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pour ce qui excède l’équivalent des charges, et contrat intéressé pour le surplus ; c’est un contrat mixte, en ce qu’il participe de la nature des contrats que ce jurisconsulte (Pothier) appelle intéressés de part et d’autre et des contrats de bienfaisance. Et, ajoutet-il, Pothier donne avec raison cette qualification à tous les contrats par lesquels celle des parties qui confère un bienfait à. l’autre exige d’elle quelque chose au-dessous de la valeur de ce qu’elle lui donne. » Dans tous les contrats synatlagmatiques, la condition résolutoire se trouve sous-entendue pour lo cas où ’une des parties ne satisfera pas a son engagement ; néanmoins le contrat n est point résolu de plein droit. Considérés par rapport aux. choses qu’ils renferment, les actes sont également synallagmatiques ou unilatéraux. SYNALLAXE s. m. (si-nal-la-kse). Ornith. Genre de passereaux, de la famille des grimpereaux, comprenant une quinzaine d’espèces, qui habitent les régions australes do l’Amérique : Les stns. Ila.xes son* fort peu connus sous le rapport de leurs mœurs. (Z. Gerbe.)

— Encycl. Les synallaxes sont caractérisés par un bec grêle, pointu, droit, très-comprimé ; des narines basales, oblongues, couvertes d’une petite membrane voûtée et garnie de plumes a son origine ; des pieds médiocres ; une queue très-longue, étagée, à pennes larges, terminée en pointe. Les espèces assez nombreuses de ce genre habitent les contrées méridionales de l’Amérique du Sud. Elles se font remarquer par l’uniformité et le peu d’éclat de leur plumage. On sait peu de chose sur les mœurs des synallaxes. Ils se tiennent dans les broussailles et les petits bois, où ils paraissent vivre d’insectes. Ils semblent avoir beaucoup de rapports avec les grimpereaux et les sittelles. On remarque particulièrement le synallaxe ardent, dont la couleur dominante est d’un vert olivâtre nuancé do roux foncé, et qui habite le Brésil, et le synallaxe de Tupinier, qui se trouve au Chili.

SYNANCÉE s, f. (sî-nan-sé — du préf. syn, et du gr. agkos, courbure). Ichthyol. Genre de poissons acanthoptérygiens, de la famille des joues-cuirassées, type de la tribu des synanchinées, comprenant six espèces, qui habitent la mer des Indes et l’océan Pacifique : Les synancéks le disputent même aux pélors par leurs formes hideuses. (E. Baudement.)

— Encvel- Les synancées, confondues autrefois avec les scorpènes, s’en distinguent par leur tête non épineuse, les palatins et là vomer dépourvus de dents et leurs nageoires pectorales grandes et développées. Elles les dépassent d’ailleurs par leur forme hideuse et par l’aspect dégoûtant de leur peau. Ci genre ou sous-genre ne comprend qu’un petit nombre d’espèces. La synancée horrible ou sorcière a la tête aussi large que longue, les lèvres garnies d’un grand nombre de petits filaments, deux petits lambeaux au bout du museau, le corps en forme de massue courte et grosse, couvert de grosses veines, dont chacune se termine par un petit bouton ; sa couleur est d’un brun fauve en dessus, plus pâle en dessous. Elle vit dans les mers de l’île Maurice, et les habitants redoutent sa piqûre plus que celle des scorpions et des serpents venimeux.

SYNANCHIE s. f. (si-nan-kî). Ichthyol. Syn.

de SYtfANCÉK.

SYNANCHINÉ, ÉE adj. (si-nan-ki-nérad. synanchie). Ichthyol. Qui ressemble ou qui se rapporte à la synanchie ou synancée.

— s. f. pi. Tribu de poissons, de la famille des joues-cuirassées, ayant pour type le genre synancée ou synanchie.

SYNANC1DIE s. m. (si-nan-si-clî — de synancée, et du gr. eidos, aspect). Ichthyol. Genre de poissons acanthoptérygiens, de la famille des joues-cuirassées, voisin des synancées.

SYNANCIE s. f. (si-nau-sî — du prél. syn, et du gr. agehein, serrer). Pathol. Esquinancie produite par l’inflammation des muscles du pharynx.

