. Remuez, mêlez deux blancs d’œufs fouettés