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dents de ce voyage. Les tableaux de Stoop se trouvent pour la plupart dans les galeries de Cologne, de Berlin, de Dresde et de Munich et dans la cathédrale d’Halberstadt. Parmi ses gravures, on cite douze Chevaux, huit Vues de Lisbonne et vingt-quatre Fables d’Ésope.

STOP s. m. (stopp). Métro). Mesure de capacité usitée en Hollande, et valant 211^425.

STOP interj. (stopp — mot anglais qui signifie proprement arrête. C’est l’impératif du verbe stop, arrêter, qui appartient a la même famille que l’allemand stopfen, fixer, établir, ancien haut allemand stift, moyen haut allemand stafen, stupfen ; la grec steibd, stephâ, stuphô, j’établis, je fixe ; le latin stipo clz lithuanien stabdau, russe stawliu, même sens, correspondent aux formes germaniques. La racine commune est le sanscrit stabh ou stambh, fixer, établir). Manège. Cri que pousse le cavalier pour arrêter son cheval.

— Mar. Cri qu’on pousse pour ordonner au mécanicien d’un bateau à vapeur d’arrêter la machine, ou pour prévenir celui qui jette le loch que le sable est passé.

STOPFOBD (Robert), amiral anglais, né le février 1768, mort le 25 juin 1847. Il entra dans la marine en 1779, se lit remarquer dans ia campagne maritime de 1782 contre la France et dans les principales campagnes navales de l’époque de la Révolution et de l’Empire et parvint au grade de vice-amiral. En 1811, il dirigea les opérations qui amenèrent la prise de Java et fut nommé amiral. Il revint en Angleterre en 1813. Élevé à un grade supérieur en 1825, il eut ensuite le commandement de Portsmouth pendant trois ans. En 1837, il fut nommé commandant en chef de la station navale dans la Méditerranée. En 1840, il dirigea le bombardement de Saint-Jean-d’Acre.

STOPPEB ou STOPER v. n. ou intr.(sto-pé

— angl. to stop, même sens). Arrêter, dans le langage des marins, des mécaniciens et des habitués des courses de chevaux.

STOPPEUR s. m. (sto-peur — rad. stopper). Mar. Appareil servant à. arrêter subitement une manœuvre en mouvement.

STOPY s. m. (sto-pi). Métrol. Mesure linéaire de Pologne, valant oal,002068.

STOQUER v. a. ou tr. (sto-ké). Techn. Régler le feu de : Stoquer le fourneau d’une raffinerie.

STOQUEUR s. m. (sto-keur — rad.stoquer). Techn. Verge de fer dont on se sert pour stoquer.

STOR s. m. (stor — du lat. sturio, esturgeon). Ichthyol. Nom vulgaire de l’esturgeon commun. Il Ou écrit aussi store.

STORA, port de la Méditerranée, à 3 kilom. N.-O, de Philippeville, dont il est l’annexe ; 483 hab. européens, 205 indigènes. Église, école communale ; commandement de la marine ; capitainerie de santé. L’administration civile est confiée a un adjoint qui fait fonction d’officier de l’état civil.

Stora offre à la navigation un port spacieux et fermé à tous les vents ; mais l’entrée en est difficile par les gros temps. Au dire de tous les marins qui fréquentent ces parages, il serait aisé de remédier à cet inconvénient. Aussi ont-ils vu avec peine dépenser inutilement des sommes considérables pour la construction d’un bassin à Philippeville. Pour ces hommes du métier, Philippeville poursuit la réalisation d’un rêve impossible, et elle eût été mieux avisée en créant dans sa rade même, à Stora, un port sûr qui serait forcément devenu, au détriment de Bône, le lieu de débarquement ou d’embarquement de toutes les marchandises importées ou exportées.

Stora, limité d’un côté par la mer, de l’autre par les talus à pic de la montagne, ne peut vivre que par l’industrie ; aussi ses habitants sont-ils sans exception pêcheurs ou bateliers. Des chalands par mer et le roulage par terre transportent à Philippeville les marchandises débarquées à Stora, et vice versa.

