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pop. tôt., 4,367 hab. Fabrication de mousselines, calicots, cotonnades ; tanneries. L’église paroissiale est la chapelle d’un ancien prieuré de bénédictins.

SYMPHORIEN-D’OZON (SAINT), bourg de France (Isère), ch.-l. de cant., arrond. et à 13 kilom. N. de Vienne, sur l’Ozon ; pop. aggl., Î01 hab. — pop. tôt., 1,809 hab. Moulinage de soie ; fabrication de couvertures, fil de fer et pointes de Paris ; filature de coton, impression sûr étoffes.

SVMPHORIEN (saint), martyr, mort à Autun en 179, sous le règne de Marc-Aurèle. Sou père, Faustus, était un riche bourgeois d’Autun, qui reçut chez lui Bénigne et Andoche, venus pour évangéliser le pays. Symphorien fut Pactisé par eux et devint un des plus ardents néophytes de sa ville natale. Un jour que l’on célébrait avec pompe la fête de Cybèle et que l’on portait solennellement sa statue, Symphorien refusa d’adorer la déesse, fut arrêté et conduit devant Heruclius, gouverneur du pays. Celui-ci l’interrogea, lui lut l’ordonnance impériale qui ordonnait d’arrêter ceux qui refusaient de sacrifier aux dieux, et, sur le refus de Symphorien, il l’envoya en prison et le fit battre de verges. Quelques jours après, Heraclius fit venir de nouveau Symphorien devant lui, lui promit des honneurs s’il renonçait au chrisiiaiiisnie, le menaça de mort s’il refusait de l’encens k Cybèle ; mais il le trouva inébranlable. Symphorien tourna en dérision les dieux païens et excita à tel point la fureur d’Heraclius, que celui-ci prononça contre lui une sentence de mort. Comme on le conduisait hors de la ville pour être exécuté, sa mère, du haut du rempart, l’encouragea a mourir : t Armez votre courage, lui dit-elle ; ne craignez pas une mort qui mène certainement k la vie éternelle. » Exalté par ce hmgage, Symphorien subitle dernier supplice sans faiblir. L’Église l’honore le 22 août.

Symphorien (LE MARTYRE DE SAINT), tableau de M. Ingres, à Montauban. S’autorlsantde l’exemple de Raphaël, dont Y Incendie du Bourg-Vieux semble indiquer une certaine préoccupation de Michel-Ange, M. Ingres, las de s’entendre reprocher l’immobilité de sa peinture, a voulu, selon l’expression de M. About, se livrer à une débauche de mouvement. M. Ingres s’est proposé, sans douta, de montrer qu’il est capable, lorsqu’il le veut, de ces exagérations auatoniiques qui amènent les muscles à la peau et font de l’homme vivant un véritable ëcorché, et, au dire de Th. Gautier, depuis le Jugement dernier de la chapelle Sixtine, on n’a rien vu de si savant, de si fort et de si robuste : c’est le nec plus ultra du style et de l’art. Cependant ce tableau a été l’objet de nombreuses critiques. « La pose du saint, dit M. About, est trop théâtrale, mais elle est bien savamment étudiée. Les accessoires dont la toile est encombrée donnent à ce martyre l’apparence d’un déménagement ; mais les accessoires sont exécutés aussi soigneusement que tes personnages. Les figures, et surtout les figures de femmes, sont faites sans modèle vivant, de convention, ou, si l’on veut, de mémoire. Toutes les bouches se ressemblent ; mais il est impossible d’égaler la variété des attitudes et des expressions, et toutes ces tigures, convenues ou non, sont belles. Les muscles des hommes sont exagérés au point de scandaliser les anatomistes ; mais M. Ingres sait assez bien dessiner pour violer, lorsqu’il lui plaît, les lois du dessin. » Cependant, il ne faut pas croire qu’il n’y ait dans le Saint Symphorien que des contractions de muscles et des difficultés de dessin vaincues. • La figure du martyr, dit Th. Gautier, est une des plus sublimes que la peinture ait axées sur la toile, et, au milieu de ce déploiement de force physique, parmi ces torses monstrueux, ces membres pleins de nodosités, la force morale resplendit svelte et pure en son éclat immatériel ; le jeune suint aux bras de femme, k la figure imberbe et pâle, l’emporte de tout l’ascendant de l’âme sur ce préteur, sur ces licteurs, sur ces viotimaires, sur ces bourreaux à physionomies brutales, k tournures d’Hercule, basanés par le grand air et l’action. Voilà pourquoi ils tendent leurs nerfs, crispent leur grand trochanter et font renfler leur biceps ; ils se sentent vaincus, et aussi le préteur risque un effroyable raccourci, impossible à tout autre qu’à M. Ingres, pour ordonner du doigt tju’on emmène ce faible adolescent, qui les écrase tous. » M. About continue k critiquer ainsi le dessin de ce tableau. • Le gros licteur qui se tient au milieu du tableau a l’épaule tlroilts en marmelade ; on dirait qu’il a reçu un coup de massue qui lui a brisé la clavicule. Les muscles tirent chacun de leur côté, et il semble que cet énorme réseau va se séparer avec éclat. La femme qui serre son enfant dans ses bras écrase son enfant, sou bras et sa figure. Il est impossible de rattacher ces membres à ses épaules et de trouver la moindre place pour le corps de l’enfant. M. Ingres ne l’ignorait pas, et ce n’est pas sans intention qu’il a méprisé les règles du dessin. Une faute d’orthographe ne gâte pas un beau style. > La couleur de ce tableau a aussi été critiquée, peut-être par habitude, car il est un de ceux ou l’artiste a déployé le plus grand luxe de coloris et où cette partie est le plus magistralement traitée. En résumé, bien que le Saint Symphorien soit, pour ainsi dire,

