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STEN

STÉHON (canal de). Anat. V. canal.

STKiNON (Nicolas), anatomiste danois, né ii Copenhague, le 10 janvier 1688, mort à Schwertn le Î5 novembre 1687. Il commença de bonne heure ses études médicales et se lit distinguer parBartholin dès ses premières recherches en anaioinie. Après avoir pris le gmde de docteur, il quitta Copenhague pour visiter les principales universités de l’Europe, parcourut les Pays-Bas, l’Allemagne, puis vint à Paris. Les travaux anaiomiques absorbaient alors toute son attention, et vainement Bossuet tenta de le convertir à la religion catholique. C’est vers cette époque qu’il découvrit le conduit excréteur de la glande parotide, connu sous le nom de canal de Sténon. Siénon passa ensuite en Autriche, en Hongrie, en Italie, et fit un long séjour à Padoue, Le grand-duc de Toscane, Ferdinand II, le nomma son premier médecin, et Côine III le chargea de l’éducation de son fils, Sténon se convertit alors au catholicisme. Celait en 1669. Deux ans après, il fut appelé à Copenhague pour y occuper la chaire d’anatomie. Il la remplit avec beaucoup d’éclat ; mais il tenait plus à former des catholiques que des anatomistes, et le peu de succès de ses pré’licaùons lui rendit odieux son poste et son pays. Il revint en Italie, entra dans les ordres, fut sacré évêque de Titiopolis, en Grèce, et consacra désormais exclusivement sa vie au travaux de son ministère. Outre des observations assez nombreuses insérées dans les Actes de Copenhague, nous devons à Sténon les ouvrages suivants : Observatione* anatomirs (Leyde, 1062, in-12) ; Observaiionum analomicarum de musr.ulis et ftlandulis spécimen (Copenhague, 1664, in i<>) ; Elemeutorum myolotjisspecimm, seu musculorum descripiio géomeirica (Florence, 1667, in-4o) ; De solido intra solidum nrituraliter comento dissertations prodromus (Florence, 1969, in-4o) ; Discours sur l’anaiomie du cerveau (Paris, 1669, in-12).

STÉNONXE s. f. (sté-no-nî — du gr. sténos, étroit). Myriap. Genre de myriapodes diplopodes, réuni aux polydèines.

STÉNONOME adj. (sté-no-no-me— du préf. sténo, et du gr. nomos, loi). M nér. Se dit d’une variété qu’offrent un grandi nombre de formes, produite par des décroissements dont les exposants sont resserrés entre les limites des trois premiers nombres naturels.

STÉNOPE s. m. (sté-no-pe — du préf. sténo, et du gr. pous, pied). Crust. Genre de crustacés décapodes macroures, de 1» famille des salicoques, tribu des pénéens, dont l’espèce type vit dans la mer des Indes.

— Moll. Genre de mollusques gastéropodes, du groupe des hélices.

STÉNOPELME s. m. (sté-no-pèl-me — du préf. fteno, et du gr.pelma, plante des pieds), Entom. Genre d’insectes coléoptères tétramères, de la famille des charançons, dont l’espère type habite la Floride.

STÉNOPÉTALE s. m. (sté-no-pé-ta-Iedu pref. sténo, et de pétale). Bot. Genre de plantes, de la famille des crucifères, tribu des camélinées, comprenant une dizaine d’espèces, qui croissent en Australie.

STÉNOPHYLLE adj. (sié-no-fi-ie — du préf. sténo, et du gr. phullon, feuille). Bot. Qui a des feuilles étroites.

STÉNÛPODE adj. (sté-no-po-de-du préf, sténo, et du gr. pous, pied). Zool. Qui a des pieds grêles.

— s. m. Entom. Genre d’insectes hémiptères, de la famille des réduviens, tribu des réduvtides, dont l’espèce type habite Cuba.

— s. m. pi. Ornith. Syn. de courkurs, famille d’échassiers,

STÉNOPODIDE adj. (sté-no-po-di-de— rad. sténopode). Entom. Qui ressemble ou qui se rapporte au sténopode.

— s, ra. pi. Groupe d’insectes hémiptères, de la famille des réduviens, ayant pour type le genre siénopude.

STÉNOPS s. m. (sté-nopss — du préf. sténo, et du gr. ops, face). Mmm. Syn. de lob.1, genre de mammifères quadrumanes.

