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13 kiiom. S.-O. de Kalbe, sur la Bode ; 3,356 hab. Fabrication de sucre de betterave ; saline.

STASZOW, vilie de la Russie d’Europe, dans le gouvernement et à 48 kiloiti. S.-O. de San(iorair, sur la Czarna ; 4,000 h»b. Fabrication, de draps, toiles j usines à cuivre.

STASZYC (Xavier-Stanislas), homme d’État et littérateur polonais, né à Pila en 1755, mort en 1886. Il fit ses premières études à Leipzig et à Gcettingue, et se rendit ensuite à Paris, où il se lia avec d’Alembert, Rainai et Buffon, pour lequel il conçu, de prime abord une grande admiration, qui le poussa à traduire en polonais les Époques de la nature (Varsovie, 1786). Mais il ne tarda pas à reconnaître que la théorie de Buffon était plus ingénieuse que profonde. Il s’adonna alors exclusivement aux études géologiques, parcourut les Alpes, les Pyrénées, les Karpathes et publia une géologie de la Pologne, intitulée : Structure géologique des montagnes de l’ancienne Sarmalie et de la Pologne moderne (Varsovie, 1805). À son retour dans sa patrie, il entra comme précepteur chez le chancelier André Zamojski et, après la création du grand-duché de Varsovie, fut nommé conseiller d’État par le roi de Saxe. Il prit aussi paît, en qualité de référendaire, aux débats de la diète, devint, à la mort d’Albertrandi (1808), président de la Société royale des amis des sciences, qui lui fut redevable d’une foule d’améliorations, et fut plus tard nommé, par Alexandre Ier, directeur général du comité d’instruction publique. Il profita de la grande influence que lui donnaient ces fonctions pour créer en partie ou réorganiser les écoles secondaires et élémentaires, pour fonder une école des mines et une école polytechnique, une institution de sourds-muets et une école d’agriculture, pour encourager le commerce et l’industrie, la construction dos routes et des ponts, etc. I) prit sa retraite en 1824, à cause de son âge, et reçut du czar le titre de ministre d’État, puis, plus tard, celui de président de la commission d’examen des fonctionnaires publics. À sa mort, il légua toute sa fortune aux écoles qu’il avait fondées à Varsovie et partagea sa propriété de Rubieszow entre ses paysans. Nous citerons, parmi ses autres écrits : Avertissements résultant pour la Pologne dés événements actuels en Europe, etc. (Varsovie, 1792, 2 vol.) ; Réflexions sur la vie de Jean Zamojski (Varsovie, 1806) ; Statistique de la Pologne (Varsovie, 1807) ; Balance politique de l’Europe, etc. La biographie de Staszyc a été écrite par Zawadzki (Lemberg, 1860).

STATAN et STATYNA, dieu et déesse qui, chez les anciens Slaves, étaient chargés de veiller sur les enfants au berceau. Lorsque ceux-ci commençaient à marcher, on offrait un sacrifice à ces divinités.

STATEN-1SLAND, île des États-Unis d’Amérique, dans la baie et l’État de New-York, à 9 kilom. S.-O. de la ville de ce nom. Elle a 16 kilom. de longueur sur 7 kilom, de largeur, et forme le comté de Richeuiont, dans l’État de New-York. Près de la cote orientale s’élève le fameux phare Princés-Bay, tandis que lu rive occidentale est occupée pur de belles résidences des habitants de New-York.

STATER s. m. (sta-tèr). V. statère.

STATÈRE S. m. (sta-tè-re — gr. statêr ; de staâ, je suis fixe). Antiq. gr. Monnaie d’argent qui valait 4 drachmes. Il Monnaie d’or qui valait 23 drachmes. Il On dit aussi stater,

— s. f. Antiq. rom. Balance semblable à celle que l’on appelle encore aujourd’hui romaine, et qui est en usage dans tout le Midi.

— Eucycl. Antiq. gr. Les statères étaient en or et en argent. Les statères d’or de Cyzique étaient particulièrement très-estimes pour leur beauté. Le type était, d’un côté, une tète de femme, et, de l’autre, une tête de lion. Ces statères pesaient 2 drachmes et valaient 28 drachmes d’argent d’Athènes. Cette dernière ville avait aussi son statère d’or qui valait 20 drachmes d’argent, dans le rapport de l’or à l’argent dans ce temps-là (de 10 à i), c’est-à-dire quel drachme d’or valait 10 drachmes d’argent. Le statère de Cyzique valait un peu plus de 45 de nos francs. Pour le statère d’argent, il pouvait valoir une de nos pièces de 5 francs.