STORACE (Étienne), compositeur anglais, né h Londres en 1763, mort -dans la même ville en 1794 ou 1796. Après avoir appris de son père les éléments de l’art musical, il alla terminer ses études en Italie et, à son retour à Londres, se trouvant sans ressource, il pei’nit des portraits pendant quelque temps. Attaché au théâtre de Drury-Lane comme compositeur, grâce à l’appui du chanteur Kelly, il débuta brillamment et se serait fait une solide réputation si la mort ne l’eût enlevé à la fleur de l’âge. Storace était surtout remarquable dans les morceaux d’ensemble et dans les finales. Ses principales partitions sont : le Docteur et l’apothicaire, la Tour enchantée, Point de chanson, point de souper, le Siège de Belgrade, VAntre de Troplionius, les Pirates, Didon, le Prix, Cherokee, Lodoiska, la Grand’mère, Mahmoud, le Coffre de fer.

STORAX s. m. (sto-rakss). V. styrax.

STORCH (Nicolas), en latin Pelargua (cigogne, traduction de son nom allemand), un des chefs de la secte des anabaptistes, né à Stolberg (Saxe) vers la fin du xve siècle, mort à Munich en 1530. C’était un marchand drapier qui, de concert avec Muneer et Celiarius, fonda la secte des anabaptistes. Il tira

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de la doctrine de Luther des conséquences que celui-ci se hâta de désavouer, prescrivit un deuxième baptême, défendit la lecture des Pères et des actes des conciles et proclama la liberté de conscience la plus absolue. Ce fut à Zwickau qu’il commença h jeter les fondements de la secte des nouveaux prophètes, comme il l’appela d’abord. Ses prédications l’ayant fait chasser de Zwickau, il se rendit, en 1521, kWittemberg, où Mélanchthon ^accueillit favorablement ; mais ses doctrines ayant causé une certaine perturbation parmi les étudiants, Luther obtint de l’électeur de Saxe son bannissement. Storch parcourut alors avec Muneer la Souabe et la Franconie, prêchant, en même temps que la liberté religieuse et la réforme politique, l’égalité sociale. Après la défaite des paysans soulevés par Muneer, Storch erra à travers l’Allemagne, la Silésie, la Pologne (1527), toujours poursuivi, mais gagnant à ses opinions un grand nombre de sectateurs. Il jeta les fondements de la secte des Frères moraves et donna à l’anabaptisme le caractère qu’il a conservé jusqu’à nos jours. En quittant la Pologne, il gagna la Bavière, où il termina sa vie, après avoir quelque peu modifié sa doctrine. N’ayant que peu d instruction, il avait néanmoins beaucoup d’action sur le peuple, à qui il faisait facilement comprendre ses idées. C’était un homme doux, insinuant, mais doué d’un âme ardente et d’un remarquable esprit de prosélytisme.

STORCH (Jean), médecin allemand, né à Ruhla, près d’Eisenach, le 2 février 1681, mort à Gotha le 9 janvier 1751. Il commença ses études médicales à Eisenach et alla, en 1698, les continuer à Iéna. Promu, en 1701, à la licence à l’université d’Erfurt, il tenta, mais sans succès, la pratique à Ordruf et à Weimar, fit quelques voyages scientifiques et se fixa, en 1708, à Eisenach. Reçu docteur en 1718, puis nommé inspecteur des pharmacies et médecin pensionné d’Eisenach en 1720, il devint plus tard médecin de la cour. En 1742, il quitta Eisenach pour aller se fixer à Gotha, où il fut médecin pensionné de la ville et du canton et médecin de la garnison. Praticien très-répandu, Storch était en même temps écrivain laborieux. Parmi ses nombreux ouvrages, nous citerons principalement : De phthisi pulmonali (Erfurt, 1703, in-4») ; De revulsione et remediis reoellentibus (Erfurt,

1743, in-4o).

STORCH (Louis), littérateur allemand, né a Ruhla, dans la forêt de Thuringe, en 1803. Les malheurs qui l’assaillirent des l’enfance exercèrent sur son génie poétique une influence aussi bizarre que profonde. Il était primitivement destiné à la carrière du commerce ; mais, par suite de diverses aventures, se trouvant à l’âge de seize ans sans aucune instruction, il entra dans les classes inférieures du gymnase de Gotha. Le sort ne cessa pas de s’acharner après lui. Tour h tour étudiant en théologie et en philologie, écrivain aux gages des libraires, libraire lui-même, directeur d’école, agriculteur, il ne réussit en rien et se vit même, en 1848, expulsé sans motif de Leipzig, où l’avait fait venir, l’année précédente, le libraire Ernest Keil. Depuis 1866, il réside, comme pensionnaire de la Société de Schiller, au village de Kreuz■wertheim-sur-Ie-Mein. Comme littérateur,

