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TERC

la rime intérieure, strinse, fournit les deux rimes extérieures du tercet suivant :

Per pîû fuite, gli occhi i sospinse Questa Icttura e scoloroci il visa ; il a tolo fù impunlo çue ! cfte ci iriiise.

La rime intérieure viso fournit à son tour les rimes extérieures du troisième tercet, et ainsi de suite. La disposition des rimes dans cette combinaison peut se figurer ainsi : a b a, 6 c b, c d c, d e d, e f e, f g f, etc. La rime a a du premier tercet seule n’est pas triple ; il en est de même de la rime intérieure du dernier tercet du poème ; on clôt la pièce de vers ou le chant par un vers isolé : y s y, s.

Quelques poètes français contemporains ont employé ce rhythme difficile. En voici un exemple emprunté aux Stalactites de M. Th. de Banville :

Du cyprès gigantesque aux fleurs les plus petites, Tout un jardin s’accroche au rocher spongieux, Lis de glace, rûseaux, lianes, clématites.

Des fhyrses pâlissants, bouquets prestigieux, Naissent, et leur éclat mystique divinise Des villes de féerie au vol prodigieux.

Voici les Alhambras où Grenade éternise Son trèfle pur ; voici les palais aux plafonds En feu, d’où pendent clairs les lustres de Venise. Transparents et pensifs, de grands sphinx, des griffons Projtttunt das regatds longs et mélancoliques Sur des dieux monstrueux aux costumes bouffons...

TERCIADE adj. (tèr-si-a-de ~ du lat. terthts, troisième). Comm. Qui occupe le troisième rang, qui est de troisième qualité : Vanille tisrciade. h On écrit aussi tehtiade. j

TERCIEK (Jean-Pierre), diplomate fran- j çais, né à Paris en 1704, mort dans la même ville en 1767. Son père était un Suisse du canton de Fribourg. Il étudia le droit sous la j direction de l’avocat Bairé, qui devint son protecteur et le présenta au marquis de Monti, ambassadeur de France en Pologne. Ce diplomaje, chargé de préparer les Polonais à rendre le trône k Stanislas, après la mort d’Auguste II, emmena avec lui Tercier, en qualité de secrétaire (1729). Lorsque le moment d’exécuter ce projet fut arrivé, Tercier fit traverser en secret la Pologne k Stanislas et le tint caché pendant plusieurs jours dans Ba chnmbre k l’ambassade. Bientôt après, Stanislas dut s’enfuir, et. ce fut encore Tercier qui le iit évader, à travers les armées lusses, sous le costume d’un paysan. Furieux de n’avoir pu s’emparer du roi de Pologne, le maréchal Munich donna, contre le droit des gens, l’ordre d’arrêter Monti et Tercier, qui subirent une longue détention dans plusieurs villes. Enfin, en 1736, Tercier revint en France, la santé profondément altérée. Pour ie récompenser de son dévouement, Stanislas lui fit une pension et lui donna des lettres de noblesse. Envoyé en 1748 avec le comte de Saint-Séverin à Aix-la-Chapelle, il prit une grande part aux négociations qui aboutirent à un traité de paix, puis il devint premier commis au ministère des affaires étrangères et censeur royal. Dans ces dernières fonctions, i’. laissa imprimer sans opposer son veto le livre de l’Esprit d’Helvétius (1758), et perdit pour ce fait ses deux places ; mais, comme il avait conservé la confiance du roi, il reçut une pension de 6,000 livres, une rente de 4,000 livres réversible sur sa femme et ses enfants et fut chargé de diriger la correspondance secrète de Louis XV avec ses agents à l’étranger. Tercier consacra le reste de sa vie à 1 étude. Il était depuis 1747 membre de l’Académie des inscriptions, dont le recueil contient d’intéressantes dissertations de lui. C’était un homme d’un caractère aimable et gai, très-versé dans la connaissance de l’histoire et qui parlait fort bien l’anglais, l’allemand, l’italien, l’espagnol et le polonais. La bibliothèque du ministère des affaires étrangères possède en manuscrit des Mémoires historiques et poliligues de Tercier, formant environ 15 volumes.

TERCINE s. f. Ctèr-si-ne — du lat. tertitts, troisième). Bot. Troisième enveloppe de l’embryon.