STÉNOPTÈRE adj. (sté-no-ptè-re — du préf. ilé’io, et du gr. pteron, aile). Zool. Qui a des ailes étroites.

— s. m. Entom. Genre d’insectes coléoptères létrnuièies, de la famille des longicornes, tribu des cérambycins, comprenant une quinzaine d’espèces, qui habitent surtout la région méditerranéenne.

— s. f. Genre d’insectes lépidoptères nocturnes, de la tribu des tinéides, dont l’espèce type habite la France centrale.

STÉNOPTÉRYX s. m. (sté-no-pté-rikssdu prêt’, sténo, et du gr. pteruœ, aile). Entom. Genre d’insectes lépidoptères nocturnes, dont l’espèce type habite l’Europe.

STÉNOPTILIE s. f. (sté-no-pti-ll — du pref. sténo, et du gr. ptilon, aile). Entom. Genre d’insectes lépidoptères nocturnes, de la tridu des ptérophorides.

STÉNORHYNQUE s. m. (sté-no-rain-kedu piôf. sténo, et du gr. rhugchos, bec). Muni in. Genre de mammifères amphibies, formé aux dépens des phoques.

«- Orniih. Genre de passereaux, de la famille des certhiadées, voisin des fourniers, syn. de cinclocertuib.

STÊN

— Entom. Genre d’insectes coléoptères té- i tramères, de la famille des charançons, dont l’espèce type habite la Carinthie.

— Crust. Genre de crustacés décapodes macroures, de la famille des oxyrhynques, tribu des macropodiens, comprenant trois espèces, qui habitent les mers d’Europe : Les yeux des inachus sont réIractiles, ce oui les dislingue encore des sténorhynques. (H. Lucas.)

— Bot. Syn. de spiranthe et de méottie, genres d’orchidées,

— Encycl. Mamm. Les slénorhynques sont caractérisés par un museau très-proéminent ; des dents composées à leur partie moyenne d’un long tubercule arrondi, cylindrique, recourbé en arrière et séparé de deux autres tubercules plus petits, l’un antérieur et l’autre postérieur, par une profonde échancrure ; la formule dentaire identique a celle de l’homme ; des pieds à. ongles très-petits. Le sténorhynque à petits ongles atteint la longueur de 3 mètres ; son pelage est gris en dessus avec des vergetures jaunâtres sur les côtés du dos, d’un Diane jaunâtre sale en dessous ; les soies des moustaches sont rondes et courtes ; les ongles sont très-petits, surtout aux pieds de derrière. Cette espèce habite les mers australes, notamment les parages des lies Malouines et de la Nouvelle-Géorgie. Le sténorhynque de Weddell a le pelage court, gris ardoisé en dessus, jaune en dessous. Il habite les côtes des Orcades australes.

— Crust. Les slénorhynques ont pour caractères ; une carapace triangulaire, fort rétrécie en avant et ne se prolongeant pas au-dessus du dernier anneau thoracique ; le rostre avancé, bifide et aigu ; les orbites circulaires ; les yeux saillants et non rétractiles ; l’épistome plus long que large ; les pattes très-longues. Ce dernier caractère, qui les fait reconnaître de prime abord, leur imprime une physionomie qui rappelle celle des arachnides vulgairement nommées faucheurs. Ce genre ne renferme qu’un petit nombre d’espèces, qui habitent exclusivement les mers de l’Europe. Leurs mœurs sont peu connues. Le sténorhynque faucheur a environ om,03 de longueur totale, dont le rostre forme à peu près la moitié. Cette espèce est très-commune sur les côtes de la Méditerranée et de l’Océan !

STÉNORRH1ZE adj. (sté-nor-ri-ze — du préf. sténo, et du gr. rhiza, racine). Bot. Qui a des racines grêles.

STÉNOSAUREs. m. (sté-no-sô-re). Erpét.

V. STÉNÉOSAURB.

STENOSE s. f. {sté-nô-ze — du gr. stenosis, resserrement). Pathol. Resserrement d’une partie quelconque,

STÉNOSIDE s. m. (sté-no-zi-de — du gr. stenôsis, rétrécissement ; ados, aspect). Entom. Genre d’insectes coléoptères nètéromères, de la iribu des asidites, dont l’espèce type vit au Mexique, il Syn. de tagknie, autre genre d’insectes.

STÉNOS1PHON s. m. (sté-no-si-fon — du pref, sténo, et du gr. siphon, tube). Bot. Genre de suu-.-arbrisse :Uix de la famille des onagrariées, dont l’espèce type croît au 1|exas.