Storch ne manque pas de mérite, mais son talent n’est jamais arrivé à un développement complet. Parmi ses nombreux écrits, les ouvrages historiques ont le plus de valeur. Nous citerons, entre autres, les suivants : Kunz de Kaufungen (Leipzig, 1827, 3 vol.) ; l’Esclave libre (Leipzig, 1830, 3 vol.) ; Max d’Eigt (Leipzig, 1844, 3 vol.) ; Un tisserand allemand (Leipzig, 1846-1849,3 vol) ; les Hommes d’hier (Leipzig, 1853, 3 vol.) ; la Reine (Leipzig, 1858, 4 vol.), etc. Le recueil de ses Poésies (Leipzig, 1854) renferme un grand nombre de pièces lyriques remarquables. Enfin sa Chronique de Thuringe (Golha, 1841-1843) et son Livre d’excursion dans ta forêt de Thuringe (Leipzig, 1851, 2« édit.) attestent le profond amour qu’il avait pour son pays natal.

STORCH (Frédéric-Louis), peintre danois, né à Copenhague en 1805. Il étudia d’abord la théologie et, à partir de 1831, se consacra à la peinture. Il entreprit des voyages en Allemagne en 1833 et résida jusqu’en 1836 à Dresde et à Munich. Il revint ensuite dans sa patrie. Il a peint surtout des sujets empruntés à la mythologie du Nord ou à la mythologie classique. On cite, parmi ses tableaux ; la Danse des elfes, la Prise d’une ondine, le Sommeil de Psyché emportée au ciel par un génie nocturne, Vénus ornée par les Grâces et par lei Amours, Jeunes filles-au bord d’un puits.

STORE s. m. (sto-re — du lat. storea, couverture tressée, natte faite de jonc ou de corde, probablement de la racine sanscrite star, proprement étendre, puis entrelacer, tresser. Cette racine est restée dans le grec storeâ, strânnuô, étendre, le latin sternere, même sens, struere, construire ; le gothique straujan, anglo-saxon streoioian, allemand strauen, anglais to strew, étendre ; l’ancien slave po-stlaii, po-stilati, slrieti, même sens, u-stroili, préparer, russe stroiti, bâtir, construire, arranger). Sorte de rideau qui se baisse et se lève, au lieu de se tirer comme les rideaux ordinaires : Mettre des stores à ses fenêtres. Baisser les stores de la voiture. Le soleil était ardent et, pour m’en garantir

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ainsi que de la poussière, j’avais baissé les stores de ma berline, (Scribe.) Il Tuyau de fer-blanc sur lequel s’enroule un store d’étoffe.

— Ichthyol. V. stor.

— Encycl. Les stores nous sont venus de l’Orient par l’Italie, où ils sont restés et resteront probablement toujours en usage. Les civilisations orientales primitives, qui ignoraient la fabrication du verre, se servaient du store, beaucoup plus propre d’ailleurs à leur climat que ne l’aurait été le verre de vitre, parce qu’en préservant des rayons lumineux il laisse pénétrer l’air.

Ce furent d’abord des nattes de paille fine tissée, formant un canevas plus ou moins serré, et tel est encore le store usité dans l’Inde, dans la Chine et dans d’autres parties de l’Orient ; puis vinrent les étoffes de poil de chèvre et de lin, dont on lit un pare-soleil qu’on suspendait par les deux coins du haut à deux crochets ou deux anneaux et qu’on laissait flotter ou qu’on tendait à deux bâtons posés obliquement, ce qui permettait à une plus grande quantité d’air de pénétrer, tout en donnant autant d’ombre. On trouva ensuite des systèmes d’appareils pour enrouler ces stores, les dérouler à volonté et leur donner l’inclinaison désirée. En Italie surtout ces systèmes ont reçu d’heureuses modifications et fonctionnent très-bien ; aussi les stores de coutil rayé qu’on nomme stores à l’italienne y sont-ils d’un usage à peu près général. En Espagne, oùlachaleur est plus grande encore "peut-être, les stores sont faits avec des lames de bois, peintes et reliées les unes aux autres par des rubans de fil ; on les nomme jalousies. Un autre genre de jalousies, dont les lames sont plus fortes et fixes, assemblées dans un châssis de bois, s’appelle persienne ; mais c’est là un ouvrage de menuiserie, dont nous n’avons pas à nous occuper ici.

