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quemment dans ses excursions’ à travers les Alpes ; il s’occupa principalement des plantes cryptogames et agîmes. Do 1727 jusqu’à sa mort, il professa la physique à Bâle et devint correspondant de l’Académie des sciences de Paris. On lui doit un certain nombre d’écrite : De solidorum corporis humani adtrilione «î dissipatione (Bàle, 1710, in-8o) ; Observaticnes anatomics et botanics (1721, in-4o), où l’on trouve d’intéressantes observations sur les plantes à fleurs composées’ ; De propagatione luminis (1727, in-4o) ; Tentamen medïcum (1724, in-4o) ; Decloslris et partibus floris a stuminibus diversis, de subsaltu particularim equiseti (1731, in-4<>) ; Epistola eucharistica (1742, în-4°), -sur un remède proposé par MUe Stephens pour dissoudre les calculs biliaires et uriiiaires. — Son fils, Jean-Adolphe Stahelin, né à Bâle en 1724, mort dans cette ville en 1798, professa successivement l’anatomie, la botanique et la

médecine à Bâle. On lui doit : Spécimen observaliotmm anatomicarum et botanicarum (Bàle, 1751, in-4o) ; Spécimen observationum medicarum (1753, in-4o). Linné a donné le nom de siahelina à un genre de composées, en l’honneur de cette famille de savants botanistes.

STAHL (Georges-Ernest), célèbre médecin et chimiste allemand, né à Anspach le 21 octobre 1660, mort à Berlin la 14 mai 1734. Il montra tout jeune un goût extraordinaire pour la chimie. Envoyé à léna pour y étudier ia médecine, Stahl s’y h’t recevoir docteur en 1684. Il donna alors des leçons particulières, tout en exerçant son art avec succès, et attira sur lui 1 attention du duc de Saxe-Weiinar, qui le nomma son médecin ordinaire (1887). Peu après la fondation de l’université de Halle, Stahl fut appelé, sur la demande de Frédéric Hoffmann, qui avait apprécié son rare mérite, à y occuper une chaire (1694). Par son enseignement, par ses travaux, par ses ouvrages, il se plaça rapidement au premier rang "des savants de l’Allemagne. En 1716, le roi de Prusse l’appela à Berlin, le nomma son médecin et conseiller aulique ; l’Académie de cette ville le compta parmi ses membres, et il fit partie de plusieurs autres sociétés savantes, notamment de celle des Curieux de la nature, dans laquelle il prit le nom d’Olympiodore. Malgré ses erreurs, Stahl fut le plus grand médecin de son temps. On lui a reproché, non sans raison, ses idées systématiques, une tendance accusée au mysticisme et son dédain pour l’application de l’anatomie, de la physique et de la chimie à la médecine ; mais c’était un homme d’une vaste instruction. • Il joignait à une lecture immense, dit Formey, une pénétration exquise ; il ne s’amusait point à faire des recueils, mais, saisissant l’essentiel des ou • vrages qui tombaient entre ses mains, il se l’appropriait sans effort. Il était droit et franc dans ses procédés, n’ayant point d’égards à l’apparence des personnes. Il découvrit sans ménagement les fautes capitales dans lesquelles tombaient les plus grands médecins. L’opinion de la multitude lui fut toujours suspecte. ■

Stahl est en médecine l’auteur du système connu sous le nom d’animisme. D’après ce système, le corps est entièrement inerte et passif ; chaque phénomène de la vie et chaque maladie s’expliquent par l’intervention d un être immatériel, de l’âme ; c’est l’âme qui est le principe de l’organisation, la "cause de l’a. :tivité vitale, qui veille à la réparation et à la conservation du corps, qui préside à tous les actes de la nutrition, des sécrétions, de la génération, des sensations, etc. ; qui est chargée de gouverner l’économie animale et de maintenir l’intégrité et l’harmonie des fonctions, et qui, par sa lutte contre, les causes morbifiques, produit des congestions, des spasmes, des lièvres, des hémorragies. Stahl faisait consister la physiologie dans l’étude des mouvements vitaux considérés en eux-mêmes et indépendamment de la forme et de la structure des organes et des actions physiques et chimiques qui s’y passent ; dans son fameux livre intitulé : Theoria medica. vera (1707), il propose de bannir anatomie, chimie et physique de l’étude de la médecine. Ses principes thérapeutiques s’accordaient parfaitement avec ses idées physiologiques ; il attribuait a l’âme le grand rôle dans la guérison des maladies, repoussait l’intervention indiscrète et empressée, du médecin et pensait que l’art ne doit pas prétendre dominer la nature, mais s’efforcer de lui obéir, de la servir, en quelque sorte, en régularisant ses efforts. L’animisme était une réaction contre l’invasion de la physiologie, de la pathologie et de la thérapeutique par les théories grossières d’une physique et d’une chimie alors peu avancées. En chimie, Stahl est connu par la théorie du phlogistique. Il désignait sous ce nom un principe qu’il supposait combiné avec les corps combustibles et que la combustion leur faisait perdre. D’après cette théorie, les métaux étaient des terres ou oxydes phlogistiqués, et les terres ou oxydes des métaux déphlogistiqués. Stahl avait très-bien saisi l’analogie qu’il y a entre la combustion et l’oxydation, et compris que ces deux phénomènes doivent recevoir la même explication : seulement, il voyait un dégagement de phlogistique là ou nous voyons une fixation d’oxygène, et une fixation de phlogistique la où nous voyous un dégagement

