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deux poèmes épiques : )’Expédition de Charlemagne en Espagne (imprimée à Quedlinbourg, 1857) et Daniel von Blubenthal, et, de plus, un grand nombre do poésies humoristiques, contes, fables, etc.

STRJCKER (Jean), théologien allemand, né à Lubeck, mort dans la même ville en 1598. Il est l’auteur de deux pièces : la Pieuse comédie de la déplorable chute d’Adam et d’Eve (1590) et le Débauché allemand (Der Deutsche Schlemmer) [1588], traduit en bas allemand en 1593.

STIUCKLAND (Jane-Margaret), femme de lettres anglaise, née à Reydon-Hall, comté de Suffolk, en 1805. Ses premiers essais, spécialement destinés à la jeunesse, parurent dans un recueil intitulé : Jeunesse, ne m’oublie pas. Puis elle écrivit plusieurs ouvrages tendant à In moralisation des classes ouvrières. Son œuvre principale est une Histoire de Rome, dont la publication a commencé en 1854, et dans laquelle elle parle do la Rome antique au triple point de vue de la conquête, de la civilisation et du mouvement intellectuel.

STR1CKLAND (Agnès), femme de lettres anglaise, sœur de la précédente, née à Reydon-Hall, comté de Suffolk, en 18ûù. Elle reçut par les soins de son père une brillante et solide instruction, et ses parents ayant perdu leur fortune, elle résolut de chercher dans la littérature des moyens d’existence. En 1821, elle écrivit un poème, le Champ de bataille de Worcester, bientôt suivi d’un autre ouvrage, Demetrius, inséra ensuite d’autres essais dans des magazines et des keapsakes et publia quelque temps après une série de petits livres à l’usage de l’enfance, qui eurent une grande vogue. Tels sont : les Histoires tirées de l’histoire, Enfants célèbres de l’Angleterre, Aida, les Petits Robinsons Crusoé. Sa première œuvre véritablement importante est un recueil de scènes historiques, les Pèlerins de Walsingham (1835). Élie a fait paraître depuis : la Biographie des reines d’Angleterre depuis la conquête jusqu’à Victoria, en collaboration avec sa sœur Elisabeth (1843-1851, 8 vol. in-8°) ; la Biographie des reines d’Écosse (1852-1856, i vol. in-8<>), qui a obtenu plusieurs éditions ; des Scènes historiques, en vers, etc.

STK1CKLAND (Catherine-Parr), femme de lettres anglaise, sœur des précédentes. Elle a publié divers ouvrages sur le Canada, .où elle a accompagné son mari, M. Trail, officier dans l’armée anglaise. Nous citerons particulièrement : les Forêts d’Amérique, les Robinsons canadiens, enfin un Guide desémigraules, à l’usage des femmes qui vont habiter l’Amérique du Nord.

STR1CKLAND (Susannah), femme de lettres anglaise, sœur des précédentes. Elle s’est mariée avec M. Moodie, qui était officier au même régiment que son beau-frère, et jouit aux États-Unis d’une certaine réputation que lui ont acquise ses romans ; dont les deux plus connus sont : Flora Lmdsay et Marc Hurdlestone, réimprimés tous deux en Angleterre. Elle a donné aussi sous une forme autobiographique le récit de ses aventures au Canada. — Un frère des précédentes, John Strickland, a suivi le métier des armes et s’est fait connaître par un ouvrage intéressant intitulé : Vingt-sept ans dans l’ouest du Canada (2 vol. in-8<>).

STR1CKLAND (Hugues-Edwin), géologue anglais, de la même famille que les précédents, né à Righton le 2 murs 1811, mort le 14 septembre 1853. Il étudia ù Oxford, accompagna en 1835 le colonel Ilamilton dans son voyage en Orient et professa la géologie à l’université d’Oxford. Il a publié des travaux sur la géologie du Bosphore de Thrace, des environs de Stuyrne et de l’Ile deZante ; une Bibliographie de la zoologie et de la géologie (Londres, i1847-1854) ; le Dodo et son espèce ou Histoire et affinités du dodo solitaire et autres espèces d oiseaux éteintes (Londres, 1848). Il a aidé Murchison à lu rédaction du Système silurien et a inséré des articles dans un grand nombre de revues. Il fut tué dans un accident de chemin de fer.

