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tête est plus volumineuse que chez les autres oiseaux, les caviiés qui logent l’appareil auditif sont plus vastes et ce dernier est plus complet. Il est, en effet, muni d’un appareil spécial qui permet à l’oiseau de le fermer et de l’ouvrir à volonté. Le bee est court, extrêmement crochu, dépourvu de la membrane qu’on appelle cire, mais recouvert à sa base de poils allongés et dirigés en avant. Ses deux parties, supérieure et inférieure, sont également mobiles, ce qui lui permet de s’ouvrir démesurément pour avaler des proies volumineuses. C’est encore à cette disposition que l’oiseau doit de pouvoir faire craquer son bec lorsqu’on l’excite. La base du bec et la circonférence des yeux sont entourées de plumes sétacées et rigides qui vont en rayonnant et donnent à la face une physionomie spéciale à laquelle on a donné le nom de disque facial. Les tarses et les doigts sont courts, recouvertsde plumes dans toute leur longueur les ongles sont acérés et rétractiles. Le doigt externe peut se retourner en arrière, ce qui leur permet, dit Buffon, de se tenir plus facilement perchés sur un pied que les autres oiseaux. Les ailes ont une conformation particulière qui leur permet de frapper l’air, pendant le vol, sans produire aucun bruit. « C’est un fait remarquable, dit le docteur Chenu, et sur lequel on insiste trop rarement, que cette conformation de leurs rémiges primaires, conformation qui n’est pas exclusivement propre aux accipitres nocturnes, car ils la partagent avec une autre famille d’oiseaux crépusculaires. Ainsi, indépendamment de la mollesse de leurs plumes, qui offrent peu de résistance au contact de l’air, chacune des barbules extérieures de leurs premières pennes, au lieu d’être adhérentes 1 une à l’autre, sont hérissées et rebroussées en forme de scie, ce qui en rompt l’adhérence, si nécessaire pour le vol chez les oiseaux grands voiliers, et faeilite le passage de l’air au travers de l’espace que ces barbules détachées et isolées laissent entre elles ; aussi leur vol est-il des moins soutenus et des plus saccadés. »

Le plumage des strigidées est épais, soyeux et tellement abondant qu’il augmente singulièrement le volume du corps. Dans quelques espèces, la tête porte deux aigrettes situées de chaque côté et formées de plumes droites etérectiles Ces oiseaux nieheiudans les trous de murs, d’arbres ou de rochers. Les oeufs, excepté chez l’effraie, ont une forme sphériçpie, à coquille d’un grain peu épais et d’un blanc légèrement jaunâtre.

Ils sont les ennemis des petits mammifères rongeurs et fouisseurs qui ne sortent de leurs retraites que le soir pour ravager les récoltes. Ils avaient leur proie presque entière et jouissent do la faculté de rejeter, sous forme de pelote, les poils, les os ou les plumes qu’ils n’ont pu digérer.

Le grand classiticateur Linné ne faisait qu’une famille des strigidées ; Buffon les divisait en deux genres, les hibous et les chouettes ; les premiers ayant deux aigrettes sur la tête, les secondes n’en ayant pas. Cuvier, admettant l’unité adoptée par Linné, ne formait des rapaces nocturnes qu’un seul genre, et il le divisait en six sous-genres : 1° hibou ; 2° effraie ; 3° chat-huant ; 4° duc ; 5° chevêche ; 6°scops. Isidore Geoffroy Saint-Hilaireadopta Une division analogue. Enfin le docteur Chenu admet une division proposée par Gray et dans laquelle il partage la tribu des strigidées en quatre familles : lu les surninées ; 2° les buboninées ; 3° les ululiuées ; 4» les striginées.

Les surninées ont latêtearrondie et sansaigrettes, les tarses et les doigts complètement recouverts de poils. Elles se nourrissent de mammifères, d’oiseaux et d’insectes, et nichent dans des trous de rockers et d’arbres. C’est dans cette famille qu’un trouve les espèces connues sous le nom de chouettes épervières, chassant même pendant le jour et faisant la transition des rapaces diurnes aux rapaces nocturnes. Cette famille comprend deux genres : le genre surnie, dont les espèces habitent les latitudes australes et boréales de l’Europe, de l’Asie, de l’Afrique et de l’Amérique, et le genre chevêche, dont on ne compte pas moins de quarante-quatre espèces, entre lesquelles deux sont représentées en Europe par la chevêche noctuelle et la chouette passerine.