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d’oxygène ; son explication n’était, en quelque sorte, que l’image négative de la véritable théorie. « Stahl, dit Fourcroy, imagina un ingénieux système, qu’il accorda avec tous les faits connus jusqu’à lui, et qui, sous le nom de phlugistique, offrit pour la première fois une idée mère embrassant toute la science, en réunissant toutes les parties, digne, en un mot, de rapprocher tous les hommes doués d’un esprit philosophique. » • Stahl, dit M. Dumas, a été le précurseur nécessaire de Lavoisier, et s’il s’est borné à lui préparer les voies, il les a du moins préparées d’une manière qui n’appartient qu’au génie. »

Les idées de Stahl en médecine se sont perpétuées jusqu’à nous et ont compté un grand nombre d’adhérents remarquables en Europe. Ses doctrines, quelque peu modifiées et corrigées, sont celles qui dominent encore aujourd nui, sous le nom de vitalisme, parmi les représentants de recule de Montpellier. Outre des mémoires, des dissertations, des thèses, etc., Stahl a écrit un grand nombre d’ouvrages, au style incorrect, souvent obscur, et qui abondent en digressions. Les principaux sont : Fragmeniorum xtiolagix physiologicochemicx prodromus (léna, 1683, in-12) ; ûisputatio de intestinis eorumgue morbis (1684, in-4o), sa thèse de doctorat ; De sanguificatione in corpore semel formata (1684, in-4o) ; De molu tonico vitati (1692, in-4»), dissertation dans laquelle il expose sa théorie ; Vindictée théorise versmedics(Halle, 1694, in-4<>) ; De autocratia natures (1696, in-4o), sur le rôle de la nature et de l’âme dans la guéri-Son des maladies ; Zymotechnia fundamentalis (1697, in-8<>), sur la théorie de la fermentation ; Temperamentiphysiologico-physiognomico-pathologico-mecanica enucleatio (1637, in-4o) ; Observationes chemico-physico-medicocurioss (1697-1698, in-4o) ; De vens ports porta malorum (1698, in-4»), écrit dans lequel il considère les congestions sanguines de la veine porte comme la cause de beaucoup de maladies ; De morborum slatum fundamentis (1698, in-4o), un de ses meilleurs opuscules ; Podagrœnooapatholoijia (1698, in-4o) ; Veux seciionis patrocinium (1698, in-8<>) ; Inflammationis vera pathologia (1698, in-8») ; Pathologis fundamentapractics (1699, in-4o) ; Mortis theoria medica (1702, in-4») ; Disputatianes medics epistolares et académies (1707-1712, 2 vol. in-4o) ; De scriptis suis vindicise (1707, in-4o), écrit apologétique ; Theoria medica vera (1707, in-4»), son ouvrage capital, l’exposé le plus complet de la doctrine de l’animisme ; De uromantis abusu toltendo{mi, in-4o) ; De Deo vers medicins auctore (1712, in-4") ; De medicina chirurgica in génère (1713, in-4o) ; Thèses medies (L713, in-4o) ; Opusculum physieo-chemico-medicum (1715, in-4o) ; Traité du soufre (1718, in-8o), publié en allemand, trad. en français par le baron d’Holbach (Paris, 1766, in-12) ; Observationes clinics (1719, in-8o) ; Negotium otiosum (Halle, 1720, in-4o), livre dirigé contre Leibniz, qui niait que l’âme fût le principe du mouvement ; Fundamenta chymis dogmaticx et experimmtalis (Nuremberg, 1723, 3 vol. in-4o), trad. en français par Demachy (1757, 6 vol. in-12) ; Ars sanandi cum expectatione (Offenbach, 1730, in-8o), ouvçage dans lequel, tout eu se montrant partisan de la méthode expectante, il manifeste un goût particulier pour la saignée, qu’il déclare avoir pratiquée cent deux fois sur lui-même ; Collegium casuale magnum (Leipzig, 1728, in-4o), contenant soixante-seize récits de maladies ; Synopsis medicins Stablians (1724, in-12), etc. Ses Œuvres médico-philosophiques et pratiques ont été traduites en français et commentées par M. Blondin (Paris, 1858 et suiv., 8 vol. in-8o). On consultera avec fruit, sur ce savant : Progr. III de vita Stahl, par Strebel (Anspach, 1758, in-4o) ; De Stahl et de la science médicale, par Lassègue (Paris, in-4o) ; le Vitalisme et l’animisme de Stahl, par A. Lemoine (1864, in-12).