STK1CKNER (Joseph), peintre, né à Inspruek en 1744, mort dans la même ville en 1826. Il fut élève de Kirehebner et orna de fresques plusieurs églises. Il peignit aussi des portraits. On cite parmi ses tableaux celui du maître-autel de 1 église de Wiesengen et un Chemin de la croix, à Gries. Le musée d’inspruck possède de cet artiste deux tableaux et un certain nombre de dessins représentant les principaux monuments de la ville d’Inspruck.

STRICT, STRICTE adj. (striktt, stri-ktedu lat. strictus, serré). Etroit, rigoureux, ne laissant aucune latitude : Obligation stricte. Deuoir strict. Sens strict. (Acad.) La probité a pour base l’équité, pour guide la conscience et pour but le strict maintien du droit. (Laiena.) Il est souvent de stricte justice d’accuser les gouvernements des vices des nations. (13. Coust.) Une société fraternelle ne mérite plus ce nom lorsqu’un seul de ses membres manque du strict nécessaire. (A. Coquerel.) L’instruction des enfants est un deooir strict pour l’Etal, si les familles ne peuvent en faire les frais. (Vaeherot.) On ne fait de la stabilité politique qu’avec la plus stricte équité gouvernementale. (K. de Gir.)

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— Exact, sévère, en parlant des personnes : 11 est strict en affaires.

STRICTEMENT adv. (stri-kte-man — rad. strict). D’une manière stricte : Remplir strictkmknt ses devoirs. On doit traduire largement les orateurs et les moralistes verbeux et strictement tes poêles et les écrivains sentencieux. (J. Joubert.)

STRICTION s. f. (stri-ksi-on — lat. strictio ; de strictus, serré). Chir. Constriction, action d’étreindre, de serrer.

STRICTURE s. f. (stri-ktu-fe — du lat. strictus, serré). Chir. État d’un conduit nature] rétréci.

STRIDENT, ENTE adj. (stri-dan, an-telat. strideus ; de stridere, crier en grinçant, rendre un bruit dur et aigre, qui est de la même famille que le grec strizo, trizô, même sens, strigmos, trigmos, cri aigu, strix, chouette. Toutes ces formes se rattachent à une racine strig, trig, crier en grinçant, formée par onomatopée. Le d du latin stridere représente le g de la racine. Comparez le grec strizô). Qui rend un son aigre, perçant : Bruit STrfiDUNT. Voix stridente. Soudainement, de soi-même s’ouvrirent, et s’ouvrant firent un bruit strident, un frémissement horrible, comme font ordinairement portes de 1 bronze rudes et pesantes. (Rabelais.)

J STRIDEUR s. f. (stri-deur — lat. stridor ; de stridere, rendre un son strident). Cri aigre et perçant : On fait cesser par un grand bruit la stridkur incommode des grillons. (Buff.) La voix habituelle du cygne privé est plutôt sourde qu’éclatante ;.c’est une sorte de strideur parfaitement semblable à ce que le peuple appelle le jurement du chat. (Buff.)n Peu usité.

1 STRIDO, l’ancienne Stridonia, ville de

■ l’empire d’Autriche, dans la Hongrie, coinitat de Szalad, à 25 kilom. N.-O. de Warasdin ; 2,000 hab. L’ancienne Stridonia, dans la

haute Pannonie, est regardée comme le lieu

« de naissance de saint Jérôme. Pèlerinage

fréquenté.

| STRIDULANT, ANTEadj. (strid-u-lan, an-te — rad. strident). Qui fait un cri perçant.

j — s. f. pi, Entom. Syn. de cicadides, famille qui a pour type les cigales.

I STRIDULATION s. f. (stri-du-la-si-on’ rad. striduler). Bruit strident que font entendre certains insectes.

I STRIDULEUX, EUSE adj. (stri- du - leu, eu-ze — du lat. stridere, grincer). Un peu strident.

— Pathol. Bruits striduleux, Bruits respiratoires aigus et sifflants. || Laryngite striditteuse, Faux croup.

STRIE s. f. (strî — lat. stria, même sens). Nom qu’on donne à de petits sillons parallèles : Les stries d’une coquille. Les stries des élytres d’un insecte. Les stries de la tige d’une plante. Des stries profondes. (Acad.) La tête du cotte insidiateur présente des stries relevées. (Lacép.)

— Archit. Nom donné aux cannelures avec listel qui ornent des colonnes ou des pilastres.