STATHMÉTIQUE S. f. (sta-tmé-ti-kegr, stathmêtikus ; de stathmê, unité de longueur). Emploi des poids et mesures,

STATHMOS s. m. (sta-tmoss — mot gr. formé de istêmi, je m’arrête). Antiq. Sorte de caravansérail, chez les Grecs.

STATHOUDER s. m. (sta-tou-dèr — mot holland. formé de slat, État, et de houder, qui dent). Titre que l’on donnait au chef de 1 ancienne république des Provinces-Unies. Il Titre donné primitivement au chef de chacune des provinces unies.

— Fam. Chef autocratique d’une république : Les monarchistes réduits à subir la république en confieraient votontiers te gouvernement à Un STATUOUDEK.

— Encycl. Ce titre désignait dans l’origine Ses gouverneurs de chaque province des Pays-Bas sous la domination de l’Autriche. La république des Provinces-Unies conserva cette fonction, mais en limitant ses attributions. Chacun des États avait son stathouder. Ceux de la province de Hollande, tirés de la

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maison d’Orange-Nassau, parvinrent à réunir plusieurs provinces et à former un stathoudérat général, qui tendit de plus en plus à la monarchie et devint héréditaire avec Guillaume IV (1747). Dans l’intervalle, cette dignité avait été plusieurs fois abolie par le parti républicain, et elle disparut définitivement en 1795. V. HOLLANDE.

STATHOUDÉRAT s. m. (sta-tou-dé-rarad. stathouder). Dignité du stathouder. Il Exercice des fonctions du stathouder.

— Fam. Autorité autocratique d’un chef de république : Un stathoudérat a tous les inconvénients d’une monarchie.

Statboudéral (ADRESSE AUX BATAVES SUR

le), opuscule de Mirabeau, écrit en avril 1788, Depuis longtemps, les états généraux des Pays-Bas étaient en lutte ouverte avec le stathouder, président héréditaire de la république. On sait que les Hollandais avaient par reconnaissance, dès les premiers jour^de leur affranchissement, assuré cette dignité à la famille d’Orange. Cette famille avait été de tout temps l’ennemie plus ou moins avouée de l’indépendance de la république et du pouvoir des états généraux. Tandis que les de Witt, les Ruyter se dévouaient au service désintéressé de leur pays, les fils du Taciturne essayaient sans cesse d’empiéter sur cette liberté, au moyen des armées don t ils se faisaient décerner le commandement. C’est ainsi que Guillaume III, beaucoup plus surveillé en Angleterre qu’en Hollande, avait pu être appelé la stathouder d’Angleterre et le roi de Hollande. À la fin du xvme siècle, ie pouvoir des stathouders devint plus oppressif que jamais ; dès 1784, les états généraux se mirent en rébellion contre Guillaume V et le suspendirent de ses fonctions de capitaine général. Le stathouder eut recours pour se défendre à la populace d’abord, puis aux troupes mercenaires et enfin aux Prussiens. C’est au moment de cette lutte que Mirabeau écrivit l’adresse aux Bataves. C’est un morceau historique, dont le ton oratoire s’élève parfois jusqu’à l’éloquence. Le début est une belle apostrophe à ce peuple courageux qui de tout temps a donné au reste de l’Europe le signal de l’affranchissement. « Ce petit peuple est un phénomène parmi les nations, ilii-il dans un langage magnifique. On dirait un chêne robuste à qui la sève de la liberté conserve sa force et sa vertu, tandis que le reste de l’Europe ne présente que l’aspect d’une vaste forêt, dont le souffle impur et impétueux de la tyrannie aristocratique a dépouillé, flétri, déraciné tous les arbres. » Il faut citer, parmi les morceaux éloquents de ce petit livre, un portrait de Philippe II, qui est un peu déclamatoire, mais qui n’en est pas moins d’une puissante inspiration : o Maître d’un empire dont la plus petite partie eût excédé les bornes de son intelligence, il épuisa les trésors de l’Espagne dans l’espoir d ajouter à sa monstrueuse puissance la France et l’Angleterre. Des milliers d’hommes devinrent les instruments, les victimes de son despotisme. Implacable dans ses haines, impitoyable dans ses vengeances, incestueux, adultère, banqueroutier, empoisonneur, ennemi d’un père qui l’avait trop aimé, assassin de son fils et de son épouse, digne de tous les supplices puisqu’il avait commis tous les crimes, il mourut sans remords, croyant avoir glorieusement régné parce qu’il avait dépouillé ses sujets de leurs antiques prérogatives ; il mourut plein de confiance dans le Dieu de l’univers, lui qui avait envié à Charles IX le massacre de la Saint-Barthélémy 1 lui qui, non content d’avoir immolé pendant quarante-trois ans à des dogmes inintelligibles des milliers de ses semblables, s’était fait un besoin d’animer de la voix et du geste le fer de leurs bourreaux ! » Citons aussi cette pensée d’une application trop fréquente et trop facile : « Malheur, malheur aux peuples reconnaissants 1 Us cèdent tous leurs droits à qui leur en a fait recouvrer un seul. Ils se forgent des fers, ils corrompent par une excessive confiance jusqu’au grand homme