Les buboninces ont la tête plate, ornée de deux aigrettes plantées au-dessus des sourcils, les tarses nus ou emplumés. Elles se divisent en quatre genres : le genre duc (6u6o), renfermant dix-sept espèces, dont deux, le grand-duc d’Eurupe ou athénien et le grand-duc ascalaphe, habitent l’Europe ; le genre scops ; legeure ketupu, dont les trois espèces habitent l’Inde. ; le genre hibou (olus), renfermant neuf espèces, dont deux se trouvent en Europe, le hibou vulgaire et le hibou braehyole ; ou les emploie quelquefois pour attirer les oiseaux à la pipée ; ils émigrent par petites troupes peu nombreuses.

Les ululinées ont la tête ronde, sans aigrettes, le disque facial complet, la queue courte et les ailes arrondies. Cette famille ne comprend que deux genres, qui habitent les forêts et nichent dans les trous d’aï bres ou dans les nids abandonnés, le genre chat-huant et le geure hulotte.

Les striginées ont la tête arrondie, le disque facial triangulaire, sans aigrettes, l’oreille munie d’un large opercule, les jambes grêles, les doigts nus. Cette famille ne comprenait qu’un genre, le genre effraie, auquel Isidore Geoffroy

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Saint-Hilaire ajouta le genre phodilus. Le premier renferme dix espèces, dont une seule d’Europe, l’effraie flambée, fréquente les lieux habités et niche dans les trous de rochers, dans les maisons en ruine et dans les clochers ; le second n’est composé que d’une seule espèce, l’efïraie-colong, originaire de Java.

STR1GIDIE s. f. (stri-ji-dî). Entom. Genre d’insectes coléoptères pentamères, de la famille des lamellicornes, tribu des scarabées phyllophages, comprenant trois espèces, qui vivent au Brésil,

STRIGIE s. f. (stri-jî — du gr. strix, strie). Entom. Genre d’insectes coléoptères pentamères, de la famille des carabiques, tribu des féroniens, dont l’espèce type habite l’Inde.

STRIGIEaTION s. f. (stri-ji-la-si-on — du lat. striyilis, étrille). Massage exécuté, après le bain, avec une brosse rude.

STRIGILE s. m. (stri-ji-le — lat. strigilis, étrille). Antiq. Instrument en forme de racloir, avec lequel on enlevait de ta surface du Corps des gladiateurs le mélange formé par l’huile dont ils étaient oints et la poussière et la sueur dont ils étaient couverts après leurs exercices. Il Sorte d’étrillé à l’usage des baigneurs.

— Archit. Nom donné k des cannelures ondées qu’on remarque sur certains tombeaux antiques.

— Moll. Nom donné à la lucine divariquée.

— Bot. Genre de plantes, de la famille des méliaeées, établi pour plusieurs arbrisseaux du Pérou.

— Encycl. Antiq. Cet instrument de fer, de cuivre, d’argent, d’ivoire, de corne, etc., était d’un fréquent usage chez les anciens. Le strigile servait dans les bains pour frotter ceux, qui se baignaient, et dans les gymnases pour enlever de la peau des athlètes l’espèce c’enduit que formait le mélange d’huile, de sueur, de sable, de boue et de poussière dont ils étaient couverts. Presque tout le monde avait des slrigiles dans sa maison, et ceux à qui ils appartenaient faisaient graver leur nom sur le manche. Ce inanche (caputus) formait ordinairement un parallélipipéde rectangle, creux et oblong, dans le vide duquel on pouvait, par les cotés, engager la main pour tenir l’instrument. La languette (liguta) était courbée en demi-cercle, creusée en manière de gouttière et arrondie a l’extrémité opposée au manche ; ce qui faisait une espèce de canal pour l’écoulement de l’eau, de la sueur, de l’huile et de toutes les impuretés qui se séparaient de la peau par le frottement.

Le strigile servait aussi d’une sorte de discipline dans les expiations religieuses ; on s’en raclait alors rudement la chair. Les chrétiens adoptèrent pour les bains ce petit meuble en forme d’S, qui avait quelque anaiog.e déforme avec nos démêloirs, brosses à cheveux, etc.

On appelait aussi strigiles des cannelures contournées qui rappelaient plus ou moins sur les sarcophages la forme de cette espèce de brosse. Les sarcophages chrétiens empruntèrent également cet ornement aux païens.

STRIGILIFORME adj. (stri-ji-li-for-medu lat. strigilis, étrille, et de forme). Qui ressemble à une étrille.

