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bryon dépourvu d’albumen. Cette famille, oui a des affinités avec les térébiuthacées, comprend les genres spondias, sclérocarye et poupartie. Les espèces qui la composent croissent dans les régions tropicales.

SPONDIAS s. m. (spon-di-ass). Bot. Genre d’arbres, type de la famille des spondiacées, comprenant plusieurs espèces, qui croissent dans les régions tropicales : Le spondias jaune appartient aux Antilles, où il porte le nom de monbin. (P. Duehartre.)

— Encycl. Les spondias sont des arbres à feuilles alternes, imparipennées, et à fleurs polygames, blanches ou rouges, groupées en panicules axillaires ou terminales ; le fruit est un drupe charnu, dont le noyau, fibreux ou épineux en dehors, est divisé en cinq loges monospermes. Ce genre comprend un petit nombre d’espèces, qui croissent dans les régions tropicales. Le spondias doux, vulgairement nommé arbre de Cytlière, est un arbre de moyenne grandeur, à feuilles imparipennées, composées de onze ou treize fofioles oblongues, aiguës, dentées, et à fruits en grappes, du volume d’un citron ordinaire. —11 croît abondamment dans les lies de la Société, d’où il a été importé à l’Ile Maurice. Sa culture est des plus faciles ; il se propage de graines et de boutures et se reproduit naturellement avec une facilité qui le rend incommode pour les cultures voisines. Son bois est blanc, mais dur ; les naturels l’emploient pour faire des pirogues. Son écorcé laisse écouler un suc résineux qui se concrète au contact de l’air et sert à calfater les embarcations. Ses feuilles servent, dans les préparations culinaires, aux mêmes usages que celles de l’oseille. Son fruit, connu sous le nom vulgaire de pomme de Cythère, aune saveur agréable, un peu acidulé, qu’on a comparée à celle de la pomme reinette. On le mange cru ou cuit, en prenant les précautions nécessaires pour ne pas se piquer au noyau ; on en fait aussi d’excellentes confitures. Au Malabar, on prépare une sorte de pain avec la racine du spondias amer, qu’on emploie aussi en fumigations toniques. Dans la Sénégambie, on retire de l’huile de l’amande du spondias birrea, et de sa pulpe une boisson fermentée alcoolique. Le spondias eirouelle croit aux Antilles ; il se propage avec une facilité qui le fait rechercher pour faire des haies ; son fruit est comestible. C’est encore à ce genre qu’appartient le moni/in. Y. ce mot.

SPONDYLALGIE s. f. (spon-di-lal-jî — de spondyte, et du gr. aigos, douleur). Ane. pathol. Douleur de la colonne vertébrale.

SPONDYLALGIQUE adj. (spon-di-lal-ji-ke — rad. spondylalgie). Pathol. Qui appartient à la spondylalgie.

SFONDYLARTHROCACE s. f. (spon-di-lartro-ka-se — du gr. spondylos, vertèbre, et de arthrocace). Pathol. Inflammation des surfaces articulaires des vertèbres.

SPONDYLE s. m. (spon-di-le — lat. spondylus, gr. spondutos, vertèbre). Anat. Ancien nom des vertèbres, et particulièrement de la deuxième vertèbre cervicale.

— Antiq, gr. Boule de cuivre qui servait à exprimer les suffrages.

— Mamm. Nom donné à des vertèbres fossiles de mammifères : Ji y a bien d’autres sortes de spondyles. (V. de Bomare.)

— Entom. Genre d’insectes coléoptères tétramères, de la famille des longicornes, tribu des prioniens, comprenant deux espèces, qui habitent l’Europe Centrale et l’Amérique du Nord,

— Moll. Genre de mollusques acéphales, de la famille des pectinides, comprenant plusieurs espèces, dont le type habite ia Méditerranée : Les spondyles se trouvent fossiles dans les terrains secondaires et tertiaires. (Dujardin.)-les mœurs des spondyles ne diffèrent guère de celles des huîtres. (H. Hupé.)