TEKCIS, village de France (Landes), cant., arrond. et à 7 kiloin. de Dax, à 59 kilom. de Mont-de-Marsau, sur le Leuy ; 742 hab. Ce- I lebre par ses eaux thermales sulfureuses. Il possède, dit M. Adolphe Joanne, un établissement thermal, très-fréquenté pendant la belle saison. Les eaux minérales sont tellement abondantes que dix-huit minutes suffisent pour remplir les deux bassins destinés k les contenir. L’eau de-Terris est limpide, douce, très-onctueuse au toucher ; elle offre k sa surface une substance blanche, floconneuse, qui, sechée, répand en brûlant une odeur de soufre ; sa saveur est légèrement salée et piquante ; son odeur est un peu hépatique ; sa tempéruture est constamment de 4l",2. Analysée par MM. Thore et Meyrac, . elle a fourni par litre :

gr. mil. j

Carbonate de magnésie.... 0,085

— de chaux 0,042

Sulfate de chaux 0,021

Soufre 0,011

Chlorure de sodium 2,124

— de magnésium... 0,223 Matière terreuse insoluble.. 0,032

2,533

TE RE

L’eau de Tercis, connue de temps immémorial et probablement à l’époque romaine, émerge d’un rocher calcaire ; elle est excitante ; elle agit sur la peau et sur les muqueuses à la manière des’eaux sulfureuses, et, par la proportion notable de chlorure sodique qu’elle renferme, elle est tonique et reconstituante et peut aussi remplir les mêmes indications que certaines eaux purgatives de l’Allemagne. La vallée- du Leny est charmante et offre des sites riants et pittoresques.

tercol s. m. (tèr-kol), Ornith. Nom du torcol, dans quelques provinces.

TERCOU s. m. (tèr-kou). Ornith. Syn. de

TORCOL.

TERCY (François), poëte français, né à Lons-le-Saunier (Jura) vers 1774, mort au Mans le 1er octobre 1841. Il fut, dès le commencement de l’Empire, secrétaire général de l’intendance des provinces illyriennes et sous-préfet de Krainhurg-sur-la-Saave. En défendant le passage du pont de cette ville, il fit une chute qui le cloua pendant quinze ans sur un lit de douleur. C’était un poëte élégant et facile dont la muse aimait de préférence les tombeaux. On a de lui : Epithalame de Napoléon et de Marie-Louise (1810, in-8°) ; la Naissance du roi de Rome (1811, in-go) ; la Mort de Louis XVI, idylle dans le goût antique (1816, in-8°) ; la Mort et l’apothéose de Marie-Antoinette (1817, in-8°) ; la Mort de Louis XVIII (1818, in-8<>) ; le Cyclope, idylle imitée de Théocrite (1820, in-4«) ; la Princesse Marie, vision (Le Mans, 1839, in-8°) ; le Baptême du comte de Paris (Le Mans, 1841). Il avait commencé un poëme épique, intitulé Guillaume le Conquérant. Tercy, philologue distingué, passait pour le plus habile joueur d’échecs de son temps.

TERCY (Fanny Messageot, dame), romancière, femme du précédent, née à Lons-le-Saunier vers 1781. Elle était la belle-soeur de Charles Nodier. Elle a publié, soit sous le voile de l’anonyme, soit sous son nom, les ouvrages suivants : Deux nouvelles françaises (1816, in-12) ; Louise de Sénancourt, par l’auteur de Cécile de Ilenneville et de Marie Bolden (1817, in-12) ; Isaure et Montigny (1818, 2 vol. in-12, lig.) ; l’Ermite du mont Saint Valentin (1821, 2 vol. in-12) ; Petits contes à mes enfants de cinq à six ans (1824, 2 vol. in-18) ; la Dame d’Oliferne (1829, in-12) ; Chroniques franc-comtoises (1831, 2 vol. in-12) ; Nouvelles chroniques franc-comtoises (1833, in-8°) ; Historiettes et conversations morales, dédiées à sa nièce, Mme Ménessier (1834, in-12). Mme Tercy cessa d’écrire vers cette époque et vécut séparée de son mari.