STRIGINÉ, ÉE adj. (stri-ji-né — du lat. stria ;, chouette). Ornith. Qui ressemble ou qui se rapporte à la chouette.

— s. f. pi. Tribu de la famille des strigidées, ayant pour type le genre chouette.

STRIGOCÉPHALE S. m. (stri-go-sé-fa-le — du gr. strix, strie ; kephalé, tête), Moll. Genre de mollusques acéphales brachiopodes, réuni par quelques auteurs aux térébratules, et comprenant plusieurs espèces fossiles des terrains dévoniens.

STRIGODERME s. m. (stri-go-dèr-medu gr. strix, strie ; derma, peau). Entom. Genre d’insectes coléoptères pentamères, de la famille des lamellicornes, tribu des scarabées phyllophages, comprenant six espèces, qui habitent l’Amérique.

STRIGON1UM, nom latin de Ghan,

STRIGOFE adj. (stri-go-pe — du gr. strix, strie ; pous, pied). Hist. nat. Qui a le pied ou le stipe strié.

STRIGOPHORE s. m. (stri-go-fo-re — du gr. strix, strie ; phoros, qui porte). Entom. Syn. de STR1NGOPHORE.

STRIGOPS s. m. (stri-gops —du lat, strix, chouette, et du gr. ops, aspect). Ornith. Genre d’oiseaux grimpeurs, de la famille des perroquets, dont l’espèce type vit à la Nouvelle-Zélande : Les mœurs du Strigops sont jusqu’à présent fort peu connues. (Z. Gerbe.)

— Encycl. Les strigops présentent comme caractères principaux ; un bec gros, recourbé à la base, k mandibule supérieure dépassant l’inférieure, qui est cannelée en dessous à sa partie moyenne ; des narines basales ovalaires, ouvertes dans une cire, légèrement tubuleuses, presque nues, sauf quelques poils qui s’étendent jusqu’au bord supérieur ; des ailes médiocres, ne dépassant pas les couvertures supérieures de la queue, à quatrième et cinquième rémiges presque égales et plus longues que les autres ; la queue courte et très-peu étagée ; les tarses gros, assez longs, réticulés ; les doigts et les ongles gros et allongés.

Ces oiseaux se rapprochent beaucoup des

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perroquets par leurs caractères généraux, par le fond de leur coloration, par leurs tarses nus, allongés, forts, disposés pour la marche et terminés par des ongles robustes ; par la forme et la structure de leur crâne ; enrin, par leurs ailes très-imparfaites et par leurs rémiges fort peu allongées.

D’un autre côté, les strigops ont beaucoup d’analogie avec les chouettes, par leur face couverte de plumes écailleuses, par leurs narines couvertes de longues soies qui dépassent le bec, par leur plumage très-abondant et assez uniforme, présentant une disposition analogue des taches et des raies ; par leurs ongles peu arqués, enfin et surtout par leurs mœurs essentiellement nocturnes, qui leur ont fait donner dans le pays le nom de kakapo, c’est-à-dire perroquet de nuit.

Le strigops habroptile est la seule espèce connue jusqu’à ce jour. • Il a, dit M. Z. Gerbe, un plumage où le vert domine ; mais cette teinte est plus foncée en dessus qu’on dessous ; des rayures transversales noires se montrent sur le dos, le croupion, à la partie supérieure et inférieure des rectrices ; d’autres rayures jaunes, en forme de zigzags, alternent, à la région caudale, avec les traits noirs qui présentent la même disposition. Les rémiges sont noires, tachées de jaune ; la gorge, le thorax, l’abdomen sont parsemés de taches triangulaires, jaunes, et les flancs de zones transversales noires. Le bec est couleur de corne ; la cire et les pieds sont noirâtres. «

Cet oiseau habite la Nouvelle-Zélande. Ses mœurs sont peu connues, et les détails, fort curieux du reste, que l’on possède à ce sujet ont été fournis par les naturels du pays et, par conséquent, ne présentent pas toutes les garanties désirables d’exactitude. D’après eux, le strigops habite de préférence les forêts humides, profondes et sombres, car il craint l’éclat du jour ; mais ses habitudes sont essentiellement terrestres ; au lieu de percher sur les arbres, il se tient dans des terriers creusés à leur pied, et qui atteignent près de 2 mètres de profondeur ; il n’en sort que pendant la nuit, pour chercher sa, nourriture, qui consiste en racines de diverses plantes.

