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gyle, sur le loch Stuart, à SI kilom. S.-O. de Kort-Williara ; 1,807 hab. Fabriques de pailles tressées. Aux environs, mines fie plomb où, en 1790, Itirwan et Hope ont découvert la strontiane.

STRONTIANE s. f. (stron-si-a-ne — de Strontian, nom d’un lieu d’Écosse où se trouve cette substance). Miner. Oxyde de strontium : La sthontiane se trouve, comme la baryte, à l’état de sulfate ou de carbonate. (A. Maury.)

STRONTIANIQUE adj. (stron-si-a-ni-kerad. strontiane). Chim. Qui renferme de la strontiane.

STRONTIANITB s. f. (stron-si-a-ni-terad. strontiane). Chim. Carbonate de strontiane.

— Encycl. La strontianite est une substance blanche ou blanchâtre, quelquefois blanc verciâtre, cristallisant dans le système prismatique rectangulaire droit en cristaux dérivés d’un prisme rhomboïdal. Elle raye le calcaire et est rayée par la fluorine. Sa densité est 3,65. Elle se compose d’un équivalent de strontiane et deux d’acide carbonique, avec des traces de chaux, d’oxyde de manganèse et d’eau. Soumise à la calcination, elle donne une matière un peu caustique. L’acide azotique la dissout avec effervescence. Ce minéral, rarement cristallisé, est ordinairement aciculaire ou fibreux et toujours en petites masses. On le trouve près du village de Strontian (Écosse), d’où il tire son nom, près de BraunsdorfF (Saxe) et dans quelques autres localités.

STRONTIQUE adj. {stron-ti-ke — rad. strontium). Chim. Qui a rapport au strontium, qui tient du strontium : Oxyde sthon-

TIQUE. SuZ/ure STB.0NTIQUE. Se/îSTRONTICjUKS.

STRONTITE s. f. (stron-ti-te). Chim. Un des noms de la strontiane.

STRONTIUM s. m. (stron-si-omm. — V. strontiane). Miner. Métal jaune, qui n’existe, à l’état naturel, que dans la strontiane ou oxyde de strontium.

— Encycl. On obtient le strontium en décomposant le protoxyde de strontium (strontiane) par la pile. Le strontium est jaune clair comme le laiton ; il est malléable ; sa densité est 2,5. Il doit être conservé dans l’huile de naphte. Le spectre du strontium est caractérisé par l’absence de raies vertes. C’est un des métaux les plus répandus, d’après l’analyse spectrale.

Protoxyde de strontium ou strontiane. Cet oxyde est solide, d’une couleur grisâtre, spongieux comme la baryte, attirant comme elle l’humidité et l’acide carbonique de l’air. Mis en contact avec l’eau, il dégage beaucoup de chaleur et forme un hydrate qui renferme dix équivalents d’eau. Les artificiers se servent de l’azotate de strontiane pour préparer le feu rouge de Bengale, qui est un mélange de 40 parties de cet azotate, 13 parties de fleur de soufre, 10 parties de chlorate de potasse et 4 parties d’oxysulfure d’antimoine.

La strontiane se trouve dans la nature, soit à l’état de carbonate, soit à celui de sulfate. Le carbonate se présente en longues aiguilles tantôt blanches et éclatantes, tantôt assez grosses et vertes ; on le rencontre surtout en Écosse et en Saxe. Les cristaux de strontiane sulfatée sont ordinairement transparents, incolores ou d’une couleur bleu de ciel, quelquefois d’un blanc laiteux. La strontiane sulfatée affecte aussi la forme de niasses sphéroïdales aplaties, d’un gris verdâtre. Elle est le plus souvent associée au gypse et au sel gemme, comme en Sicile, à Salzbourg, a Bristol, etc.

STROPHADE s. f. (stro-fa-de). Bot. Genre de plantes, de la famille des crucifères, tribu des sisymbriées, comprenant deux espèces, qui croissent en Orient.