SYNANDRE s. m. (si-nan-dre — du préf. Syn, et du gr. anér, mâle). Bot. Genre de plantes, de lu famille des labiées, tribu des stachidées, dont l’espèce type croît dans l’Amérique du Nord. Il Syn. d’ApHÉLANDRE, genre d’acauthacées.

SYNANTHÉ, ÉE adj. (si-nan-té — du préf. syn, et du gr. aulhos, fleur). Bot. Se dit des plantes dont les fleurs et les feuilles paraissent en même temps. Il On dit aussi synanthe.

SYNANTHÉDON S. m. (si-nan-té-dondu préf. sy», et du gr. anthédân, abeille). Entom. Genre non adopté d’insectes lépidoptères crépusculaires, formé aux dépens des sèsies.

SYNANTHÉRÉ, ÉE adj. (si-nan-té-rédu préf. syn, et de anthère). Bot. Se dit des étamines qui sont soudées par leurs anthères, et, par extension, des plantes qui les portent.

— s. f. pi. Famille de plantes, caractérisée surtout par des étamines soudées en un seul corps par leurs anthères, et plus connue sous le nom de composées : La famille des synaN- rHÉRÉBS est la plus nombreuse de toutes. (Th. de Berneaud.) Les synanthérées forment eu-

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viron la dixième partie des plantes vnsculaires et sont répandues sur tout le globe. (F. Hœfer.)

SYNANTHÉRIE s. f. (si-nan-té-rî — du préf. syn, et de anthère). Bot. État des étamines qui sont soudées par leurs anthères. Il Classe de végétaux, comprenant ceux qui ont les étamines soudées par leurs anthères. Syn. de syngénésib.

SYNANTHÉRINE s. f. (si-nan-té-ri-nedu préf. syn, et du gr. anthéros, fleuri). ïnfus. Genre d’infusoires systolides ou rotateurs, formé aux dépens des vorticelles.

SYNANTHÉRIQUE adj. (si-nan-té-ri-kerad. synanthérie). Bot. Qui a les anthères réunies. Il Etamines synanthériques, Celles dont les anthères sont soudées l’une à l’autre par les côtés en un tube que traverse le style.

SYNANTHÉROGRAPHE s. m. {si-nan-téro-gra-fe — rad. synanthérographie). Celui qui s’occupe de synanthérographie, qui décrit les synanthérées : Ce savant synambéRographe n’attribuait à ce genre qu’une seule espèce, habitant, dit-on, les Indes orientales. (H. Castille.)

SYNANTHÉROGRAPHIE s. f. (si-nan-téro-gra-ft — de synanthérée, et du gr. graphà, j’écris). Description des plantes de la famille des synanthérées.

SYNANTHÉROGRAPHIQOE adj. (si-nanté-ro-gra-fi-ke — rad. synanthérographie). Qui appartient à la synanthérographie.

SYNANTHIE s. f. (si-nan-tl — du préf. syn, et du gr. anthos, fleur). Bot. Soudure accidentelle, anomale d’une fleur avec d’autres fleurs ou des parties voisines.

SYNANTHROSE s. f. fsi-nan-tro-ze). Chim. Matière sucrée, isomérique avec le sucre de « canne, que l’on rencontre dans les tubercules de plusieurs plantes de la famille des composées, particulièrement lorsqu’ils sont mûrs.

— Encycl. La synanthrose est une variété de sucre qui accompagne toujours i’inuline dans les tuoercules des synanthérées ou composées. On la rencontre dans toutes les périodes de la végétation ; mais elle est surtout abondante quand les bulbes sont arrivées à maturité. Le dahlia variabilis est la plante qui fournit ce corps avec la plus grande abondance et dans l’état le plus pur ; mais on peut utiliser a sa préparation Vhelianthus tuberosus, qui est aussi très-avantageux.