— Techn. Espèce de nuage plus ou moins opaque qui semble enchâssé dans le verre, et qui a la même couleur que lui, imperfection provenant de ce que le mélange des matières premières n’a pas été fait avec tout le soin convenable et de ce que la température du fourneau n’a pas été bien conduite.

— Hist. nat. Petit sillon longitudinal séparé du sillon voisin et pareil par une ligne saillante ou côte.

— Anat, Nom donné à de3 scissures très-fines et très-nombreuses que l’on remarque Sur quelques points de certains os. Il On donne aussi ce nom à des lignes de teinte plus foncées que les parties avoisiuaiUes qu ; où observe dans certains éléments anatoiniques et à celles qui résultent de la juxtaposition de fibres, de cellules épithéliales, etc. Dans ce dernier cas, elles indiquent la ligne de juxtaposition de ces éléments.

Stries sanguines, Filets de sang que l’on rencontre dans le pus et dans les produits sécrétés par les muqueuses malades, comme dans la pneumonie, les crachats des phthisiques, etc.

STRIÉ, ÉE (stri-é) part, passé du v. Strier. Dont la surface présente des stries : Coquille striée. Elytres stries. Tige striée. Graine striée.

— Marqué de lignes parallèles : Une écharpe en soie pourpre, striée de légers fils d’argent, s’enroulait autour de sa tête. (ti. Sue.) Les bords du petit Océan génois, profondément striés, ressemblent à un feston brodé par la main des fées. (A. Jal.)

— Archit. Se dit des colonnes et des pilastres qui sont ornés de cannelures avec listel : Colonne striée. Pilastre strié.

— Anat. Corps striés, Nom donné aux parties saillantes des ventricules latéraux du cerveau.

— s. m. Ichthyol. Nom vulgaire de deux poissons, des genres labre et chétodon.

— 3. f. Ichthyol. Nom vulgaire d’un poisson du genre persègue.

— Moll. Nom vulgaire de diverses hélices et du cyclostonie élégant.

— Encycl. Anat. Les corps striés, au nombre de deux, sont ainsi désignés à cause des

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nombreuses stries blanches qui traversent la substance dont ils sont composés, fis sont symétriques et situés un dans chaque lobe cérébral. Ils se présentent sous la forme d’un corps ovo’ide ou pyriforme, de couleur grise, à convexité tournée en bas et en dehors. Le côté interne de chaque corps strié fait saillie dans le ventricule latéral et offre l’aspect d’une éminence pyriforme dont l’extrémité la plus volumineuse est située en avant et en dehors de la couche optique, et dont l’extrémité pustérieure, beaucoup plus grêle, se prolonge jusqu’à la portion réfléchie du ventricule latéral. Le côté externe répond au lobule de l’insula dont il est entouré ; il est plus volumineux que le côté interne et représente un segment d’ovoïde dont la grosse extrémité est dirigée en avant. Les deux noyaux, intra et extra-ventriculaires, qui forment les corps striés sont séparés l’un de l’autre par une lame de libres blanches appartenant à l’épanouissement du pédoncule cérébral correspondant. Les corps striés sont recouverts en dehors par les circonvolutions de l’insula ; en dedans, ils sont en contact avec les couches optiques et la substance grise du troisième ventricule ; en avant, ils se prolongent dans l’épaisseur du lobe frontal et se trouvent en rapport avec la portion réfléchie du corps calleux. Les corps striés se composent de substance grise et de faisceaux blancs formant des couches alternativement blanches et grises. Une partie considérable de ces fibres se perd dans la substance grise ; mais la plus grande partie court entre les deux noyaux de ce corps, pour se rendre ultérieurement aux circonvolutions cérébrales. (Hirschfeld.)

Les usages des corps striés sont très-peu connus. Plusieurs physiologistes leur ont, assigné des fonctions différentes qui sont encore toutes à prouver. Ainsi Willis plaçait dans le corps strié le sensorium commune ; baucerotte en faisait le centre de mouvement des membres inférieurs ; Magendie leur attribuait la force de propulsion qui porte tous les animaux à marcher en avant ; mais les expériences de MM. Longet, Schiff et Lafargue ont démontré l’erreur de ces opinions.