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l’imitation d’une imitation, on est obligé d’y reconnaître des. beautés indiscutables et de premier ordre.

L’apparition du Saint Symphorien au Salon de 1834 est un événement capital dans l’histoire de l’école française. On était alors à l’époque des grandes luttes entre classiques et romantiques. Irritée par les succès qu’obtenaient auprès du public les œuvres fougueuses et passionnées d’Eugène Delacroix, l’Académie fut fière de pouvoir leur opposer une page aussi considérable que celle dans laquelle Ingres s’était efforcé de rappeler le grand style italien. Ce tableau, malgré ses mérites, ne pouvait, du reste, trouver grâce auprès des partisans du romantisme ; ils trouvèrent à y reprendre le défaut d’air, d’espace, la choquante disposition des lignes de perspective aérienne, un coloris sans chaleur, une étude outrée des muscles et des artères, etc. Gustave Planche formula ainsi son jugement : ■ Ce qui s’est passé dans la peinture depuis sept ans a dû nécessairement éveiller, dans la pensée de M. Ingres, de nouvelles ambitions et une soif plus ardente de la popularité, qui jusqu’ici lui a manqué. Sans renoncer au projet qu’il poursuit depuis vingt ans, à son projet de rénovation raphaélesque, il a été naturellement amené k rechercher, sans sortir du cercle habituel de ses études, les qualités qui pouvaient surprendre et dominer l’attention ; c’est ainsi que je m’explique l’accent singulier qu’il a donné à son dessin. La couleur générale du tableau est terne, mate et peu séduisante ; aussi les portions bleues et rouges qui s’y trouvent sont-elles, au premier aspect, criardes et dures. Non-seulement nous pensons qu’il y a, parmi les maîtres espagnols et flamands, plus d’un coloriste supérieur à Raphaël, et c’est pourquoi nous ne conseillerons a personne d’étudier Raphaël avec le dessein de reproduire sa couleur, mais encore nous croyons que M. Ingres est loin cette fois d’avoir atteint l’harmonie générale, qui ne manque jamais au peintre des Loges. Ce qu’il faut étudier dans ce maître célèbre, ce qui doit faire l’éternelle admiration de la postérité la plus reculée, ce qui doit exciter sans relâche l’émulation et la verve des jeunes artistes, c’est la beauté linéaire, c’est la divinité des contour». Or, ces mérites élevés se retrouvent-ils dans le Martyre de saint Symphorien ? Si l’on excepte l’auteur principal et un enfant placé à gauche, mais qui rappelle trop distinctement plusieurs figures du maître, n’y a-t-il pas, dans le dessin de la plupart des personnages, une exagération, une vigueur emphatique, qui tiennent quelque peu de M.chel-Ange et du Domiuiquin ? Le licteur, vu de dos, est d’une musculature beaucoup trop détaillée... » G. Planche veut bien reconnaître, après cela, qu’il y a dans ce tableau plusieurs figures remarquables, notamment le martyr lui-même, dont le visage respire un divin enthousiasme et dont la draperie est savamment disposée.

Ingres avait si bien senti lui-même les défauts de sa composition qu’il l’a reprise et modifiée dans un superbe dessin quia atteint le prix de 9,100 francs à la vente de la galerie Pereire en 1872.