STÉNOSIPHONIE s. f, (sté-no-si-fo-nîdu préf. sténo, et du gr, siphân, tube). Bot. Genre d’arbrisseaux, de la famille des acantharées, comprenant quatre espèces, qui croissent dans l’Inde.

STÉNOSOLÉNIE s. f. (sté-no-so-lé-n !du préf. sténo, et du gr. solén, tube). Bot. Genre de plantes, de la famille des borraginées, dont l’espèce type croit en Asie, sur les rochers.

STÉNOSOME s. m. (sté-no-so-me — du prêt, stéuu, et. dugr. sôma, corps). Crust. Syn. d’iDOTÉE, genre de crustacés : Le STÉnosome linéaire se trouve sur les bords de l’Océan. (H. Lucas.)

STÉNOSPHÈNE s. m. (sté-no-sfè-ne —du préf. sténo, et du gr. spltên, coin). Entom. Genre d’insectes coléoptères tétramères, de la famille des longicornes, tribu des cérambycins. comprenant six espèces, qui habitent le Mexique et les États-Unis.

STÉNOSTACHYÉ, ÉE adj. (sté-no-sta-ki-é

— du préf, sieno, et du gr. stachus, épi). Bot. Dont les fleurs sont disposées en épis grêles.

STÉNOSTÊME s. m. (sté-no-stè-me). Bot, Syn. de STÉNOSTOME.

STÉNÛSTÉPHANE s. m. (sté-no-sté-fa-ne

— du pref. sténo, et du gr. stephanos, couronne). Bot. Genre de sous-arbrisseaux, de la famille des acanihaeées, comprenant deux espèces, qui croissent au Brésil et au Mexique.

STÉNOSTÈTHE s. m. (sté-no-stè-tedu préf. sténo, et du gr. stêthos, poitrine). Eutom. Syn. d’euESTÉTHU ou évestèthe, genre d’insectes.

STÉNOSTOLE s. m. (sté-no-sto-le — du préf, sténo, et du gr. stolè, vêtement). Entom. Genre d’insectes coléoptères tétramères, de la famille des longicornes, tribu des lamiaires, Comprenant trois espèces, dont deux habitent l’Allemagne.

STÉNOSTOME adj. (sté-no-sto-me — du préf. sténo, et du gr. stoma, bouche). Zool. Qui a la bouche étroite.

STEN

— Erpét. Genre de reptiles ophidiens, da la famille des scolocophides, comprenant cinq ou six espèces, qui habitent l’Afrique et l’Amérique. Il Syn. deTYPHLOPS, autre genre de reptiles ophidiens.

— Entom. Genre d’insectes coléoptères hétéromères, de la famille des lépturètes, tribu des rhynchostomes, comprenant deux espèces, qui habitent le midi de l’Europe et le nord de l’Afrique.

— Moll. Genre de mollusques gastéropodes, du groupe des hélices, il s. m. pi. Section du groupe des hélices, comprenant les espèces dont la coquille a une ouverture étroite,

— Bot. Genre d’arbres, de la famille des rubiacées, tribu des cofïéacées, comprenant plusieurs espèces, qui croissent aux Antilles. Syn. de sténostème.

STÉNOTAPHRE s, m. (sté-no-ta-fre — du préf, sténo, et du gr. taphros, gouttière). Bot. Genre déplantes, de la famille des graminées, tribu des panicées, comprenant quatre espèces, qui habitent les régions chaudes des deux continents.

STÉNOTARSE s. m. (sté-no-tar-se — du préf. sténo, et de tarse). Entom, Genre d’insectes coléoptères tétramères, de la famille [ des charançons, tribu des entimides, comprenant deux espèces, qui habitent la Cafrerie.

STÉNOTARSIE s. f. (sté-no-tar-sî -Mu préf. sténo, et dé tarse). Entom. Genre d’insectes coléoptères petuamères, de la famille des lamellicornes, tribu des scarabées mélitophiles, comprenant quatre espèces, qui habitent Madagascar.

STÉNOTE s. m. (sté-no-te — du préf. sténo, et du gr. ous, oreille). Bot. Genre de plantes, de la famille des composées, tribu des astéréea, comprenant une dizaine d’espèces, qui croissent sur les montagnes de 1 Amérique du Nord.

