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au nommé Cantillon, pour avoir essayé de tuer Wellington en 1815.

STARAIA-RODSSA, ville de la Russie d’Europe, gouvernement et à 125 kilom. S. de Novgorod, sur la Polist ; 5,000 hab. Salines importantes. Commerce de bois, grains et Baisse.

STARASOL, ville de l’empire d’Autriche, dans la Galicie, cercle et à 17 kilom. S.-O. de Sambor ; 3,580 hab. Riche saline, sources de naphte.

STARBIE s. f. (star-bî). Bot. Genre de plantes, de la famille des personnées, réuni

Far quelques auteurs aux glossostyles, et dont espèce type croît k Madagascar. STARCK (Samuel), érudit allemand, né à Pyriz (Poméranie) en 1649, mort k Rostock en 1697. D’abord ministre à Dargoun, il devint successivement prévôt de Neucahlen, docteur et professeur de théologie à Rostock et enfin pasteur de l’église Saint-Jacques de cette ville. On lui doit : De arcanorum divinorum cum prophetis communications ex Amos libro III  ; De Paulo Scenopoio ; De pace.

STAIÎCK (Jean-Auguste de), théologien et historien allemand, né à Sehwerin en 1741, mort en 1816. Après avoir étudié les belleslettres, la théologie et les langues orientales, il alla, en 1762. occuper une chaire d’antiquités à Saint-Pétersbourg. En 1765, il vint en France, où il al’jura le luthéranisme, et, désespérant d’obtenir une place à la Bibliothèque royale, il retourna en Allemagne et devint successivement professeur de théologie k Kœnigsberg, prédicateur de la cour de Prusse, surintendant général. Donnant brusquement sa démission, il accepta, en 1777, une chaire de philosophie à Mitan, place qu’il échangea, en 1781, contre les titres de premier prédicateur et de chef du consistoire et du défïnitoire à Dannstadt, puis on le vit résigner ces dernières fonctions pour s’adonner exclusivement à la prédication. Parmi les nombreux écrits de Starck, on cite : Ephestion (1775) ; Sermons (Kœnigsberg, 1775) ; Histoire du l" siècle de l’Église chrétienne (Berlin, 1779, 3 vol.) ; Essai d’une histoire de l’arianisme (Berlin, 1783, 2 vol.) ; Histoire du baptême et des anabaptistes (Dessau, 17S9) ; Triomphe de la philosophie dans te tlviii* siècle (Francfort, 1803, 2 vol.) -, Entretien philosophique (Paris, 1818, in-8o).

STARCZEWSK1 (Albert), littérateur russe contemporain, né vers 1810.11 débuta dans la littérature par des articles et des études insérés dans différents journaux russes, notamment dans le Journal du ministère de l’instruction publique, et collabora ensuite a différents ouvrages encyclopédiques, tels que les Historien Rassise monumenta de Tourguenef, et les Mémoires publiés par la commission temporaire pour l’examen des anciens documents. Il a en outre publié à part : Historié rutheniese scriptores exteri sxculi xiv (Vienne, 1836) ; Esquisse d’une histoire de la littérature russe jusqu’à l’époque de Kvramzin (Saint-Pétersbourg, 1845) ; Nicolas Karamzin, étude biographique et critique (Saint-Pétersbourg, 1847) ; Encyclopédie portative (Saint-Pétersbourg, 1847-1854, 14 vol.). Depuis 1856, il édite le Fils de la patrie (Synotietchestra), journal qui a joui d’une grande vogue, surtout à ses débuts.

STARELLO s. m. (sta-rè-lo). Métrol. Ane. mesure de capacité de l’île de Sardaigne, qui valait 48 livres, 961.

STARGARD, ville de Prusse, province de Poméranie, dans la régence et à 42 kilom. E. de Stettin, ch.-l. du cercle de son nom, sur l’Ihna ; 12,500 hab. Industrie agricole ; société pour l’élève des chevaux ; fabrication de draps, toiles, savon ; commerce de grains et de bestiaux. Celte ville est entourée de remparts qui sont flanqués de tours de garde, percées de portes fortifiées. On y remarque la Marienkirche (église de Sainte-Marie), belle construction du xve siècle, et l’hôtel de ville. Elle fut prise par les Russes en 1758.

STARGARD, ville de Prusse, province de Prusse, régence et à 52 kilom. S.-O. de Dantzig, ch.-l. du cercle de son nom, sur la Ferse ; 5,000 hab.

STARGARD, ville du grand-duché de Mecklembourg-Strélitz, à 20 kilom. N.-E. de Strélitz ; 2,000 hab, Tuilerie, blanchisserie de cire.