Pour obtenir la synanthrose, on traite le jus fraîchement exprimé par l’acétate de plomb ; on enlève l’excès de plomb par l’acide sulfbydrique, on neutralise la liqueur par le carbonate de magnésium, après l’avoir filtrée, et l’on évapore jusqu’à consistance d’extrait. On épuise ensuite le résidu par l’alcool, en continuant l’opération aussi longtemps que la solution alcoolique possède le pouvoir rotatoire. On évapore ensuite la liqueur alcoolique et l’on traite de nouveau le résidu par de petites quantités d’alcool (qui ne doit pas être absolu). La liqueur ainsi obtenue est décolorée par le noir animal et versée ensuite en filet mince dans un mélange d’alcool absolu et d’éther. Le précipité blanc, amorphe, volumineux, est recueilli sur un filtre, lavé avec un mélange d’alcool et d’éther et finalement desséché dans le vide.

La synanthrose Ci*H2SOH, isomère du sucre de canne, est déliquescente, facilement soluble dans 1 eau et dans l’alcool étendu, insoluble dans l’éther ; elle ne réduit pas les solutions alcalines cuivriques ou ne les réduit qu’après avoir été altérée par l’ébullition. Les acides étendus la transforment, comme cela a lieu pour le sucre de canne, en un mélange de dextrose et de lévulose et intervertissent, par suite, son pouvoir rotatoire. Le pouvoir rotatoire de la synanthrose intervertie est a= —54°,09. Ce pouvoir rotatoire n’est point influencé par la température. Le goût de la synaathvose est faible, mais n’est pas doux ; après l’inversion, cette saveur devient douce. Ce sucre n’est pas directement fermentescible ; la levure de bière n’agit sur lui que lorsqu’il a été dédoublé en dextrose et en lévulose. Entre 140° et 145°, la synanthrose brunit, dégage du gaz et donne du caramel, de la glucose et de la lévulosane probablement inactive optiquement. Les alcalis caustiques ne la brunissent pas à froid. L’acide sulfurique concentré la colore moins fortement qu’il ne colore le sucre de canne. L’azotate d’argent y fait naître à froid un précipité blanc qui se réduit par la chaleur et même simplement lorsqu’on le dessèche. Les sels de cuivre et le chlorure mercurique ne la précipitent pas ; l’azotate mercurique y détermine la formation d’un précipité blanc volumineux qui ne se dissout pas. L’azotate mercureux et la solution de Millon se réduisent au contraire instantanément, même, à froid, sous son influence. Les acétates neutre et basique de plomb ne la précipitent pas ; les eaux de chaux et de baryte ne la précipitent qu’en présence de l’alcool. La synanthrose ne se combine point avec le chtorure de sodium ni avec les autres sels neutres ; le chlore et les hypochlorites la décomposent ; à la distillation sèche, elle donne de l’oxyde de carbone, de l’anhydride carbonique, du

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gaz des marais, de l’acide acétique et de 1 acétone. Elle forme un hydrate Cl8Hs*0>t + H«0

dont l’eau de cristallisation ne peut pas être éliminée an bain-inarie sans que la synanthrose elle-même s’altère ; elle paraît former un composé semblable avec l’alcool. Le composé barytique C^H^OUBa est facilement décomposé par l’anhydride carbonique ; il est très-peu soluble dans l’eau, insoluble dans l’alcool et facilement soluble dans les acides étendus. Le composé plombique CHHisonpb est plus stable que le composé barytique et se dissout avec facilité dans l’acide acétique et dans les solutions d’acétate de plomb.

La synanthrose empêche la précipitation des oxydes de cuivre, de fer et de chrome. L’oxyde ferrique récemment précipité à froid se dissout dans une solution de synanthrose, •et, par l’évaporation, il se réduit k l’état d’oxyde magnétique en même temps que de la glucose prend naissance. Sous l’influence de l’acide chromique ou du bioxyde de plomb, la synanthrose donne de l’acide formique. Avec l’acide azotique étendu et chaud, elle donne de l’acide saccharique et de l’acide oxalique.

Traitée par un mélange d’acide sulfurique et d’acide azotique concentré, fait dans la proportion de S à 2 1/2 parties du premier pour 1 partie du second, la synanthrose se convertit en un composé nitré explosible, soluble dans l’alcool, moins soluble dans l’eau que la synanthrose pure. Les acides acétique, butyrique et tartrique produisent à lono les mêmes composés qu’avec la glucose. Par l’action prolongée de l’acide chlorhydrique et de l’acide sulfurique, il se forme de L’acide glucique et finalement des composés mimiques.

