Page:Larousse - Grand dictionnaire universel du XIXe siècle - Tome 14, part. 3, Sois-Suj.djvu/241

Cette page n’a pas encore été corrigée

1058

STAN

velle -Orléans ; ce fut aussi par son ordre que le gouverneur du Massachusetts, Andrew, forma, au commencement de l’année 1864, le premier régiment de nègres ; enfin, dès qu’il eut pris en main les rênes de l’administration, le système indécis suivi jusqu’alors changea complètement ; le Nord ne fit plus la guerre « avec l’épée dans une main et la palme de la paix dans l’autre, • comme on le disait emphatiquement ; il la fit, an contraire, avec une grande énergie et d’une façon tout aussi meurtrière que le Sud l’avait faite dès le commencement des hostilités. Peu de temps avant la mort de Lincoln, Stanton voulut résigner son portefeuille ; mais il le conserva sur les instances pressantes du président. On comprendra facilement qu’au milieu des circonstances difficiles dans lesquelles Stanton se trouvait placé, il se trouva plus d’une fois en désaccord avec certains généraux, dont la fierté se pliait difficilement à l’idée de se voir sous la dépendance d’un avocat ; tel fut, entre autres, son différend avec Sherman, lorsque ce vaillant général régla d’une façon un peu partiale les conditions de la reddition du général sudiste J.-E. Johnston. Mais, en résumé, l’administration de l’ex-attorney général se distingua surtout par une grande énergie, une activité féconde en heureux résultats, un patriotisme incontestable et un courage que rien ne put jamais ébranler. Stanton possédait la confiance.entière de Lincoln, qui lui en donna, à différentes reprises, les preuves les plus éclatantes. Lorsque, après le meurtre du président, Andrew Johnson eut pris en main le pouvoir, les meilleurs rapports existèrent au début entre le ministre de la guerre et son chef immédiat. Cependant Johnson se rapprocha

graduellement, de plus en plus, du parti démocratique, tandis que Stanton demeurait

fermement attaché au parti républicain, qui l’avait toujours compté parmi ses membres. Le président voulait éloigner le ministre indisciplinable, qui lui était devenu odieux par la résistance invincible qu’il opposait à ses plans contre la réorganisation du congrès, et, en août 1S67, il le suspendit de ses fonctions ; mais Stanton fut rétabli bientôt après par le sénat de l’Union, et le résultat final de cette mesure arbitraire fut le procès, unique dans l’histoire des États-Unis, entamé contre le président. Ce dernier ayant été acquitté, faute d’une voix pour compléter la majorité des deux tiers du Sénat, nécesbaire pour sa condamnation, Stanton déposa son portefeuille en mai 1S6S et vécut a l’écart des affaires publiques. Mais, lorsque le général Grant posa sa candidature à la présidence, il n’hésita pas à se prononcer de la manière la plus déoisive en faveur de son élection. Peu de temps avant sa mort, il fut nommé, par le nouveau président, juge à la cour suprême de l’Union. La république américaine a perdu en lui un de ses hommes d’État les plus éminents.

STANTZAÏTE s. f. (stan-tza-i-te). Miner. Variété d’andalousite.

STANVHURST (Richard), érudit irlandais, né à Dublin vers 1548, mort h Bruxelles en 1618. Il lit ses humanités à Oxford, étudia le droit civil à Londres, retourna à Dublin et, après la mort de sa femme, alla se fixer dans les Pays-Bas, où il prit les ordres et devint chapelain de l’archiduc Albert. Ses principaux ouvrages sont : Traduction des quatre premiers livres de /’Enéide (Londres, 1583, in-8o) ; De rébus in Hispania gestis libri I V (Anvers, 158*, in-4o) ; Hebdomada Mariana (Londres, 1609, in-12) ; Hebdomada Eucharistiea (Douai, 1614, in-16).

STANYHURST (William), théologien irlandais, né à Bruxelles en 1601, mort dans la même ville en 1663. Entré chez les jésuites, il se fit un nom comme prédicateur. On a de lui, entre autres écrits : Jtegio mortis (Anvers, 1652, in-12) ; Dei irnmortalis in mortali corpore historia (Anvers, 1660, in-12) ; Quotidiana christiani militis fessera (Anvers, 1661, in-4»).