STÉNOTÉNIEs. f. (sté-no-té-nl — du préf. sieno, et du gr. tainia, bandelette). Bot. Genre de plantes, de la famille des ombellifères, tribu dus peucédanées, comprenant des espèces qui croissent en Perse.

STÉNOTÉTRADACTYLE adj. (sté-no-tétra-dak-ti-le — du préf. sténo, et de tétradactyle). Ornith. Qui a quatre doigts rapprochés et unis par une membrane étroite.

— s. m. pi. Famille de palmipèdes, comprenant les pingouins et les manchots, qui présentent le caractère indiqué ci-dessus.

STÉNOTRACHÈLEs.m.(sté-no-tra-kè-ledu préf. sténo, et du gr. trachêlos, cou). Entom. Genre d’insectes coléoptères hetéroinères, de la tribu des hélopiens, formé aux dépens des dryops, dont l’espèce type habite le nord de l’Europe.

STÉNOTBIDACTYLE adj. (sté-no-tri-dakti-le — du préf. sténo, et de iridactyle). Ornith. Qui a trois doigts grêles.

— s.m.pl. Famille d’échassiers, comprenant les genres qui ont trois doigts.

STENTÉ, ÉE adj. (stain-té — de l’ital. stenlato, laborieux). B.-arts. S’est dit des tableaux où l’on s’aperçoit du travail pénible de l’artiste. Il On écrit aussi stanté.

STENTERELLO ou STENTÀRELLO, l’un des types de la comédie italienne que 1 on appelle caratteristà, rôles tranchés, qui, souvent inutiles à l’action d’une pièce, y viennent cependant jeter de la vie et de la gaieté.

Le nom de Stenterello dérive de stentare, souffrir, c’est-à-dire qu’il est souffre-douleur de son état ; c’est le Jocrisse italien. Son costume est toujours bariolé de couleurs voyantes : veste de bouracan bleu clair, gilet jaune serin, une culotte dont une jambe est noire et l’autre vert pomme ; bas de coton, l’un uni ou chiné, l’autre rayé. Stenterello conserve ainsi la tradition des costumes rai-partis du xvie siècle.

Stenterello est tantôt valet, tantôt maître ; souvent il parodie les personnages à la mode, les héros de roman et de théâtre. Il n’est pas brave ; il ne veut tuer personne, mais il a grand’peur qu’on ne le tue. Maigre et leste, il est toujours pi et à fuir le danger. Très-prompt à s’enflammer, il manque de patience dans ses entreprises auprès des dames, et la table lui fait oublier l’amuur ; mais il est encore plus paresseux qu’il n’est gourmand.

À Bologne, ce personnage perd quelque chose de sa naïveté de terroir pour devenir quelque peu niais et fantastique. Ce type est, d’ailleurs, tout de fantaisie : « Il n’y a pas, disent les Italiens, deux Stenterelli qui se ressemblent, <

STENTOR s. m. (stan-tor — n. pr. d’homme, dérivé du grec stenein, qui vient de la racine sanscrite stan, retentir, gronder, d’où aussi l’allemand stôhnen, lithuanien stenu, russe steniu, même sens, et le sanscrit sthunantin, murmure, grecstonos, allemand stôhnen, russe stenanïe, plainte). Homme qui a une voix retentissante : C’est un STENTOR, un vrai STEN-TOR. Comment discuter avec un pareil stentor ?

Les stentors de salons sont pour nous un supplice. C. Délavions.

Voix de stentor. "Voix forte et retentissante.

— Mamm. Nom scientifique des hurleurs, genre de singes.

— Infus. Genre d’infusoires, delà famille

STEN

des urcéolariens, comprenant plusieurs espèces, qui vivent dans les eaux douces : Les stentors sont du nombre des plus grands infusoires, (Dujardin.) Il On dit aussi stentorinh.