— Encycl. Entom. Les spoîidyles sont caractérises par un corps convexe et assez court ; les antennes courtes, aplaties, presque moniliformes, insérées près des yeux ; les mandibules arquées, assez robustes, pointues, dentées ; les palpes maxillaires un peu plus longues que les palpes labiales ; la lèvre inférieure bifide ; le corselet convexe, presque globuleux, mutique ; les élytres presque linéaires, avec un léger rebord latéral ; les jambes droites. Ce genre ne comprend que trois espèces, dont les mœurs rappellent celles des priones. Le spondyle bupreste est long de om, Ol&, noir, ponctué, avec deux lignes élevées sur chaque élytre. On le trouva dans les forêts de l’Europe centrale ; lalarvo et l’insecte parfait vivent dans l’intérieur des arbres résineux. Le spondyle allongé atteint om,02 et n’a pas de lignes élevées sur les élytres. Il habite l’Autriche. Le spond ;/le apifarme vit sur la côte occidentale de l’Amérique du Nord.

— Moll. L’animal des spondyles a le corps plus ou moins comprimé, enveloppé dans un manteau non adhérent, ouvert dans toute sa partie inférieure et garni dans tout son pourtour d’une double rangée de cirres tentaculaires ; le pied est rudimentaire et dépourvu de byssus a la base de l’abdomen ; l’ouverture buccale est inunie de lèvres très-épaisses et frangées. La coquille est solide, épaisse, adhérente, plus ou moins hérissée, uiu-ii’iilée, à rrorhets inégnux, a valves itiù-.

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gales, la valve droite ou inférieure fixée, beaucoup plus profonde que la valve gauche, et à sommet aplati, s’accroissant avec l’âge et formant une Sorte de talon ; la charnière est ovale et longitudinale, et le ligament interne et court. Ce genre est intermédiaire entre !es huîtres et les peignes ; il ressemble aux premières par l’absence de byssus, aux seconds par les bords du manteau frangés et munis d’organes en forme de boutons oaillés, par sa coquille assez régulière et munie d’oreillettes cardinales. Mais it se distingue des unes et des autres par une charnière très-puissante et très-solide, dont les diverses parties s’articulent entre elles de telle sorte, que, dans quelques espèces, il est impossible de séparer les valves sans briser quelques parties de cette charnière.

« La structure des coquilles de ce genre, dit M. Hupé, est assez remarquable et surtout fort importante pour la connaissance de certains fossiles que l’on avait considérés pendant longtemps comme des genres distincts et qui ne sont réellement que ces spondyles f>is ou moins altérés parla fossilisation. En effet, le test de ces coquilles est formé de deux couches de nature différente : l’une extérieure, plus ou moins colorée, de laquelle sont formées les épines ou les lames qui hérissent la coauille ; l’autre intérieure, plus épaisse que 1 externe, surtout vers les crochets, et toute blanche. Cette disposition des deux couches des spondyles sert h expliquer quelques particularités de leur fossilisation. Ainsi, dans certaines circonstances, la couche extérieure se conserve intacte, tandis que l’interne est détruite ; de cette dissolution de la couche interne résulte nécessairement la disparition de la charnière, ainsi que la surface triangulaire du talon, et il ne reste plus à la place d’une coquille complète que sa couche corticale dénuée des caractères du genre auquel elle appartenait. ■

Ce genre comprend un assez grand nombre d espèces vivantes ou fossiles. Elles sont généralement d’assez grande" taille, épineuses ou couvertes de côtes rayonnantes du sommet à la base des valves. Ces rayons, suivant les espèces, sont couverts d’aspérités, d’épines ou de lames variables en nombre et en élévation ; les épines ou aspérités sont tantôt lisses, arrondies et presque cylindriques, tantôt aplaties, anguleuses ou spatutées, quelquefois foliacées. Les formes variées et bizarres de ces coquilles en font un des plus.beaux genres de bivalves ; aussi sont-elles très-recherchées des amateurs. Quelques espèces sont rares et ont atteint autrefois des prix très-considérables. Il faut dire aussi que les couleurs sont très-belles dans les espèces actuellement vivantes.

On connaît peu les mœurs de ces dernières ; mais elles ne paraissent pas différer sensiblement de celles des huîtres et des peignes. Les spondyles vivent constamment attachés aux rochers ou aux autres corps sous-marins et le plus souvent fixés les uns sur les autres. On les mange comme les huîtres ; mais leur chair esc moins délicate et, par conséquent, moins estimée. On les appelle vulgairement huîtres épineuses. Les Grecs désignaient ces coquilles sous les noms do spondulos, à cause de la force de leur ligament et des apophyses de la charnière, ou de trachelos, qui signifie vertèbre.