Le M urtyre de saint Symphorien a été gravé au burin par Alphonse François, pour la chalcographie du Louvre ; au trait par Réveil, et sur bois dans la Gazette des beauxarts (V, p. 325). Plusieurs études peintes pour ce tableau ont figuré à l’exposition posthume des œuvres d’Ingres en 1867.

Sympliorien (ÉGLISE Saiul"). Cette église était située dans la Cité, à Paris, Sur une parlie de l’emplacement qu’occupa plus tard une immense maison de nouveautés. Elle avait pour origine une chapelle dédiée d’abord à sainte Catherine et consacrée à saint Symphorien, vers l’an 1206, par Eudes de Sully, évêque de Paris. Malgré son exiguïté, elle fut érigée en paroisse en 1618, et les quatre chapelains qui la desservaient reçurent le titre de chanoines. Quatre-vingts ans plus tard, cette paroisse fut supprimée ; en 1704, l’édifice fut cédé à la communauté des peintres, sculpteurs et graveurs, qui le restaurèrent et le dédièrent a saint- Luc, leur patron. Cette église, vendue en 1792, était conservée presque intuete dans les dépendances de la maison de nouveautés de la Belle Jadinière ; malgré les réclamations de quelques archéologues, elle n’a pas trouvé grâce devant la pioche des démolisseurs, lors de la construction du nouvel Hôtel-Dieu.

SYMPHORINE s. f. (sain-fo-ri-ne — du gr. sumphoru, groupe). Bot. Genre d’arbrisseaux, de la famille des cuprifoliacées, formé aux dépens des chèvrefeuilles, et comprenant plusieurs espèces, qui croissent dans l’Amérique du Nord : La symphoRiNï d fruit blanc est très-curieuse par ses grappes serrées de fruits d’un beau blanc, qui persistent longtemps. (P. Duchartre.) La symphorink du Mexique a de longues feuilles, des fleurs rosées et des fruits blancs lavés de rose. (A. Dupuis.)

— Encycl. Les symphorines sont des arbrisseaux dressés, toutïus, rameux, k feuilles opposées, entières ; les fleurs, petites, b.anches ou rosées, solitaires ou groupées en petit nombre, présentent un calice largement tubuleux, k quatre ou cinq dents persistantes ; une corolle en entonnoir, à quatre ou cinq lobes presque égaux, obtus ; quatre ou I

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cinq étamines incluses ; un ovaire infère, à deux loges uniovulées, accompagnées de deux autres Toges pluriovulées, mais stériles ; le fruit est une baie charnue. Les espèces de ce genre croissent dans le nord de l’Amérique, et la plupart sont cultivées dans nos jardins. Ce sont des arbrisseaux généralement rustiques, qui aiment une exposition découverte et un sol léger et chaud. On les multiplie aisément de graines, de rejetons, de boutures et de marcottes ; leur culture est, du reste, la même que celle des chèvrefeuilles. Ils produisent de l’effet par leurs fleurs, et surtout par leurs fruits, qui se montrent en hiver.

La symphorine commune ou à petites fleurs dépasse k peine la hauteur de 1 mètre ; elle a un port élégant, des rameaux inclinés, un feuillage d’un vert pâle, des fleurs blanches en petits capitules axillaires et des fruits rouges ; cette espèce est très-rustique, s’accommode de toutes les expositions et de tous les terrains et produit beaucoup de rejetons, qui servent k la multiplier ; ses racines sont employées, surtout en Amérique, comme astringentes et fébrifuges. La symphorine à grappes est uir peu plus grande que la précédente ; elle se reconnaît surtout à ses fleurs pourprées, en grappes, et k ses fruits d’un beau blanc, qui égalent la grosseur cFune merise ; elle fleurit deux fois dans l’année, au printemps et à l’automne ; ses fruits, qui mûrissent bien sous le climat de Paris, sont douceâtres et assez bons k manger. La symphorine mexicaine a des fruits rouges ; elle est inoins rustique, et demande un abri dans les hivers rudes.