STKOPIIADËS, nom ancien des Iles Strivali. Ce nom leur fut donné, d’après la mythologie, parce que Zéthé et Calais, poursuivant les Harpies, y furent arrêtés par une voix inconnue qui leur enjoignit do rétrograder.

STRÛPHALOSIE a. f. (stro-fa-lo-zî). Moll. Genre de mollusques brachiopodes.

STROPHANTE s. m. (stro-fan-te — du gr. strophos, tordu ; anthos, fleur). Bot. Genre d’arbustes, de la famille des apocynées, tribu des éohitees, comprenant une douzaine d’espèces, qui croissent dans les régions tropicales de l’ancien continent.

STROPHE s. f. (stro-fe — gr. slropkê ; de si replia, je tourne). Littér. Stance, fragment d’une ode pendant lequel le chœur, chez les Grecs, tournait dans un sens, pour revenir en sens contraire dans la stance suivante, qui s’appelait antistrophe : La STROPEB et l’antistrophe des chœurs de la tragédie grecque correspondaient probablement à certaines (/anses déterminées. (Lnmenn.) Il Aujourd’hui, Division de l’ode marquée par un repos important, et dont le rhythme est presque toujours reproduit dans les autres divisions : Il ne reste pas une pierre des temples de Lesbos, mais trois strophes de Sapho ont défié le temps.’ (Mme L. Colet.)

— Encycl. Les odes des premiers lyriques et de Fiudare, comme les chœurs de tragédie, se chantaient avec des repos symétriques. Une marche réglée d’avance accompa STRO

gnait ce chant j pendant la première évolution, ou le premier tour, on chantait la strophe ; pendant la seconde évolution, ou retour, on chantait l’antislrophe. Pour rompre la monotone alternance de la strophe et de Vantistrophe, Stésichore imagina l’épode, qui se chantait au repos, sur un mètre différent. Le cheeur reprenait ensuite son mouvement de strophe, pour revenir en antistrophe et s’arrêter de nouveau en épode, et ainsi de suite jusqu’à la fin du poëme. Cette innovation devint la règle habituelle des poètes lyriques.

Les strophes les plus usitées chez les Grecs et les Latins furent les strophes alcaïque, saphique, asclépiade, archiloquienne, alcmanienne, ïambique et trochaïque. La strophe alcaïque se composait de quatre vers : deux alcuîques, un ïambique dimètre hypereatalectique et un daetylico-troehaïqiie. En voici un exemple tiré d’Horace (ode xxix, A la Fortune), qui a employé dans trente-sept odes ce genre de strophe :

0 cuva, gratum qux régis Antium, Pressens vel imo tollere de yradu Morlale corpus, vel superbos Vertere. funeribvs triumphos.

La strophe saphique, dont Horace a fait usage dans trente-trois odes, était formée de trois vers suphiques, suivis d’un adonique :

Jam salis terris nivis atque dirx Orandinis misit Pater, et, rubmte Déliera sacrasjaculatus arecs, Terruit urbem.

C’est d’après la plupart des grammairiens de l’antiquité que nous disposons ainsi la strophe saphique et que nous lui donnons quatre vers. Cependant, il faut prendre garde que très-souvent il y eut connexion entre le troisième vers saphique et l’adonique par lequel se termine la strophe. Nous ne possédons que onze strophes de Sapho, et trois fois cette connexion y existe. Catulle, qui imita si fidèlement les Grecs, a laissé dix strophes saphiques ; nous y trouvons deux fois le troisième vers fondu avec te quatrième. Chez Horace, quatre fois la fusion a lieu, et dans ce cas, comme chez Sapho, le dernier mot du troisième saphique se trouverait coupé en deux si l’on voulait le séparer de l’adonique. Vol taire, dans une Lettre à M. de Ckabanon, s’est égayé sur

I ce sujet avec plus d’esprit que ’de justesse, et nous pouvons dire, avec M. Quicherat, que

ce n’est pas la faute de Pindare et d’Horace si nous ne savons pas scander leurs vers.