STANZ, ville de Suisse, canton d’Unterwalden, chof-lieu du Nidwalden, près de l’Aa, à 13 kilom. N.-E. de Sarnen ; 2,000 hab. École latine tenue par des capucins ; bibliothèque. Fabriques d’armes, savonneries, tanneries, teintureries. Cette ville est située dans une vallée profonde, tellement encaissée, que, pendant les solstices d’hiver, les habitants ne voient le soleil que le matin, pendant quelques instants. L’hôtel de ville, où, au mois de décembre H8l, Nicolas de Elue apaisa les dissensions qui s’étaient élevées entre les confédérés, possède un beau tableau de Valraar, représentant le pacificateur. Dans une prairie voisine de la ville, on voit ia maison qu’habita jadis Arnold de Winkulried, originaire de Stanz. Cette localité fut, le 9 septembre 1T98, le théâtre d’un combat entre les troupes du général Brune et les habitants du canton d’Unterwalden, qui furent contraints de se soumettre.

STANZANI (Agostino), peintre et sculpteur italien de l’école de Bologne, né à Battedizza, près de Bologne, en 1609, mort à Madrid en 1660. Son père, Jean, qui était peintre aussi, était surnommé Mitelti ; on appliqua aussi ce surnom à Augustin. Il était très-habile dans la peiliture décorative, architecturale et de perspective. On trouve de ses compositions a Bologne, à Parme, à Forli, à Florence, a, délies, à Rome et à Modène. Il a travaillé

STAP

souvent de concert avec Michel Colonna. Appelé en 1606 à Madrid par Philippe IV, Stanzani y décora le palais royal. Il gravait aussi à leau-forte. Cette dernière circonstance l’a fait confondre à tort avec Joseph-Marie Stanzani, graveur italien, né en 1634, mort en 1718.

STANZIONT (Massimo), peintre italien, né à Naples en 1585, mort dans la même ville en 1656. Il eut pour maîtres Caracciolo et Lanfranc, puis il étudia successivement les œuvres du Corenzio, de Santa-Fede, du Titien, d’Annibal Carrache et du Guide. Stanzioni jouissait à son époque d’une grande notoriété et il amassa une belle fortune. On cite parmi ses fresques celles du Giesu-Nuovo et de la chartreuse de Saint-Martin. De ses tableaux, le plus célèbre est le Saint Bruno donnant la régie d ses moines. Le Louvre possède un Saint Sébastien de ce peintre.

STAOUÉL1, village d’Algérie, duns la plaine de son nom, à 24 kilom. S.-O. d’Alger, situé sur l’emplacement d’un camp près duquel se livra la première bataille qui suivit le débarquement des Français en 1830. Les trappistes y ont formé, depuis 1845, un magnifique établissement agricole.

STAPÈDE s. m. (sta-pè-de —du lat. stapes, étrier ; de stare, se tenir debout ; pes, pied). Antiq. rom. Nom donné par les archéologues à un prétendu étrier des cavaliers romains, il On dit aussi stapib s. f.

STAPÉDIEN, IENNE adj. (sta-pé-di-ain, i-è-ne — du lat. stapes, étrier). Anat. Se dit d’un muscle qui appartient à l’étrier de l’oreille interne.

— Substantiv. : Le stapédjen.

STAPEL (Jean BodjEUS a), botaniste hollandais. V. Bodjsvs.

STAPÉLIE s. f. (sta-pé-11 —de VanStapel, méd. holland.). Bot. Genre de plantes grasses, de la famille des asclépiadées, tribu des pergulariées, comprenant une centaine d’espèces, qui croissent au Cap de Bonne-Espérance : Les diverses espèces de stapélies se cultivent en serre, dans une terre forte. {P. Duchartre.) Les Mottentols mangent les rameaux, êcorcés et piles des stapélies. (T. de Berneaud.)

— Encycl. Les stapélies, vulgairement nommées aussi crapandines, sont des plantes charnues, à rameaux dépourvus de feuilles et présentant ordinairement quatre angles dentelés ; les fleurs, généralement grandes et belles de forme, ont un aspect bizarre, des nuances sombres et tristes, Je plus souvent tachetées ou marbrées de brun rouge foncé ; elles exhalent fréquemment une odeur forte, désagréable, stercoraire ou cadavérique, comme celle des matières organiques en état de décomposition avancée ; le fruit consiste en follicules presque cylindriques, libres et dressés, renfermant des graines munies d’aigrettes. Ce. genre renferme une centaine d’espèces, qui croissent toutes au Cap de Bonne-Espérance, Beaucoup sont cultivées dans nos jardins, moins pour leur agrément que pour la singularité de leur port. Sous le climat de Paris, elles exigent la serre tempérée ; elles préfèrent une terre forte et redoutent beaucoup l’humidité ; aussi les arrosements, .très-modérés en été, doivent-ils être complètement suspendus en hiver. On les multiplie facilement, comme toutes les plantes grasses, par le bouturage des rameaux. Toutes les stapélies laissent écouler, quand on les blesse, un suc laiteux très-àcre ; elles sont généralement regardées comme suspectes et même vénéneuses. Néanmoins ces propriétés sont très-peu développées dans certaines espèces, qui passent pour être complètement inoffensives et pouvoir servir à l’alimentation. C’est ainsi que les Hottentots