STARHEMBERG, nom de deux généraux autrichiens, V. Stahremberg,

STARIKI s. m. (sta-ri-ki). Ornith. Syn. de

STAÏUQUE.

STARIQUE s. m. (sta-ri-ke — du gr. starikos, gras). Ornith. Nom donné aux pingouins par quelques auteurs. Il Genre de palmipèdes formé aux dépens des pingouins et comprenant plusieurs espèces voisines des macareux.

— s. m, pi. Nom donné à la famille des pingouins.

— Encycl. Les stariques ou starikis, réunis par les anciens auteurs aux macareux, s’en distinguent, par leur bec moins élevé, dilaté sur les côtés, presque quadrangulaire, et en ce que leur première rémige est la plus longue. Ils se rapprochent assez des pingouins. On n’en connaît que deux ou trois espèces.

Le starique perroquet est un peu plus grand que le petit guillemet. Il a tout le dessus du corps noir, une tache blanche au-dessus de l’œil, une raie blanche formée par des plumas effilées qui descendent de l’œil le long du

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corps, la poitrine gris noirâtre et le ventre blanc. Cet oiseau habite le Kamtscbatka et les îles voisines, et a des habitudes qui rappellent celles du macareux moine. Il vit en troupes, sans s’éloigner beaucoup des îlots et des rochers, et n’a pas de retraite fixe, mais entre dans le premier trou qu’il rencontre pour y passer la nuit. La femelle pond, en juin, un seul œuf, d’un blanc ponctué de brun, qu’elle dépose simplement sur le sable ou sur la roche nue.

Ce starique a si peu d’instinct et de méfiance, qu’il donne dans les pièges les plus grossiers ; aussi le prend-on facilement par un moyen à la fois si simple et si étrange, que le fait paraîtrait k peine croyable s’il n’était attesté par des auteurs très-sérieux et de bonne foi. « Les habitants des pays où il vit, dit M. Z. Gerbe, vont le soir au bord de la mer, s’asseyent et retirent leurs bras des longues et larges manches de leurs casaques qui, étant composées de bandes de peaux cousues ensemble, sont roides, ne s’affaissent point et restent ouvertes comme si le bras les remplissait. Ils laissent ces manches pendantes sur le rivage et demeurent immobiles. L’oiseau s’approche du rivage, le soir, prend l’ouverture de ces manches pour celle d’un terrier, et il y entre, suivi de plusieurs de ses compagnons ; on n’a plus alors que la peine de les tuer. » Mais cette chasse rapporte bien peu, car la chair de l’oiseau est dure et à peine mangeable, et le plumage ou le duvet ne peuvent être enlevés qu’avec la peau.

Le starique ci’istatelle n’est pas plus gros qu’une caille ; il a le plumage noir en dessus, un trait blanc au-dessus de l’œil, quelques lignes blanches, formées de plumes effilées et soyeuses, vers le haut du cou, quelques traits brun-rouille sur le dos ; le croupion gris clair, le ventre gris, fouetté de taches longitudinales brunes, les pieds rougeâtres. Mais, ce qiu le distingue surtout, c’est une sorte de crête ou de huppe, composée de six à huit plumes à barbes accolées qui, partant du front, se recourbent en avant sur le bec. Cette espèce habite les côtes de la Sibérie et les archipels du nord de l’océan Pacifique. Quant au starique ancien, il n’est connu que par des descriptions, et aucun des auteurs modernes n’a jamais pu le revoir.

STARITZA, ville de la Russie d’Europe, dans le gouvernement et à 68 kilom. S.-O. de Tver, sur le Volga ; 4,000 hab. Exploitation de pierres calcaires.

STARU (William), médecin anglais, né à Birmingham en 1742, mort en 1771.11 fit ses études littéraires et philosophiques k Glascow et alla étudier la médecine à Édimbourg ;, où Cullen, lui reconnaissant d’éminentes aptitudes, lui accorda sa protection et son amitié. En 1765, Stark quitta Édimbourg pour aller k Londres. Sous la direction de W. Monter, il s’appliqua k perfectionner ses connaissances anatomiques ; élève de l’hôpital Saint-George, il se livra en même temps à l’observation attentive des maladies et à des expériences suivies sur les fluides animaux. De retour à Londres, après avoir pris, en 1767, à Leyde, le grade de docteur en médecine, il commença, au mois de juin 1769, avec l’encouragement de Prigle et de Franklin, ses

expériences sur le régime et les diverses sortes de substances alimentaires, expériences qui ruinèrent sa santé et le mirent au tombeau à l’âge de vingt-neuf ans, victime de son amour pour la science. Stark avait noté les désordres organiques qui constituent la phthisie pulmonaire, de manière k donner une histoire presque complète des tubercules. 11 a scrupuleusement décrit les altérations folliculaires intestinales de ia fièvre typhoïde, et tracé de main de maître le tableau de plusieurs autres maladies. Les deux seuls écrits que nous ayons de lui sont : Spécimen exhibons historias et dissectiones dysenfericorum (Leyde, 1766, in-4o) ; Works, consisling ofclinical and mialomical observations (Londres, 1788, in-4o).