— Encycl. Infus, Les stentors sont de très-grands infusoires, remarquables par leur forme en entonnoir allongé ou en porte-vnix, ce qui leur a mérité le nom qu’ils ont aujourd’hui. Ces animaux sont garnis de cils sur toute la surface de leur corps, qui est essentiellement contractile et polymorphe. Tantôt les stentors se fixent par le.ur exirémité postérieure, qui est amincie ; ils forment alors en s’épanouissant une sorte de porte-voix, dont le pavillon est fermé par une membrane convexe et dont le bord est garni d’une rangée de cils très-forts et implantés obliquement. Tantôt ils nagent librem nt à l’aide des cils vibrantes dont ils sont recouverts et, dans ce cas, leur corps change de forme très-facilement, se présentant successivement en boule, en ovoïde, en massue ou en fuseau. Les sten~ tors, nous l’avons dit, doivent être comptés nu nombre des plus gros infusoires ; la plupart sont visibles à l’œil nu et laissent voir facilement ce que l’on peut connaître de leur structure. Ces infusoires sont communs dans les eaux douces, stagnantes, parmi les herbes aquatiques ; si l’on met ces herbes dans un bocal plwin d’eau, les stentors ne tardent pas à s’attacher aux parois du vase et à y étaler leurs formes élégantes. Parmi les espèces de stentors, on peut signaler : le stentor Mulleri, qui a été depui-, longtemps indiqué par tous les anciens micrographies sous le nom d’autmal-trom/ielte ; il est blanc, demi-transparent, long de 8 à 10 dixièmesde millimètre a l’état d’extension ; le stentor vert, ou stentor polymorphus, diffère du précédent par sa couleur. M. Ehrenberg l’a vu former une belle teinte verte sur les plantes submergées dans des tourbières, aux environs de Berlin. II l’a vu également recouvrir des morceaux de bois sous la glace. Enfin, il ajoute qu’on peut facilement confondre cette e^pèoe avec le stentor Mulleri, quand elle s’est décolorée par suite de la disparition des granules verts, qu’il nomme des œufs. Plusieurs autres espèces sont remarquables par leur coloration bleue, rouge ou noire.

STENTOR, un des Grecs qui prirent part à l’expédition du siège de Troie. Homère l’appelle le Guerrier À la voix d’airain. Cette voix était si éclatante qu’il se faisait entendre de plus loin que cinquante hommes des plus robustes. Aussi remplissait-il dans l’armée les fonctions de trompette. Dans l'Iliade, on voit Junon emprunter ses traits pour appeler les Grecs au combat. La vanité — car elle se niche partout — causa la perte de Stentor : ayant voulu lutter contre les puissants poumons de Mercure, il perdit lu vie dans ce nouveau genre de combat ; heureusement pour lui, car s’il eût été assez malheureux pour rester vainqueur, Mercure eût bien pu imiter Apollon et l’écorcher tout vif.

Tons les exploits de Stentor ont consisté dans la force élastique de son gosier, et cependant, de parle privilège du génie, qui a, comme Midas, le don de changer en or tout ce qu’il touche, le nom de Stentor ne périra jatn.ds : il restera toujours une qualification proverbiale dont on gratifie ceux qui ont une voix forte et retentissante, ou, au figuré, ceux qui fatiguent les oreilles par l’expression répétée d’une opinion.

o Les journalistes étaient, aux yeux de Loustalot, les rois d’armes de la nation, selon la belle expression de M. Clootz, les Stentors de l’opinion, qui se faisaient entendre de tout le camp des Grecs ; les tribuns du peuple, qui avaient la véritable initiative de son veto ; les précurseurs intrépides de la volonté générale, qui fait les plébiscites et à qui seule il appartient de faire des lois immuables, d

Camille Desmoulins. STENTORÉ, ÉE adj. (stan-to-ré — rad, stentor). Eclatant comme la voix de Stentor : Le peuple s’étonna en entendant sa voix stëntorée. (Rabel.)

Criant : Louvel ! d’une voix stentorêe.

Voltaire. Il Vieux mot.

— Infus.- Genre d’infusoires, formé aux dépens des vorticelles, et qui doit être réuni aux stentors.

STËNTOR1NE s. f. (stan-to-ri-ne— dimin. de stentor). Infus. Syn. de stentor.

STENTOROPHONIQUE adj. (stan-to-ro-foni-ke — de stentor, et du gr. phdné, voix). Tube stentorophonique, Porte -voix, il Peu usité.

STÉNUREs.m. (sté-nu-re-du préf.sté<to, et du gr. aura, queue). Entom. Genre d’insecies coléoptères tétramères, de la tribu des lepturètes, comprenant une trentaine d’espèces, répandues en Europe, en Asie et en Amérique.

— Helminth. Genre de vers nématoïdes, du groupe des sclérostomiens, dont l’espèce type vit en parasite dans le sinus veineux de la tête du marsouin.

STENYCLAROS, ville de la Grèce ancienne, dans la Messénie, au S. de Messène, sur le Pamisus, dans une plaine au S. de l’Ithome et à l’E. du Taygète. Un combat sanglant y