mangent les rameaux êcorcés et piles des stapélies articulée, incarnate, pitifère, etc., qui croissent dans les lieux déserts, sur les collines sèches et arides. La stapêlie panachée est l’espèce la plus répandue dans nos jardins ; ses fleurs exhalent une odeur fétide et attirent de loin les insectes qui vivent sur les corps en putréfaction.

STAPFER (Jacques), sénateur zurichois et commandant des troupes suisses dans les guerres d’Italie du xvie siècle, né à Zurich en 1466. Véritable condottiere, il commença par combattre sous les drapeaux français, fut élu sénateur en 1509 et conduisit ensuite, à l’insu et en dépit de son gouvernement, un corps auxiliaire suisse auprès du duc Ulric de Wurtemberg. Stapfer fut puni de cet acte d’insubordination par une amende et dut renoncer aux privilèges de la bourgeoisie de Zurich. En 1525, il entra au service du prince abbé de Saint-Gall. Il assista, en qualité de président laïque, au colloque de Baden, institué pour pacifier les dissensions soulevées entre les cantons par les questions de religion.

STAPFER (Jean-Frédéric), théologien et pasteur protestant suisse, né à Brugg, canton d’Argovie, en 1718, mort à Diesbach, canton de Berne, en 1775. Il fit de fortes études eu Hollande et en Allemagne, et étudia surtout la théologie et la philosophie. Revenu en Suisse, il pubiia des ouvrages qui révélèrent en lui un ardent partisan des idées de Leibniz et de Wolff. Nommé pasteur de la paroisse de Diesbach, il sut, par le charme de sa parole, y maintenir la concorde. On lui

STAP

doit : Instituliones théologies polemicm (Zurich, 1743-1747,5 vol. in-8o ; réimpr. en 1752) ; Fondements de la vraie religion, en allemand (1746 - 1753, 12 vol.) ; la Morale chrétienne, en allemand (1756-1766, 6 vol. in-8<>).

STAPFER (Jean), théologien et prédicateur protestant suisse, frère du précédent, né en 1719, mort en 1801. Il prêcha à Berne avec succès. Ses ouvrages sont : Sermons (Berne, 1761-1781, 45 vol. in-8o) ; on y a ajouté un volume de supplément publié en 1805 pur son frère Daniel ; TUeologia analytica(, in-4o). Stapfer a retouché, en outre, la version des Psaumes, en usage alors dans les églises de la Suisse,

STAPFER (Philippe-Albert), diplomate et écrivain suisse, né à Berne en 1766, mort à Paris en 1840.11 étudia à Berne et à Goettingue, devint en 1792 professeur de philosophie et de théologie et membre du conseil des écoles. En 1798, il fut nommé ministre de l’instruction publique. En 1801, il fut envoyé à Paris comme ministre plénipotentiaire. En 1804, il rentra dans la vie privée et se fixa à Paris, où il se livra à de nombreux travaux littéraires. En 1815, il fut nommé membre du grand conseil d’Argovie. Il revint à Parts en 1817. Outre des articles de revues et de nombreux ouvrages philosophiques en allemand et en français, on a de lui : Voyage pittoresque dans l’Oberland bernois (Paris, 1812, in-4o, avec pi. color.) ; Berne, son histoire et sa description (Paris, 1835, in-4<>, avec 4 pi.).

STAPHILIER s. m. Bot. V, staphylier.

STAPH1SAIGRE s. f. (sta-n-zè-gre — du gr. staphis, raisin ; agrios, sauvage). Bot. Nom vulgaire d’une espèce de dauphinelle, et nom scientifique d’une section du même genre.