STARK (Jean-Chrétien), médecin allemand, né à Ossmannstadts en 1753, mort à Iéna en 1811. Reçu docteur en médecine k Iéna en 1777, il devint successivement professeur extraordinaire de médecine dans cette université, professeur ordinaire en 1784, directeur en second de la maison d’accouchements, médecin et conseiller à la cour de Saxe-Weimar, et fut nommé chevalier de la Légion d’honneur en 1808. Parmi ses écrits, nous citerons : De tetano ejusque speciebus prtecipuis (Iéna, 1777) ; De unioersali nuperrime celebraio adjunctoque recto opii usu in graviditale, partu et puerperio (Ièna, 1781) ; Dissertaiio sistens scrofularum naturam (Iéna, 1803) ; De oculo humano ejusque affectibus (Iéna, 1804) ; Ùe vermibus in locis insolilis repertis (Iéna, 1804).

STARK (Pierre), philologue allemand. V. Valkhs.

STAUKENBACH, en bohémien Silemnice, ville de l’empire d’Autriche, dans la Bohême, cercle et à. 25 kilom. N.-E. de Gitschin, sur la petite rivière de son nom. Centre d’une importante fabrication de toiles et de batistes renommées. Beau château des comtes de Harrach.

STARKENBURG, province du grand-duché de Hesse-Darmstadt, dans la partie S.-K. de cet État, comprise entre le Rhin k l’O. qui la sépare de la Hesse rhénane, la province prussienne de Hesse (ex-duché de Nassau)

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au N.-O., dont elle est séparée par le Mein, la ’Bavière h l’E., et le duché de Bade au S. Elle mesure 80 kilom, de longuewr sur 6û kilom. de largeur ; superfb-ie,301,400 hectares ; 319,702 hab., ch.-l., Darnnstadt. Le sol est ondulé par quelques collines peu élevées ; au S.-O., dans l’Odenwald, on rencontre quelques montagnes plus élevées, entre autres le —Malclenberg. Industrie agricole très-développée ; exploitation de grès et de sel, Exportation de grains et farines, graines, plantes oléagineuses, tabac, fruits, bois et écorces, draps, lainages, bonneterie. Importation de vins, métaux travaillés, tissus fins et articles de luxe.

STARKIE s. f. (star-kî — de Stark, nom d’homme). Bot. Section du genre liabum.

STARKIE (Thomas), jurisconsulte anglais, né en 1780, mort en 1849. Il fut reçu, en 1810, au barreau de la cour des plaids communs. Il fut ensuite nommé conseiller royal à Lancastre, puis conseiller de la reine à la haute cour, et enfin professeur de législation à Downing Collège. Ses principaux ouvrages sont : Traité des lois sur les pamphlets (1813, in-8»} ; Traité de la plaidoirie au criminel (1814, 2 vol.), etc.

STAR MIE KG, lac de Bavière, cercle de la haute Bavière, à 20 kilom. S.-O. de Munich. Il mesure 22 kilom. de longueur, 6 kilom. de largeur et 48 kilom. de circonférence. Sur la rive septentrionale, on trouve un petit village du même nom ; au milieu du lac s’élève la petite île de W’orth. Bords pittoresques, garnis de jardins et de villas. Le Starnberg reçoit la petite rivière de Wurm, ce qui lui fait donner ce nom par quelques géographes.

STARNE s. f. (star-ne). Ornith. Genre d’oiseaux gallinacés, formé aux dépens des perdrix et ayant pour type la perdrix grise.

STARN1NA (Gherardo), diminutif de Siarun, peintre florentin, né en 1354, mort dans les premières années du xve siècle. Il eut pour maître Antonio Veneziano. Les peintures qu’il exécuta sur la voûte de la chapelle Castellani, dans l’église de Sainte-Croix, commencèrent sa réputation. Appelé en Espagne, il y fut chargé de travaux importants. À son retour, il travailla pour la chiipelle de Saint-Jérôme, dans l’église des Carmes, et le tableau d’autel, qui représente la mort de saint Jérôme, existe encore aujourd’hui. Starnina avait de l’originalité dans l’invention et du naturel dans l’expression ; ses draperies étaient disposées avec beaucoup d’art.