SYMPHOROSE (sainte), martyre chrétienne, mise k mort sous le règne de l’empereur Adrien. Voici, d’après les Acta sanctorum, la légende de cette sainte, honorée par l’Église le 1Sjuillet. Gétule, son mari, tribun du peuple, noble, riche, ayant confessé la foi du Christ, fut arrêté dans sa demeure de Tivoli, condamné k mort et exécuté. Sj’mphorose, pour éviter le même sort, se cacha avec ses sept enfants dans une citerne, qu’on voyait encore au temps de Baronius. À cette époque, Adrien, ayant fait bâtir un temple, voulut le dédier avec les cérémonies ordinaires. Mais les sacrificateurs lui répondirent que cela était impossible, qu’ils’étaient tourmentés par les prières que la veuve Symphorose et ses sept enfants offraient tous lès jours k leur Dieu ; qu’ils ne pouvaient assurer de longs jours à l’empereur que si cette femme et ses enfants venaient sacrifier. Cette fable a paru bonne aux historiens ecclésiastiques, car ils s’ensontservis une seconde fois pour expliquer la persécution de Dioclétien. Adrien lit donc arrêier Symphorose et ses sept enfants : Cressent, Julien, Nèmèse, Primitif, Justin, Slactée et Eugène. Il essaya d’abord, par de douces persuasions, de les porter à sacrifier. Mais la veuve de Gétule resta inébranlable. «Vous n’avez que deux choses k choisir, lui dit l’empereur Adrien, ou de sacrifier k mes dieux, ou de finir votre vie par les plus rigoureux supplices. —Vous croyez m’ébranler, repartit Symphorose, et m’épouvanter par vos menaces ; mais sachez que je ne souhaite rien tant que de reposer avec mon mari, que vous avez fait mourir pour le nom de Jésus-Christ.«Alors l’empereur Adrien-ordonna qu’elle serait menée au temple d’Hercule ; que lk elle serait souffletée et puis pendue pur les cheveux. Mais comme ni les menaces ni les supplices ne vinrent k bout de son courage, il commanda qu’on lui attachât une grosse pierre au cou et qu’on la jetât dans la rivière du Téveron qui passe à Tivoli.

Le lendemain, Adrien, ayant fait venir devant lui les fils de sainte Symphorose, essaya aussi de leur persuader de sacrifier aux idoles. Sur leur refus, il fit planter sept poteaux autour du temple d’Hercule ; ils y furent attachés et écartelés. Les corps de ces sept frères furent jetés dans une grande fosse, que les chrétiens appelèrent la fosse des Biothanates, c’est-k-dire de ceux qui ont fini leur vie par une mort violente. Baronius dit qu’on éleva plus tard en ce lieu, sur le chemin de Tivoli, une église fort célèbre sous l’invocation de sainte Symphorose. On en voit encore quelques vestiges, dit Tillemout, k 9 milles de Rome, et le peuple appelle ce lieu les SeptFrères.

SYMPHYANDRE s. m. (sain-û-an-dre — du gr. sumphuës, soudé ; anér, mâle). Bot. Genre de plantes, de la famille des campanulacées, formé aux dépens des campanules, et comprenant six espèces, qui croissent en Crète ou sur le Caucase : Le symphyandre à fleurs pendantes convient à l’ornementation des plates-bandes. (Vilmorin.)

SYMPHYNOTE s. f. (sain-fi-no-te — du gr. sumphuës, soudé ; notos, dos). Moll. Genre de mollusques acéphales, k coquille bivalve, formé aux dépens des mulet les.

SYMPHYODON s. m. (sain-fi-o-don — du gr. sumphuës, soudé ; odous, dent). Bot. Genre de inousues, de la tribu des hypnées, dont l’espèce type croît sur les arbres, dans les montagnes Bleues.

SYMPHYOGYNE s. t. (sain-fi-o-ji-ne — du gr. sumphuës, soudé ; gunê, femelle). Bot. Genre d hépatiques, de la tribu des jongermaiiniées, groupe des foliacées, comprenant environ vingt-cinq espèces, toutes exotiques.

SYMPHYOLOME s. m. (sain-fi-o-lo-me SYMP

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du gr. sumphuës, soudé ; tàma, bordure, frange). Bot. Genre de plantes, de la famille des ombeilifères, tribu des peucédanées, dont l’espèce type croit sur le Caucase.

SYMPHYOMÈHE s. m. (sain-fi-o-mè-redu gr. sumphuës, soudé ; meros, partie). Bot. Genre de plantes, de la famille des composées, tribu des sénécionées, dont l’espèce type croit dans la Tasmanie.

SYMPHYOMYRTE s. m. (sain-fi-o-mir-tedu gr. sumphuës, soudé, et de myrte). Bot. Genre d’arbustes, de la famille des myrtacées, tribu des leptospermées, voisin des eucalyptes, et dont lespèce type croît en Australie.

SYMPHYONÈME s. m. (sain-fi-o-nè-medugr. sumphuës, soudé ; nêma, filament). Bot. Genre de plantes, de la famille des protéacées, tribu des persooniées, comprenant un petit nombre d’espèces, qui croissent en Australie.