STR1EGAU, ville de Prusse, province de Silésie, régence et à 57 kilom. S.-O. de Breslau, ch.-l. de cercle, sur la rivière de même nom ; 3,740 hab. Tribunaux ; fabrication de lainages, toiles, cuirs ; commerce de grains. Victoire de Frédéric II sur les Austro-Saxons en 1745. V. Hohknfriedberg (bataille de.)

STRIER v. a. ou tr. (stri-é — rad. strie). Faire des stries sur : Le glacier façonne, use, strie les cailloux, tandis que l’eau ne tes strie pas. (L. Figuier.)

STRIGA s. f. (stri-ga). Antiq. rom. Double rang de tentes, se regardant les unes les autres, et séparées par un espace vide, où se plaçaient les armes des soldats, les bétos de somme et les bagages.

— Bot. Nom donné à des écailles étroites et allongées.

— Encycl, Dans les camps romains, chaque rang de tentes, avec la moitié de l’espace qui te séparait du rang faisant vis-àvis, s appelait hemistrigium, dçmi-slriga ; la striya comprenait les deux rangs et l’allée qui Jes séparait. Sa largeur normale était de 60 pieds, celle de l’hemistrigiwn, de 30. Cette largeur se divisait ainsi : pour la tente, 10 pieds ; derrière latente, un passage ayant (j pieds de largeur ; devant la tente, 5 pieds pour les armes, 9 pieds pour les bagages et les bêtes de somme. Le total donne les 30 pieds de 17ieviistrigium, et l’hemistrigium doublé donne la striga, c’est-à-dire 60 pieds. Si l’on retranche dans l’Iiemistrigium les 10 pieds de la tente et les 6 pieds du passage derrière la tente, il reste 14 pieds pour l’espace devant les tentes, et par conséquent, dans la striga, 28 pieds pour l’espace situé entre les deux rangs de tentes.

Quant à la longueur de la striga, elle variait suivant les circonstances. Une centurie légionnaire complète était formée de 80 hommes, qui occupaient dix tentes. La longueur affectée à chaque tente était de 12 pieds, dont 10 pour la tente elle-même et 2 pour les passages latéraux. Par conséquent la longueur de la ligne le long de laquelle se développaient les tentes d’une centurie était de 12 pieds multipliés par 10, c’est-à-dire de 120 pieds. Là-dedans se trouvait compris l’espace attribué au centurion, qui occupait deux tentes ou l’espace de deux tentes. Il résultait do là que les soldats de la centurie n’avaient que huit tentes. On comptait donc 10 hommes par chaque tente ; mais comme il y avait toujours 16 hommes de garde, il ne se trouvait jamais dans une tente plus de 8 hommes.

L’hemistrigium pour une centurie avait, comme on vient de le voir, 120 pieds de longueur. La striga pour deux centuries avait la même longueur, avec deux rangs de tentes, et en multipliant cette longueur par la largeur de 60 pieds, on trouve qu’elle occupait 7,200 pieds carrés. Or, une cohorte légionnaire se composait ordinairement de six centuries ou de 480 hommes. D’où il résulte que, si la striga n’avait que la longueur d’une centurie, il y avait pour la cohorte une triple striga, occupant 21,600 pieds carrés. Si la striga était égale en longueur à deux centuries, alors la cohorte occupait une striga plus un hemistrigium, et comme la longueur

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atteignait dans ce nns 240 pieds, et que la largeur était de 90 pieds, il en résultait encore 21,600 pieds carrés. Si la striga occupait en longueur la place de trois centuries, la cohorte ne comprenait qu’une striga ; mais la longueur étant de 360 pieds, en la multipliant par la largeur de 60 pieds, on trouvait toujours 21,600 pieds carrés.

D’ordinaire la striga était disposée de telle sorte qu’elle présentât son front au retranchement ; quelquefois aussi on lui donnait une disposition différente, et elle s’avançait alors, par rapport au retranchement, en ligne perpendiculaire.

STRIGATELLE s. f. (stri-ga-tè-le — dimin. du lat. strigatus, sillonné). Moll. Genre de mollusques gastéropodes pectinibranches, du groupe des volutes.

STRIGE s. f. (stri-je — du lat. striga, nom d’un oiseau de nuit). Sorte de vampire qui, d’après la croyance de certains peuples orientaux, erre la nuit pour faire du mal aux hommes. Il On écrit aussi strygë.