STARNŒNAS s. m. (star-né-nass — de starne, et de cenas).Ornith. Genre d’oiseaux, formé aux dépens des pigeons.

STARODOUB, ville de la Russie d’Europe, dans le gouvernement et a 170 kilom. N.-E. de Tchernigov, sur la Labtntza ; 12,042 hab. Fonderie de cloches. Commerce de grains et de bétail.

STAROF (Ivan-Iegorovitch), architecte russe, né vers le milieu du xvme siècle, mort à Saint-Pétersbourg en 1808. Il étudia à l’Académie des sciences de Saint-Pétersbourg et compléta son instruction par des voyages à l’étranger. On lui doit la plus grande partie du palais’de Tauride, k Saint-Pétersbourg, la cathédrale du couvent Nefski, le palais Pella, près de Saint-Pétersbourg, etc. Il mourut conseiller d’État et vice-recteur de l’Académie impériale des sciences de Saint-Pétersbourg.

STARON s. m. (sta-ron). Moil. Nom vulgaire d’une coquille du genre volute.

STAROSTE s. m. (sta-ro-ste — du slave starii, vieux, ancien, dignitaire, qui appartient peut-être à la même famille que le lithuanien slyru, engourdi, roide, sterva, cadavre, storas, solide, ferme ; moyen haut allemand star, roide ; grec stéréos, storros, solide, duc-, sanscrit sthiras, solide, ferme, dur, toutes formes qui se rattachent probablement à la racine sanscrite sthà, rester debout). Hist. Gentilhomme polonais jouissant d’une starostie.

STAROSTIE s. f. (sta-ro-stJ — rad. staroste). Fief faisant partie des anciens domaines de Pologne, cédé par les rois k des gentilshommes, pour les aider à soutenir les frais des expéditions militaires.

STAROWOLSK1 (Simon), dit Sturovulnin», historien polonais, né en 1588, mort à Cracovie en 1656. Après plusieurs excursions à l’étranger, il entra dans les ordres et devint chanoine de Turnow et de Cracovie. Il succomba, dit-on, au chagrin qu’il ressentit en voyant les Suédois profaner le tombeau de saint Stanislas. Ses principaux écrits sont : Eques Polonus (Venise, 1628, in-4o) ; Dectamatio contra obtrectatores Poionise (Cracovie, 1631, in-4o) ; Polonia sive status regni Polonix descriptio (Cologne, 1632, in-t’ul.) ; Breviarium juris pontificii (Rome, 1653) ; Epitome conciiiorum (Rome, 1653, in-fol.) ; Sur les réformes des mœurs des Polonais (1652).

STARTER s. m. (star-teur). Turf, Celui qui est chargé de donner, dans les courses, le signal du départ, en abaissant un drapeau qu’il tient à la main.

STARTI s. m. (star-ti). Comm. Sorte de myrrhe. V. stacté.

STASE s. f. (sta-ze — gr. stasis ; de staâ, je m’arrête). Pathol. Séjour du sang ou des humeurs dans quelque partie du corps, par

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suite de la cessation ou du ralentissement de leur mouvement : L’automne affecte les individus mélancoliques, dont le sang veineux ou noir éprouve des stases dangereuses dans les vaisseaux hémorroïdaux et te système de la veine porte. (Virey.) La compression exercée sur un seul point de la longueur d’un membre détermine la stase du sang dans la partie située au-dessous de l’endroit comprimé. (Chôme].)

— Fig. Cessation d’activité  : Il y a dans les nations, comme chez les individus, des époques inflammatoires et des stasks d’atonie. (Virey.)

STAS1NUS DE CYPRE, poète grec qui vivait dans le vme ou le vue siècle av. J.-C. On lui attribue les Cypriaques, qui forment l’introduction à l’Iliade. Une légende absolument erronée veut que Stasinus ait été le gendre d’Homère, qui aurait donné pour dot à sa fille ce poëine composé par lui-même. Les fragments qui nous restent des Chmits cypriaques se trouvent à la suite de l’édition d’Homère publiée par A.-F. Didot.

STASSART (Henri-Ignace-Philippe de), écrivain ecclésiastique, né k Gand en 1640, mort dans la même ville en 1691. Élève du collège des jésuites de Douai, il entra dans l’ordre a l’âge de dix-huit uns et professa la rhétorique. Le seul de ses écrits qu’on ait imprimé porte pour titre : Réflexions sur te sacrifice de la messe, dernière édition (Bruxelles, 1777, in-lï).