Il y avait deux sortes de strophe asclépiade, l’une que l’on trouve neuf fois, l’autre sept fois, chez Horace. La première se composait

; de trois asclépiades et d’un glyconien :

Jam veris comités, qxue mare tempérant,

Impettuni animas tiniea Tkraziss ;

Jam nec prata rigent, nec fluvii strepuni Hiberna nias turgidi.

L’autre sorte de strophe asclépiade était composée de deux asciepiades, d’un phérécratien et d’un glyconien :

Dianam tenerx diciie virgines ; lnlonmm, pucri, dicile Cynthium,

Lalonamque supremo

Dilçclmn penilus Joui.

Citons encore la strophe archiloquienne, formée d’un grand archiloquien et d un ïainbieo-trochaïque :

Solvitur acris hiems grata vice verts et Favont, Trahutitque siccas mackinse carinas.

La strophe ïambique, qui comprend un Ïambique trimètre et un ïambique dimètre : Deatus ille qui prend negotiis, Ut prises gens mortalium.

Pour les autres strophes employées par les lyriques grecs ou latins, nous renvoyons aux recueils spéciaux sur la versification. On y Verra combien ces coupes étaient variées, et quelle richesse, quelles ressources cette variété offrait à la poésie des anciens,

La versification française n’est certainement pas auï.si bien pourvue, sous ce rapport. Toutefois, elle est loin de la pauvreté que lui supposent ceux qui ne la connaissent pas à fond. Ses strophes, comprises généralement dans les limites de quatre et de dix vers, se combinent et se modifient de cent manières par la longueur différente des vers et l’entrelacement variable des rimes. Les effets les plus beaux et les plus divers en ont été tirés par de grands poëtes et d’habiles versificateurs. Ronsard et la Pléiade, Malherbe, J.-B. Rousseau et les grands lyriques contemporains, Lamartine et V. Hugo, sont ceux chez lesquels on doit surtout étudier le parti qu’il est possible de tirer d’éléments très-simples en apparence.

La strophe lyrique par excellence, dans la poésie française, est la strophe de dix vers de huit pieds, composée d’un quatrain a rimes croisées, commençant par une rime féminine, de deux rimes féminines plates et d’un second quatrain, qui diffère du premier en ce que les deux rimes féminines sont encadrées par les deux rimes masculines :

Que ûirci-vous, races futures,

Si quelquefois un vrai discours

Vous récita les aventures

De nos abominables jours ?

Lirez-vous, sans rougir de honte,

Que notre hnpMté surmonte

Les faits les plus audacieux

Et les plus dignes du tonnerre,

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Qui firent jamais à la terre Sentir la colère des cieux ?

Malherbe. Le Nil a vu sur ses rivages De noirs habitants des déserts Insulter par leur cris sauvages L’astre éclatant de l’univers. Cris impuissantsI fureurs bizarres ! Tandis que ces monstres barbares Poussaient d’insolentes clameurs, Le dieu, poursuivant sa carrière, Versait des torrents de lumière Sur ses obscurs blasphémateurs.

Lefranc IlE PoiiriaHAK. L’agencement des rimes dans une strophe construite de cette façon est très-harmonieux ; quelques poëtes ont essayé d’obtenir les mêmes effets en mettant des rimes masculines à la place des rimes féminines, et vice versa, ou en croisant autrement les rimes, mais sans grand succès. On construit de la même manière des sfropAesde vers de sept pieds (l’ode Sur la prise de Namur, de Boileau, est composée dans ce rhythme) et même des strophes d’alexandrins ; Victor Hugo en a donné quelques beaux exemples dans ses Odes et ballades ; mais, jugeant que ces dix alexandrins seraient un peu lourds, il a allégé la strophe en ne donnant que six ou huit pieds au quatrième et au dixième vers.