SYMPHYOSIPHON s. m, (sain-fi-o-si-fon

— du gr. sumphuës, soudé ; siphon, tube). Bot. Genre d’algues, de la tribu des scytonémées, comprenant plusieurs espèups filamenteuses et brunâtres, qui croissent sur la terre humide ou dans les eaux thermales.

SYMPHYOSTÉMONE adj. (sain-fi-o-stémo-ne— du gr. sumphuës, soudé ; stémôn, étamine). Bot. Dont les étamines sont soudées ensemble par les filets.

SYMPHYOTHRIX s. m. (sain-fi-o-trikssdu gr. sumphuës, soudé ; thrix, poil). Bot. Genre d’algues filamenteuses, de la tribu des leptotrichées, comprenant deux espèces, qui croissent l’une sur les rochers, l’autre dans les eaux thermales.

SYMPHYSANDRIE s. f. (sain-fi-zan-drtde symphyse, et du gr. ûner, mâle). Bot. Classe du système de Linné, comprenant les plantes dont les étamines sont soudées par les anthères et par les filets.

SYMPHYSANDRIQUEadj.(sain-fl-zan-drike

— rad. symphysandre). Bot. Qui appartient, qui a rapport à la symphysandre : Fleurssymphysandriques. Etamines symphy-

SANDRIQUES.

SYMPHYSE s. f. (sain-li-ze — du préf. *y ’<, et du gr. pAuw’s, structure). Anat. Liaison, connexion de deux os ensemble, et particulièrement Articulation fixe, immobile : Symphysb pubienne.

SYMPHYSÉOTOMIE s. f. (sain-fi-zé-o-toml

— de symphyse, et du gr. tome, section), Chir. Section du fibro-cartilage qui unit les deux os pubis.

— Encycl. Ce fut Sigau.lt qui, encore étudiant en médecine, proposa cette opération en 1768 et qui l’exécuta le premier en 1777. Elle consiste k élargir l’ouverture de la vulve au moyen d’une incision longitudinale des cartilages du bassin pratiquée au-dessus de la symphyse et se prolongeant jusque sur le clitoris, dans certains cas où l’extraction du fœtus est rendue impossible, chez la femme en couche, par suite de déformation ou d’étroitesse du bassin, et aussi dans ceux d’impossibilité de pratiquer l’opération césarienne. La symphyséotomie donne surtout des résultats avantageux lorsque les diamètres transverses de l’excavation pelvienne ou dii détroit inférieur sont rétrécis. Les cas où elle serait surtout praticable sont ceux où 10 ou 15 millimètres ajoutés aux diamètres rétrécis suffiraient pour permettre l’accouchement, ou du moins l’extraction du fœtus k l’aide du forceps. Cette opération a pour but définitif de conserver les jours de l’enfant et ne doit se pratiquer qu’au cas où la grossesse étant k terme et le travail commencé, le fœtus est bien vivant. Mais elle compromet souvent la vie et toujours la santé de la mère ; aussi tend-elle k disparaître complètement du cadre des opérations obstétricales. Voici comment s’exprime, au sujet de cette opération, Cazeaux dans son Traité d’accouchement :

« Il résulte des meilleurs travaux proposés sur cette matière qu’on ne peut espérer pouvoir obtenir plus de S à 13 millimètres dans l’étendue du diamètre antéro-postérieur du détroit supérieur et de l’excavation. Après la section du cartilage, les os pubis s’écartent spontanément de 1 k 2 centimètres et demi ; pendant que ce mouvement s’opère, les ligaments qui sont placés k la partie antérieure de l’articulation sacro-iliaque sont tendus, tiraillés, et déchirés même quand il a été porté trop loin. On conçoit assez que le degré de leur résistance influe beaucoup sur le degré d’écartement. Enfin, si l’accoucheur, saisissant les crêtes iliaques, tend k les tirer en dehors, il peut augmenter beaucoup l’intervalle qui existe déjà entre les pubis ; mais il serait imprudent de trop insister sur cet écartement artificiel ; ca’r il serait difficile de le porter au delà de 5 centimètres sans déchirer les ligaments sacro - iliaques antérieurs et sans s exposer k des inflammations consécutives très-graves pour l’avenir. Chaque centimètre d’écartement entre les pubis augmente environ de 2 millimètres l’étendue du diamètre antéro-postérieur ; puisque cetécartement peut être porté à5 centimètres, c’est 10 millimètres ajoutés au diamètre sacropubien. De plus, la bosse pariétale antérieure, s’eugageant dans le vide que laissent entre eux les pubis, diminue d’autant ce diamètre bipariéial ; et on a, calculé que cet