STASSART (Jacques-Joseph, baron de), magistrat, petit-neveu du précédent, né k Charleroi en 1711, mort en 1801. Il fit son droit à Louvain et devint un des meilleurs avocats de Bruxelles. Nommé conseiller fiscal du bailliage de Namur en 1741, et ensuite procureur général au conseil, de cette ville, il rendit de grands services k la province, surtout en 1746, au moment de l’invasion française. En 1757, il entra au conseil privé k Bruxelles, présida ensuite, en 1761,1e conseil de Namur et, quelque temps après, le conseil d’État. En récompense de ses nombreux services, l’empereur Léopold II lui avait conféré le titre de baron (1791). M. de Stassart émigra.en J792 et rentra dans sa patrie l’année suivante. Ce magistrat n’a laissé que des ouvrages manuscrits, qui sont : Précis des affaires traitées au conseil privé, de ni ! à 1764, (4 vol. in-fol.) ; Mémoires et litres relatifs aux discussions avec la France et les autres pays limitrophes (4 vol.) ; Hecueil des causes jugées au conseil de Namur (5 vol. in-fol.) ; Correspondance (2 vol,)

STASSART (GosVm-Joseph-Augustin, baron de), littérateur et homme d’État belge, petit-fils du précédent, né à Matines en 1780, mort h Bruxelles eu 1854. Après avoir fait à Paris, en 1802, son cours de droit, il devint auditeur au conseil d’État, régit comme intendant diverses provinces allemandes occupées par les armées françaises et, après avoir été sous-préfet d’Orange, devint préfet de Vaueluse, puis préfet des Bouches-de-la-Meuse. La Hollande ayant recouvré son indépendance, il vint : t Paris (1814) et fut choisi comme officier d’ordonnance par Joseph Bonaparte. Maître des requêtes en service extraordinaire pendant les Cent-Jours, il revint dans son pays après la reconstitution du royaume des Pays-Bas, fut élu membre des états généraux et gouverneur de la province de Numur. Eh 1834, il passa au gouvernement de Brabant et conserva ces fonctions jusqu’en 1839. Le baron de St.assart fut représentant des électeurs de Namur au congrès qui, lors de la constitution de la Belgique en État indépendant séparé de la Hollande, se prononça pour une monarchie constitutionnelle et héréditaire. De 1831 à 1S37, il fit partie de la Chambre haute (Sénat) et présida cette assemblée. Une mission diplomatique qu’il remplit à Turin, en 1840, lui valut lo rang et le titre de ministre plénipotentiaire.

Cet homme distingué cultivait la littérature et il a légué une belle collection d’autographes k l’Académie royale de Belgique, où il fonda un prix. Ses principaux ouvrages sont ; Bagutelles littéraires (Bruxelles, 1800, in-32 ; 2e édition sous le titre de Bagatelles sentimentales, Bruxelles, 1802, in-13) ; Dieu est l’amour le plus pur, morceaux choisis d’Eckartshausen, traduit de l’allemand (Paris, 1804, in-18 ; nouvelle édition, Paris, 1832, in-18) ; Géographie élémentaire (Paris 1804, 2 vol. in-8o ; 2e édition, Paris, 1S06, 3 vol. in-8") ; Analyse de (’Histoire de Belgique, par M. Deviez (Avignon, 1810, in-8oj, tiré k 20 exemplaires ; Pensées, maximes, réflexions, observations, etc. (Paris, 1814, in 8° ; 2^ édition, Bruxelles, 1815, in-12), traduit en allemand ; Promenade à Tervueren (Bruxelles, 1810, in-4<>) ; Fables (Bruxelles, 1818, in-12 ; se édition, Paris, 1852, in-18). Le baron de Stassart a collaboré k un grand nombre de recueils, tels que : la Statistique de la France (Paris, 1803, 7 vol. in-8o) ; la Biographie universelle de Michaiid ; VAnnuaire nécrologique de Mahul ; la Revue encyclopédique ; les Archives du nord de la France ; la Nouvelle biographie générale de Didot ; les Bulletins de VAcadémie royale de Belgique ; le Journal de la Belgique ; la Revue de Liège ; le Bulletin du bibliophile belge, etc. Ses œuvres complètes ont été publiées à Paris (1S55, gr. in-8»).

STASSFORT, ville de Prusse, province de Saxe, régence de Magdebourg, cercle et k