Les stores proprement dits se divisent en trois espèces : les stores ordinaires ou stores de calicot ou de mousseline, les stores à l’italienne ou bannes et les stores de bois ou stores chinois. Les «fore* à l’italienne, peu usités en France, si ce n’est pour les devantures de boutique, où ils prennent le nom de bannes, mais employés en Orient et dans le midi de l’Europe, sont d’un effet très-élégant et très-décoratif ; ils sont faits en coutil de fil, ordinairement écru, rayé dé bandes rouges un

peu larges ; ils s’enroulent, au moyen d’une petite manivelle mobile et d’une petite poulie, sur une tringle de bois terminée à l’une de ses extrémités par une poulie semblable à la première avec laquelle elle est reliée par un cordon. Deux autres tringles, attachées de chaque côté de la baie par un bout, et par l’autre à chaque côté du store, le maintiennent, quand il se déroule, dans une inclinaison déterminée, qui en fonn-e une sorte d’auvent de toile, lequel permet à l’air d’entrer dans l’appartement et abrite les habitants contre les rayons du soleil. En France, on n’emploie guère ces sortes de stores que dans les magasins, pour préserver les marchandises du soleil ou de ia pluie quand les étalages sont faits au dehors ; ils permettent au public d’ examiner les objets exposés sans avoir à redouter le soleil ou la pluie.

Les stores les plus communément usités en France sont les stores peints ; ils sont en calicot, posés à l’intérieur, glissant contre les fenêtres et servant, en quelque sorte, de rideaux convenablement opaques. On les emploie assez souvent en tenant les fenêtres ouvertes, et comme ces stores sont maintenus au bas par une tringle de gros fît de fer percé, a. chaque bout, d un trou dans lequel passe un cordon conducteur, il n’y a pas à craindre que le store flotte au vent ; il remplit, de cette manière, l’office des stores à l’italienne, laissant pénétrer l’air et préservant du soleil. Jusqu’à présent ces stores, qui lurent de mode sous Louis XV, étaient en calicot ou en mousseline forte ; mais depuis quelques années la fabrication des stores chinois en lanières de bois, d’écorce ou de jonc tissées a fait une concurrence sérieuse aux stores de calicot. Ces stores de bois, moins transparents, donnent plus d’ombre que les autres, ce qui est souvent un inconvénient, sont aussi plus solides et d’une durée plus longue. Quant à l’élégance et à l’effet décoratif, comme ce sont choses qui dépendent presque entièrement des ouvriers ou des artistes qui les façonnent et qui sont chargés de leur ornementation, les deux systèmes se valent.

On place aussi des stores aux portières des voitures ; ceux-là se manoeuvrent à l’aide d’un resstfrt que l’on bande lorsqu’on abaisse le store et que l’on détend lorsqu’on le remonte ; à cet effet, un petit bouton d’encliquetage, que l’on déclanche, permet d’opérer I abaissement en tirant le store par sa partie inférieure, et le relèvement en abandonnant le store à lui-même. On utilise ce genre de « store, sous le nom d’écran, pour s’abriter la figure contre les rayons trop ardents d’un foyer de cheminée ; il devient alors un objet de luxe, que l’on établit généralement en soie.

La peinture sur store, comme celle qu’on applique sur les écrans et autres objets faits détofl’es qui doivent être vues dans leur transparence, mérite quelques explications. C’est une espèce d’aquarelle en grand ou de lavis à l’essence. La palette du peintre de