qu’ils eussent honoré par leur ingratitude. » Il faut remarquer enfin une énumération des droits de tout peuple qui veut la liberté ; c’est le code des droits de l’homme avant 1789 : à Tous les hommes sont nés libres et égaux. — Tout pouvoir étant émané du peuple, les différents magistrats ou officiers du gouvernement, revêtus d’une autorité quelconque, législative, exécutive ou judiciaire, lui doivent compte en tous les temps. — Le peuple, pour le bonheur de qui le gouvernement est institué, a le droit inaliénable de le réformer, de le corriger, de le changer totalement lorsque son bonheur l’exige. — Le peuple a le droit de s’assembler pour s’entendre sur le bien commun ; il a le droit de donner des instructions à ses représentants.

— La liberté des délibérations dans les assemblées est si essentielle, qu’aucun des discours qui y sont tenus ne doit servir de prétexte à aucune action ou plainte devant aucun tribunal. — Aucune personne ne peut exercer à la fois plus d’un emploi lucratif.

— Le droit de suspendre les lois ou d’en arrêter l’exécution ou de les annuler ne peut être exercé que par le pouvoir législatif. » Nous sommes loin encore de réaliser ce programme.

STATHOUDÉRIEN, IENNE adj. (sta-toudé-ri-ain, i-è-ne — rad, stathouder). Qui ap STAT

partient au stathoudérat : Dignité stathou-

DÉRIENNE.

— Substantiv. l’artisan du stathoudérat.

STATICE s. m. (sta-ti-se— lat. statice, gr. statikë, de statikos, astringent). Bot. Genre de plantes, de la famille des plombaginées, type de la tribu des staticées, comprenant un grand nombre d’espèces, répandues surtout dans les régions tempérées de l’hémisphère nord, et dont une vingtaine se trouvent sur nos côtes, notamment sur celles de la Méditerranée : Les statices forment l’une des bases principales de la flore de nos côtes. (P. Duchartre.) Le statice nain croit en Espagne, sur les rochers des bords de la mer. (Bosc.) La plupart des statices peuvent se cultiver en pots. (Vilmorin.) Il On trouve quelquefois ce mot employé au féminin : La statice est estimée vulnéraire. (V. de Bomare.) Il Syn, d’ARMÉRiE et de ooniolimon, autres genres de plombaginées. Il On dit aussi statice et stasicée s. f.

— Encycl. Les statices ou statices sont des plantes herbacées ou des sous-arbrisseaux, à feuilles généralement toutes radicales, à tige ou hampe nue, ramifiée, portant des fleurs réunies en épis terminaux et accompagnées de bractées ; le fruit est un utricule membraneux, monosperme, enveloppé par le calice, qui finit par s’ouvrir en se déchirant à la base et forme une sorte de coiffe. Ce genre comprend un grand nombre d’espèces, répandues surtout dans les régions tempérées de l’Europe et de l’Asie. Elles croissent en générât sur le littoral des mers, sur les plages sablonneuses que les flots recouvrent pendant les gros temps, dans les marais salants ou dans les terrains imprégnés de sel marin. Souvent ce sel se dépose en efiiorescence à la surface de leurs feuilles. Cette circonstance engage les bestiaux, notamment les moutons, à brouter ces plantes, que sans cela ils rechercheraient peu, car elles sont pour la plupart dures et coriaces. Elles sont aussi plus ou moins riches en principes astringents, et quelquesunes présentent sous ce rapport’ assez d’avantages pour être recueillies avec soin et même cultivées dans certains pays. Une vingtaine d’espèces croissent sur les plages maritimes de la France.