TÉRÉBAM1DE s. f. (té-ré-ba-mi-de — de térébêne, et de amide). Chim. Corps qui se produit quand on chauffe l’acide térébique dans un courant de gaz ammoniac sec.

— Encycl. V. tébéba.te.

TÉRÉBAMIQUE adj. (té-ré-ba-mi-kede térébêne, et de amioue). Chjro. Se dit d’un acide appelé aussi térébamidk.

TÉRÉBATE s. m. (té-ré-ba-te— rad. térébêne). Chim. Genre de sels, dont le plus important, celui qui sert k les préparer tous, le sel d’hydrogène ou acide térébique, résulte de l’oxydation de l’essence de térébenthine sous l’influence de l’acide azotique.

— Encycl. Les térébates sont des sels à 2 atomes de métal, dont le résidu halogénique diatomique répond h la formule

(C1180*)" = C5H8 } C,0>0 t ou, u

Les térébates neutres ont pour formule

r5H8 S UO.OM’

Un des S atomes de métal peut être remplacé par de l’hydrogène ; on a alors un térébate double métallico-hydrique ou térébate acide

r5H8 f CO, OM

Quand les 2 atomes de métal sont remplacés par l’hydrogène, on a le térébate d’hydrogène C’1180*(OH)2, acide bibasique qui sert de point de départ à la préparation de tous les autres térébates. On connaît aussi des térébates alcooliques ou éthers térébiques acides qui résultent de l’union du résidu halogénique des térébates avec un radical alcoolique et avec 1 atome d’hydrogène qui reste remplaçable par les métaux. Tous les térébates neutres contiennent de l’eau de cristallisation dont ils retiennent au moins 1 atome jusqu’à la température où ils commencent eux-mêmes à se décomposer. Déshydratés autant qu’ils peuvent l’être sans s’altérer, ils ont la formule

CWOM’2 + 1120 ou CB80*M" -f- HSO. En partant de ce fait que les térébates renferment 1 molécule d’eau de cristallisation dont on ne peut pas les priver, Cailliot a supposé que ces sels dérivent non de l’acide térébique C71180*, H*, mais d’un acide auquel il a donné le nom d’acide uiatérébique et auquel il attribue la formule CHlOOSH». L’acide térébique serait le premier anhydride de ce corps. Celte supposition est peu probable, puisque les térébates décomposés par les acides fournissent l’acide térébique et non l’acide diatérébique. Il n’est cependant pas absolument impossible qu’il existe un acide

TERE

tétratomique et bibasique CH*OS, H* dont les sels neutres auraient pour formule

CWOï.Hî.M"

. et qui aurait assez peu de stabilité à l’état libre pour qu’on obtînt toujours son premier anhydre en cherchant à le mettre en liberté. Ce serait un phénomène semblable à celui qu’on observe avec la mannite dont les éthers, au lieu de la reproduire quand on les saponifie, fournissent son anhydride, lamannitane. L’opinion de M. Cailliot, sans être probable, est donc possible, et il faudrait la vérifier en déterminant l’atomicité de l’acide térébique. Ajoutons toutefois que la supposition que nous faisons exigerait 1 atome d’hydrogène de plus dans l’acide térébique.

Acide térébique ou térébate d’hydrogène C71180*, H2. Ce corps résulte de l’action d* l’acide azotique sur l’essence de térébenthine. Il a été découvert par gromeis, qui lui avait donné le nom d’acide turpentinique. Plus tard, il a été étudié par Rabourdin, qui l’a désigné sous le nom d’aride térébilique ou térébénique. Enfin Cailliot et, en dernier lieu, Svanberg et Eekinann s’en sont occupés.

Pour préparer cet acide, on chauffe l’essence de térébenthine avec quatre ou cinq fois son poids d’acide azotique étendu de son volume d’eau et l’on prolonge cette action aussi longtemps qu’il se dégage des vapeurs rouges. On obtient de cette manière une résine cassante, d’un jaune rougeàtre, et un liquide acide jaune. Ce liquide, évaporé en consistance sirupeuse et étendu d’une grande quantité d’eau, laisse déposer un précipité jaune blanchâtre qui a la consistance de la poix de cordonnier. Le liquide aqueux, séparé de ce précipité poisseux, fournit de l’acide trérébique cristallisé lorsqu’on l’abandonne à l’évaporation spontanée ou qu’on l’abandonne au refroidissement après une nouvelle évaporation.