L’espèce la plus connue est le spondyle pied d’âne ; cette coquille atteint la longueur de 0"1,10 ; sa valve droite ou inférieure est adhérente et blanchâtre, terminée par un talon très-développé, tandis que l’autre est plus plate et d’une couleur qui varie-de l’orange au lie de vin foncé ; toutes deux sont hérissées de grandes épines. On trouve cette espèce dans la Méditerranée et dans l’océan Indien ; elle se rencontre aussi a, l’état fossile dans les terrains tertiaires de l’Italie. Le spondyle royal est la plus grande espèce du genre ; il atteint jusqu’à ûm,50 de longueur. Le spondyle d’Amérique est très-recherché u cause de la longueur de ses épines. Les espèces fossiles sont répandues dans les terrains secondaires et tertiaires ; parmi cellesci, on remarque surtout le spondyte râpe, ainsi nommé à cause de ses valves rudes au toucher. On le trouve à Giignon.

SPONDYLIDE s. m. (spon-di-li-de). Entom. Syn. de SPONDYLE.

SFONDYLIS s. m. (spon-di-liss). Entom. Syn. de spondyle.

SPONDYLITE s. m. (spon-di-li te). Entom. Syn. de spondyle.

SPONDYLITE s. f. (spon-di-li-te — rad. spondyle). Pathol. Inflammation des vertèbres.

SPOMDYLOCLADE s. m. (spon-di- !o-klade — du gr. spondulos, spondyle ; klados, rameau). Bot. Genre de plantes, de la famille des champignons.

SPONDYLOCLADIE s. f. (spon-di-lo-kla-dl — du gr. spondulos, spondyle ; klados, rameau). Bot. Genre de champignons, de la tribu des mènisporés, comprenant des espèces qui croissent sur les végétaux décomposés.

SPONDYLOÏTE s. m. (spon-di-lo-i-te), Moll. Syu. de spondylolitk.

SPONDYLOLITE s. m. (spoil-di-lo-îi-tedu gr. spondulos, vertèbre ; litfios, pierre).

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Moll. Nom.donné à des portions détachées d’ammonites ou de nautiles fossiles, qui, par leurs bords sinueux, offrent quelque ressemblance avec des vertèbres.

SFONDYLOSAURE s. m. (spon-di-lo-sô-re

— du gr. spondutos, vertèbre ; sauros, lézard). Erpét. Genre de reptiles fossiles, connu seulement par quelques vertèbres dorsales, qui réunissent les caractères des ichthyosaures et ceux des plésiosaures, et qui ont été trouvés aux environs de Moscou.

SPONDYLOZOAIRE s. m. (spon-di-lo-zoè-re — du gr. spondulos, vertèbre ; zôon, animal). Zool. Nom donné par Eichwald aux animaux vertébrés.

SPONDYLURE s. m. (apori-di-lu-re — du gr. spondulos, vertèbre ; aura, queue). Erpét. Genre de reptiles sauriens, formé aux dépens des scinques.

SPONGIAIRE adj. (spon-ji-è-re — du lat. spongia, éponge). Zooph. Qui ressemble ou qui se rapporte à l’éponge.

— s. m. pi. Classe de zoophytes, comprenant les éponges et toutes les productions animales qui leur ressemblent.

— Encycl. Les spongiaires, que nous avons suffisamment étudiés à propos des éponges, forment une classe de zoophytes assez mal définie. En 1786, Guettard divisa les spongiaires en sept genres : éponge, mane, trage, pinceau, agare, tougue et linze.

De Blainville a augmenté le nombre des genres. Il en admet vingt : les alcyoncelles, Tes éponges fibreuses, les calcisponges àspicules calcaires, les halisponges à spieules siliceux, les spongilles ou éponges fluviatiles, les géodies, les eoelopticbiums, les siphonies, les myrmèciums, les scyphies, les eudéas, les hallirhoées, leshippalimies, les cnémidiums, les lymnorées, les chènendopores, les tragos, les manons, les iérées, presque tous fossiles à partir du neuvième, et enfin les téthiums ou oranges de mer.