Beaucoup de statices sont recherchés comme plantes d’ornement ; ce sont, pour la plupart, des plantes vivaces, rustiques, qui croissent dans toutes les bonnes terres de jardin, mais mieux dans les sols siliceux et frais ; on favorise encore leur végétation en ajoutant à la terre un peu de sel, d’eau salée ou des engrais de poisson. Les statices aiment le grand air et le soleil, mais ils réussissent rïéaunoins dans les parties demi-ombragées et même à l’ombre ; on en tire un bon parti pour orner les plates-bandes, les massifs, les pelouses, les terrains en pente, les roeailles, les parties accidentéesaux abords des rivières et des pièces d’eau, etc. Ils forment de belles touffes, remarquables par l’élégance de leur port et de leur feuillage et par la délicatesse de leurs fleurs ; celles-ci ont d’ailleurs l’avantage de se dessécher en conservant leurs couleurs, soit qu’on les laisse sur la plante, soit mieux encore qu’on les coupe lorsqu’elles commencent à s’épanouir et qu’on les suspende la tête en bas, dans un lieu abrité et ombragé ; elles peuvent servir alors, en plein hiver, à faire des bouquets ou à orner les vases dans les appariements ; on les désigne sous le nom vulgaire d’immortelles bleues. Les espèces de petite taille font de charmantes bordures ; la plupart de ces plantes peuvent d’ailleurs être tenues en pots, comme les œillets.

La culture des statices est assez simple et facile ; voici ce que dit à ce sujet M. Vilmorin : « On pourrait les multiplier d’éclats ; mais ce procédé, qui réussit quelquefois, ne donne pas toujours des résultats aussi certains que le semis. Les graines doivent être préalablement débarrassées des bractées et des enveloppes florales persistantes qui les entourent, ce qui facilite et hâte leur germination ; elles sont ensuite semées d’avril en juin, en pépinière en planche, en terrines ou en pots à fond drainé et en terre sableuse, celle de bruyère par exemple ; ou arrose modérément ; on repique le plant en pépinière d’attente, et on les met en place en octobre ou de préférence en mars. On pourrait aussi les semer sur couche ou en pots sur couche, en mars-avril, pour activer la germination de quelques espèces, qui, sans cela, serait quelquefois lente et capricieuse. Dans les départements du nord, quelques espèces de

statices sont parfois sujettes à périr par l’humidité ou par suite des transitions subites de la température en hiver ; on devra donc, par prudence, conserver quelques pieds en pots qu’on hivernera au besoin sous châssis à froid, en les Hèrant le pius souvent possible et en les arrosant avec beaucoup de modération. »

Le statice monopëtale atteint la hauteur de 1 mètre ; il porte des feuilles ovales oblongues ou lancéolées, un peu ihoinues, et des fleurs roses, groupées en épi terminal. On le trouve sur le litior.il de la Méditerranée. Très-riche en principe astringeni, il est employé avec succès pour le tannage des peaux, et on a proposé de le cultiver en grand dans ce but ; mais les essais, quoique très-satisfaisants, n’ont pas eu de suite. C’est une jolie plante d’ornement. Le slatice limonium s’en distingue par ses feuilles toutes radicales,

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très-grandes, et ses fleurs d’un lilas bleuâtre, disposées en épis dont l’ensemble constitue un large corymbe terminal. Il croit sur les bords de l’Océan et de la Méditerranée et dans les terrains salés de l’intérieur. L’ancienne médecine le regardait comme vulnéraire et antidyssentérique ; desséché et réduit en poudre, il servait à déterger les plaies et les ulcères malins. On le désignait a tort sous le nom de béhen rouge, qui appartient à l’espèce suivante.

Le statice à larges feuilles, qui habite le Caucase, se reconnaît à ses grandes feuilles veloutées et couvertes de poils étoiles, et à ses fleurs à calice blanc et à corolle rose ou pourprée, disposées en une large panicule terminale. Su racine, compacte, d’un rouge noirâtre, a une odeur aromatique, une saveur astringente et styptique, qui se rapproche un peu de celle du tabac ; elle renferme une forte proportion de tannin. On l’a employée contre les hémorragies, les crachemeuts de sang, la dyssenterie, les maux de gorge, les angines, les aphthes, etc. Cette racine, qui était connue au moyen âge des Gi’ecs et des Arabes, et qu’on tirait de l’Orient, ne se trouve que bien rarement aujourd’hui dans le commerce de la droguerie. On l’a aussi employée pour le tannage. Le statice des corroyeurs, originaire de la Russie, et le statice de Tartarie servent aussi à ce dernier usage. En Amérique, on emploie le statice de la Caroline comme astringent. Dans quelques pays, le statice élégant est un remède populaire contre le relâchement de l’utérus.