Les cristaux d’acide térébique possèdent, d’après Bromeis, une forme assez régulière. Au microscope, ils paraissent être des prismes quadrangulaires à faces terminales obliques, dont les faces latérales présentent un éclat extraordinaire. Sa saveur est franchement acide. Il se dissout dans l’eau, lentement à froid, plus rapidement à chaud ; l’alcool et l’éther le dissolvent facilement. L’a.cido azotique bouillant est sans action sur lui ; mais l’acide sulfurique concentré le charbonne. Il fond à 200° sans rien perdre de son poids ; mais, à une température plus élevée, il commence k bouillir et se dédouble alors en anhydride carbonique et en acide pyrotérébique (acide de la série acroléique), suivant l’équation

<J7H1°0* = CO* + C81110OÏ

Acide Anhydride Acide

térébique. carbonique. pyrotérébique.

Térébates d’ammonium. Le sel neutre est déliquescent et incristallisable. Le sel acide CH9(AzH>)0* forma des prismes très-solubles, qui perdent leur ammoniaque lentement k la température ordinaire, rapidement k 100».

Térébates de baryum. Le sel neutre

(CH8Ba"04)25HSO s’obtient en ajoutant de l’eau de baryte k la solution du sel acide et en précipitant l’excès de baryte par un courant de gaz carbonique. Sa solution se dessèche en une masse gommeuse qui perd 2HSO k 140° et laisse alors le sel (CH8Ba"0*)2,3HâO. Cet hydrate, ’ qui paraît aussi se former lorsqu’on précipite par l’alcool la solution aqueuse du térébate barytique, entre en déliquescence au contact de l’air et donne alors des cristaux d’un autre hydrate C71180*Bu",3H2O plus hydraté qu’aucun des deux précédents.

Le sel acide (c11190*)«Ba",2H !0 s’obtient en traitant l’acide aqueux par le carbonate de baryum ; l’alcool le précipite de sa solution sirupeuse sous forme d’aiguilles. D’après Svanberg et Eckmann, cependant, il serait incristallisable. Une solution plus étendue, additionnée d’alcool, laisse déposer peu à peu des nodules du sel neutre, tandis que de l’acide térébique libre reste en dissolution.

Térébate de calcium. On connaît seulement le sel neutre qui, par l’évaporation spontanée de sa solution, se sépare en tablettes microscopiques renfermant

(C7H8Ca"04)«)5H2û ; par l’ébullition de sa solution, il se dépose en tout petits cristaux qui renferment une seule molécule d’eau de cristallisation.

Térébates de plomb. Le sel neutre

(C7H8pb"04)3,21120 forme des nodules cristallins qui sont insolubles dans l’eau froide et que 1 eau bouillante décompose en donnant naissance à un soussel. Un sel de plomb basique

(CH8Fb"0*)2Ph"HsOî,3HîO se forme aussi lorsqu’on évapore une solution de 1 molécule d’acide térébique à laquelle on a ajouté 1 molécule d’oxyde de plomb. Cailliot décrit encore un sel neutre

(C7H8pb"0*)5 !,51120 ; il lui donne le nom de métatérébate de plomb, qui est tout k fait impropre.

TERE

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Le sel acide (C711904)>Ph",1120 se forme lorsqu’on sature l’acide aqueux par la litharge, en prenant bien soin de ne pas ajouter un excès de cet oxyde. Il cristallise en petits groupes de cristaux blancs semblables à des choux-fleurs quand on abandonne k elle-même sa solution préalablement concentrée jusqu’à consistance sirupeuse.

Térébate de potassium. On ne connaît que le sel acide (, C7119KO*)S1120, qui prend naissance lorsqu’on dissout le carbonate de potassium dans une quantité équivalente d’acide térébique. Par l’évaporation de la liqueur jusqu’à consistance sirupeuse, il forme des cristaux très-solubles qui perdent leur eau à 100°.

Térébate de sodium. On ne connaît que le sel acide (CH9Na0*)s,1120. On le prépare comme le sel potassique correspondant ; il perd également son eau à 100°.