— Encycl. La staphisaigre, vulgairement nommée herbe aux poux, herbe à ta pituite, pituitaire, etc., est une plante bisannuelle, à tige haute d’environ om,60, cylindrique, velue, peu rameuse, portant des feuilles palmées, longuement pétiolées, d’un vert foncé en dessus, plus pâle en dessous, quelquefois tachées de blanc, à fleurs d’un bleu terne ou gris de lin. Elle habite le midi de l’Europe et croît surtout dans les terrains maritimes et sablonneux, de préférence dans les lieux ombragés. Elle n est guère cultivée que dans les jardins botaniques. Elle demande une terre légère et se propage facilement de graines, qu’on sème en pots ou en terrines, aussitôt après leur maturité, pour repiquer les jeunes plants au printemps suivant.

Les graines, qui sont d’un brun noirâtre, anguleuses, rudes au toucher, sont employées en médecine ; leur odeur est des plus désagréables. Elles renferment un principe brun, amer, une huile volatile, une huile grasse, de l’albumine, une matière animalisée, une substance mucoso-sucrée, un principe organique jaunâtre, pulvérulent, d une saveur acre et amère, appelé delphine. Elles sont caustiques et vénéneuses ; introduites dans l’estomac, elles y déterminent une inflammation violente, et leur action s’étend sympathiquement sur le système nerveux. A haute dose, elles produisent des vomissements, une agitation extraordinaire, la prostration, l’immobilité, des convulsions, la paralysie et enfin la mort. Pour remédier à ces accidents, on provoque le vomissement, non avec de l’émétiqueoutout autre vomitif irritant, qui ne

ferait qu’aggraver le mal, mais en chatouillant la luette avec le doigt ou la barbe d’une plume ; on administre des boissons mucilagineuaes et, à défaut, de l’eau sucrée ou même de l’eau simple ; on fait prendre du café noir, une émulaion de camphre dans un jaune d’oeuf, et, si le malade les rejette, on les donne en lavement ; enfin, comme dernière ressource, on a recours aux émissions sanguines générales ou locales.

Les semences de la staphisaigre sont regardées comme éméliques, drastiques, antnelminthiques, odontalgiques, sialagogues, rubéfiantes, stimulantes, révulsives, propres à faire périr les acarus et autres animalcules qui attaquent la peau. Leurs propriétés tresactives étaient bien connues des anciens. Dioscoride les prescrit comme vomitives ; mais il recommande d’avoir toujours de l’eau miellée à portée pour tempérer l’action trop énergique de ce médicament sur l’estomac. On s en servait, de son temps, contre lavermine, les maladies cutanées, les affections des gencives, les maux de dents, les ulcères sanieux de la bouche ; on les appliquait encore en épithème comme rubéfiant. Galien les ordonne comme purgatives et détersivea. Au moyen âge, on regardait, mais bien à tort, les feuilles de cette plante comme un spécifique contre la morsure des serpents.

Aujourd’hui, on s’accorde à reconnaître que la sluphisaiyre, comme remède interne, même simplement comme masticatoire, présente de graves dangers. Aussi ne l’emploie-t-on qu’a, l’extérieur. On ia mec dans les cheveux, soit eu poudre, soit en Uniment avec de l huile, pour faire périr les poux. Ou la recommande aussi comme un caustique propre à consumer les chairs baveuses des vieux ulcères, ainsi que comme un excellent vulnéraire ; ou la fait entrer dans les collyres fortifiants. On l’emploie en décoction, en lotion ou en collutoire. La poudre dite contre les poux se coinpose de parties égales de staphisaigre et de piment ; elle est préférable à ia cév«dille, qui

STAP

peut provoquer de graves accidents. On emploie encore, dans le même but, un onguent composé de 1 partie de staphisaigre avec 3 d’axonge ; on fait infuser à chaud et on passe en exprimant.

Ou ne récolte les graines de staphisaigre que lorsqu’elles sont parfaitement inùres ; après les avoir fait bien sécher, on les renferme en un vase clos ; on peut les conserver ainsi pendant deux ans, mais il faut ne les pulvériser qu’à mesure du besoin. La médecine hoinoaopatbique en fait assez d’usage. On s’en sert encore quelquefois avec succès pour enivrer le poisson. On les employait autrefois en médecine vétérinaire ; mais on n reconnu que cts graines sont aussi dangereuses pour les animaux que pour l’homme, et qu’ingérées à haute dose elles peuvent occasionner la mort. Du reste, à. l’exception des chèvres, qui eu broutent quelquefois les jeunes tiges sans les rechercher, tous les bestiaux refusent de toucher a cette plante. Il est bien rare qu’on la voie dans les jardins d’agrément, car le peu d’effet qu’elle produit par ses fleurs ne saurait compenser les graves accidents qu’elle pourrait provoquer si on ne la connaissait pas.