J. Hogg a donné une nouvelle classification des spongiaires. Il les confond sous le nom d’épongés et les divise en éponges subcornées, subcornéo-siliceuses, suboartilaginéo-calcaires, subcartilaginéo-siliceuses et subéro-siliceuses.

SPONGIÉ, ÉE adj. (spon-ji-é). Zooph. Syn.

de SPONGIAIRE.

SPONGIEUX, EUSE adj. (spon-ji-eu, eu-ze

— du lat. sponyia, éponge). Qui est semblable à une éponge, poreux comme l’éponge : Le poumon est spongieux. La rate est de substance spongieuse. Il Qui s’imbibe, qui retient les liquides comme une éponge : La pierre ponce est spongieuse. Le sol spongieux tremblait autour de nous, et à chaque instant nous étions près d’être engloutis dans les fondrières. (Chateaub.)

— Anat. Tissu spongieux, Tissu qui forme la presque totalité des os courts et les extrémités des os longs. Il Os spongieux, Ethmoïde.

— Fig. Qui o la faculté de s’assimiler les objets extérieurs  : Il y a des esprits spongieux qui prennent toutes les impressions qu’on leur présente. (La Rochef.)

SPONGIFORME adj. (spon-ji-for-me — du lat. spongia, éponge, et de forme). Hist. nat. Qui a la forme, l’aspect d’une éponge.

SPONGILLE s. f. (spon-ji-lle ; Il mil. — dimin. du lat. spongia, éponge). Zooph. Genre de spongiaires, formé aux dépens des éponges, et dont 1 espèce type vit dans les eaux douces : La substance vivante se soulève à la surface de ta spongille. (Dujardin.)

— Encycl. Les caractères différentiels attribués aux espèces ne sont que des phases parcourues par un même individu. En effet, suivant la saison et suivant l’habitat où la spongille s’est développée, les caractères changent. À son début, elle est verte, plucheuse, toute pénétrée de spieules, formant sur les corps submergés des couches peu convexes, molles et drapées. Plus tard, de cette masse formant base, il s’élève des branches plus ou moins rameuses, larges de on>,006 à om,008 et longues de om,06 à 0"i, lo. À l’arrière-saison enfin, la couleur devient grisâtre, et la spongille se remplit de corps reproducteurs globuleux jaunâtres, semblables à de petites graines et destinés à reproduire l’année suivante d’autres spongilles. Les spongilles ont cependant, en été et au printemps, deux autres modes de reproduction : l’un consiste en une sorte de division spontanée ; l’autre s’effectue par des corps reproducteurs ovoïdes, diaphanes, revêtus de cils vibratiles que l’on avait pris précédemment pour des infusoires. Un des travaux les plus intéressants que l’on ait sur les spongilles est dû à M. Laurent. Ce naturaliste u montré comment la substance vivante se soulève h. la surface de la spongille en tubes d’abord fermés et qui, après s’être ouverts à l’extrémité, deviennent le siège d’un courant. Beaucoup de naturalistes, parmi lesquels Gray et Linck, avaient rangé la spongille dans le règne végétal. D’après les observations récentes et ce que nous venons d’en rapporter, il est clair qu’une semblable opinion ne peut pius être soutenue.

M. II. Lecoq a trouvé dans le lac Pavin, en Auvergne, une grande spongille qu’il regarde comme appartenant aune espèce uou SPON

velle se rapprochant de la spongille des grands lacs du Nord. Ayant, à cette occasion, étudié plusieurs de ces êtres, il n’y n jamais reconnu la couleur verte signalée par la plupart des auteurs. Quand les masses spongillaires offraient cette nuance sur un point de leur périphérie ou sur toute leur surface, le microscope a fait reconnaîtra que cette couleur était due à des algues d’eau douce. La plupart des individus observés étaient blanchâtres dans leur jeunesse et fauves à l’état adulte. Un fait Dion remarquable, c’est la tendance qu’ont les spongilles a se réunir, à se grouper et a mettre en quelque sorte leur vie en commun ; c’est à peine si l’on peut parvenir à reconnaître les individus isolés. Cette soudure s’opère soit par la simple extension et la fissiparité des individus, soit parjes germes ou embryons qui se développent dans le tissu même où ils ont pris naissance, soit enfin par la fixation des embryons mobiles sur des points très-rapprochés. Chez aucune espèce ce caractèro n’est plus marqué que dans la spongille du lac Pavin.