STAHL (Frédéric-Jules), philosophe, jurisconsulte et économiste allemand, né à Munich en 1802, mort en 1861. Il appartenait à la religion juive, mais il se convertit en 1819 au culte évangélique, et, après avoir étudié le droit, il se fit recevoir agrégé à l’université de Munich. Adonné d’abord à l’étude du droit romain, qui lui inspira son ouvrage intitulé Du droit d’accusation chez les anciens Romains (Munich, 1827), il se tourna, à l’instigation de Schelling, vers la philosophie du droit et se lit une autorité en cette matière

! par sa Philosophie du droit au point de vue

historique (Heidelberg, 1830-1837, 2.vol.). ’ Nommé en juin 1832 professeur extraordi- ! naire à Erlangen, il fut envoyé peu après à Wurtzbourg en qualité de professeur ordi- ; naire de philosophie du droit, de politique et des paudectes, et revint, en 1835, occuper une chaire, analogue à Erlangen, d’où il fut 1 appelé en 1840 à 1 université de Berlin. Après les événements de 1848, il engagea une polémique des plus vives contre les théories de Hegel et chercha à faire de la révélation chrétienne les bases du droit et de l’État. De 1854 à 1856, il publia une troisième édition, beaucoup plus complète, de sa Philosophie du droit. Au début de l’ouvrage, il place cette proposition que le jugement ne suffit pas pour conduire à la connaissance positive, et qu’il doit s’appuyer sur la foi et sur les doctrines de la révélation. C’est là le développement de son mot si connu : « La science

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doit revenir en arrière. » Il fait l’application pratique de cette philosophie au droit politique, en voulant établir l’État sur la base des doctrines chrétiennes. Tout son système repose sur cette assertion que l’État est une institution divine, à cause de la doctrine biblique au sujet de l’origine divine de l’autorité ; d’où il conclut que les ordres de l’autorité ont le pouvoir d’un commandement divin, auquel chacun doit se conformer sans restriction. Stahl avait développé ces idées, tendant à justifier le despotisme le plus odieux et le plus dégradant pour l’humanité, dans sa brochure intitulée : De l’État chrétien et de ses rapports avec le déisme et le judaïsme (Berlin, 1847). Il se montra fidèle à ses doctrines dans sa carrière d’homme politique. Nommé en 1847 membre de la première Chambre de Berlin, il y figura bientôt au premier rang parmi les chefs du parti féodal, dont il passa longtemps pour l’orateur le plus remarquable. À partir de 1848, il collabora à des feuilles ultra-réactionnaires, la Gazette de la Croix, le Journal de l’Église évangélique. Au parlement d’Erfurt, en 1850, il s’opposa un rétablissement de l’État confédéré germanique, et, dans les débats de la première Chambre, sa parole assura l’avantage à la petite noblesse propriétaire. Il chercha, en outre, à entraver

l’œuvre de la constitution prussienne et entretint dans son parti la lutte contre l’organisation communale et la responsabilité ministérielle. Lorsque les tendances libérales

eurent repris faveur sous la régence du

Îirince de Prusse, il s’opposa vivement, dans a première Chambre, à la loi sur le mariage et a l’impôt foncier. On a encore de lui un grand nombre d’opuscules et de brochures, notamment : Qu’est-ce que la révolution ? (Berlin, 1853) ; Contre Bunsen (Berlin, 1856) et Dix-sept discours parlementaires (Berlin, 1862), publiés après sa mort. Les cours qu’il faisait à l’université, et qui roulaient en général sur le droit naturel et sur le droit politique, attiraient une nombreuse assistance ; car, bien qu’il parlât devant des auditeurs dont le plus grand nombre étaient hostiles à ses opinions, il savait les séduire par l’étendue de son érudition et par son talent.

STAHL (P.-J.), pseudonyme du littérateur et libraire Pierre-Jules Hetzel. V. ce nom,

STAHLIANISME s. m. (sta-li-a-ni-sme). Système de Stahl.