■ Au dire des habitants du pays, ajoute J.Verreaux, quoique d’un naturel peu farouche, puisqu’il ne s’envole jamais à leur approche, il ne se trouve jamais qu’isolé. Il grimpe parfois parmi les lianes épaisses, et c’est de là qu’il fait entendre un gémissement lugubre qui amène souvent son compagnon, que l’on n’entend pas venir, tant son vol est léger. D’après d’autres observations des indigènes, lô son de sa voix change lorsque l’obscurité est plus grande ; devenue alors plus sonore, elle ressemble à celle de l’espèce de chouette originaire de ces contrées. Le nid est composé de fougères et placé au fond du terrier. La chair de cet oiseau exhaie une forte odeur, désagréable comme celle délia fourmi. »

Le strigops est devenu, assure-t-on, de plus en plus rare a la. Nouvelle-Zélande, depuis que les chats y ont été introduits ; c’est au point que, dans certaines parties de l’île, il est regardé comme fabuleux, opinion que partagent beaucoup d’Européens.

STRIGOPTÈRE s. m. (stri-go-ptè-re — du gr. strix, strie ; pteron, aile). Entom. Syn. de

CASTÀUB.

STRIGOSOLE s. f. (stri-go-zu-le — dimin. de strigueux). Moll. Espèce de petite huître fossile, k valves égales, profondêmeiitstiièes.

STRIGUEUX, EUSE adj. (stri-gheu, eu-ze — du gr, strix, strie). Hist. nat. Profondément strié.

STRIGULE s. f. (stri-gu-le —dimin. du lat. slriga, sillon). Bot. Genre de lichens, voisin des verrucaires, comprenant une douzaine d’espèces, croissant sur les feuilles, et dont une seule se trouve en Europe, sur les sapins.

STRINGOPHORE s. m. (strain-go-fo-redu gr. strix, strie ; phoros, qui porte). Entom. Genre d’insectes coléoptères pentamères, de la famille des lamellicornes, tribu des scarabées mélitophiles, comprenant quatre espèces, qui habitent la Cafretie.

STRINNHOLM (Anders-Magnus), historien suédois, né dans la province de Westerbotten en 1785, mort en 1862. Il fit ses études à l’université d’Upsal et ouvrit en 1S08, à Stockholm, une librairie, qu’il céda plus tard pour se consacrer entièrement à son Histoire du peuple suédois sous les rois de la race de Wasa (Stockholm, 1819-1823, 3 vol.). Il avait entrepris cet ouvrage dans de trop vastes proportions pour pouvoir le mener à bonne lin, et il ne le continua que jusqu’à l’union héréditaire de Westero=ss en 1544. Après avoir travaillé ensuite quelque temps aux archives statistiques de Stockholm, il revint à sa première idée d’écrire une histoire complète de la Suède d’après les documents originaux qui étaient à sa disposition ; mais il n’a paru que les cinq premiers volumes de cet ouvrage, qui a pour titre : Histoire du peuple suédois depuis les temps reculés jusqu’à nos jours (Stockholm, 1834-1854), et qui va seulement jusqu’à, l’année 1319. Un exposé plus court de l’histoire de Sou pays (Stockholm, 1857-1SG0, t. 1er et Il), que Strimiholm avait entrepris, est également demeuré inachevé et s’arrête à Gusiave Wasa. Strinnholm occupe, comme historien, la première place après

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Geijer. L’impulsion que ce dernier avait donnée aux travaux sur l’histoire des pays du Nord avait, certes, exercé une grande influence sur l’auteur dont nous retraçons la biographie ; mais il n’en avait pas moins su se faire une manière originale. Il possédait un rare esprit de critique, un prand talent d’exposition et un style dont l’élégance, la variété des couleurs et la correction sans apprêt sont les qualités distinctives. L’Académie de Stockholm accorda un grand prix à, son Histoire du peuple suédois, sans qu’il eût fait aucune démarche pour obtenir cette récompense. Outre plusieurs dissertations, publiées sous le voile de l’anonyme, on lui doit encore des traductions suédoises de l’Histoire du 'royaume de Suède de Ruh et des extraits de l’ouvrage de Lœnbom, intitulé Biographie du feld-maréchal comte Magmis Slenbock. Il était devenu successivement membre do l’Académie des belles-lettres, d’histoire et d’archéologie (IS34), l’un des dix-huit de l’Académie suédoise (1837), membre de l’Académie des sciences (1845), et il reeevaitdu gouvernement, depuis 1834, une pension annuelle de 1,000 thalers, qui fut élevée à 1,500 en 1854. Au moment où la mort le surprit, il mettait la dernière main au Vie volume de son grand ouvrage historique.