— Bot. Genre de plantes, de la famille des personnées, tribu des buchnérées, formé aux dépens des buchnères, et comprenant une vingtaine d’espèces, qui croissent en Afrique, en Asie et en Australie.

— s. m. pi. Ornith. Syn. de strigidées, famille qui correspond aux rapaces nocturnes.

— Encycl. Superst. Les anciens croyaient à l’existence de monstres qui, la nuit, venaient sucer le sang des hommes et se nourrir de leur chair. Ils les appelaient striges, et ce nom est encore celui que les Russes et les habitants du nord de la Grèce donnent aux vampires. Cette superstition régna surtout au ive et au ve siècle. I ! y a même dans la loi salique un article ainsi conçu : à Si une strige a mangé un homme et qu’elle en soit convaincue, elle payera une amende de 8,000 deniers qui font 200 sous d’or. • Un autre article de la moine loi condamne à 187 sous et demi celui qui appelait une femme libre strige ou prostituée. En ce temps-là on soumettait aux lois les spectres et les fantômes aussi bien que les êtres vivants ; ainsi les capitulaires de Charlemagne et de Louis le Débonnaire imposent de graves peines aux fantômes enflammés qui paraissaient dans les airs.

Les striges pouvaient être soit des femmes, de vieilles femmes en général, soit des hot ;.mes adonnés à la sorcellerie, soit des spectres. Pour se préserver des striges, il fallait en brûler une, disperser sa cendre, ou bien manger sa chair.

STRIGÉB s. m. (stri-jé — du lat. striga, strie). Helm’mth. Genre de vers, du groupe des planaires.

STR1GEL (Victor), théologien protestant allemand, né à Kaufbeuern en 1514, mort à HeidelberJ* le 26 juin 1569. Il étudia à Freiburg et Wittemberg la théologie et la philosophie et professa ces sciences dans cette dernière ville à partir de l’année 1544. Il s’y lia avec Melanchthon et, en 1547, il passa àErfurt. L’année suivante il devint professeur de théologie à Iéna. Ayant pris part aux disputes sur le synergisma, il fut emprisonné pendant quatre mois à Gotha. À la suite de fa chute du parti de Flaeius, il fut réintégré dans sa place de professeur, en mai 1562 ; mais la même année il quitta Gotha et alla professer à Leipzig. Accusé de cryptocalvinisme, c’est-à-dire du fait d’être un partisan secret de la doctrine de Calvin, il fut destitué en 1567. Il passa alors à Heidelberg où il fut professeur d’éthique et où il se convertit ouvertement au calvinisme. Ses principaux ouvrages sont : Loci theologici (Neusladt-ander-Hardt, 1581-1584, 4 vol.) et Uypomnemata in epitvmen philosophie mornlis Aielanchthonis (1582). Otto a publié une biographie de Strigel (léna, 1843).

STRIGICEPS s. m. (stri-ji-sèps — du lut. strix, chouette ; caput, tête). Ornith. Genre de passereaux, de la famille des méliphagidées, dont l’espèce type habite l’Australie.

STR1G1DÉ, ÉE adj. (stri-ji-dé — du lat. strix, chouette). Ornith. Qui ressemble ou qui se rapporte à la chouette.

— s. f. pi. Famille d’oiseaux de proie, ayant pour type le genre chouette, et correspondant aux rapaces nocturnes : La famille des STHiaiDÉES est excessivement naturelle. (Z. Gerbe.)

— Encycl. Tous les oiseaux de ce sous-ordre forment un groupe tellement naturel, par l’homogénéité de leur conformation et la similitude de leurs mœurs, que les naturalistes qui se sont occupés de leur classification, n’ont pu les diviser qu’en un certain nombre de familles. Nous donnerons plus loin un aperçu de ces diverses classifications.

Les strigidées se distinguent des rapaces diurnes par des caractères bien tranchés et qui sont les suivants : les yeux sont gros, à fleur de tête, ronds et dirigés en avant. La pupille en est trèa-contractile, comme chez tous les animaux crépusculaires. Pas plus que ceux-ci Jes oiseaux nocturnes ne voient clair pendant les ténèbres de la nuit, ainsi que pourrait le faire croire une opinion assez généralement répandue ; mais, la demi-lumière qui accompagne la chute du jour et le lever de l’aurore s’accominodant mieux à leurs yeux que le grand jour, leur vue est plus distincte à ces deux, moments de la journée. La