STAHLIEN, IENNE adj. (sta-li-ain, i-è-ne). Méd. Qui a rapport à Stahl ou à sa dodtrine.

— s. m. l’artisan de la doctrine médicale de Stahl.

STAH El (Adolphe-Guillaume-Théodore), littérateur allemand, né à Prenzlau en 1805. Il étudia la philologie classique à l’université de Halle et devint successivement maître adjoint (1826), puis professeur (1828) au Pœdagogium de cette ville, d’où, en 1836, il passa, en qualité de co-recteur et de professeur, au gymnase d’Oldenbourg. Il s’occupa surtout à cette époque de l’histoire, de la critique et de l’explication des œuvres d’Aristote, et publiasuccessiveraent : Arisiotelia(Halle, 1830-1832, 2 vol) ; Aristote chez les Romains (Leipzig, 1834) et la première partie d’une traduction de la Politique du même philosophe (Leipzig, 1836-1838). Il prenait en même temps une part active à la rédaction des Annales de Halle, fondées en 1838 par Ruge et Eehtermeier, et les travaux qu’il y inséra, joints à l’intérêt de plus en plus vif qu’il prit aux progrès du théâtre d’Oldenbourg, le détournèrent peu à peu des études purement

philologiques. À la suite d’un voyage qu’il tit en Italie, il publia ses impressions sous ce titre : Une année en Italie (Oldenbourg, 1847-1850, 3 vol.), et un roman historique, les Républicains à Naples (Berlin, 1849, 3 vol.). Après avoir donné, en 1852, sa démission, il se rendit à Berlin, où il se remaria avec Fanny Lewald, connue par ses travaux littéraires, et jusqu’en 1859, où il revint à ses études sur « l’antiquité classique, il déploya une procli’ gieuse activité littéraire. Outre les ouvrages que nous avons cités, on a de lui : Revue du théâtre d’Oldenbourg (1845,2 vol.) ; le Caractère d’Immermann (Hambourg, ISA2) ; Deux , moisàParis(Oldenbourg, 1851, 2 vol.) ; Weimar et léna (Oldenbourg, 1852,2 vol.) ; la Révolution prussienne (Oldenbourg, 1852, 2 vol.) ; Torso ou l’Arf, les artistes et tes chefs-d’œuvre artistiques des anciens (Brunswick, 1854-1855, 2 vol.) ; Après cinq ans (Oldenbourg, 1856, 2 Vol.) ; G.-E. Lessing, sa vie et ses écrits (Berlin, 1852, 2 vol ; 1858, 5« édit.) ; Mois d’automne dans la haute Italie (Oldenbourg, 1859) ; Aristote et l’action de la tragédie (Berlin, 1859) ; Portraits de l’antiquité {Berlin, 1863-1866), ouvruge divisé en quatre parties : Tibère, Cléopâtre, les femmes des empereurs et Agrippine, mère de Néron ; la première et la quatrième ont soulevé de vives polémiques, à cause du doute dont l’auteur y fait preuve au sujet de l’impartialité de Tacite. M. Stahr a encore publié une édition, précédée d’une excellente préface, d’un nouveau manuscrit de l’Iphigénie de Goethe, qu’il avait découvert dans la bibliothèque d’Oldenbourg, et des traductions de la plupart des œuvres d’Aristote, des Douze Césars de Suétone et de l’Histoire d’Hérodien  ; enfin il a fourni le texte à la Galerie de Gosthe, publiée par le peintre Kaulbach (Berlin, 1865-1866 ; 1" partie, les Femmes de Goethe),

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STAHREMDERG (Emest-Rudiger, comte de), général autrichien, né en 1638, mort en 1701. Sa famille, originaire de Styrie, avait produit un grand nombre de vaillants hommes de guerre, notamment Jean et Érasme de Stahremberg, qui avaient fait preuve d’une rare bravoure lors du siège de Vienne par les Turcs, en 1529. Héritier d’une fortune considérable, il devint successivement conseiller d’État, chevalier de la Toison d’or, président du conseil militaire, feld-maréchal et commandant de Vienne, qu’il défendit en 1683 contre les Turcs, commandés par Kara-Mustapha. Pendant plus de deux mois, du

9 juillet au 12 septembre, il soutint avec un petit nombre de soldats tous les efforts des Turcs, qui perdirent 48,000 hommes, répara les fortifications sous le feu de l’ennemi et donna le temps à Sobieski d’arriver à son secours. Celui-ci le combla d’éloges pour son héroïque résistance, et Léopold Ier lui conféra le litre de ministre d’État. Blessé devant Bade, Stahremberg quitta le service, s’occupa exclusivement de l’organisation de l’armée et mourut au château de Wesendorf.