Les deux modifications les plus harmonieuses de ta strophe que nous avons donnée en exemple sont les suivantes : dans le premier cas, le dernier vers de huit pieds est remplacé par un alexandrin ; dans le second, les rimes féminines plates sont changées en rimes triples, ce qui donne à la strophe plus d’envergure :

Grand Dieu I daigne sur ton esclave Jeter un regard paternel : Confonds le crime qui te brave. Mais épargne le criminel ; Et s’il te faut un sacrificé, Si de ta suprême justice L’honneur doit être réparé, Venge-toi seulement du vice En le chassant des cœurs dont il s’est emparé ! J.-B. Rousseau. Dans son éloignernent nocturne Rouie avec un raie effrayant Quelque épouvantable Saturne, Tournant son anneau flamboyant. La braise en pleut comme d’un crible ; Jean de Pathmos, l’esprit terrible, Vit en songe cet astre horrible Et tomba presque évanoui ; Car, rêvant sa noire épopée, 11 crut, d’éclairs enveloppée. Voir fuir une roue échappée Au sombre char d’Adonal.

V. Huao.

Après cette strophe, la plus usitée est la strophe de six vers ; on peut lui donner la plus grande variété par l’entrelacement, des rimes et le mélange de divers mètres. Construite en vers alexandrins, avec deux rimes plates féminines au début et un quatrain dans lequel deux rimes masculines encadrent les deux secondes rimes féminines ; cette strophe a une grande solidité : L’homme en sa propre force a mis sa confiance ; Ivre de ses grandeurs et de son opulence. L’éclat de sa fortune enfle sa vanité. Mais, 0 moment terrible, 4 jour épouvantable, Où la mort Eaisira ce fortuné coupable, Tout chargé des liens de son iniquité !

J.-B. Rousseau.

On lui donne plus d’accent eu conservant le même ordre des rimes et en plaçant, comme avant-dernier vers, un vers de six pieds : Deux fois l’Europe a vu leur brutale furie, De trois cent mille bras armant la barbarie, Faire voler la mort au milieu de nos rangs ; Et deux fois on a vu leurs corps sans sépulture

Devenir la pâture Des corbeaux affamés et des loups dévorants. J.-B. Rousseau.

On termine aussi très-harmonieusement cette strophe par le vers de six pieds, au lieu de le placer comme dans l’exemple précédent ; il’est alors à rime masculine : 0 toi ! d’un feu divin précieuse étincelle, De ce corps périssable habitante immortelle, Dissipe ces terreurs : la mort vient t’affranchir. Prends ton vol, 6 mon âme 1 et dépouille tes chaînes : Déposer le fardeau des misères humaines, EBt-ce donc là mourir ?

Lamartine. La combinaison des deux strophes précédentes en produit une troisième, dont les deux derniers vers ont six pieds seulement : Là se perdent ces noms de maîtres de la terre. D’arbitres de la paix, de foudres de la guerre ; Comme ils n’ont plus de sceptre, ils n’ont plus de [flatteurs ;

Et tombent avec eux d’une chute commune Tous ceux que leur fortune Faisait leurs serviteurs.

Maliier.be. Malherbe a aussi terminé cette strophe par trois vers de six pieds : Son nom même est détruit ; le tombeau I* dévore Et si le faible bruit s’en fait entendre encore, On dira quelquefois : il régnait, il n’est plusl Elogts funéraires De tant de rois vulgaires Dans la foule perdus !

Toute en vers de six pieds, cette strophe a

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une légèreté extrême, mais elle ost alors plus usitée dans la chanson que dans l’ude :

Ça, page, ma lyre ;

Je veux faire bruira

Ses languettes d’orl

La divine grâce

Des beaux vers d’Horace

Me platt bien encor.

Ronsard.

Le mélange dans un certain ordre des vers de douze et de six pieds produit d’excellents effets. Les poètes lyriques em ploient fréquemment la strophe de six vers, avec le même agencement de rimes que dans tous les exemples précédents, en ne donnant que six pieds aux vers à rimes masculines placés l’un le troisième et l’autre le sixième : Tel que le vieux pasteur des troupeaux de Neptune, Protée, & qui le Ciel, père de la Fortune,

Ne cache aucuns secrets, Sous diverse figure, arbre, flamme, fontaine, S’efforce d’échapper a, la vue incertaine

Des mortels indiscrets.