STAPHISAIN s. m. (sta-fi-zain — rad. staphisaigre). Chim. Substance jaunâtre, extraite des semences de la staphisaigre.

STAPHYLÊACÉ, ÉE adj. (sta fi-lè-a-sérad. staphylier). Bot. Qui ressemble ou qui su rapporte au staphylier.

— s. f. pi. Famille de plantes dicotylédones, ayant pour type le genre staphylier.

— Encycl. La famille des staphylcacëes renferme des arbres et des arbrisseaux, à feuilles opposées, imparipeiinées et munies de stipules. Les fleurs, disposées en grappes ou en punicules axiilaiies et terminales, présentent un calice coloré, à cinq divisions ; une corolle à cinq pétales ; cinq etumines insérées, comme la corolle, sur un disque hypogyne ; un ovaire à deux ou trois curpnlles uinlocufaire.s, plus ou moins soudés entre eux et surmontés chacun d’un style terminé par un stigmate simple. Le fruit est un drupe ou une capsule membraneuse et enflée, à deux ou trois loges, contenant une ou plusieurs graines globuleuses, tronquées vers le hile, à tégument osseux et luisant, à embryon entoure d’un albumen charnu très-mince. Cette famille, voisine des rhamnées et des célastrinées, comprend les genres staphylier, euscaphis et turpinie. Ces végetau.% sont répandus dans les régions chaudes et tempérées de l’hémisphère nord.

STAPHYLIER s. m. (sta-fl-lié — du gr, staphaté, grappe), Bot. Oenre d’arbrisseaux, type de la famille des stuphyléacées, comprenant plusieurs espèces, qui croissent surtout dans les régions tempérées de l’Amérique du Nord : Le staphylier penne est indigène de l’Hurope méridionale. (P. Duchartre.) Les abeilles sont attirées sur le staphylîkr a feuilles ailées, lorsqu’il est en pleine floraison, (Th. de Berneaud.) C’est en automne qu’il faut relever les rejetons du staphylier penné. (Bosc.) n On du aussi staphilier et Stapuy-

LOOEWRON.

— Encycl. Les staphyliers sont des arbrisseaux à feuilles trifoliolees ou imparipennées, à fleurs blanches en grappes, à fruits capsulaires renflés et vésicuieux. Le staphylier penné, appelé aussi vulgairement faux pistachier, nez coupé ou patenôtrier, atteint 5 mètres de hauteur et croit dans l’Europe méridionale. Ses graines ont un peu le goût de la pistache ; mais elles sont un peu acres et nauséeuses. On en retire, par expression, une huile douce, comestible et résolutive. Ou en fait aussi des colliers etdeschapelets. Les abeilles vont butiner sur ses fleurs et y récoltent un miel abundant, mais d’une saveur nauséeuse. Ses racines servent k teindre eu rouge. Cet arbrisseau est souvent plante dans les jardins et les bosquets, parce qu’il vient k peu près partout et se multiplie très-facilement ; mais il fait mieux en buisson qu’en tige. Le staphylier trifolié, de l’Amérique du Nord, a les mêmes propriétés et se cultive de même.

STAPHYLIN, 1NE adj. (sta-fi-lain, i-nedu gr. stu/tliulê, luette, proprement grain de raisin). Anat. Qui appartient à la luette :

MuSCle STAPHYLIN.

— s. m. Muscle staphylin.

— Eutom. Genre d’insectes coléoptères pentatnères, de la famille des brachéiytres, type de la tribu des staphylinieus, comprenant plus de cent espèces, réparties sur tous les points du globe : Le staphïlin est sembtabte aux spondyles que l’on trouve dans tes maisons, (H. Lucas.) Quand on touche ta queue du staphylin, il ta redresse en l’air comme s’il voulait se défendre. (V. de Boinare.) Il Syn. de PHlLONTHU, autre genre d’insectes.

— s. m. pi. Syn. de STAPHYLiNtENS,

— Encycl. Entoin. Les staphylins sont caractérises par un corps long et. étroit ; la tèto ordinairement ovoïde ; les antennes droites, grenues, monilifonnes ; les mandibules avancées, pointues et croisées ; les pulpes maxillaires filiformes ; la languette échaucrée a l’extrémité ; le corselet plus ou moins long, arrondi postérieurement en demi-cercle ; l’écusson bien distinct ; les élytres très-courts, durs, ne couvrant qu’une partie de l’abdomen, dont les anneaux solides se recourbent ou peuvent se relever en dessus ; les pieds intermédiaires