Térébates d’argent. Le sel neutre

CWAgW.HSO

se forme lorsqu’on précipite une solution du sel neutre de baryum par l’azotate d’argent. Il est incristallisable d’après Svanberg et Eekinann. D’après Cailliot, il se dissout très-lentement dans l’eau bouillante, d’où il se sépare en aiguilles.

Le se ! acide CHSAgO* se produit lorsqu’on précipite par l’azotate d’argent le sel acide d’ammonium ou de baryum. Sa solution, évaporée et abandonnée ensuite k un refroidissement lect, fournit de beaux prismes brillants.

Térébates alcooliques ou éthers térébiques. L’acide térébique forme des éthers acides qui réagissent comme des acides monobasiques. Us se préparent par l’action directe de l’acide sur les divers alcools.

L’aride éthyl-térébique C7H9(C2f15)o* est une huile d’une saveur brûlante, non acide, peu soluble dans l’eau, et que l’on ne peut pas distiller sans qu’elle s’altère. Ses sels sont peu stables et se résolvent très-facilement par la chaleur en un térébate métallique, en aride éthyl-térébique et en alcool :

CH8(C2H6)04)SBa",1120 Etbyl-térébate de baryum. = C1180r’, Ba" + CWO + CH9(C2H5)04 Téribate de Alcool. Acide éthyl-té baryum. rébique.

Les éthers méthylique et amylique ressemblent k l’éther éthylique par leur composition et leurs propriétés.

Acide térèbamique

CT18°S&-

Ce composé se produit lorsqu’on chauffe l’acide térébique entre 140° et 160O dans un courant de gaz ammoniac sec, sous la forme d’un sublimé lentement soluble à froid, facilement soluble k chaud dans l’eau et dans l’alcool. Les solutions sont neutres au tournesol et ne décomposent pas les carbonates. Les alcalis caustiques le dissolvent facilement ; mais les acides le séparent inaltéré de ces solutions.

Le sel de baryum (CHH>Az03)*Ba",21120 est facilement soluble dans l’eau, qui l’abandonne, en s’évuporant, sous la forme d’une gomme. L’alcool le précipite à l’état cristallin de la dissolution et forme, après qu’on l’a séché, un feutre lâche, d’aiguilles microscopiques k éclat soyeux.

Constitution de l’acide térébique et des térébates. Nous avons dit plus haut que M. Cailliot admettait que les térébates dérivent, non de l’acide térébique, mais d’un aride diatérébique dont l’aride térébique serait le premier anhydride. Nous avons vu que cette supposition exigerait que l’acide en question fut tétratomique et que, en admettant sa bibasicité, il manquerait pour cela 1 atome d’hydrogène. Mais la bibasicité de l’acide térébique est-elle bien démontrée ? Cet acide est-il bibusique ou simplement monobasique, son second hydrogène remplaçable étant un hydrogène phenique comme dans l’acide salicylique ? Certaines raisons militent en faveur de cette opinion : l’acide térébique ne forme que des sels arides au contact des carbonates et exige, pour former des sels neutres, l’action directe des oxydes ou des hydrates, comme l’acide salicylique. Néanmoins, il est un fait qui nous paraît résoudre la question en faveur de la bibasicité, c’est le dédoublement de l’acide térébique en anhydride carbonique et en acide pyrotérébique. Si l’acide térébique était un acide phonique, l’acide pyrotérébique serait un phénol, comme l’aride pyrogallique en est un. Or, l’acide pyrotérébique est un véritable acide renfermant le groupe carbonyle CO, OH. L’acide térébique renferme donc deux fois ce groupe, et, dès lors, il n’est plus possible d’admettre la supposition de M. Cailliot. Nous représentons donc l’acide térébique et les térébates par les formules données plus haut.

TÉRÉBELLAIRE s. f. (té-ré-bè-lè-re —du lat. terebellum, tarière). Zooph. Genre de polypiers rameux, comprenant deux espèces fossiles des terrains jurassiques.

TÉRÉBELLE s. f. (té-ré-bè-Ie —dimin. du lat. terebva, tarière). Annél. Genre d’annélides tubicoles, de la famille des sabellaiiW ou amphitrites, comprenant sept espèces, qui habitent l’océan Atlantique, la Méuiterranéo

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