Le statice arméria ou maritime, vulgairement nommé gazon de Hollande ou gazon d’Olympe, est une jolie petite plante gazonnante, à souche rameuse, brunâtre, à feuilles persistantes, fascieulées, d’un beau vert, du milieu desquelles s’élèvent des hampes hautes de om,10 à om,15, terminées par des capitules serrés et globuleux de fleurs roses dans le type, rouges ou blanches dans quelques variétés. Cette plante, originaire du midi de l’Europe, croît à peu près dans tous les terrains légers, mais de préférence dans ceux qui sont sablonneux et un peu frais. On en fait des bordures naines, très-jolies, de longue durée et qui ne demandent presque aucun soin. On l’emploie aussi pour tapisser et gazonner les talus et les glacis, même dans les sables des dunes, qu’elle peut jusqu’à un certain point servir à maintenir ; pour décorer les rocailles, pour faire des gazons ou des pelouses de peu d’étendue et d’un bon effet. Elle se propage par semis, comme nous l’avons vu plus haut ; mais, de plus, il est très-facile de la multiplier par éclats de pied.

Parmi les autres espèces ornementales, nous citerons le statice de Bonduelle, à feuilles pennatifides comme celles des chicorées, à fleurs d’un beau jaune doré, originaire de l’Algérie ; le statice sinueux, à feuilles élégamment découpées, à fleurs d’un bleu plus ou moins foncé, variant au blanchâtre ou au jaune clair, et le statice œillet, pituite indigène, guzonnante, glabre, à fleurs d’un blano nacré, variant d’ailleurs pour la couleur.

STATICE s. m. (sta-ti-sé). Bot. Syn. de statice : Le statice gazon a les feuilles linéaires. (Th. de Berneaud.)

STATICE, ÉE adj. (sta-ti-sé — rad. statice). Bot. Qui ressemble ou qui se rapporte au statice.

— s.’ f. pi. Tribu de la famille des plombaginées, ayant pour type le genre statice.

STAT1CÉE s. f. (sta-ti-sé). Bot. Syn. de statice.

STATIF, IVE adj. (sta-tiff, i-ve— rad. station). Qui appartient à une station.

— Hist. rom. Camp slatif. Camp où une armée demeurait quelque temps. Il réries statives, Fêtes célébrées par tout le peuple, et dont le jour était fixé par les fastes.

STATILIUS (Titus Taurus), délégué (legatus) d’Octave. Il combattit, l’an 36 av. J.-C, au nom de celui-ci contre Pompée le jeune, battit Lcpidus en Sicile et remporta plusieurs victoires en Afrique. Eu 34, il lit lu guerre aux Dalmates et eu 31 à Antiochus. Après la bataille d’Aetium, il construisit un amphithéâtte à Rome. En 29, il vainquit les Cantabres en Espagne. En £6, il fut nommé consul.

STATION s. f. (sta-si-on — latin statio, arrêt ; de stalum, supin du verbe stare, s’arrêter. Le latin statio est aussi le type du mot saison). Pause, demeure de peu de uurée qu’on fait dans un lieu : Je ne suis pas resté longtemps dans cet endroit, je n’y ai fait qu’une station. Diane de Poitiers, maîtresse de Henri II, ordonna par son testament qu’on lui fit faire une STATION dans l’église des FittesRepenties avant d’être transportée à l’église d Anet, qu’elle avait choisie pour sa sépulture. (Ste-Foix.)

— Lieu, place où se tiennent les voitures publiques pour prendre les voyageurs : Il y a sur cette place une station d’omnibus, une station de voitures, il Kndroit où s’arrête un convoi de chemin de fer pour prendre et pour déposer des voyageurs.

Station thermale, Etablissement thermal fréquenté pendant une certaine partie de l’année : Station d’été. Station d’hiver.

— Antiq. rom. Relais de poste sur tino route militaire : Il existait du temps des Ru-