STAHREMBERG (Guido-Ubalde, comte de), général autrichien, cousin du précédent, né en 1657, mort en 1737. Sa famille l’ayant destiné à l’état ecclésiastique, il commença des études théologiques, qu’il interrompit brusquement pour entrera» service. Après la délivrance devienne, délivrance à laquelle il prit une part glorieuse, il fit campagne en Hongrie et fut successivement, en raison du talent qu’il déploya, nommé feld-maréchal lieutenant et grand maître de l’artillerie. Il commanda en Espagne, lutta ensuite contre Vendôme, en Italie, réprima une révolte des Hongrois et se distingua dans la guerre de la succession d’Espagne. Stahremberg, après avoir battu deux lois les troupes de Philippe V, perdit la bataille de Villaviciosa, et, renonçant au service, gouverna la Catalogne comme vice-roi. Revenu à Vienne après la paix d’Utrecht, il fut nommé président du conseil aulique de la guerre, fonction qu’il.conserva jusqu’à sa mort.

STAIN (Charles-Léopold, comte de), général autrichien, né à Bruxelles le 24 décembre 1729, mort àNiederstozingen, eu Souabe, le 5 mars 1809. Entré jeune au serviee de l’Autriche, il était devenu lieutenant-colonel au début de la guerre de Sept ans, et il dirigea l’assaut de Schweidnitz en 1761. Après la paix de Hubertsbourg, il fut nommé major général et, en 1773, grand maître de l’artillerie. En 1778, dans la guerre de la succession bavaroise, il parvint à arrêter la marche du duc de Brunswick et reçut le titre de comte de l’empire. En 1781, il fut nommé commandant de la Lombardie ; ce fut lui qui fit construire la citadelle de Milan. À la suite des revers des armes autrichiennes il dut, en 1796, revenir en Autriche et fut forcé par l’âge à prendre sa retraite.

STAINER (Richard), marin anglais, mort en novembre 1662.11 avait, sous le protectorat de Cromwell, le commandement d’un vaisseau de guerre. En 1656, ayant trois frégates sous ses ordres, il fut surpris par une escadre espagnole. Il livra bataille, brûla l’un des bâtiments ennemis, en coula un second, en prit deux et força les deux autres à s’échouer sur la côte. Le trésor qu’il trouva sur ces deux prises s’élevait à 15 millions de francs. L’année suivante, il attaqua et détruisit, de concert avec l’amiral Blake, sous les ordres duquel il était placé, une flotte espagnole dans la baie de Santa-Cruz. En 1657, il fut nommé (11 juin), par Cromwell, chevalier, puis vice-amiral. Sous Charles II, il fut nommé une seconde fois chevalier et devint contre-amiral.

STA1NES, ville et paroisse d’Angleterre, comté de Middlesex, à 20 kilom. S.-O. de Londres, sur la Tamise et le chemin de fer du Sud-Ouest ; 2,435 hab,

STAIKS, village et commune de France (Seine), cant., arrond. et à 4 kilom. N.-E. de Saint-Denis ;1,280 hab. Blanchisserie de coton filé ; fabrication de fécule, perles et toiles cirées. On y voit un beau château entouré d’un parc, qui a appartenu aux familles de Thou et de Harlay, et au roi Jérôme Napoléon.

STAIR(Jean-HamiltonDAi.RYMPLE), homme d’État et général anglais, né en 1771, mort à Oxenford-Castle en 1S53. Entré dans l’armée en 1790, il se distingua en Hollande et en Flandre, pendant les campagnes de 1794 et de 1795, prit part à l’expédition de Copenhague en 1807 et fut nommé général-ma»

jor. Après la conclusion de la paix, il posa sa candidature au Parlement, à Lothian, comme adversaire des tories, et ne fut pas élu. Il fut plus heureux après le bill de réforme de 1832. En 1838, il fut nommé général et, le 20 mars 1840, il hérita de son oncle, Jean-Guillaume-Henri, du titre de comte de Stair. En 1841, il reçut le titre de lord Oxenford et entra à la Chambre des pairs. Sous le cabinet de 1840-1841 et en 1846-1852, il exerça les fonctions de garde des sceaux d’Écosse.

STAIR (vicomte et comte de), V. Dalrym-

PLB.

STA.IO s. m. (sta-io). Ane. métrol. Mesure de capacité qui était usitée dans le Frioul, l’Istrie, l’Esclavonie, laDalmatie, en Italie, ât équivalait : à Raguse, l48iit,653 ; à Trieste,