On ne peut mettre en doute, dit M. Lecoq, que la reproduction des spongilles n’ait lieu de deux manières principales. D’abord, c’est par l’extension de la partie animale glaireuse, dans laquelle se forment les spieules ; c’est ainsi que l’apparition d’une spongille sur une branche ou sur un rocher détermine bientôt son extension dans tous les sens ; la spongille gagne de proche en proche, à la manière des lichens et des mousses. Puis, quand l’être est adulte, on voit paraître, très-près de la surface où il est attaché, et fixés à des masses de spieules, de petits corps arrondis très-nombreux et qui sont les véritables organes de ia reproduction ; mais l’expression d’œufs, employée pour les désigner, paraît tout à fait impropre.

Quant à la nature de ces êtres, k leur degré d’animalité, au rang qu’ils doivent occuper dans l’échelle des êtres, les savants ne sont pas d’accord. M. Lecoq pense qu’on doit les placer, avec les éponges, au dernier rang de la série animale. Il est remarquable, en effet, de voie, sur de larges surfaces converties en spongilles, ces dépressions régulières formées par l’arrangement des spieules, arrangement souvent quinaire, qui laisse prévoir déjà les formes symétriques ou pentagonales’des échinodermes. Les spongilles se plaisent toutes dans les eaux froides, renouvelées ou souvent agitées, des lacs et des rivières, dans les régions tempérées et septentrionales. Quant ù la distinction des espèces, la science est loin d’avoir dit k cet égard son dernier mot, et ce sujet demande de nouvelles études.

SPONGINE s. f. (spon-ji-ne — du lat. spongia, éponge). Chim. Substance fibreuse do l’éponge. *

SPONGIOBBANCHE s. m. (spon-ji-o-branche — de spongieux, et de branchies), Moll. Genre de mollusques ptéropodes, de la famille des pneumodennides.

SPONGIOCARPÉ, ÉE adj. (spon-ji-o-karpô — du^gr. spoggion, éponge ; karpos, fruit). Bot. Qui a des fructifications de structure spongieuse.

— s. f. pi. Groupe d’algues, formant une section de la tribu des cryptonémées.

SPONGIOLE s. f. (spon-jio-le — dimin. du la, t. spongia, éponge). Bot. Petit organe analogue à une éponge, et propre à absorber et à transmettre l’humidité : La spongiole n’est point un organe distinct du corps de tu radicelle. (T. de Berncaud.)

— Encycl. On a désigné sous ce nom des organes analogues, par leur structure, à de petites éponges, et très-facilement perméables à l’humidité qu’ils absorbent, sans qu’on puisse, même aveu les plus forts grossissements, y apercevoir des pores. On l’applique surtout aux spongioles radicales, et on a pensé que ces organes, Situés à l’extrémité des racines, avaient pour fonction habituelle de puiser dans le sein de la terre les éléments nutritifs propres à ia végétation et de débarrasser tout le système inférieur de laplante des sécrétions inutiles formées durant l’élaboration et le développement. Cette théorie est aujourd’hui abandonnée, et le mot spongiole lui-même est rarement employé. Dans tous les cas, ce qu’on désigne sous ce nom constitue, non pas un organe distinct, mais simplement l’extrémité des radicelles, qui, formée d’un tissu cellulaire plus jeune, pius récent et non recouvert par l’épidémie, so trouve dans les meilleures conditions pour l’endosmose.

SPONGIOLITHE s. f. (spon-jt-o-li-te — du gr. spoggion, éponge ; lithos, pierre). Zooph. Espèce de polypier fossile des environs do Boulogne-sur-Mer.

SPONGIONs. m. (spon-ji-on — du gr. spoggion, éponge). Ane. médec. Préparation que l’on croyait propre h pomper la sérosité dana les hydropysies.

SPONGIOSITÉ s. f. (spon-ji-o-zi-cé — du lat. sponyia, éponge). Qualité de ce qui est spongieux : La spongiosité d’un tissu.

SPONGIPÈDE adj. (spon-ji-pè-de — du lat. spongia, éponge ; pes, pedis, pied). Entom. Qui a les pieds comme spongieux.

— s." m. pi. Syn. de héi>uviitks, groupe d’insectes hémiptères.