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s/ores, étant limitée aux couleurs transparentes, est très-restreinte ; elle se compose de la laque jaune, de la terre de Sienne naturelle, de 1 ocre jaune, du jaune de chrome (encore faut-il en user avec ménagement pour ne point rendre les tons opaques), du brun rouge, de la laque carminée, de la terre de Cassei, du noir d ivoire, du vert-de-gris, du bleu d’outremer et du bleu minéral ; le blanc est formé par l’étoffe que l’on réserve, comme à l’aquarelle. Avant de peindre, il faut tendre le calicot et l’encoller ; à cet effet, on y surfile sur le bord des bandes de toile, puis", passant des ficelles entre les points d’espace en espace, on les attache à un châssis de bois nommé métier et percé de trous sur les bords pour recevoir ces ficelles ; en serrant celles-ci, on tend l’étoffe, puis, quand elle est tendue, on l’encolle avec une dissolution chaude de gélatine, à laquelle on mêle parfois une très-petite quantité de fiel de bœuf ou d’alun. Après avoir étendu cet encollage au blaireau, on retend l’étoffe que ce lavago a fait détendre, et après avoir terminé cette opération, qu’il faut faire rapidement pour ne pas permettre à l’étoffe de sécher par places, on la laissé sécher. Lorsqu’elle est sèche, on dessine à l’envers et au fusain, très-légèrement, le motif qu’on veut peindre ; quelquefois on le décalque ou on le ponce, puis on place le store en transparent, c’est-à-dire entre le jour et le peintre et sur un plan incliné ; le dessin fail à l’envers apparaît alors en transparence, guidant le peintre qui n’a plus qu à en suivre les indications. Il est bien important de ne pas dessiner à l’endroit, parce que le tracé s’effacerait avec le lavis et salirait les tons auxquels il se mêlerait. On peint 011 plutôt on lave avec des couleurs broyées à l’essence, étendues de ce liquide auquel on ajoute un peu de vernis gras pour maintenir ladhérence de la couleur et lui conserver son éclat. L’essence employée pure, en s’évaporant, ferait que la substance colorante dont on la charge ne resterait pas attachée à l’étoffe, formerait une poussière opaque et terne, noircirait et perdrait son brillant ; le vernis gras, en graissant l’étoffe, ajoute à sa transparence et à celle des couleurs.

La. peinture sur stores doit être traitée comme l’aquarelle, c’est-à-dire en lavis par larges masses étendues habilement et rapidement, en évitant de repasser plusieurs fois à la même place, parce qu’alors on entraîne les dessous, ce que les peintres appellent dépouiller. Le seul effet qu’on puisse obtenir avec cette sorte de peinture, c’est l’éclat, le lumineux résultant de la transparence ; aussi est-ce le seul qu’il faille chercher, en ayant soin de ne se servir que de tons frais, éclatants dans toutes les parties, seulement en tenant les premiers plans et les ombres très-vigoureux ot un peu opaques.

STORÉE s. m. (sto-ré — du gr. sioreus, qui renverse). Entom. Genre d’insectes coléoptères tétramères, de la famille des charançons, tribu des érirhinides, comprenant deux espèces, qui habitent l’Australie.

STOUELLI (Félix-Marie-Ferdinand), peintre de paysage italien, né à Turin en 1778, mort en 1854. Parmi ses tableaux, dont la plupart ont figuré aux Salons du Louvre de 1806 à 1851, on cite le Portrait du maréchal de Schomberg, dans les galeries de Versailles, et une Vue prise dans le port de Neuilly, qui valut à son auteur une médaille de première classe au Salon de 1824. On voit des œuvres de Storelii à Trianon et au château de Saint-Cloud. On a aussi de lui des aquarelles. On trouve une notice sur ce peintre, par M. de Saint-Maurice Cabany, dans le Nécrologe universel du ix<= siècle, année 1854.

STORÈNE s. f. (sto-rè-ne — du gr. storennumi, je couche). Arachn. Genre d’aranéides, de la tribu des araignées, dont l’espèce type habite la Nouvelles-Galles du Sud : La storène bleue.

STORER (Jean-Christophe), peintre et graveur suisse, né à Constance en 1611, mort dans la même ville en 1671. Il étudia sous Hercule Procaccini à Milan et peignit dans cette ville, et surtout à Constance et dans les villes de3 bords du lac de ce nom. Il a aussi gravé à l’eau-forta diverses pièces, parmi lesquelles on cite le Bepos pendant la fuite en Égypte et la Bacchanale.

STORER (James), dessinateur et graveur anglais, né à Londres en 1760. Il a gravé surtout des vues de monuments et des paysages et illustré les ouvrages suivants : Deauties of England and Wutes (Beautés de l’Angleterre et du pays de Galles) et History and aniiguilies of the calhedral churches of England (Histoire et antiquités des cathédrales d’Angleterre). Il vivait encore en 1821,

STOR1LLE s. m. (sto-ri-lle ; Il mil.). Moll. Genre de coquilles microscopiques, du golfe Persique.

STORIOUNEAR ou STOR lOiXKAR, chez les Lapons, le dieu de la chasse et de la pêche. Son apparition, sous la forme d’un grand homme noir avec des pieds d’oiseau et une arme à la main, porte bonheur à ceux qui partent pour la chasse. Ses statues ne sont que d’énormes pierres à peine dégrossies. Ce sont de vrais fétiches ; chacun choisit à son gré son Storiounkar dans la montagne et,