SYNAPHE s. f. (si-na-fe — gr. sunaphê ; de suu, avec, et de aptâ, je joins). Mus. anc. Résonnance de diatessaron ou quarte qui se fait entre les cordes homologues de deux tétracordes conjoints.

— s. m. Entom. Genre d’insectes lépidoptères nocturnes, de la tribu des pyralides,

— s. f. Genre d’insectes diptères némocères, de la famille des tipulaires, dont l’espèce type habite l’Allemagne.

SYNAPHÉE s. m. (si-na-fé — du gr. suiia' pheia, adhérence). Bot. Genre d’arbustes, de la famillo des protéacées, tribu des conosperuiées, comprenant plusieurs espèces, qui croissent en Australie.

SYNAPSION s. m. (si-na-psi-on). Bot. Genre de plantes cryptogames, de la famille des mousses.

SYNAPTASE s. f. (si-na-pta-ze — du gr. sunapto, je réunis). Chim. P’erment que lVn trouve dans les amandes, et dont l’action sur’ l’amygdaline produit l’essence d’amandes amères.

— Encycl. La synaptase est une substance dont nous devons la découverte k MM. Robiquet et Boutron-Charlard, qui la firent connaître pour la première fois en 1830. Ces chimistes, dans une étude sur la formation de l’essence d’amandes amères, découvrirent que cette dernière ne préexistait pas dans Ies, amandes, mais que sa production était due à 1 action d’une substance particulière, — d’un ferment dont la nature n’est encore qu’imparfaitement connue, sur l’amygdaline. Ils donnèrent à ce corps le nom de synaptase ou d’étuuisine. Ce ferment se rencontre aussi bien dans les amandes douces que dans les amandes amères, bien qu’il n’y ait que ces dernières qui produisent l’essence de ce nom. Ce fait s’explique par l’absence d’amygdulina dans les amandes douces ; aussi, lorsque l’on vient h frotter le blanc d’une amande douce avec de l’amygdaline, on sent se dégager une forte odeur prussique. Le phénomène qui’se passe dans cette transformation d’amygdafine en hydrure de benzoyle, ou essence d’amandes amères, n’est point connu ; on peut cependant s’en rendre compte en examinant l’équation suivante :

CW1127AzO« ! -f 4HC

Amygdaline. Eau.

= CtWOS + CUzH + (C12111201Î)*

Hydrure Acide Glucose.

de benzoyle. cyanhydrique.

L’albumine produit aussi cette réaction, mais avec une extrême lenteur.

La synaptase est une substance blanche ou d’un blanc jaunâtre ; elle est amorphe et a, comme aspect extérieur, celui de la gomme ; elle est soluble dans l’eau et se coagule lorsque l’on porte sa solution à une, température de + 60°. Lorsque l’on fait bouillir une dissolution de synaptase, on voit se former uu précipité blanc et grenu qui, par le refroidissement, se dissout tout entier dans la liqueur surnageante. La partie coagulée renferme que quantité considérable de substances minérales constituées par des phosphates magnésiens ou par des phosphates calcaires ; on y trouve jusqu’à 59,11 pour 100 de ces sels, rfi on filtre la liqueur bouillante, on ne trouve dans celle-ci que les produits de la décomposition de la synaptase ; k proprement parler, l’émulsine ne se coagulerait dotu ; pas par la chaleur, mais serait complètement décomposée. Nous devons ces expériences à M. Bull.

La synaptase possède une odeur assez faible, plutôt désagréable qu’agréable. Sa saveur est nulle. Elle présente quelques ana SYNA 1323

logies avec l’albumine ; ainsi elle serait, suivant certains auteurs, précipitée de ses dissolutions par l’alcool ; mais ce qui pourrait servir a la distinguer de cette substance, c’est la propriété dont elle jouit de se redissoudre dans l’eau après sa précipitation par l’alcool. Suivant quelques chimistes, ce n est pas à cette substance qu’appartiendrait lu propriété d’être précipitée par l’alcool, mais bien aux phosphates qu’elle contient en asseg grande quantité, comme nous l’avons dit précédemment. Dans la préparation de la synaptase, on ne peut arriver à la débarrasser de ces sels qui y sont dissous, grâce à l’état acide de cette substance. En effet, cette dernière rougit presque toujours le papier bleu de tournesol.