J.-B. Rousseau. Enfin, après trois jours d’une course insensée Après nvoir franchi fleuves a. l’eau glacée,

Steppes, forêts, déserts, Le cheval tombe aux cris de mille oiseaux de proie. Et son ongle de fer sur la pierre qu’il broie

Eteint ses quatre éclairs.

V. Huoo. Racan a interverti avec assez de bonheur l’ordre des rimes de cette strophe, mais sa combinaison est compliquée : Que te sert de chercher les tempêtes de Mars, Pour mourir tout en vie au milieu des hasards

Où In gloire te mena ; Cette mort, qui promet un si digne loyer, N’est toujours que la mort qu’avecque moins de peine

L’on trouve en son foyer.

Dans lu strophe do six vers, quelques-unes des combinaisons précédentes d’alexandrins et de vers de six pieds peuvent être opérées avec des alexandrins et des vers de huit pieds :

C’était un bel enfant qui fuyait de la terre ; Son œil bleu du malheur portnit le signe austère ; Ses blonds cheveux flottaient sur ses traits pâlissants, Et les vierges du ciel, avec des chants de fille, Aux palmes du martyre unissaient, sur sa tète, La couronne des innocents.

V. Huoo.

La strophe do six vers, composée d’un quatrain de vers de huit pieds à rimes croisées et de deux alexandrins à rimes plates masculines, a été employée dans les odes religieuses :

Seigneur, dans (a gloire adorable Quel mortel est digne d’entrer ? Qui pourra, grand Dieu, pénétrer Ce sanctuaire impénétrable, Où tes saints inclinés, d’un œil respectueux. Contemplent de ton front l’éclat majestueux 7 La strophe de six vers, dont quatre alexandrins à rimes féminines et deux vers de huit pieds, le troisième et le sixième, a rimes masculines, est fréquemment employée par les poëtes contemporains : Ma poésie, enfant a la grâce ingénue, Les cheveux dénoué3, sans corset, jambe nue.

Un brin de folle avoine en mnin. Avec son collier fait de perles de rosée, Sa robe étincelanle, au soleil irisée, Allait chantant par le chemin.

Tu. Gautier. Une heureuse combinaison, pour ce dernier genre de strophes, consiste ù donner des rimes masculinesauxquatrealexandrinsetdes rimes féininines’ans deux vers de huit pieds : L’épi naissant mûrit, de la faux respecté ; Sans crainte du pressoir, le pampre, tout l’été,

Boit tes doux présents de l’Aurore ; Et moi, comme lui jeune, et belle comme lui, Quoi que l’heure présente ait de trouble et d’ennui, Je ne veux pas mourir encore.

A. Cbénicr. Le soleil se couchait. Calme, a l’abri du vent, La mer réfléchissait ce globe d’or vivant,

Ce monde, âme et flambeau du nùtru " Et dans le ciel rougeatre et dans les flots vermeils Cûmm- deux rois amis, on voyait deux soleils Venir au-devant l’un de l’autre.

V. Huoo. Enfin, il y a la strophe de six vers, toute en vers de huit pieds :

Donc, si vous m’en croy< ?z, mignonne, Tandis que votre âge Ilcuronne En sa plus verte nouveauté, Cueillez, cueillez votre jeunesse ; Comme à cette fleur, la vieillesse Fera ternir votre beauté.

RoNSARn. On construit aussi cette- strophe sur deui rimes, au lieu de trois, et on la clôt très-heureusement par un vers de quatre pieds : Sur les collines de Lorraine, Parmi les sapins et les bous. Est une fille éclose h peine, Une faneuse aux cheveux roux. Femmes du mont et de la plaine, Inclincz-vousl

J. AUTRAK.

La strophe de six vers en vers de sept pieds, coupée au second et à l’avant-dernier vers par un vers de trois pieds, donne un rhythme sautillant et léger, usité par les poùtes du xvio siècle, et que V. Hugo, Sainte-Beuve et