STR1NSIE s. f. (strain-sî). Ichthyol. Genre de poissons, de la famille des gadoïdes.

STRIOLÉ, ÉE adj. (stri-o-lé — dimin. do strié). Hist. nat. Légèrement strié.

STRJPSIFÈREs. m. (stri-psi-fè-re). Entom. Syn. de stringophohe.

STRIQUER v. a. ou tr. (stri-ké — de l’allcm. slrich, coup de main). Techn. Donner la dernière main, le fini à : Striqukr le drap.

STR1QUEUSE s. f. (stri-feeu-ze — rad. slriquer). Nom qu’on donne, à Bruxelles, à l’ouvrière dentellera qui applique les fleurs sur le réseau.

STRITTER (Jean-Gotthelf de), historien russe, né à, Idsteim, duché de Nassau, en 1740, mort en 1801. Il alla se fixer à Saint-Pétersbourg, où il devint successivement inspecteur du gymnase de l’Académie des sciences, archiviste de l’empire (1780) et conseiller d’État. Stritter se livra à de longues études sur les historiens byzantins. Outre des dissertations sur des matières historiques, publiées en russe, on lui doit : Mcmoris populorum olitn ad Danubium. Poutum Euxinum, Paludem Mseotidem, Caucasum, Mare Caupium incolentium (Saint - Pétersbourg, 1771-1780, 4 vol. in-4o), ouvrage très-important au point de vue des sources et qui fut publié sur la demande et aux frais de l’Académie des sciences de Saint-Pétersbourg ; un Abrégé de cet ouvrage en latin, lequel a été traduit en russe par Sevjetow (1770-1775) ; Histoire de l’empire russe (Saint-Pétersbourg, 1800, 2 vol. in-4.o), restée inachevée.

STRIORE s. f. (stri-u-re — rad. strier). État de ce qui est strié.

STR1VALI, les Slrophades des anciens, groupe de quatre petites lies de la Grèce, dans la mer Ionienne, k 40 kilom. S. de l’île de Zante. La plus grande est située par 37" 15’ de latit. N. et 18° 39’ de longit. E. Elle produit des arbres et quelques fruits ; on y voit un couvent grec et une tour en forme de forteresse. Les autres ne sont que des rochers stériles.

STRIX s. m. (strikss — mot lat.). Ornith. Nom latin du genre chouette.

— Encycl. Le genre Strix, envisagé dans son acception la plus large, renferme tous les oiseaux de proie nocturnes. Il est donc caractérisé par une tête très-grosse, couverte d’une musse de plumes qui augmente encore son volume ; un bec enveloppé, à sa base, d’une cire cachée par des poils roides ou par des plumes décomposées ; les yeux grands, à fleur de tête, dirigés en avant, entourés d’un cercle de plumes effilées, roides, décomposées et rayonnantes ; la conque auditive ample ; le plumage duveteux, très-doux, souple et perméable à l’eau ; des ongles puissants, aigus et fort rétractiles. Essentiellement nocturnes, les strix font la cliasse, au crépuscule ou pendant la nuit, aux petites espèces de mammifères, d’oiseaux ou de reptiles, ainsi qu’aux insectes et à leurs larves ; leur vol est tortueux, oblique, mal assuré et silencieux. Ce genre est aujourd’hui subdivisé en plusieurs autres, qui composent la famille des strigidées. V. hibou,

STIUXNEU (Jean-Népomucène), lithographe allemand, né à Alten-CEuingen, en Bavière, en 1782. Il étudia le dessin et la gravure à Munich, apprit ensuite la lithographie sous Senefelder et lithographia un grand nombre des chefs-d’œuvre des galeries de Munich et de Schleisshetm. Il s’associa ensuite avec les frères Boisserée pour la publication de recueils de lithographies de tableaux allemands anciens.

STROBEL (Adam-Walter), historien français, mais qui écrivit en allemand, né à Strasbourg le 83 février 1792, mort le 28 juillet 1850. Il étudia la théologie, entra dans les ordres et fut professeur au gymnase. Sou principal ouvrage est une Histoire de l’Alsace, en allemand (Strasbourg, 1841-1852, 6 vol. in-8o). Elle a été continuée par M. Engelhardt. On doit encore à Strobel des éditions des œuvres de Sébastien Brandt (Leip-