La synaptase est égale mêment précipitée de ses dissolutions par le tannin, les eaux de chaux, de baryte, de strontiane- Les acides na la précipitent vpoint. L’acide chlorhydrique, en agissant sur la synaptase, forme une dissolution transparente. Ces dernières propriétés la distinguent aussi de l’albumine. La dissolution d’iode colore la solution de synaptase en rose très-foncé, sans cependant produire de précipité.

L’acétate de plomb précipite entièrement la synaptase de ses dissolutions. Eu effet, si l’on vient à filtrer les liqueurs, le liquide qui traverse le filtre n’opère plus la transformation d’amygdaline en essence d’amandes amères ; tandis que la production d’hydrure de benzoyle a parfaitement lieu quand on met en contact l’amygdaline et le précipité plombique. Cette dernière remarque est fort importante, car certains auteurs prétendent que la synaptase n est point précipitée par l’acétate de plomb et, dans la préparation de cette substance, conseillent de précipiter les matières gommeuses des amandes par ce même réactif, l’acétate de plomb.

Si on laisse en repos une dissolution claire d’émulsine, elle se trouble en fort peu de temps et laisse dégager une odeur fétide ; il se précipite une matière blanche floconneuse. La synaptase coagulée par l’alcool cesse d’agir sur l’amygdaline. Le même phénomène se produit quand, dans ses dissolutions, elle a été coagulée ; mais chauffée à l’état sec, à -f- 100°, elle conserve encore cette propriété. Dans les produite de la décomposition de la synaptase, on a rencontré de l’acide lactique.

En 1833, MM. Robiquet et Boutron-Charlard ont fait l’analyse de la synaptase. Le résultat de leurs recherches les a conduits à établir comme suit la formule de ce corps :

C20HîSAz*O3*.

MM. Thomson, Richardson et, d’autre part, M. Bull ont fait également t’analyse de cette substance. Voici les résultats de ces diverses analyses avec les chiffres extrêmes qu’elles ont données dans les expériences multiples fuites par les chimistes que nous venons de citer :

Thomson et Richardson.

Carbone 48,78 48,40

Hydrogène... 7,79 7,68

Azote 15,81 1S, G4

Soufre ’ ' '

Oxygène 24,62 25,28

100,00 100,00

Bull.

Carbone 43,59 43,74

Hydrogène 6,96 7,33

Azote 11,64 U.40

Soufre 1,25 j, . „

Oxygène 36,56 (

100,00 100,00

Comme on le voit, MM. Thomson et Richardson n’ont point trouvé de soufre, tandis que M. Bull, dans les résultats de son analyse, en note une certaine quantité. Ce dernier chimiste a toujours obtenu des cendres par la calcination de la synaptase ; les proportions de matières minérales ont varié da 22 à 35,8 pour 100. Dans les différentes an alyses, on n’en a point tenu compte,

MM. Thomson et Richardson ont obtenu de la synaptase un acide particulier, auquel ils ont donné le nom d’acide émulsique. Ils l’obtiennent en faisant bouillir la synaptase avec de la baryte caustique ; pendant la réaction, il se dégage de 1 ammoniaque, ce qui arrive toutes les fois que l’on, traite la synaptase par un alcalin.

Un fait remarquable est le suivant : le suc gastrique modifie la synaptase et l’empêcha d’agir sur l’amygdaline. Nous devons la connaissance de ce fait à M. Bernard, qui a fait l’expérience de la manière suivante : il prend deux jeunes chiens à jeun, fait la section des nerfs pneumo-gastriques à l’un d’eux, administre k ces.deux animaux une quantité égale de synaptase ; une demi-heure après l’ingestion de ce ferment, il leur fait avaler une égale quantité d’amygdaline. Il remarque le fait suivant : l’animal chez lequel il avait fait la section des pneumo-gastriques a tous les symptômes de l’empoisonnement par l’acide prussique et meurt au bout de peu de temps, tandis que l’autre ne se ressent de rien, n’éprouve rien des accidents indiqués. Pour obtenir la synaptase, on se procure un tourteau d’amandes douces parfaitement privées de leur huile grasse, on le délaye dans